PDA

Voir la version complète : DEVENU DENRÉE RARE SUR TOUT LE TERRITOIRE NATIONAL Le sachet de lait vendu à 40 dinar



ironman
16/11/2016, 18h04
http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P161116-10.jpg


L'Etat a plafonné le prix du lait à 25 DA







Alors que le ministère de l'Agriculture se mure dans le silence, la crise a atteint son apogée.
Les prémices d'une crise ambiante jusque-là inexpliquée sont perceptibles de visu dans un marché qui continue à échapper à tout contrôle.
La petite disette qui se manifeste a fait tout un tintamarre désaxant davantage les règles régissant le commerce.
Le lait fait partie de ces produits devenus denrées rares.
La pénurie le marquant fait jaser plus d'un commerçant qui jugent utile de hausser son prix, sans se soucier d'une quelconque suite ni de poursuites.
Le lait en sachet est passé à
40 dinars alors que son prix initial est plafonné par l'Etat à 25 dinars.
La marge bénéficiaire, décidée et mise en application illégalement, dépasse les 75% du prix de base. Sans savoir à quel saint se vouer, les Oranais crient à l'arnaque et à l'abandon. Où sont passés ces contrôleurs censés mettre à plat ces truanderies commerciales opérées par des commerçants dévergondés? se demandent plusieurs citoyens.
A qui impute-t-on une telle irresponsabilité?
Les services devant juguler un tel phénomène qui risque de prendre de l'ampleur, sont éternellement figés dans leurs réponses classiques, une manière de contourner les questions axées sur la transgression flagrante de la loi.
«Nos inspecteurs sont sur le terrain pour mettre à plat la toute petite infraction à la réglementation», a-t-on eu droit comme réponse. Qu'à cela ne tienne! Jusque-là, aucun bilan n'a été rendu public alors que la crise a atteint son apogée. Elle a été d'ailleurs suivie par la hausse provoquée volontairement du prix du lait.
Les commerçants sont intraitables. Ainsi, la petite curiosité est pour eux un signe grincheux qui mérite une correction verbale à apporter dès que la question est posée.
A contrario «le client n'est pas roi». Plus grave encore, il est malmené dès qu'il demande une petite explication.
Dans plusieurs cas, des commerçants ayant haussé le prix du sachet de lait rétorquent d'un ton violent. «Ici, ce n'est pas la télévision ni la radio qui vendent du lait à 25 dinars», répondent-ils souvent tout en faisant allusion au grand fossé qui sépare la loi et son application. «Il faut d'abord contrôler les distributeurs avant de venir faire notre procès», dira un commerçant de produits laitiers.
Une telle réponse est suffisante pour en déduire que la spéculation fait rage. C'est donc le bonheur et la jubilation pour ces commerçants exploiteurs du malheur des consommateurs.
Par où donc commencer? Pour plus d'un le secret professionnel prime! Tandis que d'autres indiquent que «la filière est difficile à remonter».
Comment interpréter le fait que ce même lait soit distribué anarchiquement?
La réponse n'est pas pour demain. Le lait est, ces derniers jours, devenu sujet à grande polémique s'élargissant davantage à la faveur de l'accentuation de la crise.