Brésil vs Chili en pictures.There ne peut avoir qu'un seul vainqueur!https://fbcdn-sphotos-g-a.akamaihd.n...58979461_o.jpg
Version imprimable
Brésil vs Chili en pictures.There ne peut avoir qu'un seul vainqueur!https://fbcdn-sphotos-g-a.akamaihd.n...58979461_o.jpg
Les Pays-Bas en quarts après leur victoire face au Mexique (2-1)
http://www.africatopsports.com/wp-co...top-Copier.jpg
Menés à 3 minutes de la fin, les Pays-Bas ont renversé la vapeur face au Mexique pour l'emporter (2-1) et se qualifier en quarts de finale, dimanche au stade Castelao de Fortaleza.
Le match : Pays-Bas - Mexique : 2-1
Finalistes malheureux il y a quatre ans, les Pays-Bas ont éprouvé les pires difficultés pour éliminer le Mexique (2-1) et se qualifier en quarts de finale du Mondial brésilien. Ils ont souffert pour deux raisons :
1) La chaleur accablante (38°c au coup d'envoi à 13h00, heure brésilienne), malgré les pauses hydratation aux 30e et 75e.
2) La qualité de leurs adversaires. Meilleure défense à l’issue de la phase de poules, les Mexicains ont prouvé qu’ils savaient aussi manier le ballon.
En première période, ils se sont procuré les occasions les plus dangereuses (17e, 20e, 24e, 28e, 42e) et ont logiquement ouverts le score au retour des vestiaires (Giovani Dos Santos à la 48e).
Les Néerlandais ont poussé pour égaliser, mais De Vrij (57e) a d’abord vu sa reprise à bout portant détournée sur son poteau par Ochoa.
Pour réussir à tromper le gardien mexicain, Wesley Sneijder a mis tout ce qu’il avait (88e). Cinq minutes plus tard (90e+3), Arjen Robben a obtenu le penalty de la qualification, inscrit par Klaas Jan Huntelaar.
C’est la sixième fois de suite que les Mexicains sont éliminés en huitièmes de finale d’une Coupe du monde.
Le tournant du match : l'entrée de Klaas Jan Huntelaar
https://encrypted-tbn1.gstatic.com/i...liiYop3PKZw_-p
Comme tournant du match, nous aurions pu vous parler de la sortie de Nigel De Jong dès la dixième minute (blessé à l'aine), qui a complètement désorganisé le milieu batave. Mais, alors que les Pays-Bas n’arrivaient pas à percer le coffre-fort mexicain et que Robin van Persie n’avait pas cadré la moindre frappe, l’entrée en jeu de Klaas-Jan Huntelaar à la 76e minute a tout changé. Pour ses premières minutes de jeu au Brésil, l’attaquant de Schalke 04 a d’abord remisé le ballon de la tête vers Wesley Sneijder sur l’égalisation (88e). Il a ensuite pris ses responsabilités et le ballon des mains de Robben pour tirer le penalty. Il n’a pas tremblé et a pris Ochoa à contre-pied pour qualifier les Néerlandais en quarts de finale. En 14 minutes passées sur la pelouse, Huntelaar n'a touché que 7 ballons. Suffisant pour délivrer une passe décisive et marquer un but…
Un homme dans le match : Arjen Robben
http://medias.mensquare.com/wp-conte...72-680x453.jpg
Face à la meilleure attaque du Mondial, Arjen Robben n’a pas eu beaucoup de ballons à exploiter. Mais il a fait passer un frisson dans la défense mexicaine à chaque fois qu’il s’est lancé dans un raid dont il a le secret.
Pour l’arrêter, les Mexicains n’ont pas hésité à contrer le ballon de la main (Marquez à la 15e), à le sécher à l’entrée de la surface (22e) ou dans la surface (45e+2). A chaque fois, M. Proenca n’a pas sifflé. A la fin de la première période, le Néerlandais s’est fait pourtant fait tacler non par un, mais deux joueurs (Marquez et Moreno). Et quand il se retrouvait, enfin, face à Ochoa, il a perdu son face à face (74e).
Robben a finalement obtenu le penalty de la qualification pour une nouvelle faute de Rafael Marquez dans la surface.
le Costa Rica élimine la Grèce (1-1)
Pour la première fois de son histoire, le Costa Rica s'est qualifié pour les quarts de finale d'un Mondial. Ce dimanche soir, les Ticos ont battu la Grèce (1-1, 5-3 tab). Ils affronteront les Pays-Bas pour une place dans le dernier carré.
https://mtc.cdn.vine.co/r/videos/CA6...j9e44Q2blZKpWX
Le match : Costa Rica - Grèce : 1-1
Que n’a-t-on pas entendu avant ce match?
C’était le 8e de finale qu’on pouvait zapper, celui qui nous bercerait lentement vers le sommeil. Rien de tout cela ! Au terme d’un match haletant basculant aux tirs au but, le Costa Rica s’est qualifié pour le premier quart de finale de son histoire.
Réduite à 10 à partir de la 66e minute, la sélection emmenée par Bryan Ruiz est sortie victorieuse de la
séance de tirs au but grâce à une parade de Navas devant Gekas et un 5 sur 5 devant les cages grecques.
Certes la première période a été peu spectaculaire. Les joueurs sont rentrés aux vestiaires sous les sifflets. La faute à une Grèce trop défensive et à des Ticos peu habitués à faire le jeu. Mais dès le retour des vestiaires, le match a gagné en spectacle.
Les Costariciens ont pris l’avantage sur leur seul tir cadré du match. Sur un service de Bolanos à l’entrée de la surface, Bryan Ruiz a trompé Kamezis d’un plat du pied surprenant par sa lenteur (52e).
Les Ticos ont longtemps cru tenir le bon bout grâce à un excellent Navas avant que des Grecs méritants ne rééditent leur «coup ivoirien» de la phase de groupes en inscrivant un but dans les derniers instants de la partie par Papastathopoulos (90e +1).
