Centre National de l’Informatique et des Statistiques (CNIS)



Les prix des produits alimentaires importés en baisse

04.07.2016 19:00

La facture des importations des produits alimentaires a connu une
baisse substantielle. La raison en est que les prix moyens à l’importation
des produits alimentaires et du ciment importés par l’Algérie ont, dans
l’ensemble, poursuivi leur baisse durant le premier trimestre 2016 par
rapport au même trimestre de 2015.Ainsi, selon les chiffres du Centre
national de l’informatique et des statistiques (CNIS) relevant des douanes,
les prix moyens des matières premières importées et destinées à l’industrie
agro-alimentaire ont été marqués par des baisses remarquables. Ces baisses
varient de 4% à 27%. Le seul produit dont le prix n’a pas connu une baisse
est l’huile brute de tournesol. Le prix d’un quintal de blé dur à baissé de 25%
par rapport au 1er trimestre 2015. Il est en effet passé de 203 dollars la tonne
à 179 dollars la tonne. Le maïs, quant à lui, a baissé de 14,8%.
Le prix de
la poudre de lait aussi a baissé à 2.469 de dollars la tonne. Autres produits qui
ont connu une baisse : le sucre roux (-15,2%), les huiles brutes pour l’industrie
alimentaire (-27,4%). Le café a, en revanche, connu une hausse fulgurante.
En effet, le prix du café torréfié a augmenté de 447,7%, passant ainsi de 3.313
dollars la tonne à 18.145 dollars la tonne. Les pâtes alimentaires ont également
augmenté de 5,2%, le thé de 0,2%. Les prix des légumes secs ont baissé de 8
à 50%.La baisse la plus notable est celle des haricots (37%) secs et des pois
secs (27%). Le prix de l’ail en revanche a augmenté de 50,73% ainsi que les
lentilles. Les viandes et les poissons ont baissé de 20,7%, les crustacés congelés
de 13% et les poissons congelés 17,3%.
En raison de cette baisse, l’ONIL a
augmenté ses importations de 41% durant le premier trimestre. En effet, cet
organisme public a importé 32.752 tonnes de poudre de lait destinées à la
transformation. Les autres importations, essentiellement assurées par des
opérateurs privés, proviennent en grande partie de cinq pays, à savoir la
Nouvelle-Zélande (28,03% des quantités importées), l’Argentine (23,42%), la France (19,71%), l’Uruguay (9%) et la Pologne (8,86%). Aussi, l’Office Algérien
Interprofessionnel des céréales a saisi cette opportunité de baisse des prix pour
augmenter ses commandes à l’importation. Il a importé 2,037 millions tonnes, ce qui représente 96,12% de la quantité totale importée.
Concerné depuis janvier dernier par
les licences d’importation, le ciment n’a pas enregistré une hausse des importations.
Les quantités importées ont été réalisées à hauteur de 59% par huit opérateurs privés
dont la plus grosse part est détenue par une société étrangère de fabrication de ciment
en Algérie qui a représenté près de 24% des importations globales de ciment. Il s’agit
du français Lafarge.Depuis la chute des prix du pétrole en juin 2014, le gouvernement cherche à faire baisser les importations par tous les moyens. L’un des instruments
trouvés pour contrôler les importations, c’est les licences d’importations. L’importation
de véhicule a déjà été divisée par trois. Mais les importations globales restent élevées
par rapport aux exportations, ce qui a généré un déficit de 10 milliards de dollars dans
la balance commerciale durant les cinq premiers mois de l’année.

Malik Moffok