Bleus - Paul Pogba, «la marque des grands»Critiqué depuis le début du Mondial, Paul Pogba a libéré les Bleus à la 79e minute de France-Nigéria (2-0), lundi soir, en huitièmes de finale de la Coupe du monde. «Si ce but peut lui amener encore plus de confiance...», espère Hugo Lloris.
Il n’a pas tiré la couverture à lui. Encore moins évoqué une revanche personnelle. Pourtant, il aurait eu de quoi. En inscrivant de la tête à la 79e minute de France - Nigéria (2-0) le but qui a mis les Bleus sur le chemin des quarts de finale, Paul Pogba a répondu à ses détracteurs. «Il était critiqué ?, a fait mine de demander Karim Benzema. Ah bon, c’est qu’on ne regarde pas le même football.» Entre son geste d’humeur qui aurait pu lui coûter un rouge face au Honduras (3-0), son statut de remplaçant contre la Suisse (5-2), mais aussi sa maladresse face à l’Equateur (0-0), le milieu de la Juventus avait régulièrement alimenté les discussions depuis le début du Mondial.
Juge-t-il les médias trop durs avec lui ? «Je ne sais pas, a-t-il esquivé. J’essaye de me concentrer sur le terrain. Vous faites votre travail, j’essaye de faire le mien». Même lorsqu’il a été question de sa tête gagnante, Pogba a tout fait pour éviter de parler de lui. «C’est un but libérateur pour l’équipe. C’est une fierté pour moi, mais je joue pour l’équipe, pour la France». Autrement dit : pas pour lui. Au sujet de sa reprise de volée stoppée par Enyeama au terme d’une action qu’il avait lui-même menée, il a d’ailleurs rappelé que «les victoires étaient plus importantes que les buts ou que les gestes». Même ceux de classe dont il a le secret.
Puisque lui ne l’a pas fait, ce sont les autres qui ont profité de ce but salvateur pour défendre le début de Mondial de l’ancien Red Devil. «C’est un jeune joueur, vous avez tendance à l’oublier, a rappelé Blaise Matuidi. C’est la marque des grands de répondre dans les grands moments. Aujourd’hui, il l’a fait. Bravo à lui.» «Ça va lui faire du bien», a estimé Mathieu Valbuena. «Si ce but peut lui amener encore plus de confiance...», a espéré Hugo Lloris. Alors que Benzema le présente déjà comme «un très grand joueur», le portier de Tottenham considère qu’il est «à l’image de l’équipe de France : on ne connaît pas trop ses limites encore». Tous semblent toutefois rejoindre Benzema lorsqu’il affirme : «Il fera partie des meilleurs joueurs au monde.»
Bleus - Griezmann et Benzema «en ont profité»Si les Bleus ont attendu le remplacement de Giroud par Griezmann pour prendre l'ascendant sur le Nigeria (2-0), ce lundi en 8e de finale du Mondial, Lloris a défendu la prestation du Gunner. «Il a tapé, tapé, tapé sur les défenseurs», a souligné le portier.
Ils s’attendaient à un match compliqué, ils l’ont eu. A défaut d’avoir su lâcher les chevaux au coup d’envoi, les Bleus ont malgré tout pu laisser «exploser leur joie» après leur qualification pour les quarts de finale acquise aux dépens du Nigeria (2-0), lundi. Si Mathieu Debuchy assure qu’«ils n’ont jamais douté», le défenseur de Newcastle ne conteste pas les difficultés rencontrées face aux Super Eagles : «On n’était peut-être pas au mieux au début du match». D’une manière plus générale, «on a eu des moments un peu plus compliqués où l’on a subi un peu plus, a reconnu Mathieu Valbuena. Mais on a montré qu’on avait beaucoup de caractère.»
Le "mieux-être" des Bleus a coïncidé avec le remplacement d’Olivier Giroud par Antoine Griezmann (62e). Et par ricochet au repositionnement de Karim Benzema dans l’axe. «On est monté en puissance, on a mieux joué, pris les espaces. Il a apporté dans son couloir et donné plus de profondeur, a estimé l’attaquant du Real Madrid au sujet de Griezmann. On ne l’avait pas assez utilisée en première. On s’est chercher et on a fait de beaux mouvements ensemble.» A la 71e, un une-deux entre les deux joueurs avait notamment débouché sur une frappe de Benzema sauvée sur sa ligne par Moses. «Mais lui, comme les autres, on s’entend bien», a précisé l’ancien Lyonnais. Certainement soucieux de ne pas froisser Giroud.
Il n’a pas été le seul à prendre des pincettes. Didier Deschamps d’abord : «Vous ne savez pas et je ne peux pas savoir si l'option Griezmann aurait pu marcher en début de match.» Hugo Lloris ensuite : «Il faut féliciter le travail d’Oliv’, a insisté le portier. Il a tapé, tapé, tapé sur les défenseurs. Antoine avec Karim ont bénéficié de ce travail avec leur vivacité. A ce moment-là on a senti qu’on était en train de prendre l’ascendant.» Qu’en pense l’intéressé ? «C’est aussi le boulot de faire le boulot pendant une heure pour que ceux qui entrent en profitent. Je me suis concentré sur mes décrochages, sur le fait de garder le ballon. Je pense avoir bien fait même si, niveau occasion, je n’ai pas eu grand-chose à me mettre sous la dent.» Et de conclure : «On ne va pas regarder le cas de chacun, c’est le collectif qui prime.»
Coupe du Monde - Feghouli : «Il ne restera que des grands souvenirs»Au delà de la déception causée par l'élimination, l'Algérien Sofiane Feghouli estime que cette Coupe du monde «est un acquis sur lequel il faudra s'appuyer pour progresser».
«Sofiane Feghouli, la défaite vous semble-t-elle cruelle ?