Maladroits et inefficaces (Mitroglou 116e et 120e), ils n’ont pas su prendre l’avantage lors de la prolongation avant d’échouer face au génial gardien adverse.
L'homme du match : Keylor Navas
http://i0.wp.com/fr.metrotime.be/wp-...size=700%2C357
Depuis le début de cette Coupe du monde, Keylor Navas est en feu. Face aux Grecs, le gardien de Levante a été fidèle à sa réputation. Quasi-imbattable. Avec, en clou du spectacle, sa parade décisive sur le 4e tir au but grec, tiré par Gekas. Auparavant, Navas les avait écœurés. D’abord en déviant à bout portant la reprise de Salpingidis (38e), seul au 2e poteau après un service de Holebas. Ensuite en s’interposant sur un centre dangereux de Samaras (71e) alors que son équipe, réduite à dix, était acculée puis en se jetant devant les pieds de Mitroglou dans la surface de but (87e). Plus de 330 minutes sous le maillot national sans voir ses filets trembler… jusqu’à ce but de Papastathopoulos (90e +1) après une frappe de Gekas pourtant repoussée. Mais Navas n’a pas sombré. Deux minutes plus tard, le portier tico a empêché la défaite des siens grâce à une parade «Buffonesque» sur une tête puissante de Mitroglou. Puis, face à ce même Mitroglou, son tête-à-tête victorieux (120e) au bout de la prolongation a laissé les Ticos en vie.
Le tournant du match : la contre-attaque vendangée par les Grecs
http://r.llb.be/image/65/53b08ae6357059db44c82465.jpg
116e minute.Le Costa Rica, réduit à 1:0, a les jambes coupées depuis belle lurette. Il a mal négocié son corner. Il n'a plus la force de revenir. Les Grecs sont partis à l'assaut du but adverse. C'est un 5 contre 2. Les Costariciens présents en tribunes sont déjà en train de pleurer, leurs adversaires filent vers la victoire. Mitroglou va pourtant les sauver.
Il est celui qui a mené la contre-attaque, celui qui a eu tout le loisir et le temps de choisir le bon partenaire.
Mais il s'est trompé. Un ballon donné tardivement dans les talons de Karagounis.
Un angle trop fermé... Le capitaine grec a tiré sur Navas. Raté. Le Costa Rica croit de nouveau à la victoire.
Avec raison.
http://medias.lequipe.fr/img-photo-j...0-75/691a6.jpg
http://medias.lequipe.fr/img-photo-j...0-75/6d1ab.jpg
http://medias.lequipe.fr/img-photo-j...0-75/23ca4.jpg
http://medias.lequipe.fr/img-photo-j...0-75/f06a1.jpg
http://medias.lequipe.fr/img-photo-j...0-75/135d3.jpg
http://medias.lequipe.fr/img-photo-j...0-75/b53f2.jpg
http://medias.lequipe.fr/img-photo-j...0-75/fcbd5.jpg
http://medias.lequipe.fr/img-photo-j...0-75/c5d52.jpg
http://medias.lequipe.fr/img-photo-j...0-75/dd86c.jpg
http://medias.lequipe.fr/img-photo-j...0-75/9ddd7.jpg
Une victoire à l'arrachée contre le Nigéria (0:2) France
Au terme d'un match laborieux, la France s'impose dans la douleur. Les Bleus réalisent l'essentiel en battant une vaillante équipe nigériane qui a manqué de jus dans la dernière demi-heure, et n'a su se montrer aussi efficace que les Bleus devant le but.
http://www.independent.com.mt/upload...3605381585.jpg
Longtemps accrochés, les Bleus se sont qualifiés pour les quarts de finale du Mondial en s'imposant contre le Nigeria en huitièmes (2-0), lundi 30 juin, à Brasilia, grâce à des buts de Pogba (79e minute) et Yobo (90e + 2) contre son camp. L'équipe de France rencontrera au prochain tour l'Allemagne, vainqueur de l'Algérie après prolongations (2-1).
Après les fiascos de 2002 et 2010, où la France avait plié bagage dès les phases de poule, les Bleus de Didier Deschamps ont d'ores et déjà rempli leur objectif : Accéder aux quarts de finale. Acquise dans la douleur, cette qualification fut plus plus ardue à obtenir qu'au tour précédent, la France ayant fini en tête du groupe E grâce à deux larges succès sur le Honduras (3-0) et la Suisse (5-2), puis un nul contre l'Equateur (0-0).
http://s1.lemde.fr/image/2014/06/30/...888152bc97.jpg
« On ne s'attendait pas à un match facile, on a subi par moments et on prouve que même si on a moins le ballon, on peut rester organisés », savourait Yohan Cabaye, à l'issue de ce huitième face au Nigeria. Le milieu du Paris-Saint-Germain s'apprête donc à disputer un nouveau quart de finale sous le maillot des Bleus, après celui perdu contre l'Espagne à l'Euro 2012(2-0).
Pour leur premier rendez-vous du Mondial à 13 heures (heure locale), sous la chaleur de Brasilia et à 1 172 mètres d'altitude, les Bleus ont vécu une entame difficile contre les champions d'Afrique en titre. Mais ils le doivent surtout à la prestation d'une équipe du Nigeria joueuse et combative qui leur aura causé bien des désagréments, surtout en première période.
http://s1.lemde.fr/image/2014/06/30/...72a3ef3d01.jpg
Dominateurs dans leurs duels, les « Super Eagles » se sont créé les premières occasions. Aux 25 mètres, le coup franc d’Emmanuel Emenike est trop enlevé (17e minute). Le même Emenike inscrira même un but deux minutes plus tard… refusé par l’arbitre de la rencontre, en raison d'un hors-jeu (19e).
Un fait de jeu qui n'a pas plu au sélectionneur nigérian, Stephen Keshi.
