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Discussion: Histoire du Rugby

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    Histoire du Rugby

    Les origines du rugby




    La légende veut que le Rugby ait pris naissance au Collège de Rugby
    (Angleterre), ce jour de Novembre 1823 où un élève du nom de William Webb Ellis
    se mit à courir avec le ballon dans ses bras, au cours d’une partie de Football.
    Les origines du rugby sont sans doute plus lointaines.



    Dans l’Antiquité: en Egypte, en Crimée, à Rome… ont existé des jeux de balle qui
    peuvent être considérés comme les ancêtres du Rugby. Ainsi, les Romains
    pratiquaient un jeu, l’HASPARTUM, qui se jouait avec une outre de cuir, bourrée de
    chiffons, de paille ou de son. Les joueurs, divisés en deux camps, devaient se saisir
    de l'outre, et la porter dans le camp adverse.
    Les légions romaines introduisirent ce jeu en Grande-Bretagne.




    En France, au Moyen Age, se déroulaient des jeux virils comme la Soule,
    pratiquée surtout en Normandie. Village contre village, la Soule en vessie de porc
    était disputée pour servir de projectile et détruire un objectif adverse, par exemple le
    clocher du village. Ce jeu, dépourvu de règles précises, occasionnait beaucoup de
    blessés.
    Selon certains auteurs, les Normands lorsqu’ils envahirent l’Angleterre,
    emportèrent la Soule dans leurs bagages. C’est ce jeu normand qui aurait fait
    souche en Angleterre, pour donner naissance au Hurling et plus tard au jeu de
    Rugby.
    Le Hurling se pratiquait dans un espace limité, de 20 contre 20 jusqu'à 40
    contre 40, et consistait à s’emparer du ballon, le porter ou le lancer entre les buts
    adverses.
    Tout était permis !



    Tous ces jeux évoluèrent en Angleterre jusqu’au début du XIXe siècle, date à
    laquelle le rugby prit naissance dans les collèges anglais qui formaient les jeunes
    gens issus de la haute société.
    (Dans le même temps une loi interdit le travail des enfants de moins de 9 ans et
    limite les horaires à 48 heures par semaine pour les jeunes de 9 à 13 ans et à 69
    heures pour ceux de 13 à 18 ans ! On comprend que les ouvriers ne fassent pas de
    sport après de telles semaines de travail et que le rugby soit resté longtemps le
    privilège d'une catégorie de personnes).


    Dès 1846 on retrouve les premières traces écrites des règles, un effort de
    codification imposé par les rencontres entre collèges. Encore nommé "RugbyFootball", ce jeu est souvent dominé par des mêlées interminables, le ballon est
    porté à la main, même si le jeu au pied reste primordial pour marquer des points.
    Le rugby se développe alors en Angleterre puis se répand dans l'Empire Britannique
    et un peu partout où les anglais font du commerce (Argentine, France,…).
    C'est ainsi que tous ces jeux évoluèrent en Angleterre jusqu’à la fin du XIXe
    siècle, période à laquelle prit naissance le jeu nommé "RUGBY" !



    Le ballon de rugby et son histoire.



    D'abord, il y a eu le ballon. Le ballon vulgairement rond. Les premières traces de ballons remontraient à l'Egypte ancienne, ces ballons étaient d'abord constitué uniquement de végétaux pour ensuite être constitué de vessies animales. Ainsi, il devenaient plus légers, plus maniables, ils rebondissaient, mais ils étaient aussi plus fragiles.
    Ensuite, en Grêce, on utilisait la vessie du boeuf, puis dans l'Italie de l'antiquité, où même le jeu commençait à se faire avec les mains... (Heee, c'est normal, c'est l'Italie! ;o)).
    Et puis c'est en France, au Moyen-Age qu'apparut la choule ou soule. Sport où s'affrontait les villages de Bretagne, Picardie et Normandie. De très grandes traditions sont d'ailleurs nées de ce jeu qui ne cessait d'évoluer.
    Et ensuite, 1823 William Webb Ellis étudiant dans la ville de Rugby en Angleterre s'empare du ballon (toujours rond) entre ses mains, perfore la défense adverse pour déposer la balle dans le but.
    Et c'est là que nait le rugby, ou du moins c'est à ce moment que le football va se diviser et donner le “rugby football” avec de nouvelles règles qui ne cesseront d'évoluer.
    A Rugby, la ville donc, il y avait aussi un cordonnier, un certain William Gilbert, nom bien connu des amateurs du genre. C'était ce Gilbert qui fournissait les équipes de l'école voisine en ballons (rond). Il s'agissait toujours de vessies de porc qu'il entourrait de quatre panneaux de cuirs cousus à la main.
    L'ovale... On commence à en parler vers 1835, certains disent que c'est les formes de vessies qui amènent à l'écrasement du ballon. Et en 1851 William Gilbert exposait à l’Exposition Internationale de Londres son « Rugby School Football », un ballon ovale fabriqué à partir d’une vessie de porc.
    Mais ce n'est qu'en 1877 que la forme ovale se généralisa parmi les adeptes, l'ovale se prêtant mieux à la forme du buste pour courir avec le ballon.
    Et donc, l'histoire du ballon à encore pas mal changé aux cours des années, dernière date officielle connue, 1931, réduction et standardisation de la taille du ballon pour arriver à ce que l'on connaît aujourd'hui.


    Le premier club de rugby est fondé en Angleterre, le Guy's hospital, en 1843.


    Malgré l'année 1823 et la légende Webb Ellis, le rugby naît vraiment en 1846 avec l'ébauche des premières règles écrites.
    Un comité constitué des meilleurs joueurs du Collège de Rugby se réunit en effet le 7 septembre 1846 afin de préciser quelques éléments du jeu permettant de distinguer le rugby du football. La règle du hors-jeu serait née ce jour là.
    Le hors-jeu est une des règles fondamentales du rugby. Elle consiste à toujours se situer "derrière" le ballon, face à l'adversaire afin ne pas gêner la construction de l'attaque (ou l'organisation de la défense) de ce dernier.
    La vessie de porc commence à être remplacée par une vessie
    en caoutchouc en 1870.