Il est toujours cruel de perdre quand on voit le match qu’on réalise. C’est le football, ce sont les meilleurs qui passent au final... On savait qu’on affrontait l’adversaire le plus difficile du Mondial, une équipe très expérimentée, qui accède souvent aux demi-finales. Avant d’entamer la compétition, on voulait démontrer que l’Algérie était une grande nation de football en devenir. On y est parvenu pendant ce tournoi et en tenant tête à cette équipe d’Allemagne. On a livré un très bon football, essayé de donner du plaisir aux gens, sans jamais tricher. Mais tout s’est joué sur des détails. Malheureusement, on n’est pas passé. Félicitations aux Allemands.
Que garderez-vous de cette Coupe du monde ?
Le sentiment que c’est le summum pour un footballeur. On a vécu des moments magiques, difficiles à expliquer. Il ne restera que des grands souvenirs. Je suis fier de la solidarité et de la combativité qu’on a affichées. J’ai joué avec des Fennecs qui se battaient tous les uns pour les autres. Quand je les voyais faire des sprints, j’avais envie de redoubler d’efforts. C’est ce qu’on recherche dans le sport de haut niveau et c’est très rare de le trouver. C’est un milieu avec beaucoup d’égoïsmes mais, dans notre équipe, nous nous sommes battus les uns pour les autres. Je suis content d’avoir appartenu à ce groupe, c’était une belle aventure collective
Comment voyez-vous l’avenir ?
Notre génération est jeune, avec beaucoup de joueurs inexpérimentés. Elle est porteuse de beaucoup de promesses à condition de rester soudée et de continuer à mouiller le maillot pour le pays. Dans un premier temps, il va falloir évacuer cette frustration, cette déception. Mais je suis sûr que cette amertume ne durera pas longtemps. Cette expérience de la Coupe du monde est un acquis sur lequel il faudra s’appuyer pour progresser.
Quels conseils donneriez-vous aux Français avant de jouer l’Allemagne ?
Les Français doivent jouer leur football. Jusqu’à présent, ils ont démontré une belle solidité. La majorité des joueurs français joue dans de grands championnats donc ils savent à quel point il faut rester concentrés. Il ne faut pas reculer contre l’Allemagne parce qu’elle manque de profondeur. Si j’ai un conseil à donner aux Français, c’est d’aller les chercher le plus haut possible. »
Coupe du Monde 1/8è de finale - Mandi : «On n'a pas eu peur»Mandi : «On n'a pas eu peur»
Aïssa Mandi (défenseur de l’Algérie et du Stade de Reims) : «On n’a pas eu peur des Allemands, on a attaqué le match en se disant que c’était possible de les battre. On les a regardés les yeux dans les yeux, sans craindre de se mesurer à tous ces grands joueurs. On a tous livré un très gros match et même quand on a réduit le score, en fin de prolongation, on pensait qu’il était encore possible d’égaliser. On ne se qualifie pas, malheureusement, mais on peut sortir la tête haute de ce Mondial. On n’a pas de regrets parce qu’on a tout donné sur le terrain. On a formé un groupe uni et c’est l’Algérie toute entière qui ressort grandie de cette Coupe du monde. On était arrivé un peu sur la pointe des pieds et on repart d’ici après avoir entendu tous ces supporters brésiliens qui chantaient Algérie ! Algérie ! C’est le signe qu’on a donné une bonne image de ce pays.»
Coupe du Monde 1/8è de finale - Bougherra: «On a gagné le respect»Bougherra: «On a gagné le respect»
Les Algériens sont conscients d'être passés tout près d'un énorme exploit en ayant poussé l'Allemagne en prolongation (1-2, a.p.)
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Madjid Bougherra, défenseur de l'Algérie, au micro de beIN Sports : «On est passé à côté d'un exploit, on a fait douter cette équipe pendant 90 minutes. Quand on joue avec le coeur, on peut faire de belles choses. Le but refusé de Slimani (refusé pour hors-jeu) nous a donné confiance mais il nous a manqué ce petit but en première période qui nous aurait transcendés. A la mi-temps, le coach nous a demandé si on croyait vraiment en nous et voulait qu'on continue à jouer au ballon, sans balancer. Après, c'était un peu difficile au niveau physique mais on aurait pu sortir avec un nul et aller au moins aux tirs au but. Maintenant, le prochain objectif, c'est de gagner la CAN.
Et au nom de tous les joueurs, je tiens à rendre hommage à Vahid. Il a pris l'équipe au plus bas et fait un travail énorme. Il a fait du bien à toute l'Algérie. On peut être fier de cette équipe. Merci à toutes les personnes qui ont travaillé dur pour nous. L'Algérie est une belle équipe, désormais nous sommes respectés. On espère que la valeur de tous les joueurs algériens va monter, car on le mérite et nous sommes un peu sous-estimés. Il y a beaucoup de positif. Merci aussi au public algérien, qui a toujours été derrière nous. Et aux Brésiliens ont toujours soutenu l'équipe.»
Rais M'Bolhi, gardien de l'Algérie : «On est déçu parce qu’on sentait qu’il y avait la place, même si c’est une grande équipe. Personne ne croyait qu’on aurait pu y arriver mais on a vu aujourd’hui que l’Algérie était capable de jouer à un très haut niveau. Il ne nous a pas manqué grand chose mais ce n’était pas physique, on était prêt à jouer ce genre de match.»
Coupe du Monde 8es - L'Allemagne rejoint la FranceEn grande difficulté face à une Algérie qui a joué crânement sa chance, l'Allemagne s'est imposée lors de la prolongation d'un match passionnant (2-1, a.p.). En quarts, les hommes de Löw affronteront la France.
Le match : L'Allemagne a fini par y arriver (2-1, a.p.)