« Je veux savoir pourquoi l'arbitre a refusé un but au Nigeria et pourquoi le ralenti n'a pas été diffusé sur l'écran géant. C'est une honte. Une défaite fait toujours mal mais quand vous voyez que votre équipe joue bien, c'est encore plus dommage de perdredans ces conditions et ça fait mal. »
Emmenée par un Paul Pogba volontaire, mais parfois malheureux dans ses transmissions, l’équipe de France a peu à peu refait surface en première période. Le milieu de terrain de la Juventus, positionné très haut, a armé une reprise de volée limpide, sur une remise de Mathieu Valbuena. Le Nigérian Vincent Enyeama était à la parade (22e).
ENYEAMA CRAQUE
Très en jambes, Blaise Matuidi a lui aussi apporté de la percussion. Le milieu du Paris-Saint-Germain a servi Mathieu Debuchy, bien lancé à droite, dont la frappe de l’extérieur du droit est passé au-dessus (40e).
De nouveau bousculés au retour des vestiaires, les Bleus ont dû compenser leur fébrilité en durcissant les contacts à l'image de Blaise Matuidi rendu coupable d'une vilaine semelle sur Onazi (54e). Le Nigérian, sorti sur civière, aura la cheville brisée.
Et le Parisien sera seulement averti d'un jaune mais la couleur aurait pu être bien plus sévère.
http://s1.lemde.fr/image/2014/06/30/...01ce8ea004.jpg
C'est en fin de seconde période que les Français ont accentué leur pression. Yohan Cabaye a d'abord trouvé la transversale sur un missile déclenché côté droit (77e). Puis Karim Benzema a, à son tour, inquiété Enyeama de la tête.
Encore une fois impeccable, le gardien du Nigeria a sauvé sur sa ligne la tête de l’avant-centre madrilène, à la réception d’un coup franc (79e).
Le dernier rempart du Nigeria (et de Lille) a toutefois dû s'incliner dans la foulée, sur un corner frappé côté gauche par Valbuena.
Paul Pogba a repris de la tête pour catapulter le ballon dans les cages vides,
Enyeama ayant commis une sortie hasardeuse (1-0, 79e). Sa première bévue de la rencontre.
Le but contre son camp de l'ancien Marseillais Joseph Yobo, sous la pression d'un Griezmann décisif, donnera au succès des Bleus encore plus d'ampleur, dans le temps additionnel (2-0, 90e + 2).
http://s1.lemde.fr/image/2014/06/30/...888152bc97.jpg
La réaction de Deschamps : « Très fier »
L'aventure s'arrête là pour les coéquipiers de Vincent Enyeama. Le gardien avait gratifié son équipe de 18 arrêts en phase de poule, record du tournoi. Alors qu'il visait son premier quart de finale en cinq participations à la Coupe du monde, le Nigeria aura donc craqué en toute fin de rencontre face à des Bleus réalistes, comme contre l'Italie en 1994 et le Danemark en 1998.
Au cours de ses treize précédentes participations, la France, elle, n'avait chuté qu'une fois en huitième de finale, lors de l'édition 1934 organisée dans l'Italie de Mussolini, face à la « Wunderteam » autrichienne (3-2).
Tenus en échec ce soir jusqu'à la 79e minute, les Bleus de 2014 ont finalement franchi l'obstacle, à l'instar de leurs prédécesseurs en 1938, 1958, 1982, 1986, 1998 et 2006.
Ils rêvent désormais du dernier carré, au bout d'un quart de finale prévu vendredi 4 juillet à 18 heures, contre les Allemands de Joachim Löw.
Les Fennecs leur en ont fait baver
En grande difficulté face à une Algérie qui a joué crânement sa chance, l'Allemagne s'est imposée lors de la prolongation d'un match passionnant (2-1, a.p.).
En quarts, les hommes de Löw affronteront la France.
Ce mardi soir à Porto Alegre, l'Algérie a résisté à l'Allemagne. Un tête à tête de haut niveau, marqué par des actions des deux côtés et le talent de deux gardiens - Neuer et M'Bolhi - en état de grâce.
http://www.lepoint.fr/images/2014/06...pg_2360278.jpg
Le match : L'Allemagne a fini par y arriver (2-1, a.p.)
Depuis 1954, l’Allemagne a toujours fait partie des huit dernières équipes en lice lors des Coupes du monde. Bénéficiant d’une expérience incomparable à celle des bizuts algériens à ce niveau, elle a pourtant eu beaucoup de mal pour se qualifier en quarts (2-1, a.p.).
En difficulté face au système de jeu offensif et très vertical des Fennecs, les hommes de Joachim Löw ont joué avec le feu en se positionnant très haut. L’absence de Hummels, malade, s’est largement faite sentir et Djabou a trouvé la faille en toute fin de match pour sauver l'honneur.
http://db2.stb.s-msn.com/i/26/caa785...lse_lfalse.jpg
Au final, ils se sont imposés in extremis en réussissant à battre enfin un Raïs M’Bohli impérial dans les buts algériens. «Nous devons être capables de monter en puissance», avait expliqué Joachim Löw. Son équipe ne suit pas vraiment ce schéma.
Enthousiasmante face au Portugal (4-0), elle est rentrée dans le rang contre le Ghana (2-2) puis les USA (1-0) avant de peiner pour s’offrir un quart alléchant face à la France.
Le coach de l'Algérie a craqué à l'issue du match face à l'Allemagne...
Le romantisme était algérien lundi. Combatifs et enthousiastes, les Fennecs ont presque renversé la montagne allemande. Un exploit effleuré du bout des doigts que beaucoup pensaient impossible. Après une prolongation intense, l’Algérie a déposé les armes (2-1). Si souvent impassible, le sélectionneur algérien, Vahid Halilhodzic, a finalement craqué dans les bras de ses joueurs.
Coach Vahid ne s’est pas présenté en conférence de presse à l’issue de la rencontre. Le Bosnien devrait quitter son poste de sélectionneur. «Je ne sais pas ce qui va se passer, mais on entend les rumeurs, et il mérite de sortir par la grande porte avec une grande cérémonie parce qu’il a fait beaucoup de bien à l’Algérie», a déclaré le défenseur Madjid Bougherra.
