PDA

Voir la version complète : Orange-Vivendi / Altice–SFR



zadhand
09/12/2016, 21h52
Orange allié avec Vivendi face au duo Altice–SFR ?


Orange-Vivendi / Altice–SFR
9 décembre 2016, 14:26


Orange pourrait s’appuyer sur Vivendi (Canal Plus)
pour contrer l’offensive du duo Altice–SFR qui
se montre audacieux dans l’audiovisuel.
**Hidden Content: Check the thread to see hidden data.**


Orange cherche toujours à prendre ses marques dans les contenus audiovisuels. Pour remonter la chaîne de valeur de la distribution à
la production. Son P-DG Stéphane Richard ne cache pas son intérêt
pour Canal+. Le groupe télécoms regarderait volontiers le dossier.
Mais Vincent Bolloré, Président du conseil de surveillance de Vivendi (maison mère de Canal Plus), n’a pas émis l’intention de se séparer
du groupe audiovisuel connu pour sa chaîne cryptée.« Si Canal+ était
à vendre, c’est certain qu’Orange s’y intéresserait », a fait savoir
Stéphane Richard, selon les propos rapportés par Les Echos en marge
de la conférence de presse liée au changement de marque de sa filiale Meditel rebaptisée Orange Maroc.Depuis plusieurs mois, les rumeurs bruissent autour d’un éventuel rapprochement stratégique (voire capitalistique) entre Vivendi et Orange qui pourrait aborder le sens de
la convergence télécoms-contenus. Sous un autre angle, Vivendi et
Orange ont investi des marchés africains chacun de leur côté. Les
prises de position distinctes entre services télécoms (présent sur 20
pays du continent) et offres audiovisuelles (offre TNT EasyTV,
Canalsat) pourraient servir d’ancrage en vue d’une collaboration plus poussée entre les deux groupes. D’ailleurs, les deux groupes viennent
de répondre ensemble à un appel d’offre pour diffuser la TNT en Côte d’Ivoire.Parallèlement, le duo Altice–SFR se montre audacieux en matière de stratégie audiovisuelle prise de contrôle de NextRadioTV (BFM, RMC…), partenariat tout chaud avec Discovery et NBCUniversal, création de
chaînes SFR (dans le sport en particulier), obtention de droits TV pour des ligues de sports professionnels (comme la Premier League pour le foot au Royaume-Uni), création d’un studio Altice pour la production de films et de séries…On a l’impression de voir la résurrection d’Orange à l’ère de Didier Lombard (prédécesseur de Stéphane Richard). Compte tenu de la volonté d’Altice de créer sa propre chaîne cinéma et une offre satellite, on assiste même à l’émergence d’un concurrent du groupe Canal Plus. Sous ce prisme, on comprend l’intérêt d’une alliance Orange-Vivendi pour contrebalancer les positions acquises par Altice-SFR. S’il fallait encore un signe d’engagement Bertrand Meheut, ex-dirigeant de Canal Plus, vient
de rejoindre le conseil d’administration du groupe SFR. Les Echos
évoquent un investissement de trois milliards d’euros du holding Altice
dans les contenus à l’échelle internationale.

zadhand
12/12/2016, 11h22
Canal +
"complémentarité totale avec Orange",
mais "pas de négociations avec SFR"


Publié le 12 décembre 2016 à 12h48


Comme nous en parlions en fin de semaine dernière, Orange montre son intérêt pour le rachat de Canal +. L’opérateur distribue depuis septembre les chaînes de Canal +, comme le fait également Free.
**Hidden Content: Check the thread to see hidden data.**
Ainsi, il existe "une complémentarité totale avec Orange" et
également des liens pouvant être étroits en Afrique entre Orange
qui y est un ancien et Canal +, qui y arrive, comme le note le
Journal du Dimanche. Cette proximité résulte d’une réponse en
commun sur un appel d’offres en Côte d’Ivoire.Comme le souligne
Canal +, "la complémentarité est totale avec Orange. Tous les
opérateurs télécoms sont à la recherche de contenus. C’est leur
intérêt de verrouiller les nôtres par un échange de capital".
Pas de confrontation avec SFR
Canal + est valorisé à 6 milliards d’euros aujourd’hui. "Bolloré
pourrait proposer à Stéphane Richard de lui céder 50 % en échange
de titres Orange". "S’ils font un deal à 50/50, personne ne devra
consolider la totalité des pertes, de l’ordre de 400 millions d’euros
pour Canal + en 2016" explique un acteur du dossier. Mais un
concurrent souligne un danger de faire converger des télécoms et
des médias obsolètes comme Canal +, "sans compter le risque
antitrust".Mais il n’y aura pas de confrontation avec SFR. "Il n’est
pas question de négocier avec SFR, ce n’est pas le bon partenaire"
affirme Vivendi. Mais Altice, propriétaire de SFR indique que "depuis
dix-huit mois, la stratégie de Patrick Drahi d’acquisition de contenus
et de droits ne varie pas. Cette semaine nous avons signé la
distribution exclusive des chaînes Discovery et NBC Universal,
qui était chez Canal + depuis quinze ans ...". Orange est donc mieux
placé pour reprendre les 24.7 % que détient Vivendi dans Telecom
Italia et devenir un géant d’Europe. Cet intérêt d’Orange pour Canal +
suit un mouvement mondial de consolidation des secteurs télécoms
et médias, qui s’accélère.