Depuis 1954, l’Allemagne a toujours fait partie des huit dernières équipes en lice lors des Coupes du monde. Bénéficiant d’une expérience incomparable à celle des bizuts algériens à ce niveau, elle a pourtant eu beaucoup de mal pour se qualifier en quarts (2-1, a.p.). En difficulté face au système de jeu offensif et très vertical des Fennecs, les hommes de Joachim Löw ont joué avec le feu en se positionnant très haut. L’absence de Hummels, malade, s’est largement faite sentir et Djabou a trouvé la faille en toute fin de match pour sauver l'honneur.
Au final, ils se sont imposés in extremis en réussissant à battre enfin un Raïs M’Bohli impérial dans les buts algériens. «Nous devons être capables de monter en puissance», avait expliqué Joachim Löw. Son équipe ne suit pas vraiment ce schéma. Enthousiasmante face au Portugal (4-0), elle est rentrée dans le rang contre le Ghana (2-2) puis les USA (1-0) avant de peiner pour s’offrir un quart alléchant face à la France.
Le fait du match : L'entrée de Schürrle à la pause
Privé de Podolski, blessé, Joachim Löw s’est entêté à mettre Özil et Götze sur les ailes. Mais le joueur d’Arsenal n’est qu’une ombre depuis des mois (même s'il a marqué en fin de match) et le second semble avoir perdu de sa superbe depuis qu’il évolue sous l’égide de Guardiola au Bayern. La sortie de l’ancien joueur de Dortmund au profit de Schürrle à la pause a tout changé. L’Allemagne a plus pesé offensivement, elle a enfin su quoi faire du ballon. Dès la 48e, le joueur de Chelsea a vu sa frappe contrée partir dans un lob incertain qui a fini sa course juste au-dessus du but adverse. Il a failli marquer à la 80e sur un second ballon mais Belkalem a sauvé sur sa ligne. Son centre brûlant pour Lahm de la 90e a été dévié au dernier moment par Halliche. Il a été récompensé de son énorme entrée dès le début de la prolongation : sur une passe de Müller, sa Madjer ratée a terminé au fond des filets. Il a ensuite été à l'origine du deuxième but allemand, sa frappe ayant été d'abord repoussée par M'Bohli avant d'arriver dans les pieds d'Özil.
Un homme dans le match : Manuel Neuer
Orpheline de Hummels, la défense allemande avait pris le pari de jouer très haut. Souvent prise dans son dos, la lenteur de Mertesacker n’aidant pas, elle a été parfaitement couverte par Manuel Neuer. Le portier du Bayern a passé son temps loin de sa cage, évoluant au poste de libéro. Dès la 9e, il a été contraint de sortir au-devant de Slimani et de le déposséder du ballon par un tacle. A la 71e, rebelote entre les deux hommes mais le gardien a écarté le danger… de la tête. En toute fin de match, c’est Feghouli qui a cru pouvoir partir seul au but mais Neuer veillait, bien loin de son but.
Coupe du Monde 1/8è de finale - Cabaye : «On a souffert»Cabaye : «On a souffert»
«Fier» de la qualification pour les quarts de finale de la Coupe du monde, Yohan Cabaye n'a pas cherché à nier les difficultés rencontrées par les Bleus (2-0). Il en attribue les mérites au Nigeria.
«Yohan Cabaye, quel sentiment prédomine après ce huitième de finale ?
Un soulagement parce que ça n’a pas été un match facile du tout. On a souffert, mais on a aussi montré beaucoup de caractère. Sans s’enflammer, se dire qu’on fait partie des huit meilleures équipes mondiales, c’est une satisfaction, une fierté aussi. On va savourer jusqu’à ce soir (lundi) et puis se replonger sur les quarts.
Vous attendiez-vous à souffrir autant ?
On ne s’attend plus du tout à des matches faciles. Vous comprenez mieux pourquoi j’ai dit qu’il fallait "calmer" en conférence de presse ? On est tombés sur une bonne équipe. On leur a mis un coup au moral en faisant la différence dans les dix dernières minutes. Il faut passer par des moments difficiles. Là, c’était le cas.
Les difficultés rencontrées, c’était dû à la chaleur, à l’horaire du match, à l’adversaire ?
Il n’y avait pas de fatigue ni de pression. Il faut rendre du mérite au Nigeria qui a bien joué, qui a attaqué et qui nous a mis en difficulté. Malgré tout, on n’a rien lâché, on est resté soudé et une fois la tempête passée, on a réussi à reprendre le dessus.»
Coupe du Monde 1/8è de finale - Matuidi : «On y a toujours cru»Matuidi : «On y a toujours cru»
Blaise Matuidi a fait part de son bonheur après la qualification des Bleus pour les quarts de finale de la Coupe du monde aux dépens du Nigeria. Il a également assuré ne pas avoir eu peur du carton rouge suite à son intervention sur Onazi à la 55e.
«Blaise Matuidi, l’équipe de France est en quart de finale de la Coupe du monde. Que ressentez-vous?
C’est beaucoup de joie, beaucoup de bonheur. Ce qu’on fait depuis le début de la compétition, c’est vraiment super. Ce n’était pas un match facile, mais on est là et bien là. Au vu de la rencontre, c’est une victoire méritée. On s’est procuré beaucoup d’occasions, mais il y a eu un grand Enyeama qui a fait des parades exceptionnelles. Heureusement, on a fini par marquer.
Est-ce encore plus beau quand la qualification est acquise dans la souffrance?
C’est plus beau car on vient de loin. Après le barrage aller en Ukraine, on nous voyait plus bas que terre. Nous, on y a toujours cru. Aujourd’hui, c’est une belle revanche pour nous. On était un peu crispé en début de match, mais il y avait la chaleur et l’heure du match. Et puis, en face, il y avait quand même une belle équipe qui avait tenu tête à l’Argentine.