La frontière est ténue entre une performance louable et une prestation véritablement historique. Cela tient autant à des détails qu’à la capacité à générer ces louanges du début à la fin du match.Démonstration par l’exemple. Une équipe africaine aborde une rencontre face à une superpuissance européenne dans le costume d’outsider. Elle fait étalage d’un courage à toute épreuve, affiche des qualités techniques appréciables et tient le match nul beaucoup plus longtemps qu’on n’aurait pu le prédire, notamment grâce aux parades de son gardien. En quittant le terrain, elle ne peut que s’enorgueillir de sa performance. Sauf qu’elle est éliminée...
https://v.cdn.vine.co/r/videos/E3F9E...I6npry5dPVlEs5
En observant l'équipe d'Algérie à la fin du match contre l'Allemagne, lundi 30 juin, à Porto Alegre, on repensait à la phrase de l'aviateur français Georges Guynemer : « Tant qu'on n'a pas tout donné, on n'a rien donné. » Islam Slimani s'écroulait d'épuisement à la fin de ses courses, comme renversé par le simple souffle des défenseurs dans son dos. Sofiane Feghouli, pansement sur le crâne, semblait s'arracher à chaque foulée, comme écrasé par la pesanteur terrestre. Rafik Halliche, le capitaine, venait de sortir, sa dernière pelletée de charbon jetée dans la chaudière, perclus de crampes que les étirements de ses partenaires ne parvenaient plus à faire passer. Essaïd Belkalem avançait encore mais les jambes raides comme des branches de compas. Les autres étaient pareillement à bout, à l'agonie, consumant leurs dernières calories. Les guibolles n'en pouvaient plus : il n'y avait plus que les têtes qui couraient encore.
Même le sélectionneur Vahid Halilodzic avait cessé de jouer les moulins à vent sur le banc de touche, exténué. A cette extrémité pathétique, l'Algérie, menée 2-0 à la toute fin des prolongations, alors que tout semblait avoir été fait d'humainement faisable, Abdelmoumene Djabou trouva encore la ressource de marquer sur un dernier raid.
Alors on se dit que cette équipe d'Algérie n'aurait jamais à s'en vouloir de cette défaite (2-1) : elle avait bien tout donné.
http://db3.stb.s-msn.com/i/4B/5D5565...C83D52CD88.jpg
Le plus bel hommage est venu d'Espagne. «Ce Mondial laissera beaucoup de belles choses dans nos mémoires, mais rien d'aussi important que la disparition de la peur. La peur de gagner ou la peur du puissant, la peur qui à la fin tenaillait les petites équipes au moment d'affronter un rival parmi les 'grands'», écrit Marca. «Puis est venu le Brésil, et tout a basculé».
Le quotidien sportif espagnol salue avec enthousiasme la prestation de l'Algérie qui a su pousser dans ses retranchements «rien moins que la puissante Allemagne».Les Fennecs qui ont su séduire non seulement à l'étranger mais qui ont définitivement conquis la presse algérienne.
Le Quotidien d'Oran salue ainsi la prestation de l'équipe d'Algérie qui quitte le Brésil «avec mérite et grand honneur.» «Les Verts [...] ont quitté la scène par la grande porte en fournissant une prestation digne des grandes équipes qui a ébloui spectateurs et téléspectateurs du monde entier, ils ont fait douter les Allemands», résume le quotidien.
«Les Verts sortent grandis de ce Mondial, tout en donnant rendez-vous aux férus du sport-roi en Russie dans quatre ans», espère Le Quotidien d'Oran qui soulève la question épineuse de l'avenir du sélectionneur, doutant que Vahid Halilhodzic, qui a «remis sur rails le football national après un travail de longue haleine» prolonge son contrat
Pour la presse sportive algérienne, cela ne fait aucun doute : «Il ne s'est pas présenté à la traditionnelle conférence de presse et tout le monde a compris», explique Compétition. «Certes, il n'a rien dit aux joueurs hier soir, pas un mot sur son départ, mais tous savent et ont compris que ce fut son dernier match à l'image.»
«Merci Coach Vahid !» salue le quotidien.Même hommage de la part du Buteur : «Halilhodzic n'a pu retenir ses larmes et on le voyait complètement anéanti suite à cette défaite, lui qui croyait dur comme fer en la capacité de son équipe de renverser la vapeur et mener au moins ces Allemands à la séance des tirs au but», raconte le quotidien sportif.
Au coup de sifflet final, «Halilhodzic est resté debout seul devant son banc, les larmes aux yeux.
Voyant la scène, certains joueurs sont venus pour l'aider à se ressaisir, mais il n'en fut rien. Le coach était inconsolable.»
http://i.huffpost.com/gen/1874895/th...LGERIE-570.jpg
http://cache.20minutes.fr/illustrati...13-616x380.jpg
http://www.le10sport.com/img/a/8/9/3...9330-large.jpg
http://www.starstory.fr/photo/art/de...g?v=1398945869
http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/dyn...ER-WORLD_0.JPG
http://media.rtl.fr/cache/nviF5omW_7...-juin-2014.jpg
http://www.lepoint.fr/images/2014/06...pg_2325226.JPG
http://www.metronews.fr/_internal/gx...-belgique.jpeg
http://www.parissportifs.com/blog/wp...-incidents.jpg
http://cdn.24matins.fr/thumb/660/330...ter-algrie.jpg
http://static.maghrebnaute.com/media...e_du_monde.jpg
http://media.rtl.fr/cache/NiPO_9JwUA...-juin-2014.jpg
Entre Nous........
http://veloptimum.net/autres_images/pointVERT.gif L’Algérie sort avec les honneurs
Les Fennecs ont emmené l’Allemagne en prolongation à l’issue d’un match très courageux, mais comme dit le dicton, ce sont les Allemands qui ont gagné à la fin. Schürrle et Ozil ont permis à la Mannschaft de venir à bout de l’Algérie qui a tout de même mis un pion grâce à Djabou à la toute fin des 120 minutes.
Vraiment dommage pour la sélection de Vahid Halilhodzic que la France pourra tout de même remercier d’avoir fatigué les Allemands.