    En 1871, les 59 règles du rugby furent adoptées par tous. Une de ces règles disait qu'un joueur pouvait attraper la balle, courir avec et la passer à un autre joueur. La règle du hors-jeu est définitivement établie. La mêlée demeure la base même du jeu. Le rugby est définitivement né cette année là.
    En 1871, toujours, le 26 janvier, la Rugby Union of England est créée. La même année sera joué le premier match "international" entre l'Écosse et l'Angleterre à Edinburgh.
    Six ans plus tard, en 1877, le nombre de joueurs par équipes fut ramené de vingt à quinze. Le ballon, alors rond, devient oblong (pour mieux épouser la forme du buste durant la course).
    Cependant, pendant une quarantaine d'années, les idées s'affrontent et l'on ne joue pas pareil à tous les endroits: il y a ceux qui pratiquent le "Dribbling Game" en jouant au pied et ceux qui autorisent l'attaque à la main. Aux alentours de 1870, la rupture devient "officielle" et ceux qui 'jouent aux pieds" fonderont la "Football Association" tandis que les autres créeront la "Rugby Football Union"en janvier 1871 dans un restaurant de Londres. Dans la foulée, on organisa la première rencontre internationale de l'histoire, entre l'Ecosse et l'Angleterre, disputée le 27 mars 1871 à Edimbourg, seulement deux mois après la fondation de la RFU. Puis le premier Tournoi, réunissant quatre nations, l'Angleterre, l'Ecosse, l'Irlande et le pays de Galles fut joué en 1884 et l'International board (IRB, autorité suprême) fondé en 1887.
    La "Football Association" deviendra le foot que l'on connaît (et d'ailleurs beaucoup de clubs européens seront fondés entre 1870 et 1900). La "Rugby Football Union" quant à elle, se réunira en 1871 pour "fixer" des règles (et rendre le rugby plus homogène entre les clubs) qui évolueront plusieurs fois:

    Sport d'essence bourgeoise et aristocratique, pratiqué dans les Public Schools et les universités, le rugby trouva également un terrain fertile dans les milieux ouvriers, en particulier dans le Yorkshire et le Lancashire, dans le nord de l'Angleterre. Rompus aux travaux physiques, notamment dans les mines, les ouvriers trouvèrent dans le rugby un terrain d'expression idéal, où ils imposèrent rapidement leur domination aux "white collars", les cols blancs, intellectuels du sud aux mains lisses, issus des universités. Ces deux mondes différents devinrent rapidement antagonistes.
    Laissés libres par leurs employeurs le samedi pour pratiquer le rugby, les ouvriers du Nord furent rapidement taxés de professionnels.




    La scission entre les deux parties fut entérinée le 22 août 1895, lorsque 22 clubs du Nord del'Angleterre, réunis au George Hôtel d'Huddersfield, créèrent la Northern Union, ancêtre de la Rugby League, professionnelle et treiziste.
    A l'époque le ballon était rond puis il est devenu oblong. Les joueurs jouaient avec une vessie de porc entourée de cuir pour ne pas qu'elle s'abîme trop vite.
    C'est en 1872 que fut créé le premier club français : "Le Havre Athlétic Club" et le jeu s'implante àParis : "English Taylors Club"


    La RFU refusait toute référence à l'argent, estimant que le sport devait constituer un simple divertissement pour gentlemen.

    Le rugby resta longtemps imprégné de cette philosophie puisque l'officialisation de la pratique professionnelle n'intervint qu'en 1995.





    Le ballon de rugby Gilbert



    William Gilbert (1799-1877) est cordonnier à Rugby, au sud de Leicester en Angleterre. Il tient un petit commerce baptisé Ladies and Gentlemen Fashionable Boot and Shoe Manufacture dans High Street, au centre du village. Sa clientèle se compose en grande partie des étudiants du collège situé à deux pas de sa boutique. Une position géographique idéale pour participer au développement du sport qui naît sous ses yeux.
    Il se lance dans la confection des ballons et en devient vite un spécialiste. Son commerce prospère et en 1842, William Gilbert déplace son échoppe à St Matthew Street, à proximité de l'école bien sûr. Son travail est si réputé qu'en 1851, il présente l'une de ses oeuvres à l'Exposition Universelle de Londres. A celle de 1862, toujours à Londres, les ballons de rugby Gilbert remportent une médaille d'argent. Le petit commerce est devenu un atelier qui exporte sa production jusque dans les colonies britanniques.

    A la mort de William, c'est son neveu, James Gilbert (1831-1906) qui lui succède à la tête de l'entreprise. A force de travailler chez son oncle, il est lui aussi devenu un expert. Il est réputé pour avoir des poumons si puissants qu'il arrive à gonfler bien tendus tous les ballons Gilbert même les plus gros.

    Quand James meurt, son fils James John Gilbert (1856-1917) reprend les affaires de la famille. Il s'implique autant dans la fabrique de ballons que dans le rugby en lui-même. Il est un fin connaisseur de ce sport et un bon joueur du club de la ville.

    James est le dernier de la famille Gilbert aux commandes de la société. Il sert l'armée britannique en France lorsque son père décède en 1917. La guerre terminée, il retourne en Angleterre tenir le commerce familial. James Gilbert s'implique autant de la tenue des comptes que dans la fabrication des ballons, garant de la bonne réputation de l'entreprise. Il écrit de nombreuses lettres afin de voir le nom de Gilbert rester au premier plan dans le rugby. Ses efforts sont récompensés. Ses balles s'exportent dans tous les pays majeurs de ce sport comme la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Afrique du Sud. Il contrôle lui-même tous les ballons Match pour s'assurer de leur qualité. Fort de ses relations, il collecte de nombreux objets liés à l'histoire de l'Ovalie qui forment maintenant la base du James Gilbert Football Rugby Museum ouvert en 1987 à Rugby.

    Après plus de 150 ans d'existence, les balles Gilbert sont utilisées par la plupart des nations du rugby, pour les plus grandes compétitions et à tous les niveaux de jeu. La marque a élargi son marché en produisant d'autres éléments de l'équipement du rugbyman. La saga Gilbert continue
    .




    Sports dans les Hautes-Pyrénées
    Histoire du rugby en France

    Le rugby est un sport très ancien, avec des règles mille fois modifiées. Des jeux de balle existaient au temps des Grecs, puis au Moyen-Age (soule). Les jeux de balle n'étaient pas encouragés car on pensait qu'ils détournaient les jeunes des activités plus militaires (tir à l'arc, escrime...). Malgré cela les jeux de balle se développèrent, surtout en Grande-Bretagne et en Irlande. Vers 1850, il existe différents types de "football" en Angleterre, les règles variant selon les écoles où il est pratiqué. C'est quelquefois un jeu d'une extrème violence, et il devient urgent de le codifier. Le code de l'école de Rugby est adopté par d'autres établissements et petit à petit, ce code s'imposera (possibilité de saisir la balle à la main et mêlée). La légende voulant que le rugby fut inventé par William Webb Ellis, qui le premier prit le ballon dans ses bras, ne semble pas exacte.

    Match Stade Français-Londres le 18 avril 1892.

    Le rugby est importé en France par les Anglais. En 1872 est créé le premier club au Havre par deux jeunes britanniques. Deux clubs sont créés à Paris : Le Racing Club de France (1882) et le Stade Français (1883). Puis viennent Bordeaux (1885) et Toulouse (1899). Le sport a été diffusé par deux canaux : les ports de commerce et surtout les universités.

    1900 : une partie de foot-ball en France (c'est le premier nom du rugby). C'est par exemple pour cela que le club de Lourdes s'appelle toujours Football-Club-Lourdais XV.


    à Toulouse vers 1910


    Une partie à Caudéran-Bordeaux (carte de 1913)

    Guerre 1914-1918 : une photo exceptionnelle de poilus jouant au rugby
    Voici d'autres images des premières parties de rugby en France :



    Le célèbre haka des All Blacks en 1918 contre l'Equipe de France.






