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zadhand
08/12/2016, 10h21
Sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe
Le spectre de l’Iran


Conseil de Coopération du Golfe (CCG)
le 08.12.16|10h00


Theresa May, Premier Ministre, a exprimé l’engagement de Londres à contribuer au renforcement de la sécurité des pays arabes du Golfe.
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Theresa May, Premier Ministre britannique


Theresa May, Premier Ministre britannique, et les dirigeants des monarchies du Golfe ont lancé un «partenariat stratégique», notamment pour contrer
les «actions déstabilisatrices» de l’Iran au Moyen-Orient. C’est ce qui ressort de la fin des travaux, hier, du 37e sommet des Conseil de coopération du
Golfe (CCG) à Bahreïn. Lors de cette rencontre
annuelle, qui a entamé ses travaux la veille,
Mme May a exprimé l’engagement de Londres à contribuer au renforcement de la sécurité des pays arabes du Golfe.
«Tandis que nous répondons aux nouvelles menaces posées à notre sécurité, nous devons aussi continuer à affronter les acteurs étatiques dont l’influence alimente l’instabilité dans la région», a déclaré Mme May, citée par l’AFP. Et de poursuivre : «Je veux donc vous assurer que j’ai conscience de la menace posée par l’Iran pour le Golfe et plus largement pour le Moyen-Orient.» Dans un communiqué conjoint publié à l’issue
du sommet, le Royaume-Uni et le CCG ont décidé de «lancer un partenariat stratégique pour favoriser des relations plus étroites dans tous les domaines, y compris politique, de la défense, de la sécurité et du commerce». Les deux parties ont décidé de «travailler ensemble pour contrer les activités déstabilisatrices
de l’Iran dans la région». Comme elles exhortent
Téhéran à «prendre des mesures concrètes et pratiques pour favoriser la confiance et résoudre les différends avec ses voisins par des moyens pacifiques».
Dans le cadre du renforcement de la coopération militaire, le communiqué conjoint évoque «une présence britannique accrue à travers le Golfe». Aussi, les deux parties ont exprimé «leur engagement à œuvrer pour un règlement politique en Syrie», où le président Bachar
Al Assad «a perdu toute légitimité et n’a plus de rôle
à jouer dans l’avenir». Elles en appellent «au régime d’Al Assad, la Russie et l’Iran à soutenir un processus politique sérieux» et encouragent l’opposition syrienne modérée à «s’engager dans un règlement négocié».
Concernant le Yémen, le CCG et Londres ont affirmé leur «soutien à la feuille de route» proposée par le médiateur de l’ONU et qui «trace clairement la voie à
un accord global, y compris les mesures sécuritaires et politiques successives à entreprendre». Les monarchies du Golfe sont hostiles à la politique d’ouverture sur l’Iran amorcée par Washington depuis la conclusion, en 2015, de l’accord nucléaire international avec Téhéran. Entre-temps, elles s’inquiètent de l’influence de la République islamique au Moyen-Orient, notamment en Syrie, en Irak, au Yémen et au Liban.
Frictions avec Washington
Le refus du président Obama de bombarder la Syrie suite à l’accord sur la liquidation des armes chimiques détenues par Damas malgré la «ligne rouge» fixée sur l’usage de ces armes et l’accord sur le nucléaire iranien en juillet 2015 ont contrarié l’allié régional de Washing-ton. Et dans ses déclarations publiées en mars dernier par le magazine The Atlantic, le prési-dent américain a reproché à Riyad d’avoir cherché à influencer d’autres pays musulmans, dont l’Indonésie,
en exportant l’idéologie wahhabite, et il l’a appelé à «partager» sa présence au Moyen-Orient avec son rival iranien.La «concurrence» entre les Saoudiens et les Iraniens qui a contribué à alimenter des guerres par procuration en Syrie, en Irak et au Yémen, «nous commande de demander à nos amis (saoudiens) aussi bien qu’aux Iraniens de trouver un moyen efficace pour cohabiter et d’instaurer une sorte de paix froide». Des déclarations qui ont suscité la colère de Riyad. Pour l’Arabie Saoudite, la priorité consiste à neutraliser l’Iran. Au Yémen, la révolte des Houthis est considérée par Riyad comme une manœuvre déstabilisatrice de l’Iran dans la région.Sur les fronts syrien et libanais, Téhéran soutient Damas et le Hezbollah libanais, et Riyad, les Emirats arabes unis et le Bahreïn parrainent le Mouvement du 14 mars de l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri. Par ailleurs, le président Obama a lancé la po-litique du «pivot» américain vers l’Asie, qui pourrait vouloir dire, pour les monarchies du Golfe, que le Moyen-Orient n’est plus impor-tant pour Washington, alors que ces pays ont besoin des Américains pour leur sécurité mili-taire, comme l’a montré la guerre du Koweït de 1990-1991.Le CCG a été créé en 1981 suite à l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique et à la révolution iranienne en 1979. Il comprend l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar et vise la coordination, l’intégration et la coopération des Etats membres dans les domaines économique, social, culturel et militaire.

Amnay idir