Parce que oui, vendredi, le quart de finale, c’est France-Allemagne au Maracanã.
http://veloptimum.net/autres_images/pointVERT.gif Le détenu de la nuit: Un Français arrêté à Brasilia pour revente de billet
Il n’était pas seul, il y avait aussi un Espagnol, deux Nigérians et un Argentin. Ils avaient au total 45 billets pour le match France-Nigeria et plusieurs milliers d’euros en espèces, a rapporté l’agence de presse brésilienne Agência Brasil.
Le Français n’a pas été arrêté près du stade de Brasilia, contrairement à ses homologues étrangers. Ils ont tous été libérés à la fin de la journée.
http://veloptimum.net/autres_images/pointVERT.gif Le portrait du jour: Marc Wilmots le scénariste
Le charismatique sélectionneur belge a prouvé depuis le début de ce Mondial qu’il était un fin tacticien. Pour lui, un match de football a un scénario qu’il prévoit à l’avance et dont il corrige les lignes en cours de rencontre. On a décrypté pour vous la méthode Wilmots ici.
http://veloptimum.net/autres_images/pointVERT.gif Le match du jour: Belgique-Etats-Unis
C’est un peu le match des outsiders. Les Etats-Unis sont devenus une valeur sûre du football mondial, avec une médiatisation locale du «soccer» qui bat des records cette année et une jolie qualification en huitièmes à l’issue d’une poule de haut niveau, tandis que la Belgique est de retour dans un Mondial où sa très belle génération actuelle a tout pour refaire le coup de 1986 (demi-finale). Une affiche qui se regarde, dans les deux camps, en mangeant des frites.
http://veloptimum.net/autres_images/pointVERT.gif Stephen Keshi n'est plus le sélectionneur du Nigeria. L'ancien joueur d'Anderlecht, du RWDM et de Lokeren, a annoncé sa décision de quitter son poste quelques heures après l'élimination du Nigeria en huitièmes de finale de la Coupe du monde par la France (2-0), lundi à Brasilia.
http://veloptimum.net/autres_images/pointVERT.gif Le coup franc le plus ridicule du Mondial
http://cache.20minutes.fr/illustrati...05-616x380.jpg
Félicitations à l'Algérie et «une très bonne équipe. Et 'sortie avec honneur du monde. grand objectif
l'Argentine bat la Suisse (1-0) et se hisse en quarts de finale
http://s2.lemde.fr/image/2014/07/01/...0caf074c40.jpg
Le buteur argentin Di Maria dans les bras de Messi, le 1er juillet.
L'Argentine, poussée en prolongation par la Suisse, s'est qualifiée in extremis (1-0 a.p.) pour son troisième quart de finale consécutif en Coupe du monde, mardi 1er juillet à Sao Paulo.
Di Maria (118e) a profité d'une accélération plein axe de Messi, qui a attiré tous les défenseurs sur lui, pour forcer le verrou suisse d'une frappe décroisée, après un décalage parfait du quadruple Ballon d'Or. La Nati devra encore patienter avant de disputer un quart de finale, qu'elle attend depuis 60 ans et le Mondial 1954 joué à domicile.
SHAQIRI TRÈS EN VUE
L'Argentine rencontrera samedi à Brasilia le vainqueur du match entre la Belgique et les Etats-Unis, qui s'affrontent en soirée.
Dans une Arena Corinthians baignée de soleil, les Argentins se sont faits bousculer par des Suisses solides en défense et explosifs en attaque, avec un Shaqiri beaucoup plus en vue que Messi.
Le scénario s'est inversé en seconde période avec une Albiceleste dominatrice et entreprenante, qui a buté sur Benaglio, vigilant sur les actions chaudes.
Les Suisses se sont repris en prolongation pour repartir en attaque. Après le but de Di Maria, Dzemaili a eu l'occasion d'égaliser mais sa tête a été repoussé par le poteau droit de Romero (120e).
Di Maria a été quasiment le seul Argentin à accélérer le jeu en début de match, mais la défense suisse et le manque de soutien de ses partenaires ont rendu vains ses efforts.
Lavezzi, titulaire en l'absence de Kun Agüero, blessé, a trouvé le cadre mais sa frappe, trop molle, n'a pas inquiété Benaglio (29e).
LA SUISSE LAISSE PASSER SA CHANCE
Shaquiri, auteur d'un triplé retentissant contre le Honduras (3-0 en poules), a multiplié les dribbles et les accélérations sur son aile droite pour offrir à la Suisse les plus franches occasions.
Le milieu offensif du Bayern s'est joué de la défense argentine pour centrer en retrait vers Xhaka, dont la frappe a été repoussée du pied par Romero (28e). Il a ensuite lancé dans la profondeur Drmir qui, seul face au gardien, a complètement raté sa balle piquée (39e).
Son coup franc direct (50e) a aussi mis en difficulté le gardien, qui l'a stoppé en deux temps.
Après la pause, l'Albiceleste a repris des couleurs en même temps que la maîtrise du jeu, la Suisse ne se sauvant provisoirement que grâce aux arrêts de Benaglio devant Rojo (59e), Higuain (62e) et Messi (78e).
Les Suisses avaient mis en place un système défensif très bien organisé, sur deux lignes, tout en multipliant les « prises à 3 » sur Lionel Messi, identifié comme le seul danger côté argentin. « On va vous montrer comment arrêter Messi », avait clamé le sélectionneur, l'Allemand Ottmar Hitzfeld, qui vivait son dernier match sur un banc de touche.
DES ARGENTINS PEU CONVAINCANTS
Le système a fonctionné pendant 118 minutes, presque jusqu'à la séance des tirs au but. Puis, Messi a enfin trouvé un espace pour s'exprimer.
Une course rageuse et chaloupée, puis un décalage pour Di Maria sur la droite. But et qualification de l'Albiceleste, à deux minutes de la loterie des tirs au but.
Joie extatique pour les uns. Cruelle désillusion pour les autres.