    Retour à l'histoire du RUGBY avec :



    La légende de Brennus
    Charles Brennus (source Gallica.fr)


    C'est un rêve insensé, une quête, une épopée ! C'est notre Iliade pendant les durs combats d'hiver de la phase qualificative, puis notre Odyssée lors des flamboyantes et passionnées joutes des phases finales, toutes de sang et d'or, sous le soleil printanier ! Depuis plus d'un siècle, toute équipe de rugby rêve d'en être dépositaire pour une année ; ne l'avoir jamais brandi est synonyme de regret et d'amertume tenaces, c'est une tache sur le palmarès des clubs, une cicatrice sensible pour certains parmi les plus grands joueurs de l'histoire du rugby hexagonal . A contrario, d'autres s'en gavent avec gourmandise et délectation, sans jamais s'en rassassier, car symbôle d'une grandeur humaine passagère, mais surtout pérennisation historique, au- travers les âges et les générations, de la grandeur collective des valeurs et de la formation d'un club, qui transcende les destins individuels en une aventure collective historique qui les dépasse !Cet "obscur objet de désir" , ce mythe fou, ce "Graal" des temps modernes dont l'histoire a été maintes fois écrite par des journalistes de talent, n'a pourtant en tant qu'objet d'art qu'une valeur toute relative, contrairement à la charge symbolique pleine d'émotion qu'il revêt pour tout joueur de rugby.

    Ce trophée prestigieux, c'est bien entendu le "Bouclier de Brennus", le "bout de fois", ou encore plus expressivement "lo planchot" occitan.
    La statue de Brennus à Sens 89




    Ce nom familier semble empreint de plus de deux millénaires d'histoire, renvoyant dans l'imaginaire aux gaulois, et plus précisément à la tribu des "Sénons" qui vers 380 -JC envahit l'Etrurie et Rome qu'elle pilla et incendia, avant de se retirer en échange du versement d'une forte rançon ; comme les gaulois avaient pour usage de soulever le chef qu'elles venaient de proclamer sur un bouclier, le rapprochement est d'autant plus irrésistible que le chef de cette tribu avait pour nom Brennus !Or, rien de tel dans la réalité ; non, le "Bouclier de Brennus" n'est pas le prestigieux trophée historique légué à ses descendants par un chef gaulois ayant vécu voici 2400 ans dans la région de l'Yonne et du sud de la Seine-et-Marne, mais porte prosaïquement le nom du graveur-ciseleur qui l'a crée, d'après un croquis réalisé par le Baron Pierre-de-Coubertin. Mais s'il n'a pas le prestige d'une antiquité vieille de 2400 ans, son concepteur, Pierre de Coubertin, comme son créateur, Charles BRENNUS sont des personnalités prestigieuses du sport mondial pour le premier, du rugby hexagonal pour le second, qui en fut un des pionniers et des dirigeants historiques les plus actifs et appréciés.Né beauceron à Chateaudun en 1859, il apprit très jeune son métier de maître-graveur et installa son atelier 17, rue Chapon à PARIS, se spécialisant dans la conception et la réalisation des trophées sportifs ; ce n'est qu'à plus de trente ans qu'il rencontre ce qui deviendra la passion dévorante de sa vie, le sport. D'abord par la pratique du cyclisme, en adhérant en 1893 à "l'Alliance Vélocvpédique du XIXe". La même année, poussé par ses amis, il fonde et devient le Président de l'éphémère CLUB DES ENTRAINES qui, comme il l'expliquera plus tard avec humour, se dilue en quelques mois dans les nuées !.
    Mais il ne renonce pas, et dès 1895, il fonde le SPORTING CLUB AMATEUR, dont il devient Président, qui prendra en 1902 le nom de SPORTING CLUB UNIVERSITAIRE DE FRANCE, club omnisport où il put pratiquer le cyclisme, le cross-country et le rugby.. Durant deux saisons, il est même Capitaine de l'équipe de rugby mais ne laissera pas une grande marque en tant que joueur. Car c'est en tant qu'organisateur et dirigeant que ses qualités s'expriment le mieux ; cette époque où le sport balbutiant essaie de se donner de solides structures nationales et internationales va lui permettre d'exprimer toutes ses qualités.Il n'existe pas, hors pour la gymnastique, de Fédération nationale propre à chaque discipline ; ce sont des Fédérations Omnisports qui se mettent en place, et le SCUF appartient à la plus importante, l'UNION des SOCIETES FRANCAISES des SPORTS ATHLETIQUES, fondée le 20.XI.1887, qui regroupe en son sein le RUGBY à XV, le HOCKEY sur GAZON, l'ESCRIME, la NATATION et un peu plus tard, en 1894, le FOOTBALL. C'est de loin la plus connue et la plus importante. Pierre de Coubertin en fut le Président et le Secrétaire Général à de nombreuses reprises, et c'est à la Tribune de cette Fédération, lors du discours pour fêter les cinq ans de l'USFSA qu'il fit part de son voeu de rétablir les Jeux Olympiques de la Grèce antique sous une forme rénovée..BRENNUS fera évidemment partie de l'aventure, lui qui siégeait dès 1896 dans toutes les commissions sportives de l'USFSA (au sein de cette fédération omnisport, chaque discipline était dirigée par une commission), tout en restant à la tête du SCUF. Il préside dès 1898 la commission "athlétisme", et en 1900 devient Président de la commission rugby à XV, sans interruption jusqu'en 1919 lorsqu'il se retire, après avoir assuré la survie de l'USFSA pendant les années de guerre, mérites pour lesquels il sera décoré de la Légion d'Honneur. Lors des Jeux Olympiques de Paris en 1900, il est Juge arbitre des épreuves d'athlétisme.
    Mais il n'avait pas pour antant déserté les terrains de rugby, puisque l'heure de la retraite sportive venue, il devient arbitre de haut-niveau et dirigea les plus grandes rencontres dans un championnat de France réduit à quelques unités dont les plus connus ont nom Stade Français, Racing Club de France, Stade Bordelais, Olympique de Paris, et Sport Olympique des Etudiants Toulousains (devenu Stade Toulousain en 1907). Il y acquit une notoriété certaine, mais aussi inévitablement l'impopularité liée à l'arbitrage, qu'il affronta toujours avec le calme et la tranquillité sereine d'un homme qui a accompli son devoir
    Maillot équipe de France USFSA 1906

    partir de 1910, le coq gaulois vient se percher sur les anneaux du blason de l'équipe de France La longue marche du coq s'achève ; toujours orgueilleux, il ne déploie plus ses ailes triomphantes
    Mais grâce au bouclier, son nom et son souvenir restent très prégnants..
    Son histoire remonte à la première finale du Championnat de France en 1892 (un seul match au total entre le STADE FRANCAIS et le RACING CLUB de FRANCE, championnat national auxquels ne participèrent jusqu'en 1898 que les clubs parisiens), organisée par l'USFSA et son Président, Pierre de Coubertin, qui arbitra la rencontre et assuma la charge financière du trophée remis à cette occasion, dont il avait dessiné l'esquisse et confié la réalisation au Maître-Graveur Ciseleur, Charles BRENNUS !