Avez-vous eu peur du carton rouge sur votre intervention contre Onazi?
Je n’y vais pas pour lui faire mal, l’arbitre l’a très bien compris. On joue tous les deux le ballon et je touche son pied. Je suis allé m’excuser car je ne suis pas quelqu’un de méchant. Malheureusement, il sort sur blessure, j’espère qu’il n’aura rien de grave.
Jusqu’où peut aller cette équipe de France?
Calmons-nous, calmons-nous. On va savourer. Aujourd’hui, on a rendu beaucoup de gens heureux même si c’était compliqué pour le cœur. C’est la victoire de tout un pays, de tout un peuple. Ce qu’on a réalisé, c’est déjà quelque chose de super. On espère aller plus haut.»
Coupe du Monde 1/8è de finale - 13h00 : «Oui, ça change beaucoup»13h00 : «Oui, ça change beaucoup»
Malgré leur qualification aux dépens du Nigeria (2-0), lundi, les Bleus n'ont pas trouvé «évident» de débuter à 13h00. Mais, «il faut faire avec», a rappelé Karim Benzema. La France jouera son quart à la même heure...
Ils vont remettre ça dès vendredi à Rio à l’occasion de leur quart de finale. Pour la première depuis le début du Mondial, les Bleus ont débuté un match à 13h00, lundi, face au Nigeria (2-0). Un horaire inhabituel auquel ils se sont adaptés, mais qu’ils auraient certainement davantage apprécié s’il ne faisait pas très chaud au Brésil à cette heure-là.
«Ce n’était pas évident, il y avait très peu d’air, a souligné Hugo Lloris. Il y avait peut-être moins d’intensité, mais beaucoup d’engagement.» «Ça change beaucoup de choses, a appuyé Blaise Matuidi. C’est compliqué, mais maintenant on sait ce que c’est. Vendredi, on essaiera de répondre présent.»
Même en cas de revers, les Bleus ne se seraient pas réfugié derrière «l’excuse» de la chaleur. Que ce soit face au Nigeria ou lors de leur prochain match, «c’est pour les deux équipes», ont rappelé en chœur les deux Mathieu, Debuchy et Valbuena. «Il faut faire avec», a résumé Karim Benzema. A ce stade de l’épreuve, «ça se joue dans la tête», a conclu Valbuena.
Coupe du Monde 1/8è de finale - Deschamps : «Je suis très fier»Deschamps : «Je suis très fier»
Le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps affichait sa satisfaction après la victoire sur le Nigeria (2-0) et la qualification pour les quarts de finale.
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Didier Deschamps (sélectionneur de l'équipe de France), au micro de TF1 : « On a eu énormément d'occasions mais on n'a eu la maîtrise qu’à la 60e minute. La délivrance est venue tardivement. Il y avait de la tension, car on avait en face de nous une équipe très athlétique. Il y a eu beaucoup de duels. Dans ce Mondial, tous les matches sont difficiles. On ne va pas se la raconter, c’est très bien. C'est que du bonheur. Je suis très fier de ce qu’on fait depuis le départ. Il faut qu'on savoure, dans quatre jours on va remettre ça. On est en quarts, on va faire en sorte d'avoir une étape en plus. »
Paul Pogba (milieu de terrain des Bleus), au micro de TF1 : « Je suis juste content, et il n’y a pas de mots. On a tout un pays derrière nous. Marquer ce but nous a tous libérés. On était confiant, mais le point faible c'était nous. Je suis content pour l'équipe et la France entière. C’est la plus belle émotion de ma carrière oui. Etre en quart, c'était mon rêve. C’est un des plus beaux moments de ma vie. Aujourd'hui on a été bon. »
Mathieu Valbuena (milieu de terrain des Bleus), au micro de TF1 : «J'espère qu'en France ils sont nombreux à faire la fête ce soir. On est fiers d'être qualifiés, et on espère aller au bout. Y'a pas beaucoup de monde qui pouvait prédire ce parcours-là. C'est un groupe formidable, qui vit bien ensemble et qui a envie d'aller au bout ensemble. On a envie de la gagner. On va savourer ensemble, et on va fêter ça. Il faut vraiment savourer, c'est ce que nous dit le coach, c'est extraordinaire. On va quand même disputer un quart de finale de Coupe du monde, c'est incroyable.»
Yohan Cabaye (milieu de terrain des Bleus), au micro de beIN Sports : «Ce n’était vraiment pas facile, mais nous avons trouvé la faille dans les dix dernières minutes. Nous avons montré du caractère car nous avons beaucoup subi par moments. Mais lorsque nous n’avions pas le ballon, nous sommes restés organisés. On passe en quarts, c’était l’objectif du jour. Lorsque Paul Pogba a marqué, il y a eu un grand soulagement. En plus, je suis content qu’il marque car les critiques contre lui étaient injustes pour moi. Nous faisons partie des huit meilleures équipes du monde. Nous sommes prêts pour la suite. Nous ne voulions pas encore rentrer à la maison.»
Antoine Griezmann (attaquant des Bleus), au micro de TF1 : «On est très heureux. Deschamps nous a dit qu'on était parmi les huit meilleures équipes du monde, mais qu'on pouvait faire encore mieux. (Sur son but) J'ai voulu mettre le pied, je l'ai touchée un peu mais le défenseur l'a mise contre son camp. En 1998 je courais dans la rue, je criais partout. On réalise pas trop parce qu'on est ici, mais on va tout donner. On prend match après match, on va d'abord bien se reposer.»
Coupe du Monde 1/8è de finale - Löw : «Je devrais être déçu ?»Löw : «Je devrais être déçu ?»
Joachim Löw, le sélectionneur de l'Allemagne, n'a pas minimisé les problèmes rencontrés face à l'Algérie (2-1 a. p.), mais il voulait d'abord apprécier la qualification pour les quarts.
