Lako
18/12/2016, 13h16
La poule, le chien et l'aigle.
Un jour, la nature fit si mal les choses qu’elle fit naître une poule dans la niche d’un chien, un chien dans le nid d’un aigle et un aigle dans un poulailler. Personne ne le sut. Pas même la poule, pas même le chien, et encore moins l’aigle.
On s’entêta longtemps à vouloir faire aboyer la poule, à faire glousser l’aigle et à faire voler le chien. On s’éraya la voix, on tomba souvent et on souffrit beaucoup. On eut des bleus, des bosses, des creux et des blessures à l’âme. On s’entêta longtemps mais ce fut peine perdue. Tous étaient épuisés et avaient fini par se faire moquer.
Alors Dame Nature regarda de plus près cette cacophonie et comprit son erreur.
Elle mit la poule dans le nid de l’aigle, le chien dans le poulailler et l’aigle dans la niche du chien. Ainsi ce serait mieux. Puis, elle oublia. On s’entêta longtemps à faire voler la poule, à faire glousser le chien et à faire aboyer l’aigle. On s’éraya la voix et on tomba souvent, et on souffrit beaucoup. On eut des bleus, des bosses, des creux et des blessures à l’âme. On s’entêta longtemps mais ce fut peine perdue, tous étaient épuisés et avaient fini par se faire moquer. Se faire moquer, ça va un temps. Alors Dame Nature regarda de plus près cette cacophonie et comprit son erreur. La seconde.
Elle mit la poule dans le poulailler et ce fut bien, ça gloussait, ça piaillait, ça picorait des grains et ça se réjouissait d’être enfin soi. Elle mit le chien dans sa niche et ce fut bien aussi, ça aboyait, ça jappait, ça mordait parfois bien sûr, ça faisait le chien surtout et ça se réjouissait d’être enfin soi. Enfin, elle mit l’aigle sur la falaise et ce fut majestueux, cet aigle qu’on avait pris pour une poule volait, planait, chassait, était libre enfin et s’en réjouissait.
Dame Nature sourit devant la beauté de ces êtres et comprit à la fois que nul ne pouvait être quelqu’un d’autre que soi et qu’être soi prenait parfois bien du temps.
Un jour, la nature fit si mal les choses qu’elle fit naître une poule dans la niche d’un chien, un chien dans le nid d’un aigle et un aigle dans un poulailler. Personne ne le sut. Pas même la poule, pas même le chien, et encore moins l’aigle.
On s’entêta longtemps à vouloir faire aboyer la poule, à faire glousser l’aigle et à faire voler le chien. On s’éraya la voix, on tomba souvent et on souffrit beaucoup. On eut des bleus, des bosses, des creux et des blessures à l’âme. On s’entêta longtemps mais ce fut peine perdue. Tous étaient épuisés et avaient fini par se faire moquer.
Alors Dame Nature regarda de plus près cette cacophonie et comprit son erreur.
Elle mit la poule dans le nid de l’aigle, le chien dans le poulailler et l’aigle dans la niche du chien. Ainsi ce serait mieux. Puis, elle oublia. On s’entêta longtemps à faire voler la poule, à faire glousser le chien et à faire aboyer l’aigle. On s’éraya la voix et on tomba souvent, et on souffrit beaucoup. On eut des bleus, des bosses, des creux et des blessures à l’âme. On s’entêta longtemps mais ce fut peine perdue, tous étaient épuisés et avaient fini par se faire moquer. Se faire moquer, ça va un temps. Alors Dame Nature regarda de plus près cette cacophonie et comprit son erreur. La seconde.
Elle mit la poule dans le poulailler et ce fut bien, ça gloussait, ça piaillait, ça picorait des grains et ça se réjouissait d’être enfin soi. Elle mit le chien dans sa niche et ce fut bien aussi, ça aboyait, ça jappait, ça mordait parfois bien sûr, ça faisait le chien surtout et ça se réjouissait d’être enfin soi. Enfin, elle mit l’aigle sur la falaise et ce fut majestueux, cet aigle qu’on avait pris pour une poule volait, planait, chassait, était libre enfin et s’en réjouissait.
Dame Nature sourit devant la beauté de ces êtres et comprit à la fois que nul ne pouvait être quelqu’un d’autre que soi et qu’être soi prenait parfois bien du temps.