    La première finale du 20-03-1892


    A l'occasion des 120 ans de la première finale du championnat de France, la LIGUE NATIONALE de RUGBY a mis en ligne le très interessant fac-similé du compte-rendu de ce match, tel qu'il parut le 26-03-1892 dans la Revue de l'USFSPA, titrée LES SPORTS ATHLETIQUES.Il s'agit du superbe bouclier damasquiné, à l'origine posé sur un cadre recouvert de peluche rouge, portant en son centre, reposant sur reposant sur un rameau d'olivier, l'emblème de l'USFSA, deux anneaux entrelacés, traversés par un ruban portant la devise gravée : LUDUS PRO PATRIA (des jeux pour la Patrie !), que l'on doit à Jules MARCADET, alors Président du Stade Français. Ce bouclier eut tellement à souffrir des troisième mi-temps de victoire, que son socle en bois dut être complètement renové en 1990 et que c'est maintenant sa réplique qui est remise au Champion de France. L'original se trouve au musée de la Fédération Française de Rugby.
    En 1902, BRENNUS arbitre le match entre le SOET et les Vetos sur la Prairie des Filtres à Toulouse Essai contesté ! A quelques mètres de Garonne, c'est délicat d'annoncer sa décision devant une foule nombreuse et passionnée BRENNUS, l'arbitre sait poser

    Sous sa direction le rugby connut ses premiers succès internationaux ; en tant que Président de la Commission Rugby, il gère à la fois l'organisation des matches internationaux mais aussi l'équipe de France. Sous sa coupe vont se disputer les premières rencontres franco-britanniques, avant que la France n'intègre en 1910 le Tournoi des V Nations. Les équipes de France de l'USFSA opéraient alors, quelle que soit le discipline, en maillot blanc, avec sur la patrine, deux anneaux entrelacés, rouge et bleu, qui inspireront plus tard les anneaux olympiques, et seront complétés à partir des années 1913-1914 par le coq gaulois qui viendra enrichir le blason de l'USFSA.
    Durant vingt années, BRENNUS fut donc l'initiateur et le grand stratège de l'essor du rugby international français, avant d'en assurer la survie durant la première guerrre mondiale. Au sortir de ce conflit, lorsque la commission "rugby" de l'USFSA devint la FEDERATION FRANCAISE de RUGBY AMATEUR, il en fut Président d'Honneur et Trésorier. Il resta d'une grande activité malgré son âge, et un conseiller respecté et avisé. Il ne se retira qu'au début de la seconde guerre mondiale, et mourut chez sa fille au MANS le 23.12.1943, à l'âge de 86 ans.


    médaillon central du Bouclier de Brennus

    une plaque commémorative rappelant l'oeuvre de l'enfant de la ville, inaugurée en grande pompe le 6 Juin 1998.Plaque commémorative de l'oeuvre de Charles Brennus installée au Stade Beauvoir à Chateaudun


    On reconnaît dans la symbolique du médaillon du bouclier des archétypes chers à Coubertin qu'il utilisera pour sa grand oeuvre de rénovation des jeux olympiques : jusqu'aux Jeux de Londres en 1908, le rameau d'olivier, symbôle de paix et de force ,était le seul trophée remis aux vainqueurs, avant d'être remplacé par les médailles. Quand aux anneaux entrelacés, symbôle de paix et de bonne volonté, au nombre de cinq pour figurer les cinq continents, ils en deviendront le symbôle et le drapeau .

    Equipe de France USFSA 1893 Equipe de France USFSA 1914En mémoire de Charles BRENNUS, ce sont deux jeunes joueurs revêtus du maillot du club qu'il a fondé et animé, le SCUF, qui viennent chaque année le remettre à la garde du vainqueur de la finale ; au grand dam du malheureux BRENNUS, son club, pourtant finaliste en 1911 et 1913 ne l'a jamais gagné..


    1913 ; équipe du SCUF finaliste championnat de France Présentation bouclier par équipiers SCUFEnfin, n'oublions pas que le Club de sa ville natale, l'OLYMPIC CLUB CHATEAUDUN RUGBY a fait graver et installer sur un mur des tribunes du Stade Beauvoir - 4, Mail de Beauvoir à 28200 CHATEAUDUN -



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    Re : Histoire du Rugby

    France-Angleterre, le best of du "Crunch"

    Depuis leur première confrontation dans le Tournoi des 5 Nations en 1910 jusqu'au Grand Chelem français réussi en 2010 contre le XV de la Rose, les matches entre le XV de France et l'Angleterre ont toujours constitué des affiches incertaines et attendues. Nous avons sélectionné huit rencontres particulières qui ont toutes marquées les esprits. A travers la première victoire tricolore en 1927, la débâcle de 1990 ou le show Yachvili de 2004, revivez ces grands moments



    • France-Angleterre 1927 à Colombes: la première victoire française sur la Perfide Albion (3-0). Un évènement attendu qui sera célébré comme il se doit par les nombreux supporters venus notamment du sud de l'hexagone

      France-Angleterre 1927 à Colombes: la première victoire française sur la Perfide Albion (3-0). Un évènement attendu qui sera célébré comme il se doit par les nombreux supporters venus notamment du sud de l'hexagone

      © AFP



    • Walter et Claude Spanghero, deux figures du rugby français. En 1972, pour la der du XV de France au stade Yves-Du-Manoir de Colombes, l'Angleterre repartira avec la plus grosse déroute de son histoire en France (37-12). Walter Spanghero inscrira l'ultime essai tricolore de ce match à sens unique

      Walter et Claude Spanghero, deux figures du rugby français. En 1972, pour la der du XV de France au stade Yves-Du-Manoir de Colombes, l'Angleterre repartira avec la plus grosse déroute de son histoire en France (37-12). Walter Spanghero inscrira l'ultime essai tricolore de ce match à sens unique

      © AFP


    • Dusty Hare plaque Jean-Pierre Rives lors de France-Angleterre 1980. Les Anglais s'imposeront 17-13 au Parc des Princes et réaliseront quelques semaines plus tard leur premier Grand Chelem depuis 1957 ! Le XV de France évitera la cuiller de bois en battant l'Irlande.

      Dusty Hare plaque Jean-Pierre Rives lors de France-Angleterre 1980. Les Anglais s'imposeront 17-13 au Parc des Princes et réaliseront quelques semaines plus tard leur premier Grand Chelem depuis 1957 ! Le XV de France évitera la cuiller de bois en battant l'Irlande.

      © AFP - JEAN-CLAUDE DELMAS



    • Rory Underwood plaque Philippe Sella sous les yeux de Will Carling lors de France-Angleterre 1990. Intraitable le XV de la Rose gagnera 26-7 au Parc des Princes. L'époque du "sorry, good game". Cette armada blanche réussira le Grand Chelem en 1991 et 1992. Elle atteindra même la finale de la Coupe du monde en 1991 (défaite contre l'Australie).