«Joachim Löw, pourquoi avez-vous connu de telles difficultés ?
On a eu de gros problèmes pour organiser le jeu en première mi-temps, on a perdu beaucoup de ballons et on leur a laissé plusieurs occasions de contres. On savait qu’ils essaieraient de jouer long sur leurs attaquants, qui sont très rapides. En deuxième mi-temps, on a réussi à construire et eu six ou sept occasions. Nos joueurs étaient en meilleure condition physique (pendant la prolongation) mais on aurait dû faire la différence plus tôt. On doit notamment être plus efficaces.
Vous avez l’air vraiment satisfait…
Je devrais être déçu parce qu’on vient de se qualifier pour les quarts de finale ? D’accord, on n’a pas bien joué en première mi-temps mais c’était vraiment bien en seconde et il y a toujours des matches comme ça en Coupe du monde. Celui-ci n’était pas fantastique mais on ne peut pas gagner en ne faisant que des matches fantastiques.
Quelles sont les nouvelles de Mustafi et Schweinsteiger, sortis sur blessure ? Et pourriez-vous repositionner Philipp Lahm à droite de la défense ?
Mustafi a un problème musculaire (cuisse) et sera sans doute indisponible pendant deux ou trois semaines. Schweinsteiger avait des crampes mais ce n’est pas une blessure. Quand Mustafi est sorti, j’ai fait entrer Khedira parce qu’il fallait apporter de l’énergie au milieu. Après, concernant les décisions que je vais prendre pour réorganiser l’équipe, je ne peux rien dire aujourd’hui (lundi) et je dois voir comment les joueurs récupèrent parce que c’était un match très fatiguant.
«Les matches entre la France et l'Allemagne ont toujours été des classiques»
Qu'avez-vous pensé de la prestation de votre gardien, Manuel Neuer ?
Il a fait une performance incroyable en jouant comme un libéro. Il a participé au match et nous a sauvés plusieurs fois en étant une fraction de seconde plus rapide que les attaquants.
Maintenant, comment voyez-vous le match contre la France ?
Les matches entre les deux pays ont toujours été des classiques. Ils ont toujours été tendus, même si je ne veux pas parler de 1982. C’était il y a plus de trente ans et les joueurs sont trop jeunes pour en avoir des souvenirs. Aujourd’hui, Didier Deschamps a su développer un gros esprit d’équipe.»
Coupe du Monde 1/8è de finale - La fierté de MostefaLa fierté de Mostefa
«On a rendu fier tout le peuple algérien», se consolait le milieu de l'AC Ajaccio Mehdi Mostefa après avoir poussé l'Allemagne en prolongation en huitièmes de finale (1-2).
«Mehdi Mostefa, quelle émotion domine après cette élimination en prolongation ?
C’était magnifique de disputer un huitième de finale de Coupe du monde contre une grande équipe comme l’Allemagne. C’était exceptionnel. Quand on est compétiteur, on est toujours déçu de perdre mais il faut être réaliste : c’était l’Allemagne en face. On les a poussés jusqu’en prolongation, on a été solides, on s’est procuré pas mal d’occasions mais ça reste l’Allemagne, avec toute son expérience des grands tournois. Elle ne sera sans doute pas loin du titre. C’est difficile de gagner contre de tels adversaires mais on peut être fier de ce qu’on a accompli. Je pense qu’on peut repartir du Brésil la tête haute. On a rendu fier tout le peuple algérien et c’est ce que nous voulions.
Quel est votre plus grand motif de fierté ?
Il vient de tout le travail réalisé. Il ne faut pas oublier que sortir des éliminatoires en Afrique n’est vraiment pas facile. Se qualifier pour le Brésil et finalement y disputer un huitième de finale, c’était comme vivre un rêve. On a tout donné et on peut en être fier.
«Il y aura un coup à jouer pour les Bleus»
Comment les Français doivent-ils aborder leur quart de finale contre l’Allemagne ?
Contre la Belgique, nous avions reculé, on avait peut-être un peu peur. Là, on s’est lâché, on s’est créé des situations contre ces Allemands qui ont quand même quelques faiblesses. La France possède de grandes individualités et je pense qu’elle posera pas mal de problèmes à l’Allemagne. J’espère que le fait qu’on ait poussé les Allemands à la prolongation servira aux Français (il sourit). Il y aura un coup à jouer pour les Bleus. Ce sera un très grand match parce que l’Allemagne saura également élever son niveau de jeu. Cette équipe possède un très grand gardien, qui anticipe les défaillances de sa défense centrale, un peu lente. Quand on a joué en profondeur, Neuer a joué en libero. Mais l’équipe de France a des atouts pour embêter ces Allemands.
Que retiendrez-vous de cette Coupe du monde ?
Les moments vécus avec la famille car ce groupe est vraiment une famille. Le plus grand souvenir restera ce match contre l’Allemagne. Se retrouver face à des joueurs qui évoluent au Bayern, tellement habitués à disputer des grandes compétitions, c’est énorme à vivre. Pour un joueur comme moi, qui suis à l’AC Ajaccio, ce n’est pas tous les jours qu’on vit des moments pareils...»
Coupe du Monde 1/8è de finale - Pinto : «On est ambitieux»Pinto : «On est ambitieux»
Le sélectionneur colombien du Costa-Rica Jorge Luis Pinto a dédié dimanche la qualification de son équipe pour les quarts de finale du Mondial au "peuple du Costa-Rica", qui "adore le foot".
«Jorge Luis Pinto, comment avez-vous vécu cette séance de tirs au but ?
