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Lako
29/11/2016, 14h36
La " Génération quoi ", qui désigne les jeunes de 18 à 34 ans est au cœur d’un vaste débat sur la manières dont ils appréhendent leur environnement. Ces jeunes se reconnaissent aussi à un " cyber profil " très particulier. Et, globalement les enfants sont des " sales gosses " Surtout lorsqu’ils surfent sur internet. Les enfants mentent sur les médias sociaux, mentent sur leur âge et il en disent trop sur leurs parents.
C’est du moins le constat peu amène d’une enquête Connected Kids, réalisée par une entreprise de sécurité et iconKids & Youth, un bureaux européens d’études spécialisé dans le comportement des jeunes. La tranche d'âge de 8 à 16 ans (juste en dessous de la " Génération Quoi ") affichent des comportements dangereux sur ces réseaux. 35% d’entre eux ne peuvent déjà plus se passer des médias sociaux, mais, surtout, certains leur accordent une importance prédominante dans leurs contacts avec les autres.
La plupart (54%) divulguent les endroits qu’ils fréquentent, un jeune sur cinq (22%) ne craint pas de révéler son adresse et un sur trois (36%) dévoile les activités professionnelles et privées de ses parents. Le meilleur est pour la fin : 20% des enfants dévoilent ce que gagnent papa et maman.

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Le côté dark net des jeunes internautes
Selon cette même étude, 17% des jeunes de 8 à 16 ans se font passer pour plus âgés qu’ils ne le sont en réalité. Et un sur dix modifie son âge en fonction du site Web qu’il utilise. Et surtout, quand ils grandissent, ces jeunes sont aussi enclins à se laisser entraîner dans la cybercriminalité.
Le piratage est une " compétence impressionnante "
Une autre étude, menée en Europe et aux États-Unis révèle que les jeunes de moins de 25 ans sont très influençables, et ne sont guère impressionnés par les cyberattaques et le piratage.Ils trouvent même ça normal : 57% des moins de 25 ans considèrent le piratage comme une " compétence impressionnante ". Un sur trois (31%) sait comment masquer son adresse IP.
Tous les jeunes ne deviendront pas des pirates?
Parmi les jeunes, certains admettent être tentés de mettre leur talent au profit d’activités " douteuses ". La bonne nouvelle est que la moitié assure, au contraire vouloir contribuer à la lutte contre la cybercriminalité. 17% préfèrent utiliser leur talent informatique pour s’amuser (rien de bien grave), 11% veulent en faire de l’argent. (Ce n’est pas illégal). Mais 16% comptent mener des activités clandestines. Un sur quatre dit avoir envisagé une carrière dans le domaine de la cybersécurité
Pour Yves Poulet, recteur de l’UNamur et spécialiste du droit des technologies, les jeunes considèrent les cybercriminels comme des Zorro des temps modernes, des Robin des Bois qui osent s’en prendre aux Etats et aux sites bancaires. "Ils ont une Image de justicier ". Les jeunes aiment aussi l’aspect ludique de la cybercriminalité. " Le fait de percer le code de l’adversaire les valorise". Et enfin, il y a le dogme selon lequel, " sur internet, tout doit être gratuit, la musique, les spectacles, les logiciels et les concerts ". Comme si Internet était, au sens propre du terme, un monde ‘hors la loi’.


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Les jeunes ont-ils les compétences pour exercer leur pouvoir de nuisance sur le net?
L’étude internationale (menée aux Etats-Unis et en Europe) ignore l’importance du rôle des adolescents dans la cybercriminalité. Sont-ils les cerveaux des attaques en ligne ? Ou simplement les exécutants de plans mis en œuvre par des organisations criminelles ? La réponse est incertaine. Tout au plus sait-on que des jeunes ont été associés à quelques cybercrimes importants. Notamment les attaques, voici quelques années, contre le site de divertissement Sony, contre des entreprises de distribution (Target aux USA) ou des fournisseurs d’accès à Internet (TalkTalk en Grande-Bretagne).
En 2012, la CIA fut la cible de jeunes pirates informatiques.
Inverser l’attrait des jeunes pour la cybercriminalité
" Les braconniers font les meilleurs garde-chasse". Selon une troisième étude (Frost and Sullivan), Les compétences en matière de sécurité informatique font défaut et les employeurs ont énormément de difficulté à trouver des spécialistes pour lutter contre les nouvelles formes de criminalité en ligne. Mais ça change.
Mais les universités développent, depuis peu, leur propre filière de formation. Le professeur Yves Poulet a, lui-même, été étonné du succès remporté lors du lancement d’un certificat ‘datasafe’: " Cela a marché au-delà de nos espérances. Nous avons aussi lancé le droit des technologies de l’information et de la communication qui comprend des enseignements en matière de cyber sécurité. " Ce master a immédiatement enregistré 30 inscriptions. Depuis, les universités de Namur, de l’UCL et de l’ULB ont créé un master en cybersécurité. Quant à savoir si les universités ont réagi avec retard à la cybercriminalité, Yves Poulet constate simplement que la KUL qui avait été la première à organiser des cours dans ce domaine les a interrompus.
Entre cybercrime et cyber sécurité il n’y a qu’une toute petite différence, celle de la légalité.
By RTBF