Ce succès propulse les Argentins en quart de finale, mais n'efface pas les interrogations, notamment sur le jeu offensif particulièrement stérile.
« On a souffert tout le match, mais il faut passer par des moments comme ça », s'est défendu Messi après le match. « C'était difficile, mais nous savions que cela allait être comme ça, cela a été difficile tout le Mondial, mais nous sommes sur la bonne voie ».
la Belgique retrouvera l'Argentine en quarts
http://s2.lemde.fr/image/2014/07/02/...0994456af7.jpg
Lukaku a inscrit le deuxième but belge face aux Etats-Unis, le 1er juillet.
L'Argentine de Lionel Messi et la Belgique d'Eden Hazard, toutes deux qualifiées, mardi 1er juillet, en prolongation pour les quarts de finale du Mondial 2014, s'affronteront samedi à Brasilia.
La Belgique a éliminé 2-1 les Etats-Unis à Salvador grâce à des buts inscrits en prolongation par Kevin De Bruyne (93e) et Romelu Lukaku (105e), Julian Green (10e7) réduisant l'écart. Les Diables Rouges retrouvent les quarts de finale d'un Mondial 28 ans après leur dernier, en 1986 au Mexique.
Ils avaient même atteints les demi-finales, avant de perdre la « petite » finale face à la France.
TIM HOWARD REPOUSSE L'ÉCHÉANCE
Au Brésil, ce sont à nouveau les Argentins qui se trouveront sur leur route. Mardi à Sao Paulo, l'Albiceleste a fait plier la Suisse au bout de la prolongation(1-0 a.p.) sur une passe décisive de Messi en faveur de Di Maria (118e).
Le duel des numéros 10 entre le quadruple Ballon d'Or argentin Lionel Messi et la pépite belge Eden Hazard, samedi au stade national Mané-Garrincha de Brasilia, s'annonce savoureux.
Mardi à Salvador, les Belges ont exercé une pression constante mais stérile sur le but de Tim Howard, excellent, qui n'a pu que repousser l'échéance. Les vagues rouges se sont brisées sur un mur blanc très compact, qui n'a pas proposé plus qu'une défense rigoureuse.
MAÎTRE WILMOTS
La tactique de Klinsmann aurait pu s'avérer payante si son attaquant Chris Wondolowski (90+3) n'avait pas dévissé sa frappe. Mais c'est maître Wilmots qui s'est montré décisif, comme en phase de poules, avec un « coaching » parfait.
Lukaku, entré pour la prolongation à la place d'Origi, a accéléré sur l'aile droite pour servir De Bruyne qui, après s'est débarrassé de deux défenseurs, a trompé Howard d'un tir décroisé (93e). Le milieu de Wolsburg a rendu la politesse à l'attaquant d'Everton pour le 2-0, en le lançant parfaitement dans la profondeur face à Howard.
Mais la Team USA n'a rien lâché. Après le but de Green, d'une belle reprise de volée (107e) deux minutes après son entrée, le capitaine Clint Dempsey a buté sur Thibaut Courtois (114e), qui n'avait rien eu à faire jusque-là ! Les Américains jugeront sûrement cruel ce dénouement.
Pourtant, la victoire des Belges est amplement méritée, tant leur domination a été flagrante.
Entre Nous...
http://big.pagesperso-orange.fr/image/ptbleu.gif La Belgique en folie
Quel match! Dans un huitième de finale de folie, les Belges se sont imposés 2-1 (après prolongations) face aux Etats-Unis. Dominateurs, les hommes de Marc Wilmots ont longtemps buté sur le gardien américain, Tim Howard. La délivrance est venue de De Bruyne, qui ouvert le score en tout début de prolongation. Même après le deuxième but de Lukaku, les Diables Rouges se sont fait peur jusqu'au bout, mais ont tenu le résultat malgré la réduction du score de Green.
http://big.pagesperso-orange.fr/image/ptbleu.gif Vertonghen a tout donné
Ames sensibles, s’abstenir. Le défenseur belge Jan Vertonghen a tout donné lors du match face aux Etats-Unis. Au point même de rendre son repas sur le terrain.
Eh oui, c’est dur, une Coupe du monde.
http://big.pagesperso-orange.fr/image/ptbleu.gif Matuidi s’en sort bien
Malgré son énorme faute et les plaintes des Nigerians, Blaise Matuidi pourra jouer contre l’Allemagne. Le milieu de terrain des Bleus n’aurait en effet pas d’enquête contre lui à la suite de son tacle et de la grosse blessure d’Onazi.
http://big.pagesperso-orange.fr/image/ptbleu.gif Un psy pour aider les joueurs Brésiliens
La pression est forte sur les épaules des joueurs Brésiliens. Peut-être un peu trop, même. Après la victoire face au Chili, aux tirs au but, plusieurs auriverde ont fondu en larmes sur le terrain. Pour remédier à ça, le coach Felipe Scolari a fait appel à une psychologue. «L'objectif est de stabiliser l'équipe dans la dernière ligne droite du Mondial», explique le quotidien Globo.
http://big.pagesperso-orange.fr/image/ptbleu.gifLes dix raisons d’y croire face à l’Allemagne
Vous avez peur de l’Allemagne? On a ce qu’il faut pour vous. En dix raisons, on vous explique pourquoi il n’y a rien à craindre de nos meilleurs ennemis.Avec une certaine mauvaise foi, faut-il en convenir. C’est par ici.
http://big.pagesperso-orange.fr/image/ptbleu.gif« Engouement incroyable » aux Etats-Unis pour le Mondial
Jusqu'à leur élimination, mardi, les audiences télévisées des matchs de l'équipe américaine « ont même dépassé celles de la NBA ».