On pense à tout dans ces moments-là. Je veux exprimer ma reconnaissance à mes joueurs. On avait tellement de foi. On avait confiance en nos tireurs et en notre fantastique gardien. Face à la Grèce, ça n'était pas facile. On savait que ça serait compliqué. On a proposé des choses quand on était à 11. Après, ça a été dur. Certains joueurs étaient très fatigués, mais on ne pouvait pas leur demander plus.
Vous savez que tout le pays est dans la rue ?
C'est un énorme succès pour ce pays. On a senti le soutien de tout le pays. Au peuple du Costa Rica, à tous ceux qui sont dans la rue, je veux dire "c'est pour vous. On vous le dédie". C'est un peuple qui adore le foot. On va continuer à se battre. On est ambitieux, on veut grandir. On va affronter une équipe extraordinaire, mais on est heureux de le faire. Je ne sais pas jusqu'où on peut aller. Nous respectons les Pays-Bas mais on veut gagner. On va tout donner, c'est un moment qui ne revient pas souvent dans une vie. On sait qu'ils ont une équipe de classe mondiale, donc, il faudra donner le maximum.
Pouvez-vous dire un mot sur votre gardien Navas ?
Je pense qu'il est l'un des meilleurs du monde. On lui faisait confiance. Quand on était à 10, on savait qu'aux tirs au but on pouvait gagner grâce à lui.»
Coupe du Monde 1/8è de finale - Les Bleus ont pris le bon quartLes Bleus ont pris le bon quart
Malmenée une bonne partie du match, l'équipe de France a pu compter sur une tête de Paul Pogba (79e) et un but contre son camp du Nigérian Joseph Yobo (90e+2) pour arracher la victoire (2-0). Les Bleus sont en quarts de finale.
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Le match
La communion des Bleus, après l’ouverture du score de Pogba (79e), en a dit long sur leur soulagement. Pendant près de quatre-vingt minutes, les joueurs de Didier Deschamps ont trouvé un mur nommé Enyeama sur leur chemin. Il a fini par se fissurer et Griezmann en a profité pour pousser Yobo à la faute dans le temps additionnel (90e+2). Mais ce succès n’occultera pas les difficultés que Benzema et ses équipiers ont rencontrées pour accéder aux quarts de finale. Pendant 20 minutes, ils ont souffert face aux attaques rudimentaires, mais finalement dangereuses des Super Eagles. Il a fallu que son milieu monte (enfin) en régime pour observer du mieux, mais Enyeama a écoeuré Pogba (23e), mais surtout Benzema qui aura dû attendre de retrouver une position axiale (après la sortie de Giroud à la 62e) pour se montrer dangereux (70e, 77e, 79e). L’attaquant a buté sur le portier lillois, suppléé par Moses (70e), puis par sa barre transversale sur une frappe de Cabaye (77e). Pas Pogba dont la tête a mis les Bleus sur la route de Rio où les attend désormais l’Allemagne en quart de finale.
Le tournant qui n'a pas eu lieu
Les Bleus ne pourront pas se plaindre de l’arbitrage. Après Pogba face au Honduras, Giroud pour son pied dans l’œil de Von Bergen face à la Suisse, puis Sakho dont le coup de coude sur Minda avait échappé à l’arbitre face à l’Equateur, un nouveau joueur de Didier Deschamps aurait pu rentrer un peu plus tôt au vestiaire : Blaise Matuidi. Moins à son avantage qu’à l’accoutumée, le milieu de terrain du PSG est passé tout près de l’expulsion à la 55e minute. Auteur d’une vilaine semelle sur la cheville d’Onazi, il n’a finalement récolté qu’un carton jaune. Une décision maintenue par l’arbitre de la rencontre, Mark Geiger, malgré l’incapacité du milieu nigérian à reprendre la rencontre.
Le joueur : Hugo Lloris
Une bonne équipe s’appuie d’abord sur un grand gardien et sur un grand attaquant, a-t-on coutume d’entendre. Dans le cas des Bleus, le grand attaquant a longtemps fait défaut, mais le grand gardien, lui, a répondu présent. Alors que la défense tricolore semblait aux abois, à l’image d’un Patrice Evra à côté des ses crampons – et peu aidé dans son couloir gauche par Benzema - , Hugo Lloris a ramené comme il a pu un peu de sérénité. En première période, le portier de Tottenham a soulagé ses équipiers à deux reprises en s’imposant dans les airs (25e, 33e). Battu de près par Emenike, signalé en position de hors-jeu (19e), il s’est montré décisif juste avant la pause sur une frappe de l’attaquant de Fenerbahçe (44e), avant de repousser une tentative d’Odemwingie à l’heure de jeu (64e). Il a remporté son match à distance avec Enyeama, auteur d’une prestation incroyable, mais qui, contrairement à lui, a commis l’erreur de trop : une sortie manquée dont a profité Pogba pour expédier les Bleus en quarts de finale.
Coupe du Monde 1/8è de finale - Equipe de France : Une Coupe du monde réussie, déjà ?Equipe de France : Une Coupe du monde réussie, déjà ?
Qualifiée pour les quarts de finale du Mondial après son succès face au Nigeria (2-0), lundi, l'équipe de France continue de ne se fixer aucune limite. Quatre ans après le fiasco sud-africain, sa Coupe du monde apparaît déjà réussie.
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«On sait qu’on a réalisé quelque chose de grand.» En une phrase, Olivier Giroud a accrédité l’idée que les Bleus avaient déjà réussi leur Coupe du monde. Quatre ans après son zéro pointé en Afrique du Sud, l’équipe de France a effectué son retour parmi les huit meilleures nations mondiales. «On vient de loin, a rappelé Blaise Matuidi pour mettre en perspective la performance réalisée par les Bleus. Après le barrage aller face à l’Ukraine, on nous voyait plus bas que terre.» Dans le vestiaire, Pogba et ses équipiers ont savouré. Et entonné «un cri de guerre». «Paulo a inventé une chanson, a indiqué Giroud. J’espère qu’on aura l’occasion de la rechanter vendredi.» Cela signifierait que les joueurs de Didier Deschamps auraient surmonté le nouvel obstacle qui se dresse sur leur route : l’Allemagne qui les avait battus (2-1) en amical au Stade de France au mois de février 2013.
