Exercice obligé de toute compétition internationale, la mascotte fait souvent l'objet de moqueries. À tort ou à raison. Faites-vous votre propre opinion en découvrant ou redécouvrant les porte-drapeaux des Euro depuis 1980.
1980, Italie

L’histoire retiendra qu’en plein scandale de matches truqués, plus connu sous le nom de Totonero, l’Italie accueille le premier Championnat d’Europe des nations, prenant alors le relais de la Coupe d’Europe des nations. Et, comble de l’histoire, les organisateurs ont choisi comme mascotte l’un des personnages les plus célèbres de la littérature transalpine : le Pinocchio de Carlo Collodi. Le roi des menteurs en plein climat de corruption : ça ne s’invente pas !
Italie 1980. (L'Equipe)

1984, France

Deux ans après les exploits des Bleus lors du Mondial 82, la France reçoit le gotha du football européen avec le plus fervent soutien de ses supporters, mais également d’un coq répondant au patronyme de Péno. Ce grand-père de Footix, qui prendra le relais pour la Coupe du monde 1998, n’accèdera pas à la gloire comme a pu le faire sa descendance. Heureusement que Michel Platini et sa bande ont su, eux, prendre leur envol pour offrir à la France son premier titre international.
France 1984. (L'Equipe)

1988, RFA

Le bestiaire s’agrandit. C’est au tour d’un lapin virevoltant surnommé Berni d’y prendre place. Les organisateurs allemands l’ont baptisé ainsi en référence à la ville suisse de Berne, où se trouvait alors le siège de l’UEFA mais également à leur premier succès en Coupe du monde 1954 face à la grande équipe de Hongrie de Puskas (3-2). Mais, cette fois, pas de miracle ! La RFA sera éliminée en demi-finales par son plus intime ennemi, les Pays-Bas de Van Basten et Gullit, futurs champions d’Europe.
RFA 1988. (L'Equipe)

1992, Suède

Par manque de budget ou d’idées, on ne sait pas très bien, c’est à nouveau un lapin qui symbolise l’Euro. Arborant fièrement les couleurs de l’équipe nationale suédoise, Rabbit ne portera pas plus chance au pays hôte que Bernie quatre ans plus tôt. Tomas Brolin et ses coéquipiers quitteront le tournoi au stade des demi-finales, éliminés par l’Allemagne.
Suède 1992. (L'Equipe)

1996, Angleterre

Trente ans après la World Cup, le football revient sur sa terre natale. Le lion, symbole de la sélection anglaise, se devait d’être de la partie. Et il en était ! Avec un nom qui reflétait bien l’humour so british : Goaliath. Mais, pour respecter la maxime de Gary Lineker, ce sont les Allemands qui ont gagné à la fin, glanant au passage leur troisième titre continental.
Angleterre 1996. (L'Equipe)

2000, Belgique et Pays-Bas

Pour ce premier Euro organisé par deux nations, le défi était de taille : réaliser une mascotte représentative des deux entités. Plus de 5 000 candidats envoient leur projet. De cet immense brainstorming se dégage Benelucky, un animal mi-lion pour les Pays-Bas, mi-diable (à noter la queue fourchue) pour la Belgique. À classer dans la catégorie étrange de notre bestiaire.
Belgique et Pays-Bas 2000. (L'Equipe)

2004, Portugal

Une page est tournée. Pour la première fois depuis 1980, ce n’est pas un animal qui fait le bonheur des collectionneurs d’objets en tous genres. Place à un jeune garçon habillé aux couleurs de la sélection lusitanienne, place à Kinas. Le nom a été choisi en référence au groupe des cinq écus, chacun avec cinq pièces d’argent figurant sur le drapeau national. Une allusion directe au passé de grand pays d’explorateurs que compte le Portugal, de Vasco da Gama à Ferdinand de Magellan.
Portugal 2004. (L'Equipe)

2008, Suisse et Autriche

Trix et Felix, les jumeaux des Alpes, présentent la particularité d’être les premières mascottes à ne pas taquiner un ballon. En revanche, elles ont eu l’infime honneur de se voir octroyer un hymne officiel : Feel the rush. Pas certain que cela soit suffisant pour passer à la postérité.
Suisse et Autriche 2008. (L'Equipe)

2012, Pologne et Ukraine

Quatre ans plus tard, ce sont les cousins lointains de Trix et Felix, Slavek et Slavko qui prennent le relais. Habillés respectivement aux couleurs de la Pologne et de l’Ukraine, les deux compères slaves n’hésitent pas à se lancer dans des parties acharnées de football en se montrant «plutôt adroits» aux dires d’Andreï Chevtchenko, Ballon d’Or France Football 2004. Cela n’a pas empêché les deux pays organisateurs de se faire éliminer dès le premier tour.
Pologne et Ukraine 2012. (L'Equipe)

2016, France

Une cape de super héros, un visage poupin, voilà Super Victor. Présentée le 18 novembre 2014, à Marseille lors du match amical entre la France et la Suède et quelques heures avant sur les réseaux sociaux, cette mascotte n’a eu de nom qu’à compter du 30 novembre de la même année. Les internautes ont ainsi écarté Driblou (25 %) et Goalix (27 %) au profit de Super Victor (48 %). Doté du pouvoir de voler et d’inventer de nouveaux gestes techniques, il lui reste désormais à porter chance aux Bleus comme ont pu le faire Péno en 1984 et Footix en 1998.
France 2016.

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