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ironman
12/01/2017, 18h01
L'industrie des télécommunications réinventée par Internet


http://i.huffpost.com/gen/5010708/images/n-MOBILEOTT-large570.jpg

L’avènement de l’Internet a rendu impérative la séparation fonctionnelle entre les réseaux de communications et la fourniture de service.
Après les industries de l’édition et du divertissement c’est au tour des télécommunications d’être concernées par la "menace" d’Internet. Partout dans le monde, les opérateurs des télécommunications ont perdu le contrôle de la quasi-totalité des services qui fonctionnent sur leurs réseaux.
Les conventions de l’industrie de l’après-guerre ont été renversées. Au début des années 1990, l’industrie des télécommunications a vu certains de ses marchés subir une libéralisation totale. Des opérateurs, qui étaient placés sous le monopole d’Etat depuis des années, sont devenus totalement privés.
Cependant, les caractéristiques clés de cette industrie avaient peu changées depuis des décennies. En effet, les services des télécommunications étaient fournis par les opérateurs eux-mêmes, plutôt que par une tierce entreprise. Pour cela, les services et les réseaux ont été rassemblés et il était donc nécessaire de contrôler la technologie de réseau pour assurer la fourniture des services aux usagers.
L’accès aux différents services dépendait ainsi des coûts de construction des réseaux d’accès et non pas d’un marché concurrentiel. Plus ces coûts sont élevés plus la barrière prix d’accès aux services était élevée.
L’innovation en matière de services dépendait donc de celle des technologies réseaux. Il a fallu attendre l’arrivée du numérique et la déréglementation des téléphones pour voir émerger de nouveaux services dans le monde des télécommunications.
L’avènement de l’Internet a rendu impérative la séparation fonctionnelle entre les réseaux de communications et la fourniture de service.
La caractéristique essentielle de l’Internet tient à ce que les développeurs de services puissent travailler indépendamment des réseaux d’accès sur lesquels ces services fonctionnent. Le meilleur exemple de cette "spécificité numérique" est le fameux service Over The Top (OTT), comme Skype ou Viber. L’OTT décrit parfaitement le service qui fonctionne sur le réseau mais qui demeure en dehors du champ d’action des opérateurs des télécommunications eux-mêmes.
Le modèle dans lequel le propriétaire de l’infrastructure réseau est distingué de son exploitant a fait ses preuves dans plusieurs pays. Il a permis de dépasser tous les obstacles au développement de nouveaux services.
Dorénavant, les plates-formes Internet seront donc au cœur d’un nouveau modèle d’affaires complètement différent de celui des télécommunications. Par exemple, contrairement aux opérateurs des télécommunications qui tirent leurs revenus des frais d’accès à la toile versés mensuellement par les utilisateurs finaux, certains fournisseurs des services internet, faute de publicité et de frais de services, n’ont pas d’autres modèles d’affaires que celui de vendre leur entreprise à quelqu’un d’autre.
Cependant, le pire des scénarios pour l’ensemble des acteurs impliqués dans la fourniture du support des télécommunications à Internet, serait l’évolution économique des services OTT qui sont devenus des concurrents directs des services facturés par les opérateurs et dont les revenus étaient un soutien indiscutable de l’industrie des télécommunications depuis des décennies.

Des entreprises qui dominent plusieurs catégories
Des applications comme WhatsApp, Skype ou Viber menacent les revenus voix et data des opérateurs historiques et mobiles. Autrement dit, depuis sa "démilitarisation", Internet génère non seulement des revenus supplémentaires pour les opérateurs mais il menace de détruire les revenus qu’ils détiennent depuis des années.
La concurrence dans l’Internet devient ainsi complètement différente de celle du monde économique réel. Le marché de la toile est en effet marqué par des entreprises qui dominent plusieurs catégories : Google dans la recherche en ligne, Amazon dans le commerce électronique et Facebook dans les réseaux sociaux. A aucun moment, on aurait imaginé une compagnie des télécommunications, d’envergure connue mondialement, dominer une catégorie de l’économie numérique diligentée par Internet.
Ce constat nous mène à admettre que les entreprises d’Internet semblent bénéficier d’un profil plus transitoire et d’actifs plus mobiles. Elles mettent en location des espaces numériques via des serveurs puissants et montrent alors que leur valeur réside essentiellement dans leur "capital humain".
Ce qui diffère de l’apport des entreprises des télécommunications à la toile mondiale, basé principalement l’installation dans le sol de milliers de kilomètres de câbles. La relation économique entre les services Internet et les opérateurs de télécommunications est une sorte de mélange complexe de complémentarité et de substituabilité.
La croissance des services et applications sur Internet a entrainé l’adoption des connexions à large bande (Broadband), créant ainsi de nouveaux revenus pour les opérateurs à un moment où ceux de la téléphonie vocale sont en nette baisse. Par ailleurs, et malgré la crise, la croissance des connexions Broadband se poursuit en Chine, en Europe, en Russie et aux Etats-Unis, permettant la poursuite de la croissance des services Internet et l’augmentation du nombre des compagnies Internet. Certains de ces services sont complémentaires aux services de télécommunications traditionnels. En revanche, d’autres sont des concurrents directs.

