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zadhand
21/12/2016, 20h10
Vivendi - Mediaset
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une opposition qui ne passe pas que par les chiffres


Mediaset Chaîne de télévision
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Mediaset est un groupe de média italien présent dans le secteur
télévisuel, la production audiovisuelle, la presse et l'Internet.

Publié le 21 décembre 2016 à 11h00

Vivendi a annoncé hier avoir mis son plan a exécution et avoir atteint
le seuil des 25 % du capital de Mediaset. Mais l’opposition entre les
deux groupes est bien réelle et se poursuit, comme le rapporte Le
Monde Suite à une entrevue du 16 décembre, entre Arnaud de
Puyfontaine de Vivendi et Pier Silvio Berlusconi, vice-président du
conseil d’administration de Mediaset, qui n’a duré qu’un quart d’heure,
le Français a évoqué l’intérêt des deux groupes à travailler ensemble.
Mais du côté de Mediaset, on a indiqué qu’il fallait régler leur conflit
sur Mediaset Premium, dont Vivendi avait dénoncé l’accord signé en
avril. Fininvest a demandé lundi l’intervention du gendarme de la
Bourse italienne.Arnaud de Puyfontaine a ensuite déclaré, concernant
Mediaset Premium, "c’est comme si vous étiez invité dans un restaurant
trois étoiles et que vous vous retrouviez dans un McDonald’s", ceci vise
donc à signaler que les pertes réelles de la filiale étaient plus importantes
que prévu. Fininvest, propriétaire de 40 % des droits de vote, a demandé
lundi l’intervention de la Consob, le gendarme de la Bourse italienne. De
son côté, la holding de la famille Berlusconi, qui accuse Vivendi de
manipulation de cours, avait présenté à l’autorité son argumentaire. Elle
y a rajouté des éléments au dossier, déjà déposé devant le tribunal de
Milan, dans lequel elle conteste la rupture du contrat par Vivendi.
Vivendi ne pourra pas dépasser les 30 % sans lancer une OPA
Silvia Berlusconi, qui reste l’actionnaire majoritaire de Fininvest, est
sorti de son silence. Il rappelle "la cohésion la plus forte de sa famille"
face à "une opération hostile". Mais Vivendi reste optimiste et pense
que les deux groupes audiovisuels de taille moyenne ont intérêt à s’allier,
pour peser en Europe face à Bertelsmann ou Sky. Vivendi souligne
cependant deux fragilités chez Mediaset sa rentabilité économique et
sa gouvernance. Silvio Berlusconi va céder sa place et ses enfants
auraient des désaccords. Mais Vivendi ne pourra pas dépasser les 30 %
sans lancer une OPA sur Mediaset. Ce qui serait surprenant puisque
les acquisitions de M. Bolloré ont fait monter l’action.Le Français
espère maintenant convaincre les actionnaires minoritaires de contester
le management des Berlusconi, qui essayent de renforcer leurs positions,
mais la voie reste étroite pour Bolloré.

zadhand
22/12/2016, 21h42
Vivendi annonce qu’il a encore grimpé au capital
du groupe de télévision Mediaset


Publié le 22 décembre 2016 à 22h37

Nous vous rapportions en debut de semaine que Vivendi avait décidé
d’augmenter sa participation dans le groupe media Mediaset en fonction
des conditions de marché dans la limite de 30 % du capital et des droits
de vote. Après Et le groupe français est très proche de son but puisqu’il
annonce ce soir détenir 28,80 % du capital et 29,94 % des droits de vote
de Mediaset. Si Vivendi souhaite dépasser les 30%, il devra lancer une
OPA sur Mediaset. Le groupe de Media contrôlé à 40% par Berlusconi
édite et distribue de nombreuses chaînes TV en Italie et en Espagne
(vous pouvez avoir quelques exemples sur l’image ci-dessus).

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Vivendi a expliqué que sa présence au capital de Mediaset s’inscrit dans
sa volonté de se développer en Europe du Sud et « dans le cadre de ses
ambitions stratégiques en tant que groupe international majeur dans le
domaine des médias et des contenus d’essence européenne ».

ironman
18/01/2017, 18h06
Mediaset : Vivendi face au patriotisme économique italien (http://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/0211705446197-mediaset-vivendi-face-au-patriotisme-economique-italien-2058224.php) 27329Les Italiens multiplient les démonstrations de force pour conjurer la menace d’une OPA hostile de Vincent Bolloré.