      Rory Underwood plaque Philippe Sella sous les yeux de Will Carling lors de France-Angleterre 1990. Intraitable le XV de la Rose gagnera 26-7 au Parc des Princes. L'époque du "sorry, good game". Cette armada blanche réussira le Grand Chelem en 1991 et 1992. Elle atteindra même la finale de la Coupe du monde en 1991 (défaite contre l'Australie).

      © AFP



    • Olivier Merle échappe à Lawrence Dallaglio sous le regard de Philippe Carbonneau et Abdel Benazzi. Cette année-là, en 1996, un drop du jeune centre Thomas Castaignède dans les dernières minutes offrira la victoire au XV de France (15-12), mettant fin à 7 succès anglais consécutifs dans la compétition. Il s'agit du dernier France-Angleterre disputé au Parc des Princes.

      Olivier Merle échappe à Lawrence Dallaglio sous le regard de Philippe Carbonneau et Abdel Benazzi. Cette année-là, en 1996, un drop du jeune centre Thomas Castaignède dans les dernières minutes offrira la victoire au XV de France (15-12), mettant fin à 7 succès anglais consécutifs dans la compétition. Il s'agit du dernier France-Angleterre disputé au Parc des Princes.

      © AFP - PASCAL PAVANI



    • Serge Betsen, le héros du France-Angleterre 2002. Le plaqueur biarrot réalisera un match époustouflant, écoeurant Jonny Wilkinson. La France gagnera 20-15 et s'offrira le Grand Chelem en battant l'Irlande
      Serge Betsen, le héros du France-Angleterre 2002. Le plaqueur biarrot réalisera un match époustouflant, écoeurant Jonny Wilkinson. La France gagnera 20-15 et s'offrira le Grand Chelem en battant l'Irlande

      © AFP - PATRICK HERTZOG


    • Dimitri Yachvili, le bourreau des Anglais en 2004. La France bat l'Angleterre 24-21 et s'adjuge le Grand Chelem. Dimitri Yachvili est la star de la rencontre avec 19 points marqués (un essai, une transformation et quatre pénalités)

      Dimitri Yachvili, le bourreau des Anglais en 2004. La France bat l'Angleterre 24-21 et s'adjuge le Grand Chelem. Dimitri Yachvili est la star de la rencontre avec 19 points marqués (un essai, une transformation et quatre pénalités)

      © AFP - DAMIEN MEYER



    • Lionel Nallet, William Servat, Nicolas Mas et Julien Bonnaire avec le trophée du Tournoi des 6 Nations. Le XV de France réussit le 9e Grand Chelem de son histoire en battant l'Angleterre 12-10 au Stade de France en 2010
      Lionel Nallet, William Servat, Nicolas Mas et Julien Bonnaire avec le trophée du Tournoi des 6 Nations. Le XV de France réussit le 9e Grand Chelem de son histoire en battant l'Angleterre 12-10 au Stade de France en 2010

      © AFP - MARTIN BUREAU



    • Wesley Fofafana a résisté à cinq plaquages avant d'aplatir, après une course de 60m, le premier essai du match contre l'Angleterre à Twickenham. Le XV de la Rose s'impose (23-13).

      Wesley Fofafana a résisté à cinq plaquages avant d'aplatir, après une course de 60m, le premier essai du match contre l'Angleterre à Twickenham. Le XV de la Rose s'impose (23-13).




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    Re : Histoire du Rugby

    PALMARÈS TOURNOI DES 6 NATIONS

    Année
    Champion


    2014
    IRLANDE


    2013
    GALLES


    2012
    GALLES


    2011
    ANGLETERRE


    2010
    FRANCE


    2009
    IRLANDE


    2008
    GALLES


    2007
    FRANCE


    2006
    FRANCE


    2005
    GALLES


    2004
    FRANCE


    2003
    ANGLETERRE


    2002
    FRANCE


    2001
    ANGLETERRE


    2000
    ANGLETERRE


    1999
    ECOSSE


    1998
    FRANCE


    1997
    FRANCE


    1996
    ANGLETERRE


    1995
    ANGLETERRE


    1994
    GALLES


    1993
    FRANCE


    1992
    ANGLETERRE


    1991
    ANGLETERRE


    1990
    ECOSSE


    1989
    FRANCE


    1988
    FRANCE, GALLES


    1987
    FRANCE


    1986
    FRANCE, ECOSSE


    1985
    IRLANDE


    1984
    ECOSSE


    1983
    FRANCE, IRLANDE


    1982
    IRLANDE


    1981
    FRANCE


    1980
    ANGLETERRE


    1979
    GALLES


    1978
    GALLES


    1977
    FRANCE


    1976
    GALLES


    1975
    GALLES


    1974
    IRLANDE


    1973
    FRANCE, ANGLETERRE, ECOSSE, GALLES, IRLANDE


    1971
    GALLES


    1970
    FRANCE, GALLES


    1969
    GALLES


    1968
    FRANCE


    1967
    FRANCE


    1966
    GALLES


    1965
    GALLES


    1964
    ECOSSE, GALLES


    1963
    ANGLETERRE


    1962
    FRANCE


    1961
    FRANCE


    1960
    FRANCE, ANGLETERRE


    1959
    FRANCE


    1958
    ANGLETERRE


    1957
    ANGLETERRE


    1956
    GALLES


    1955
    FRANCE, GALLES


    1954
    FRANCE, ANGLETERRE, GALLES


    1953
    ANGLETERRE


    1952
    GALLES


    1951
    IRLANDE


    1950
    GALLES


    1949
    IRLANDE


    1948
    IRLANDE


    1947
    ANGLETERRE, GALLES


    1931
    GALLES


    1930
    ANGLETERRE


    1929
    ECOSSE


    1928
    ANGLETERRE


    1927
    ECOSSE, IRLANDE


    1926
    ECOSSE, IRLANDE


    1925
    ECOSSE


    1924
    ANGLETERRE


    1923
    ANGLETERRE


    1922
    GALLES


    1921
    ANGLETERRE


    1920
    ANGLETERRE, ECOSSE, GALLES


    1914
    ANGLETERRE


    1913
    ANGLETERRE


    1912
    ANGLETERRE, IRLANDE


    1911
    GALLES


    1910
    ANGLETERRE


    Dernière modification par benatoo ; 03/05/2014 à 14h35.
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    Re : Histoire du Rugby

    Homme de Légende : . Keith Wood dit Woodie, le talonneur au coup de pied magique





    Keith Wood, légende du rugby irlandais et talonneur pas comme les autres. Nous vous dévoilons l'un des plus beaux coup de pied réalisé par un joueur de première ligne. Keith Wood, c'est 58 sélections avec le XV du Trèfle (33 fois capitaine), 5 avec les Lions, un crâne chauve connu d'entre tous et le premier joueur de l'histoire à recevoir le trophée IRB de meilleur joueur (en 2001).
    Keith Wood, c'est le Fighting Spirit, un talonneur capable de mettre quatre essais dans le même match ou
    de se transformer en schtroumpf devant les caméras. Et donc, de taper des coups de pied à rendre jaloux Ronan O'Gara.