Debuchy : «Je ne vous le cache pas : on veut aller jusqu'au bout»
Les Bleus ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin. Dès la qualification pour les 8es, Hugo Lloris avait affirmé que cette équipe ne se «fixait aucune limite». «On a une petite idée de où on veut aller, a précisé Giroud. On est focalisé sur nos objectifs.» Après le rappel à l’ordre de Didier Deschamps à l’encontre de Morgan Schneiderlin et Bacary Sagna, coupables d’avoir affirmé haut et fort que le titre était un objectif, peu de joueurs se sont toutefois risqués à définir de manière plus précise les ambitions tricolores. Seul Mathieu Valbuena a concédé : «Non, la Coupe du monde n’est pas réussie, on en veut toujours plus. On est des compétiteurs et je ne vous le cache pas : on veut aller jusqu’au bout.» Avec ce bémol, tout de même : «On sait qu’on aura des moments difficiles. Plus on se rapproche de tout là-haut, plus ce sera difficile.»
«Le niveau est tellement élevé...»
Face au Nigeria, les Bleus en ont eu un premier aperçu. De cette prestation laborieuse est malgré tout ressortie la confirmation que cette équipe-là avait du «caractère». «Ce sont des matches à enjeu, tu peux rentrer chez toi, a rappelé Valbuena. Quelque part, on a été sûrs de notre force. On ne s’est jamais désuni.» Quelle est leur marge de progression ? «Aujourd’hui, on ne sait pas trop à quoi s’attendre dans cette compétition. Le niveau est tellement élevé…, a soufflé Lloris.Je crois que c’est au mental qu’on fera la différence.» D’ici vendredi, l’équipe de France pensera d’abord «à bien récupérer». «On a dépensé beaucoup d’énergie», a rappelé le capitaine des Bleus avant de conclure au sujet de l’avenir à court terme de l’équipe de France : «Tout est possible».
Coupe du Monde 1/8è de finale - Bougherra: «On a gagné le respect»Bougherra: «On a gagné le respect»
Les Algériens sont conscients d'être passés tout près d'un énorme exploit en ayant poussé l'Allemagne en prolongation (1-2, a.p.)
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Madjid Bougherra, défenseur de l'Algérie, au micro de beIN Sports : «On est passé à côté d'un exploit, on a fait douter cette équipe pendant 90 minutes. Quand on joue avec le coeur, on peut faire de belles choses. Le but refusé de Slimani (refusé pour hors-jeu) nous a donné confiance mais il nous a manqué ce petit but en première période qui nous aurait transcendés. A la mi-temps, le coach nous a demandé si on croyait vraiment en nous et voulait qu'on continue à jouer au ballon, sans balancer. Après, c'était un peu difficile au niveau physique mais on aurait pu sortir avec un nul et aller au moins aux tirs au but. Maintenant, le prochain objectif, c'est de gagner la CAN.
Et au nom de tous les joueurs, je tiens à rendre hommage à Vahid. Il a pris l'équipe au plus bas et fait un travail énorme. Il a fait du bien à toute l'Algérie. On peut être fier de cette équipe. Merci à toutes les personnes qui ont travaillé dur pour nous. L'Algérie est une belle équipe, désormais nous sommes respectés. On espère que la valeur de tous les joueurs algériens va monter, car on le mérite et nous sommes un peu sous-estimés. Il y a beaucoup de positif. Merci aussi au public algérien, qui a toujours été derrière nous. Et aux Brésiliens ont toujours soutenu l'équipe.»
Rais M'Bolhi, gardien de l'Algérie : «On est déçu parce qu’on sentait qu’il y avait la place, même si c’est une grande équipe. Personne ne croyait qu’on aurait pu y arriver mais on a vu aujourd’hui que l’Algérie était capable de jouer à un très haut niveau. Il ne nous a pas manqué grand chose mais ce n’était pas physique, on était prêt à jouer ce genre de match.»
Coupe du Monde 1/8è de finale - Hitzfeld : «La France nous a réveillés»Hitzfeld : «La France nous a réveillés»
Le sélectionneur allemand de la Suisse, Ottmar Hitzfeld, étonnement arrivé avec plus de vingt minutes de retard à sa conférence de presse, estime que la lourde défaite concédée face à la France (2-5) a été salutaire pour ses joueurs.
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« Ottmar Hitzfeld, votre président a dit il y a deux jours qu’il ne vous avait jamais vu aussi concentré. Est-ce le cas ?
Je me prépare exactement de la même manière pour chaque match. Mais c’est vrai qu’il s’agit de la Coupe du monde et pour moi, c’est un grand moment que de pouvoir y participer à un premier 8e de finale. C’est déjà un rêve d’exaucé. Et ce sera un grand moment de ma carrière. C’est aussi le moment pour le football suisse d’écrire une page d’histoire. Jouer contre l’Argentine représente un énorme défi. Cela signifie qu’il va falloir s’y préparer. On sent la tension chez les joueurs. C’est quelque chose de réellement fantastique que de pouvoir affronter l’Argentine. Nous attendons ce match avec impatience.
Votre défense vous inquiète-t-elle avant d’affronter Messi ?
A vrai dire, toute défense peut avoir des problèmes face à Messi. Mais les problèmes sont là pour être résolus. J’ai confiance en ma défense comme en tous mes joueurs d’ailleurs.
Espérez-vous être soutenu par les supporters brésiliens ?
Je crois en effet que ce sera le cas car il y a une grande rivalité sportive entre les Brésiliens et les Argentins.