Les Italiens multiplient les démonstrations de force pour conjurer la menace d’une OPA hostile de Vincent Bolloré.« Si tu veux la paix, prépare la guerre. » La famille Berlusconi a fait sienne cette locution latine pour affronter au mieux, le cas échéant, une nouvelle offensive de Vivendi. En présentant ce mercredi aux investisseurs internationaux à Londres le plan industriel de Fininvest jusqu'en 2020, elle a voulu signifier qu'elle en conserve solidement le commandement. Que les Français en proposent un meilleur pour assurer son avenir s'ils le peuvent. En attendant, le groupe estime être en mesure de faire passer son résultat opérationnel (http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_resultat-dexploitation.html#xtor=SEC-3168) de 26,8 millions d'euros en 2015 à 468 millions.



Pour résister au mieux à l'envahisseur, Silvio Berlusconi a battu le rappel des troupes en appuyant là où ça fait mal lorsqu'il s'agit des rapports entre les deux côtés des Alpes: le nationalisme économique. Il espère ainsi constituer une armée auxiliaire en rassemblant ce qu'il appelle les « comités italiens pour Mediaset » : les actionnaires dits « historiques » qui, en sanctuarisant 51 % du capital, permettraient de préserver « l'italianité du groupe ». La presse transalpine ne cesse de mettre en exergue le « pillage » des bijoux de famille économiques par les Français et le ministre du développement économique a encore rappeler que « l'Italie n'est pas un pays pour des razzias ».
Ligne MaginotMais la « ligne Maginot » derrière laquelle la famille du Cavaliere souhaite s'abriter est celle qu'érigerait l'AGCOM, l'autorité de tutelle du secteur des communications, en cas d'OPA (http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_offre-publique-dachat-opa.html#xtor=SEC-3168) française. Elle a ouvert une enquête le 21 décembre dernier suite à une plainte de Mediaset sur la trop brusque montée de Vivendi dans son capital.
Une éventuelle offre de rachat du groupe français, déjà premier actionnaire de Telecom Italia avec une participation de 24,9%, serait considérée « juridiquement inacceptable ». La réglementation antitrust italienne (http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0211607614287-le-regulateur-italien-sen-mele-2051434.php) , en effet, n'autorise pas une même société à détenir une part de marché (http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_part-de-marche.html#xtor=SEC-3168) excessive à la fois sur le marché des télécommunications (pas plus de 40 %) et sur celui de l'audiovisuel (pas plus de 10 %). Et elle pourrait s'appliquer en l'occurrence à Vivendi (Telecom Italia et Mediaset détiennent 44,7 % et 13,3 % de leurs marchés respectifs).
Niveau de confiance extrêmement basLa guerre éclair, avec la menace d'une OPA (http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_offre-publique-dachat-opa.html#xtor=SEC-3168) de la part de Vincent Bolloré, l'homme fort de Vivendi, devient donc de moins en moins probable. Une guerre d'usure, avec la résistance à outrance privilégiée par les deux premiers enfants du Cavaliere, Pier Silvio et Marina Berlusconi, s'avère hasardeuse. Reste la piste d'un éventuel armistice. Natixis se prend à rêver d'un scénario où Vivendi lancerait une OPA amicale (http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_opa-amicale.html#xtor=SEC-3168) sur Mediaset en s'engageant à rétrocéder à Fininvest 51% des activités de télévision gratuite du groupe en Italie et en Espagne. Le français récupérerait ainsi les activités de production et de droits audiovisuels de Mediaset, l'italien conservant le contrôle de la télévision gratuite...
Le niveau de confiance extrêmement bas qui règne actuellement entre les deux anciens partenaires rend cette solution pour l'instant très hypothétique. Comme celle de plus en plus évoquée dans la presse italienne : la tentation que pourraient avoir les plus jeunes enfants de Silvio Berlusconi d'abandonner les télévisions et la vocation industrielle de la holding (http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_holding.html#xtor=SEC-3168) Fininvest pour se concentrer sur ses activités financières. Un choix que font de plus en plus de capitaines d'industrie italiens pour assurer leur succession ou la survie de leur empire.