La justice espagnole a mené ce mardi matin des perquisitions au siège de la Fédération espagnole de football à Madrid, dans une enquête anticorruption. Une grosse opération marquée par l’arrestation du président la RFEF, Angel Maria Villar, et de son fils.


Grosse opération anticorruption au siège de la Fédération espagnole de football, à Madrid. La Guardia Civil a procédé à des perquisitions et des arrestations ce mardi matin selon El Pais. Le président de la RFEF, Angel Maria Villar (67 ans), a été arrêté. Tout comme son fils Gorka Villar et Juan Padron, vice-président de la Fédération.

Placé en garde à vue, Angel Maria Villar dirige la Fédération espagnole depuis 29 ans. Il a été réélu pour la huitième fois en mai dernier. Il est également vice-président du Conseil de la FIFA et du Comité Exécutif de l'UEFA.
Un an d'enquête

Les agents de la Guardia Civil enquêtent depuis un an et disposent d’écoutes téléphoniques sur les trois derniers mois. Il serait reproché à Angel Maria Villar d’avoir favorisé depuis 2009 des contrats avec des sociétés liées à son fils, qui n’a aucune fonction officielle à la Fédération, contre l’intérêt de cette dernière.

La justice s’intéresse notamment à une société dont le fils Villar, Gorka, est le seul administrateur et qui a fait des millions d’euros de bénéfices sur les droits d’image et de retransmission des matchs de la sélection espagnole. Espagne-Corée du Sud, le 1er juin 2016, ainsi que d’autres rencontres, surtout amicales, sont dans le viseur des enquêteurs.
Des soupçons de favoritisme pèsent aussi sur le président de la RFEF dans ses relations avec les fédérations territoriales, notamment Tenerife, avec l'utilisation de l’argent de la Fédération en échange de leur appui pour les élections. Cette opération anticorruption se produit deux jours avant l’assemblée générale de la Fédération espagnole.