ironman
12/02/2017, 16h35
Le cadre des discussions se précise entre Orange et Canal+


L’opérateur et la chaîne cryptée cherchent à aligner leurs intérêts. L’alliance devra aller au-delà d’un simple rapprochement commercial.


En décembre, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, déclarait sa flamme à Canal+ :« Si Canal+ était à vendre, c’est certain qu’Orange s’y intéresserait », lâchait-il, lors d’un déplacement au Maroc. Deux mois après, aucun mariage n’a été conclu : « Canal+ n’est pas à vendre », affirme d’ailleurs régulièrement sa maison-mère, Vivendi. Cela n’empêche pas les équipes de la chaîne cryptée et de l’opérateur d’avoir depuis multiplié les discussions pour voir comment ils pourraient renforcer leur collaboration en imaginant une forme de rapprochement.


Dans un monde idéal, chaque camp mènerait peut-être seul sa barque mais Vivendi comme Orange ont intérêt aujourd’hui à unir leurs forces. Le premier parce que la relance de Canal+ reste fragile. Le second parce qu’il a besoin d’un Canal+ en forme pour pouvoir proposer à ses abonnés une offre de programmes audiovisuels riche. Or, Orange et Vivendi sont confrontés à un SFR de plus en plus agressif dans l’achat de contenus ce qui va obliger Canal+ à dépenser plus et Orange à se résigner à ne plus pouvoir offrir autant de contenus à ses clients.

Orange, prêt à investir avec Canal+ dans les droits sportifs

Et la situation a de fortes chances d’empirer car après avoir chipé à la chaîne cryptée les droits de la prestigieuse Premier League de foot, l’opérateur contrôlé par le tycoon Patrick Drahi compte monter en puissance dans les droits sportifs et va commencer à financer des séries et des films . Et, si Canal+ est affaibli, Orange risque de devenir, de fait, moins attractif, face à SFR, son principal rival dans les télécoms en France.

Les deux groupes se connaissent bien : Orange est le premier distributeur de Canal+ et tous deux ont enrichi leur partenariat à l’automne en proposant aux abonnés fibre d’Orange un bouquet de chaînes, « Famille by Canal ». Mais, il faut maintenant aller plus loin. D’abord en favorisant le rebond commercial de Canal, ensuite en aidant la chaîne à investir dans ses programmes. « Aujourd’hui, nous avons des discussions avec Canal+ sur les appels d’offres de sport, pour voir comment on pourrait les aider, y compris financièrement », révèle une source proche d’Orange.

SFR met la pression

Il n’y a pas de temps à perdre : les droits télé de la Formule 1 et la Ligue des Champions, deux compétitions que diffuse Canal+, vont être remis en jeu avant l’été. Sans compter la Ligue 1 de foot, dont les droits arrivent à échéance en 2019. SFR Sport : un cas unique dans l'univers français des télécoms . « Il est évident que nous allons continuer à étudier tous les droits sportifs disponibles », clamait ainsi Michel Combes, DG d’Altice, la maison-mère de SFR, vendredi, lors d’un déjeuner avec l’Association des journalistes médias. « Nous sommes dans le sport pour construire, pas pour faire un aller-retour. »

Pas question, cependant, pour Orange d’aider Canal+ sans être associé à la création de valeur. Difficile donc de n’être qu’un simple actionnaire minoritaire de Canal ou de Vivendi. Peu probable, à l’inverse que Vincent Bollor é qui cherche à relancer Vivendi comme un grand acteur des médias depuis qu’il en a pris le contrôle, accepte de vendre la totalité de Canal+ à Orange.


Points de blocage

Pour aligner les intérêts des deux groupes, l’une des pistes évoquées consisterait à créer une nouvelle société de commercialisation pour Canal+ en France. Une société dont Orange serait l’actionnaire majoritaire. En parallèle, les deux groupes qui sont présents en Pologne comme en Afrique pourraient imaginer d’autres collaborations.

