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Voir la version complète : Avec des milliards de dollars de pertes, le modèle Uber est-il viable ?



rubicube
20/12/2016, 10h01
Business : Lors du seul 3e trimestre, le spécialiste des VTC a perdu plus de 800 millions de dollars. Sur 2016, ses pertes pourraient excéder les trois milliards de dollars. Uber peut-il continuer de perdre autant d'argent ? Cela présage-t-il d'autres hausses des commissions sur les chauffeurs ?


En France, un conflit oppose des chauffeurs de VTC à la firme américaine Uber. La cause ? La décision unilatérale d’Uber d’augmenter sa commission de 20 à 25%. Ce n’est pas la première hausse. Et probablement pas la dernière compte tenu des résultats financiers de la société.

D’après Bloomberg, Uber a enregistré une perte de plus de 800 millions de dollars au cours du seul troisième trimestre. Et malgré sa sortie du marché chinois, les pertes auraient continué de s’accumuler pour dépasser 2,2 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de 2016.

Amazon aussi perd de l'argent

http://www.zdnet.fr/i/edit/ne/2016/12/Uber-san-francisco-620.jpg

Citant une source proche, Bloomberg évalue les pertes d’Uber à au moins 2 milliards en 2015. Et cette année, elles pourraient s’élever au minimum à trois milliards de dollars. Le modèle économique d’Uber peut-il durer sans hausse forte de sa commission et une précarisation des chauffeurs ?

Sans répondre à cette question, le site financier observe toutefois que les revenus continuent eux aussi de grimper avec 3,76 milliards de dollars de chiffre d’affaires dégagés sur les 9 premiers mois. En 2016, les revenus d’Uber devraient dépasser les 5,5 milliards.

Ces données financières ne sont cependant pas officielles. Uber reste une société privée et n’est donc pas tenue de communiquer ses résultats, malgré une valorisation estimée à 69 milliards de dollars – plus que General Motors et Twitter réunis.

Rappelons qu'un acteur comme Amazon a accumulé des pertes des années durant, tout en parvenant à innover et développer ses activités. Une analyse des résultats financiers bruts d'acteurs du numérique comme Amazon ou Uber n'est sans doute pas suffisante pour juger de la viabilité de son modèle économique.

En attendant l'avènement de la voiture autonome, ce modèle est cependant étroitement lié aux commissions qu'Uber perçoit. Celles-ci devraient donc rester une variable d'ajustement. La question de la pérennité économique du modèle se pose donc peut-être pour les chauffeurs avant tout. En France, elle se pose même déjà aujourd'hui.