    En
    2002, les Blacks reçoivent l'Irlande à Dunedin (15-6, score final). Les Néo-Z héritent d'une touche dans le camp adverse. Mark Hammett est au lancer mais se fait contrer par Paul O'Connell, qui dévie la balle sur Peter Stringer. Le demi de mêlée des Verts joue extérieur dans l'espoir que l'un de ses coéquipiers dégage son camp. Manque de bol, Stringer ne trouve que son talonneur.

    Manque de bol, vraiment ? Wood ne se démonte pas et tape un
    long coup de pied (55 mètres !) à la précision parfaite qui rebondit juste devant la ligne de touche, à dix mètres de l'en-but All Black. Encore plus beau que le drop de Matt Dunning puisque ce dernier n'était pas vraiment fait exprès... Découvrez la magnifique touche trouvée par Keith Wood :



    Depuis que la terre est ovale, même coincés au fin fond du regroupement le plus confus, certains rugbymen ont l'art de monopoliser l'attention. A cause d'un rien: un détail vestimentaire ou une particularité physique. A preuve le docteur Mias et son casque Latecoère, son confrère laborantin JPR Williams et ses rouflaquettes victoriennes, Jean-Pierre Rives à la blonde chevelure de «secrétaire» (dixit ses détracteurs), ou encore le fermier highlander John Jeffrey, au poil prématurément blanchi tel un rescapé du maelström décrit par Edgar Allan Poe.
    Keith Gerard Mallinson Wood, dit Woodie, recordman mondial du nombre d'essais (quatre) marqués en match international (contre les Etats-Unis) par un talonneur, fait lui aussi partie de ce club très fermé. «Normal, tempère-t-il, je suis complètement chauve, il est donc facile de me repérer sur le terrain.» Une explication rationnelle qui ne justifie pas entièrement son exceptionnelle popularité. Son compère de première ligne, le géant John Hayes, n'exhibe-t-il pas un crâne tout aussi rasé sans posséder pour autant le dixième du charisme de son capitaine?
    La grande force de Keith Wood, personnage décidément peu ordinaire, c'est avant tout, pour reprendre une formule de Derek Douglas du Glasgow Herald, chroniqueur de la fameuse tournée des Lions britanniques de 1997 en Afrique du Sud, ce «mélange d'agressivité illimitée et d'ingénuité désarmante» qui l'habite, pendant et après le match. Ce qui lui a permis, par exemple, au terme d'une partie âprement disputée (et remportée) contre les Springboks, d'obliger son coach, Ian McLaughlan, parieur déconfit, à passer à son tour, de mauvaise grâce il est vrai, sous la tondeuse.




    Atavisme. Car Keith Wood est ainsi: entier, joueur, passionné. «Quand je pénètre sur un terrain, a-t-il coutume de répéter, c'est animé par une unique motivation: le plaisir.» Conséquence, bientôt trentenaire (il est né à Limerick le 27 janvier 1972), l'ancien élève du collège Saint Munchins, considéré en Irlande comme une véritable crèche du rugby, continue de «s'éclater» (c'est son propre terme) comme s'il avait encore dix-huit ans.
    En fait Keith Wood, qui aurait pu aussi bien finir nageur de compétition ou s'imposer dans le football gaélique, est devenu rugbyman par atavisme. Son père, Gordon, ex-international de water-polo disparu alors qu'il venait de fêter son dixième anniversaire, ayant porté vingt-neuf fois le maillot vert frappé du trèfle et deux fois celui des Lions britanniques au poste de pilier.
    Pourtant, benjamin d'une famille de sept enfants, Keith Wood s'est intéressé au rugby sur le tard, à dix-sept ans, parce que, de son propre aveu, il se considérait «trop chétif» pour pratiquer ce jeu. Il a d'ailleurs débuté comme numéro neuf, passant ensuite à l'ouverture, avant de se décider enfin à aller voir d'un peu plus près ce qui se tramait au coeur des féroces mêlées.
    Remplaçant à vingt ans, il honore sa première sélection deux ans plus tard face à l'Australie. C'est donc en titulaire qu'il aborde la Coupe du monde 1995, contre le Japon, premier adversaire des Irlandais. Las, au bout de neuf minutes, la compétition est pour lui terminée. La saison aussi. Gravement blessé à l'épaule, il va rester éloigné des terrains pendant une année. D'autres se seraient résignés ou découragés. Pas lui, qui préfère alors se remettre humblement en question: «La vie était devenue trop facile, je me croyais indestructible. J'ai payé plein tarif mon insouciance et compris que si je voulais revenir dans le rugby, il me fallait franchir un palier.»
    Pour ce faire, il va donc signer, en 1996 aux Harlequins londoniens, l'ennemi héréditaire, où il côtoie les frenchies exilés: Thierry Lacroix, Laurent Bénezech et Laurent Cabannes, ce dernier avouant particulièrement apprécier celui qu'il qualifie de «plus latin des Irlandais».

    Star londonienne et mondiale.

    C'est le début d'une curieuse histoire d'amour entre la capitale du Royaume-Uni et Keith Wood qui court les concerts de Lou Reed, Bob Dylan et Mark Knopfler («J'adore la musique des années 60-70.»), et qui, surtout, ayant renoué avec toute sa motivation passée, retrouve non seulement le maillot de l'Irlande mais se voit offrir, en bonus, le capitanat de l'équipe.

    Rien désormais ne se mettra plus en travers de son ascension vers la célébrité. Ni cette seconde blessure à l'épaule contractée contre la France à Dublin, en janvier 1997, ni cette dégradation passagère l'année suivante (Paddy Johns reprenant alors ses galons), pour s'être élevé contre la fédération irlandaise à cause d'une sombre histoire de droits d'image.
    Un conflit désormais dépassé.
    Aujourd'hui Keith Wood est une star. «Le meilleur talonneur du monde», selon l'entraîneur australien Bob Dwyer et son alter ego sud-africain Nick Mallet. Un première ligne capable de passer un drop goal avec les Harlequins ou de réussir un cadrage débordement face au centre gallois Scott Gibbs pendant le Tournoi 1999 à Wembley.
    Un garçon simple et chaleureux aussi, qui se prête volontiers à l'exercice du «Touch Wood», jeu purement «irish» inventé par ses concitoyens de Limerick et consistant à toucher le crâne du divin chauve dès lors que l'on a l'occasion de croiser celui-ci.
    Une sorte d'extension populaire du traditionnel bisou d'avant-match de Laurent Blanc à Fabien Barthez. Ce cérémonial ne manquant pas, par ailleurs, d'embarrasser quelque peu l'intéressé qui reconnaît vivre mal parfois sa notoriété:
    «Heureusement, j'ai un comportement plus professionnel qu'avant, et j'ai appris à me reconcentrer lorsque c'est nécessaire.»