Paulo Ito, graffeur et artiste de rue n’a pas hésité à sortir les pinceaux et les bombes de peinture. Voici une petite sélection d’œuvres d’art décriant une Coupe du Monde controversée,
à la fois désirée et détestée.
http://golem13.fr/wp-content/uploads...cup2014-04.jpghttp://golem13.fr/wp-content/uploads...2014-01477.jpghttp://golem13.fr/wp-content/uploads...up2014-999.jpghttp://golem13.fr/wp-content/uploads...up2014-000.jpghttp://golem13.fr/wp-content/uploads...up2014-015.jpghttp://golem13.fr/wp-content/uploads...p2014-0156.jpg
En France, le Mondial vu de façon originale
La Cité de l’architecture et du patrimoine revisite, à l’occasion de chaque match, notre connaissance culturelle. Pendant un mois, c’est l’occasion pour la Cité de l’architecture de remplacer les équipes de foot par les monuments emblématiques des pays qui s’affrontent. Sur leur Tumblr et chaque soir, on retrouve des matchs commentés par des GIF animés. Des
rencontres interculturelles qui lient football et architecture, c’était bien pensé.
http://www.toolito.com/wp-content/up...-4-600x600.jpg
Il y a 20 ans, le footballeur colombien Escobar tombait sous les balles
http://s2.lemde.fr/image/2014/06/05/...0c8deee0e6.jpg
Le 21 juin 1994, Andres Escobar marque contre son camp. Les Etats-Unis éliminent la Colombie (2-1) au Rose Bowl de Pasadena.
Il y a vingt ans, Gabriel Jaime Gomez Jaramillo, dit « Barrabas », a pris la décision la plus difficile de sa vie : arrêter sa carrière. Le 22 juin 1994 est aussi la page la plus sombre de l’histoire du football colombien.
En cet après-midi ensoleillé au Rose Bowl de Pasadena, dans la banlieue de Los Angeles, l’équipe de Barrabas, les Cafeteros, est battue (2-1) par le pays hôte de la Coupe du monde, les Etats-Unis. Une deuxième défaite d’affilée après celle du match inaugural contre la Roumanie, synonyme d’élimination prématurée pour la Colombie, pourtant l’un des favoris de ce Mondial.
Ce match, la Tricolor l’a perdu avant de le disputer. Dans le hall d’hôtel de la sélection, l’ambiance est tendue. Après le premier match, le fils de Luis Fernando Herrera, l’arrière-droit de la Colombie, a été kidnappé, puis relâché assez rapidement.
L’espoir et la confiance qui entourent cette sélection depuis plusieurs mois ont soudainement laissé place à la peur et à la crispation. L’entraîneur « Pacho » Maturana et son adjoint, Hernan Dario Gomez Jaramillo, alias « Bolillo »,n’apparaissent pas.
Barrabas, petit frère de Bolillo et solide milieu récupérateur de l’équipe, décide d’aller voir ce qui se trame. « Pacho pleurait comme un enfant. Il a demandé à Bolillo de faire le discours, mais mon frère ne pouvait pas parler non plus. Maturana s’est finalement adressé à moi :
“Ils viennent de nous menacer, Barrabas. Si tu joues aujourd’hui, ils vont te tuer, et moi et ma famille avec, raconte calmement, vingt ans après, Barrabas. L’ambiance a été plombée pour de bon. On n’a jamais vraiment su d’où venaient ces menaces. Il y avait des intérêts qui nous échappaient, des ventes de joueurs liés aux narcotrafiquants, notamment. Au début, j’ai essayé de réagir, de me révolter. Mais on ne pouvait rien faire. J’ai donc pris la seule décision possible : arrêter ma carrière. »
Dépité par l’annonce de Maturana, le quadruple champion de Colombie suit le match face aux Etats-Unis depuis les tribunes. A la 33e minute de jeu, son coéquipier et ami Andrés Escobar tacle un centre de l’Américain Eric Wynalda venu de la gauche dans son propre but.
Une erreur fatale pour son équipe et pour lui.
Le 2 juillet, alors que les premiers huitièmes de finale du Mondial ont débuté à Chicago et à Washington, le défenseur est assassiné de douze coups de feu sur le parking d'El Indio, un bar de la banlieue de Medellin. Il avait 27 ans. Le meurtrier, Humberto Muñoz Castro, condamné à quarante-trois ans de prison mais libéré en 2005 pour bonne conduite, crie « goal » (« but ») à chaque fois qu’il appuie sur la gâchette.
« On savait comment était la Colombie à ce moment-là, reprend Barrabas, éteint, sans émotion. Qu’on ne pourrait même pas sortir de chez nous. Après le dernier match face à la Suisse[remporté 2-0], j’ai essayé de convaincre Andrés de m’accompagner à Las Vegas, pour laisser le temps faire son affaire. Mais lui ne voulait rien savoir. Il était très marqué par l’élimination et voulait rentrer chez lui pour assumer sa faute et se marier. Cet été-là, il devait signer au Milan AC, la meilleure équipe du monde à l’époque. »
Informé de la mort de son ami depuis les Etats-Unis, quelques minutes après les faits, Barrabas a dû annoncer lui-même la nouvelle à la famille d’Escobar.
« C’est Maria Ester, sa sœur, qui a décroché le téléphone. Je n’arrivais pas à parler. Elle a commencé à s’affoler, m’a demandé s'il avait eu un accident. J’ai respiré très fort et répondu que non, qu’on l’avait tué. A partir de là, je n’ai entendu que des cris et des pleurs. »
« ON ÉTAIT UNE BANDE DE POTES, UNIS ET SOLIDAIRES »
La Colombie des années 1980 est celle de l’autre Escobar, Pablo, le célèbre chef du cartel de Medellin. Violence, assassinats, attentats : Don Pablo répartit sans limite drogue et terreur dans le pays.
Pour son retour dans les hautes sphères du football international, lors du Mondial italien de 1990, son premier depuis la Coupe du monde au Chili en 1962, la sélection incarne donc un fol espoir. Celui de faire parler positivement de la Colombie dans le monde.
Indéboulonnable de l’ère Maturana (1987-1994), Barrabas réalise une excellente Coupe du monde de l’autre côté de l’Atlantique. « La bonne humeur régnait dans le groupe. On était une bande de potes, unis et solidaires. Ça faisait très longtemps que notre pays n’avait pas disputé de Mondial, il y avait peu de pression. C’était déjà bien d’être là », se souvient-il. La Tricolor franchit la phase de poules, en tenant notamment en échec la RFA, future championne du monde, puis s’incline en prolongation face au Cameroun de Roger Milla, en huitièmes de finale.