L’avènement de l’Internet a rendu impérative la séparation fonctionnelle entre les réseaux de communications et la fourniture de service.
Après les industries de l’édition et du divertissement c’est au tour des télécommunications d’être concernées par la "menace" d’Internet. Partout dans le monde, les opérateurs des télécommunications ont perdu le contrôle de la quasi-totalité des services qui fonctionnent sur leurs réseaux.
Les conventions de l’industrie de l’après-guerre ont été renversées. Au début des années 1990, l’industrie des télécommunications a vu certains de ses marchés subir une libéralisation totale. Des opérateurs, qui étaient placés sous le monopole d’Etat depuis des années, sont devenus totalement privés.
Cependant, les caractéristiques clés de cette industrie avaient peu changées depuis des décennies. En effet, les services des télécommunications étaient fournis par les opérateurs eux-mêmes, plutôt que par une tierce entreprise. Pour cela, les services et les réseaux ont été rassemblés et il était donc nécessaire de contrôler la technologie de réseau pour assurer la fourniture des services aux usagers.
L’accès aux différents services dépendait ainsi des coûts de construction des réseaux d’accès et non pas d’un marché concurrentiel. Plus ces coûts sont élevés plus la barrière prix d’accès aux services était élevée.
L’innovation en matière de services dépendait donc de celle des technologies réseaux. Il a fallu attendre l’arrivée du numérique et la déréglementation des téléphones pour voir émerger de nouveaux services dans le monde des télécommunications.
L’avènement de l’Internet a rendu impérative la séparation fonctionnelle entre les réseaux de communications et la fourniture de service.
La caractéristique essentielle de l’Internet tient à ce que les développeurs de services puissent travailler indépendamment des réseaux d’accès sur lesquels ces services fonctionnent. Le meilleur exemple de cette "spécificité numérique" est le fameux service Over The Top (OTT), comme Skype ou Viber. L’OTT décrit parfaitement le service qui fonctionne sur le réseau mais qui demeure en dehors du champ d’action des opérateurs des télécommunications eux-mêmes.
Le modèle dans lequel le propriétaire de l’infrastructure réseau est distingué de son exploitant a fait ses preuves dans plusieurs pays. Il a permis de dépasser tous les obstacles au développement de nouveaux services.
Dorénavant, les plates-formes Internet seront donc au cœur d’un nouveau modèle d’affaires complètement différent de celui des télécommunications. Par exemple, contrairement aux opérateurs des télécommunications qui tirent leurs revenus des frais d’accès à la toile versés mensuellement par les utilisateurs finaux, certains fournisseurs des services internet, faute de publicité et de frais de services, n’ont pas d’autres modèles d’affaires que celui de vendre leur entreprise à quelqu’un d’autre.
Cependant, le pire des scénarios pour l’ensemble des acteurs impliqués dans la fourniture du support des télécommunications à Internet, serait l’évolution économique des services OTT qui sont devenus des concurrents directs des services facturés par les opérateurs et dont les revenus étaient un soutien indiscutable de l’industrie des télécommunications depuis des décennies.

Des entreprises qui dominent plusieurs catégories
Des applications comme WhatsApp, Skype ou Viber menacent les revenus voix et data des opérateurs historiques et mobiles. Autrement dit, depuis sa "démilitarisation", Internet génère non seulement des revenus supplémentaires pour les opérateurs mais il menace de détruire les revenus qu’ils détiennent depuis des années.
La concurrence dans l’Internet devient ainsi complètement différente de celle du monde économique réel. Le marché de la toile est en effet marqué par des entreprises qui dominent plusieurs catégories : Google dans la recherche en ligne, Amazon dans le commerce électronique et Facebook dans les réseaux sociaux. A aucun moment, on aurait imaginé une compagnie des télécommunications, d’envergure connue mondialement, dominer une catégorie de l’économie numérique diligentée par Internet.
Ce constat nous mène à admettre que les entreprises d’Internet semblent bénéficier d’un profil plus transitoire et d’actifs plus mobiles. Elles mettent en location des espaces numériques via des serveurs puissants et montrent alors que leur valeur réside essentiellement dans leur "capital humain".
Ce qui diffère de l’apport des entreprises des télécommunications à la toile mondiale, basé principalement l’installation dans le sol de milliers de kilomètres de câbles. La relation économique entre les services Internet et les opérateurs de télécommunications est une sorte de mélange complexe de complémentarité et de substituabilité.
La croissance des services et applications sur Internet a entrainé l’adoption des connexions à large bande (Broadband), créant ainsi de nouveaux revenus pour les opérateurs à un moment où ceux de la téléphonie vocale sont en nette baisse. Par ailleurs, et malgré la crise, la croissance des connexions Broadband se poursuit en Chine, en Europe, en Russie et aux Etats-Unis, permettant la poursuite de la croissance des services Internet et l’augmentation du nombre des compagnies Internet. Certains de ces services sont complémentaires aux services de télécommunications traditionnels. En revanche, d’autres sont des concurrents directs.