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    Re : Histoire du Rugby

    Le rugby et la Grande Guerre




    L'équipe première du Castres Olympique en 1912-1913. | Fonds site Castres Olympique

    la Ligue nationale de rugby et la Fédération française de rugby, soutenues par la Mission du centenaire, participent aux commémorations. A l'occasion de la finale du Top 14, l'historien Alexandre Lafon, conseiller de la Mission du centenaire, revient sur l'implication des rugbymen dans la Première Guerre mondiale.




    Le football-rugby a connu avant 1914 une large diffusion par le biais de clubs locaux en France qui disposait d’une équipe nationale intégrée au tournoi des Cinq Nations dès 1910. Le premier club à être fondé en 1872 à l’initiative de marins anglais est Le Havre Athlétique Club.
    L’implantation du rugby se développe ensuite essentiellement dans le Sud-Ouest via le port de Bordeaux et la présence d’une importante communauté britannique et sur le terreau rural du pays de Soule.
    En région parisienne, le stade de Colombes devient en 1907 un haut lieu de rencontre de football-rugby et football-association.

    Les joueurs ont été largement mobilisés à l’instar de l’ensemble de la société masculine et nombreux sont ceux qui ont péri. Selon Michel Merckel, porteur dans le cadre des commémorations du centenaire de la première guerre mondiale d’un projet d’édification d’un monument aux sportifs « morts pour la France », sur 424 sportifs de haut niveau, 121 sont des joueurs de rugby. Souvent issus du monde rural, ils ont été versés dans l’infanterie, souvent comme sous-officiers ou promus officiers subalternes au front, catégories qui subirent en pourcentage le taux de pertes le plus élevé.
    Des équipes comme le Stade toulousain, l’Aviron bayonnais ou l’Union sportive Arlequins perpignanaise (USAP), champion de France 1914, se sont vus privés de plusieurs de leurs joueurs. Aimé Giral un des joueurs phare de l’USAP meurt ainsi à 20 ans le 22 juillet 1915 dans la Marne. Le stade de rugby de Perpignan porte encore son nom, comme celui d’Agen porte celui d’Alfred Armandie, grand joueur du Sporting Union agenais, « mort pour la France » en septembre 1915. La stèle commémorative du stade Mayol à Toulonporte les noms de 28 joueurs.





    UN SPORT MARQUÉ PAR LE DEUIL

    Le Stade toulousain compte à lui seul 81 de ses joueurs tombés sur les champs de bataille. Figurent parmi eux les frères Moulinès, André et Paul, qui furent champions de France avec le Stade en 1912.
    La fameuse équipe championne de France 1912 et surnommée la « Vierge rouge » pour être restée invaincue toute la saison, perd plusieurs de ses grands talents.
    Le maître à jouer de cette équipe est parmi les premiers à disparaître : Alfred Mayssonnié est tué d’une balle dans le cœur lors de la bataille de la Marne, le 6 septembre 1914, à tout juste 30 ans. Ce demi de mêlée devenu ouvreur reste le premier grand stratège de l’histoire du club.
    Il a disputé le premier match du XV de France, en 1910, en tournoi des Cinq Nations. « Il était le symbole de ce que tous les vrais sportifs avaient rêvé, voulu et créé », a écrit le docteur Paul Voivenel, grand supporteur du Stade toulousain qui a raconté dans un récit poignant l’enterrement de « Maysso » au front par son camarade et coéquipiers du Stade toulousain Pierre Mounicq, médecin auxiliaire au régiment de Montauban. Le monument d’Héraclès élevé après-guerre, notamment à l’initiative de Paul Voivenel à Toulouse près des allées de Barcelone, témoigne du poids de ce deuil des stadistes toulousains ressenti par la population.


    Le Stade français a souffert également de lourdes pertes durant le conflit. André Vernières et Didier Dorsemaine nous indiquent qu'à la mobilisation d'août 1914, 650 stadistes partirent au front pour 1 400 sociétaires. On déplora 168 tués dont l’as du combat aérien Roland Garros. Le Racing Club de France, créé en 1892 et trois fois champion de France avant-guerre perd nombre de jeunes joueurs comme Paul Dupré. Le Racing est néanmoins champion en 1917 du « Challenge de l'espoir ».
    De fait, vingt-trois internationaux sont inscrits sur la liste des victimes combattantes. Lorsque reprennent les rencontres internationales en 1920 (France-Ecosse, le 1er janvier) seuls quatre joueurs de l’équipe de France étaient présents sous le maillot bleu en 1914.



    UN SPORT PRATIQUÉ PAR D'AUTRES NATIONS ET TERRITOIRES ENGAGÉS DANS LA GUERRE

    Né en Angleterre en 1823, le rugby a très vite connu un grand succès dans nombre des territoires de l’Empire britannique. Les équipes de Nouvelle-Zélande ou d’Afrique du Sud (auteure d’un Grand Chelem sur les équipes britannique en 1912-1913) sont très réputées et les rugbymens australiens ou néo-zélandais viennent se battre sur le sol français.
    L’emblématique capitaine et sélectionneur néo-zélandais des All Blacks, Dave Gallaher meurt en 1917 à la bataille de Passchendaele (Belgique).
    L’implication de la Nouvelle-Zélande comme nation combattante en parallèle de l’histoire des Blacks construit l’identité nationale néo-zélandaise. Le trophée Dave Gallaher, créé en 2000 qui concerne la France et la Nouvelle-Zélande est remis à l’équipe vainqueur du premier test-match de l’année en cours.


    Neuf internationaux de rugby irlandais sont morts pendant la première guerre mondiale. Parmi eux, Basil Maclear, né en 1881 qui fut sélectionné à 11 reprises dans le XV irlandais entre 1905 et 1907. Son physique impressionnant pour l’époque (1,82 mètre pour 83 kg) le faisait redouter des équipes adversaires. Mobilisé en 1914, il meurt dans les combats d’Ypres (Belgique) le 24 mai 1915 à l’âge de 34 ans.
    La pratique du rugby partagée par les pays ou territoires alliés comme l’Australie, l’Angleterre ou la Nouvelle-Zélande est aussi l’occasion d’organiser des rencontres médiatisées entre équipes nationales participant à une mobilisation conjointe du grand public. Ainsi, un match emblématique se déroule au Parc des Princes en avril 1917 qui oppose l’équipe de France militaire et l’équipe britannique composée essentiellement de joueurs néo-zélandais. Les Blacks l’emportent largement 40 à 0.



    UN SPORT QUI SE DÉMOCRATISE

    La période de guerre, avec la concentration de millions d’hommes dont il a fallu organiser les loisirs, a été un accélérateur de la diffusion du rugby.
    A l’arrière, les différentes équipes des clubs locaux se voient décapitées en 1914 par le départ en guerre de la quasi-totalité des joueurs. Les rencontres reprennent en 1915 et surtout lors du championnat de 1916-1917 autour des Espoirs âgés de 17 à 19 ans.
    L'Union française des sports amateurs (USFSA) a alors dû mettre en place un système de tranches d'âge pour suppléer à l'appel sous les drapeaux des (jeunes) hommes. Est créé dans ce cadre à Toulouse le 7 octobre 1916 l’hebdomadaire Rugby.
    Si la dimension « provinciale » est affichée contre le parisianisme dans un souci de « défense des intérêts provinciaux », il s’agit de promouvoir la pratique du rugby en donnant des informations sur les matchs, les joueurs : « Nous osons espérer que tous les sportmens qui tiennent à la vie de leur club, et tous ceux qui aiment leur petite patrie autant que la grande sauront comprendre l’utilité actuelle de notre existence », écrit dans un éditorial l’international toulousain Clovis Bioussa.