Une prestation honorable, sur laquelle la sélection fonde ses succès prometteurs suivants.
Deux événements marquent l’année 1993 en Colombie : la mort de Pablo Escobar, tué par les militaires le 2 décembre, et l’historique victoire de la sélection face à l’Argentine au stade Monumental de Buenos Aires sur le score de 5-0. C’était le 5 mars. Bien calé derrière le séduisant quatuor Freddy Rincon, Carlos Valderrama, Faustino Asprilla et Adolfo Valencia, Barrabas réalise un travail de monstre à la récupération, remportant tous ses duels. Surpris et dépassés, les Argentins s’agacent et perdent leurs nerfs. Diego Simeone, l’actuel entraîneur de l’Atlético Madrid, assène un violent coup de coude à Valencia. L’arbitre uruguayen de la rencontre, Ernesto Filippi, s’apprête à sortir le rouge lorsqu’il est arrêté par Barrabas.
« Je lui ai demandé de ne pas l’expulser, pour que l’on ne sous-estime pas le match que l’on était en train de faire en racontant que les Argentins étaient en infériorité numérique. L’arbitre m’a répondu : “D’accord, mais alors continuez à leur mettre des buts à ces enfoirés.” »
La victoire, qui boucle une brillante campagne de qualification pour le Mondial aux Etats-Unis, est retentissante. Le roi Pelé fait même de la Colombie son principal favori. Tout le pays se met à rêver. A leur retour à Bogota, des dizaines de milliers de personnes reçoivent les héros de Buenos Aires, dans un délire incontrôlable.
« Les gens étaient dans un état second, ils montaient sur notre bus qui n'est pas passé loin de se renverser à plusieurs reprises. C’était impressionnant, et triste à la fois. » Bilan du mouvement de foule : une centaine de morts.
TERRIBLE DÉGRINGOLADE
Comme l’annonce d’une histoire qui va mal se terminer. D’un rêve sur le point de virer au cauchemar. Propulsée candidate au titre mondial, la Colombie arrive aux Etats-Unis sous pression et épuisée. « On a joué beaucoup de matchs amicaux pour se préparer. Ces matchs nous ont permis d’accumuler de la confiance, mais aussi et surtout de la fatigue », juge aujourd’hui Barrabas. Entre l’exploit de Buenos Aires et le début de la compétition, la bande à Maturana dispute treize matchs. Elle n’en perd qu’un seul.
L’entrée dans son Mondial a lieu le 18 juin 1994, au Rose Bowl.
« La Roumanie nous bat facilement (3-1). Ça a été une grosse claque. Leurs joueurs étaient très vifs et [Gheorghe] Hagi nous a fait très mal ce jour-là. Mais rien n’était perdu, il nous restait deux matchs accessibles. »
La suite est une terrible dégringolade. Inquiétude, menaces, échec, déception et tragédie.
De quoi faire perdre à Barrabas, aujourd’hui responsable des jeunes à l’Independiente Medellin, tout son optimisme.
Vingt ans après la tragédie, la Colombie présente au Brésil une nouvelle génération dorée, pleine de promesses. Pas de quoi pour autant redonner espoir à Barrabas qui tient son surnom de son grand père qui réveillait « Barrabitas » tous les jours à 7 heures pour l’emmener à la messe.
« Les éliminatoires sont une chose, la Coupe du monde en est une autre. Certes, il y a de grands joueurs, Falcao, James Rodriguez... mais je ne suis pas sûr que l’on passe le premier tour. En 1994, on croyait être les meilleurs et on s’est fait refroidir d’entrée par les Roumains. Il faut que l’on comprenne que l’on est encore une petite nation de football à l’échelle du monde. »
Samedi, lescafeteros, affronteront le Brésil pour une place en demi-finale. Pour oublier la tragédie du 2 juillet 1994.
Pétition en Algérie pour le maintien de Vahid Halilhodzic
http://s2.lemde.fr/image/2014/07/02/...6a553447fe.jpg
Les réseaux sociaux s'enflammaient mercredi pour le sélectionneur de l'équipe d'Algérie, Vahid Halilhodzic, avec des pétitions réclamant son maintien à la tête des Verts après leur parcours historique au Mondial brésilien.
Relayant ces appels, deux quotidiens à fort tirage, El-Khabar et En-Nahar (plus de 800 000 exemplaires), titraient en « une » que « le peuple veut le maintien d'Halilhodzic », détournant ainsi le slogan des révolutions arabes de 2011, « le peuple veut la chute du régime ».
Selon la presse, le contrat de « coach Vahid », qui a réalisé avec les Verts une qualification historique aux huitièmes de finale, a expiré mardi et la fédération nationale ne lui avait pas proposé de prolongation avant le voyage brésilien.
La radio a indiqué mercredi que son successeur, le Français Christian Gourcuff, signerait la semaine prochaine.
RELATIONS COMPLIQUÉES AVEC LA PRESSE
Une pétition sur facebook « pour que Vahid reste à la tête de la sélection algérienne » recueillait mercredi matin plus de 80 000 « like ». Selon En-Nahar, les supporteurs veulent recueillir un million de signatures pour les envoyer au président de la Fédération, Mohamed Raouraoua, afin de le contraindre à faire une nouvelle offre au Bosnien, qui entretient des relations difficiles avec la presse locale.
Le Soir d'Algérie rappelait que le sélectionneur a dû faire face pendant trois ans à des « détracteurs déclarés ou agissant à visage couvert qui lui ont mené la vie dure ».
Mais les larmes du sélectionneur, après la qualification face à la Russie puis après l'élimination face à l'Allemagne à l'issue d'une résistance héroïque, ont ému les Algériens reconnaissants envers l'entraîneur qui a su insuffler aux Fennecs la science du jeu et la rage de vaincre.