RCD
« la soumission de l’appareil judiciaire gangrène la vie publique »

Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD)
le 03.09.16 | 15h10
mis à jour le 03.09.16 | 16h28


« Comment peut-on faire croire aux populations que les citoyens sont égaux devant la loi
quand des personnalités éclaboussées par des détournements de l’argent public, la corruption,
les passes droits ou l’évasion fiscale continuent de siéger dans le gouvernement ou dans les
institutions de l’Etat au moment ou de présumés innocents sont jetés en prison en violation de la loi ? »

Le secrétariat national du RCD s’est réuni, hier vendredi à Alger, pour
« évaluer la situation générale du pays ». Le parti a fait part de ses constats,
dans un communiqué diffusé, ce matin, où il a vertement critiqué l’attitude de
la justice vis-à-vis du pouvoir exécutif « La soumission de l’appareil judiciaire
aux désidératas des chapelles de l’exécutif gangrène l’ensemble de la vie
publique ».
Et de s’interroger « Comment peut-on faire croire aux populations
que les citoyens sont égaux devant la loi quand des personnalités éclaboussées
par des détournements de l’argent public, la corruption, les passes droits ou
l’évasion fiscale continuent de siéger dans le gouvernement ou dans les institutions
de l’Etat au moment ou de présumés innocents sont jetés en prison en violation de
la loi ? » Les cas de Slimane Bouhafs et Mohamed Tamalt jetés en prison pour des publications sur les réseaux sociaux « illustrent, de façon caricaturale les limites de l’appareil judiciaire et son incapacité à se hisser comme levier de l’Etat de droit ».

Selon ce parti, « les atteintes aux libertés individuelles et collectives (…) ne participe
pas d’une démarche qui peut rassembler le peuple algérien pour faire face à une conjoncture économique et sociale difficile et incertaine eu égard aux nombreux
conflits et périls qui pèsent sur notre région».
Sur le plan économique, le RCD a qualifié
les mesures prises par le gouvernement de « replâtrage de conjoncture » et
d’« artifices » qui ne peuvent cacher « un environnement économique dominé par la corruption, le captage de la commande publique par les clientèles du régime…».