    Il exhorte les « jeunes » à poursuivre les matchs alors que les « anciens sont à leur place au front ». Et de poursuivre sur ces derniers : « Ils sont maîtres de leur âme, de leurs nerfs et de leur volonté. De tels soldats peuvent-ils être battus ? »
    Sans surprise, une place majeure est laissée aux « sportmens méridionaux » et aux équipes du Sud-Ouest : Moutauban, Bordeaux, Villeneuve-sur-Lot, Agen ou Mazamet sont à l’honneur. On apprend également l’organisation de rencontres, telle l’opposition entre l’Union sportive tarbaise et Artillerie sportive de Tarbes. Mais Rugby offre aussi des nouvelles d’autres disciplines sportives, notamment le football-association présenté comme le sport le plus populaire au monde. Une rubrique « Sur le front » ouvre les pages du magazine aux soldats mobilisés. Les rubriques nécrologie et « papotage » permettent également de suivre l’implication des rugbymens dans la guerre.


    Ainsi, l’hebdomadaire témoigne de trois éléments-clés qui éclairent l’expérience du conflit : une certaine forme de reconnaissance attendue de la part des sportifs dans l’effort de guerre et qui montre combien l’école du sport produit des citoyens et des patriotes efficaces ; une volonté de poursuivre la démocratisation de la pratique sportive et du rugby, en particulier malgré et contre les effets de la guerre ; une revendication plus large de l’identité provinciale face aux instances politiques parisiennes dans le sillage de la lutte contre le centralisme jacobin.


    Au front, la pratique de sports individuels et collectifs se développe avec la stabilisation du front et la nécessité de trouver des occupations aux soldats hors des temps de combat. Des matchs sont organisés à l’arrière des lignes entre les unités, sous l’impulsion des pratiques sportives de l’armée britannique et des sportsmen qui apportent ainsi à l’armée leur pratique du temps de paix.
    Des sportifs se retrouvent entre eux et des instituteurs et professeurs initiés dans le cadre de l’inscription du sport et de l’éducation physique dans l’instruction des élèves et lors de stages à l’Ecole de Joinville initient leurs camarades, à l’image de Paul Andrillon, joueur en 1914 dans l’équipe du Stade français, qui écrit en février 1915 alors que la guerre s’est installée dans un temps long : « C’est un vrai délassement que de jouer au football de temps à autre, bien loin de fatiguer les poilus, ça redonne de l’énergie en faisant jouer les articulations qui ont plutôt besoin de ça ; et puis, c’est si bon de plaquer les copains (…) J’ai plusieurs copains de la campagne qui ignoraient tout de ce noble sport et sont en train de devenir fanatique du ballon ovale. »

    Le tonnelier et caporal socialiste Louis Barthas évoque la tenue de matchs sur un terrain improvisé à l’abri de « la Cuvette » dans le secteur d’Annequin dans le Pas-de-Calais en 1915 à quelques mètres des Allemands qui ne pouvaient ignorer cette pratique en voyant voler le ballon de rugby.
    Les photographies laissées par son capitaine, Léon Hudelle, originaire du même village audois de Peyriac-Minervois, montrent combien ces matchs ont laissé de bons souvenirs, et combien également la culture du rugby était affirmée dans l’esprit de corps de certains régiments méridionaux. Plus généralement, l’historien Paul Diestchy souligne « l’acculturation sportive » qu’a revêtue la Grande Guerre et le brassage de millions d’hommes, souvent issus des campagnes et peu touchés encore par l’essor des pratiques sportives collectives.


    A l’issue de la guerre, un monument aux rugbymens tombés pour la France est élevé au stade de Colombes et plusieurs stades prennent le nom de rugbymens « morts pour la France », tels que le stade Alfred-Armandie d’Agen, joueur du Sporting Union agenais (SUA) tué en septembre 1915.
    Aimé Giral, un des joueurs phare de l’USAP mort à 20 ans le 22 juillet 1915 dans la Marne, donne son nom au stade de rugby de Perpignan. La stèle commémorative du stade Mayol, à Toulon, porte les noms de 28 joueurs. La Fédération française de rugby est créée en 1920 et se démarque de l’USFSA (Union des sociétés françaises de sports amateurs). Le nombre de licenciés augmente très sensiblement entre 1920 et 1924, les clubs passant en parallèle de 174 à 894.
    La Grande Guerre aura sur ce terrain contribué à accélérer le développement de la pratique du rugby en France, en en faisant un des sports collectifs les plus populaires et les plus appréciés.

    Alexandre Lafon, historien, conseiller à la Mission du centenaire 14-18.


    Le Castres Olympique et le Rugby CLub toulonnais pendant la première guerre mondiale

    Le samedi 31 mai 2014, la finale du Championnat de France de rugby va opposer deux clubs au passé prestigieux.
    A l’image de l’ensemble du mouvement sportif français, le Castres Olympique (CO) et le Rugby club toulonnais (RCT) ont payé un lourd tribut à la guerre de 1914-1918.
    Créé en 1906, le Castres Olympique est en plein essor lorsqu'est déclaré le conflit. Onze dirigeants et 30 joueurs n’en reviendront pas, dont l’international Marcel Burgin et les trois frères Félix, Théodore et Albert Nicouleau. Patiemment, le CO va se reconstruire et remportera son premier titre de champion de France le 22 mai 1949 en battant le Stade montois 14 à 3.

    Le Rugby club toulonnais est créé en 1908. Ses premières équipes étaient surtout composées de joueurs venus servir dans la marine. A l’instar du premier capitaine du club, François Blaise Périssé, tué le 1 octobre 1915 à Souchez.
    Vingt-huit noms sont finalement gravés sur la stèle érigée le 17 juillet 1921 au stade Mayol. Le RCT est pour la première fois champion de France le 10 mai 1931 en battant 6 à 3 le Lyon Olympique universitaire.

    Plus que tout autre sport, le rugby est touché cruellement par les tueries de la Grande Guerre.
    Au lendemain du conflit, en comparant les listes de joueurs des clubs avec les noms gravés sur les monuments aux morts, on constate que de nombreuses équipes nationales et locales ont été entièrement anéanties.
    Le bilan est effroyable. Vingt-trois internationaux français sont tombés pendant les combats, et si l’élite est décimée, toutes les équipes déplorent la disparition d’un nombre important de joueurs.

    Michel Merckel
    Dernière modification par edenmartine ; 29/05/2014 à 09h20.


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