Si le cadre des discussions, plus ou moins formelles, se précise aucun schéma capitalistique ne serait pour l’instant arrêté. Plus que l’élection présidentielle, qui selon plusieurs acteurs de ce dossier, n’empêcherait pas une alliance entre les deux groupes, certains points de blocages potentiels subsistent. Un tel rapprochement poserait tout d’abord des questions sur un plan concurrentiel. L’Autorité de la concurrence exigerait des contreparties pour s’assurer que Free, Bouygues et SFR aient bien accès aux contenus de Canal et d’Orange, ce qui pourrait faire perdre en partie de son intérêt à une telle alliance.

Vivendi pourrait s'inviter au capital d'Orange

Surtout, Orange comme l’Etat-actionnaire, ne semblent pas vouloir qu’une alliance avec Vivendi ne permette à Vincent Bolloré de s’inviter au capital de l’opérateur historique dont il pourrait chercher ensuite à prendre le contrôle de manière rampante. Or, payer une entrée au capital ou un rachat de Canal en actions comme en cash ouvrirait la porte d’Orange à Vincent Bolloré qui pourrait acquérir ainsi directement ou indirectement des actions de l’opérateur.

Interrogé, fin janvier, lors de la présentation de ses voeux, par ses salariés, inquiets d'une telle hypothèse, Stéphane Richard leur avait répondu: « On a tort de faire le raccourci entre l’intérêt industriel que pourrait représenter l’acquisition de Canal+ et l’arrivée de Vivendi dans le capital ou de Vincent Bolloré. On peut très bien faire l’acquisition de Canal+, je dis tout de suite que ce n’est pas le projet, en la payant en cash. » Et d’ajouter, sans citer de nom: « J’ai quelques idées sur la typologie des actionnaires qu’on pourrait être amené à accueillir au sein du capital d’Orange. Certains me paraissent rentrer dans les valeurs de l’entreprise plus que d’autres. ».

Un accord entre Orange et Vivendi-Canal+ ne semble pas imminent mais tous les acteurs connaissent maintenant le cadre des discussions et la perte de certains droits majeurs – comme la F1 ou d’autres – pourraient bien provoquer une accélération du traitement de ce dossier.

ironman
23/02/2017, 18h10
Orange et Canal + : Stéphane Richard annonce ne pas vouloir racheter la chaîne cryptée.

27733
Invité ce matin sur le plateau de BFM Business, le PDG d’Orange a mis fin de façon catégorique aux rumeurs de rachat de Canal + par Orange.

Fin du débat. « Non, je ne veux pas racheter Canal +, Orange est un acteur important dans la télévision avec 7 millions de clients en France, donc Orange s’intéresse forcément au sujet des contenus, Orange doit surtout sécuriser l’accès de tous ses clients aux meilleurs contenus, donc est attentif à ce qui se passe mais n’a pas de volonté de racheter Canal + », a tranché ce matin Stéphane Richard, percevant l’opérateur et la chaîne cryptée comme des « partenaires importants ».

Orange est en effet le premier distributeur de Canal +, une consolidation des liens est donc plus qu’envisageable selon lui mais « on est sur un domaine industriel, commercial et pas capitaliste ». De ce fait, aucunes « discussions financières et de gouvernance » ne sont aujourd’hui en cours, « ce n’est donc pas une réalité ». Et si Canal + était à vendre, ce qui n’est pas le cas à la connaissance du patron d’Orange puisque Vivendi n’a fait aucune annonce en ce sens, ce dernier se mettrait « à ce moment là sur les rangs ».

Subsistent toutefois des discussions et des échanges, « comme toujours et peut être un peu plus qu’avant », notamment sur « les terrains de coopérations possibles entre Orange et Canal, en France et en dehors», souligne l’intéressé.

Les droits sportifs

Alors qu’Orange n’ a pas jugé utile de payer pour les droits du football anglais, d’autres échéances importantes sont à venir, notamment les appels d’offres pour la Ligue des Champions et un peu plus tard pour la Ligue 1. A ce propos, le PDG de l’opérateur historique se montre vigilant : « On est très attentif à tout cela parce que pour nous, sur le marché français, il est impensable que nos clients puissent être non pas privés parce qu’il n’y aura pas d’exclusivité, mais en tout cas que les conditions économiques de l’accès à ces programmes puissent être bouleversées par un changement de donne dans la répartition de ces droits », avant de conclure que « si on doit intervenir plus directement pour protéger nos intérêts, on le fera. » SFR est donc prévenu.