Le probable remplacement de Agüero par Lavezzi changera-t-il la donne ?
L’Argentine a un potentiel de joueurs énorme. Donc, peu importe quel joueur débutera.
Pensez-vous que l’Argentine sera meilleure que lors de ses trois premiers matches ?
Elle répondra présent, ça c’est sûr. Ce sera à la Suisse de montrer qu’elle est à la hauteur.
Pourquoi semblez-vous si optimiste ?
Parce que nos performances se sont améliorées depuis que nous sommes au Brésil. Les cinq buts de la France nous ont réveillés (2-5, le 20 juin). Ca a été un coup de semonce et il a permis de nous redresser face au Honduras (3-0, le 25 juin). On ne pourra faire face à l’Argentine que si tous les joueurs mouillent réellement le maillot. »
Coupe du Monde 1/8è de finale - Wilmots : ne pas passer en quarts serait «un échec»Wilmots : ne pas passer en quarts serait «un échec»
Le sélectionneur de la Belgique Marc Wilmots considérerait comme un échec une élimination en huitième de finale mardi face aux Etats-Unis.
«Marc Wilmots, comment abordez-vous ce match face aux Américains ?
Un autre tournoi commence. C'est fini les calculs. Le groupe est à sa place en 8e et va tout faire pour forcer les quarts de finale. On veut le faire.
Ce serait un échec de ne pas être en quarts ?
Oui, ce serait un échec. Mais tellement de choses peuvent se passer et influencer un résultat. Regardez le tir chilien sur la barre à la dernière minute du match face au Brésil ! En 1994 et 2002, des erreurs d'arbitrage ont précipité l'élimination de la Belgique. Il n'y a rien de pire que d'être éliminé sur une erreur d'arbitrage.
Justement, le sélectionneur Jurgen Klinsmann a critiqué la désignation d'un arbitre algérien, parlant français...
Et moi je pourrais me plaindre de cette désignation car nous avons battu l'Algérie au premier tour. Je ne veux pas rentrer dans ce jeu-là. Francophone... De toute façon, je ne parle pas avec les arbitres. Globalement, je trouve qu'ils font un bon Mondial. Webb a été formidable lors de Brésil-Chili.
Comment vivez-vous les critiques sur votre niveau de jeu alors que vous avez aligné trois victoires ?
Je laisse les gens se plaindre, nous on avance. On ne va pas se taper la tête au mur. Quand je vois que l'équipe donne tout, je n'ai pas de regret. On a une équipe jeune, invaincue depuis longtemps en matches de compétition...
Vous marquez toujours en fin de matches. Une explication ?
Ca ne se travaille pas mais tu injectes du sang frais, il est logique que cela ait un impact. Je coache en fonction du déroulement du match. Quand il faut faire un changement, je le sens dans mon ventre. J'ose. Les joueurs aussi. Le foot c'est aussi question de feeling.
Eden Hazard est prêt à sortir un gros match ? Il est sous pression ?
On tourne toujours autour d'Eden. On demande beaucoup à un garçon qui a déjà beaucoup donné. Lui il est tranquille et ne se met pas de pression mais il a beaucoup d'ambition. Quand l'adversaire se livre, il est dangereux mais c'est la même choses avec Mertens et De Bruyne.»
Coupe du Monde 1/8è de finale - Klinsmann : «Nous allons bousculer ces Belges»Klinsmann : «Nous allons bousculer ces Belges»
Le sélectionneur allemand des Etats-Unis Jürgen Klinsmann, "enthousiaste" à l'idée d'entrer dans la phase à élimination directe, a promis que son équipe allait "bousculer la Belgique" en huitième de finale du Mondial mardi à Salvador.
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« Jürgen Klinsmann, comment se sentent vos joueurs avant ce 8e de finale ?
Nous sommes très enthousiastes à l'idée de jouer ce match. C'est enfin la phase à élimination directe. Ça me plaît beaucoup. Nous avons beaucoup de respect pour ces Belges mais nous n'avons pas peur. On a faim. Il faudra les bousculer, être agressifs. Mais il faudra surtout ne pas leur laisser trop d'occasions car ils en marquent une sur deux. Notre défense sera une forteresse.
Les Belges sont très forts en fin de match. Par trois fois, ils se sont imposés dans les dernières minutes. Cela vous inquiète ?
Il faudra aussi présenter une équipe performante dans les derniers instants. Voire 120 minutes et même davantage. Ce type de rencontre, c'est une des situations extrêmes du football. Les joueurs en sont conscients. Nous avons travaillé pour nous y préparer. Il y a six semaines, nous étions à l'Université de Standford en Californie pour construire un effectif capable de jouer 120 minutes. Les joueurs sont tellement frais qu'on a l'impression que le tournoi vient à peine de commencer. On a la pêche.
Votre gardien Tim Howard redoute-t-il ces Belges qu'il croise régulièrement en Angleterre ?
Tim connaît bien les Belges puisqu'il a joué avec et contre eux en Premier League. C'est donc un bon "scout" (une personne chargée par un club de superviser les différents championnats en vue de recruter). Dans l'éventualité d'une séance de tirs au but, c'est un avantage. Il faut être préparé à ce genre d'exercice. Nous sommes prêts, ce qui ne veut pas dire qu'on mettrait les cinq tirs.
Le sélectionneur belge Marc Wilmots est un de vos amis, non ?
Oui. J'admire sa personnalité. C'est quelqu'un de sérieux mais qui ne se prend pas au sérieux. C'est un blagueur. Il est toujours de bonne humeur. Il insuffle beaucoup d'énergie à son équipe. Ce qu'il réussit est admirable. On est en contact régulier. Nous devions disputer un match amical face aux Belges quelques jours avant le début du Mondial. Mais nous l'avions annulé à cause du trafic à Sao Paulo. »