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Voir la version complète : ORAN 400 immeubles à démolir



ironman
26/10/2016, 16h48
Un tel bilan ne représente en rien l'image réelle d'une ville ternie par la prolifération des débris un peu partout dans ses entrailles.


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Près de 1100 tonnes de débris et gravats ont été relevés par les services municipaux. Une telle action a été décidée dans le sillage des démolitions des habitations précaires après que leurs occupants, en bénéficiant des habitations décentes, ont été relogés. Plusieurs sites ont été concernés par cette opération qui a nécessité trois jours laborieux mobilisant d'importants moyens humains et matériels. Guidée par le secrétariat général de l'APW, ladite opération a été effective grâce au concours de la division urbanisme, direction de la voirie, direction technique et de maintenance, division d'hygiène, DPE ainsi que les 12 secteurs urbains rattachés directement à l'APC d'Oran. Un tel bilan ne représente en rien la véritable catastrophe cachée dans les entrailles d'une ville ternie par la prolifération des débris. L'intérieur des quartiers populaires est, dans plusieurs cas, composé des immeubles qui ne cessent de s'écrouler comme un château de cartes en raison de leur précarité qui s'accentue de jour en jour, d'où l'entassement de plusieurs milliers de tonnes de débris et déchets. La rue de Philippe et la rue des Jardins sont deux exemples édifiants d'une ville éventrée. Il a fallu donc l'injonction du wali d'Oran en personne aux représentants locaux de passer au nettoiement récursif et sans interruption des rues, ruelles, coins et recoins ainsi que les quartiers populaires de la deuxième capitale du pays. En plus de la cellule de démolition et autres institutions officielles en charge d'une telle problématique, le mouvement associatif est invité à prendre part à une telle action qui, selon des responsables locaux, sera menée mensuellement. En fait, ladite action telle qu'expliquée par nos responsables, vise à redorer l'image de marque de la ville d'Oran en lui redonnant son cachet d'antan tout en mettant en place les meilleures conditions pour un cadre de vie propre. Dans le but de mieux mener une telle opération, le mouvement associatif d'Oran s'assigne la tâche de la sensibilisation des habitants les invitant à participer à de telles actions citoyennes. Autrement dit, le volontariat est le plus en vue. Pourquoi donc multiplier de telles actions? Si la réponse, émanant des responsables locaux, est quelque peu curieuse, plus d'un estiment que les habitations et les immeubles désaffectés feront l'objet de démolition dès que leurs occupants seront relogés. La peur du squat rôde en puissance; un tel phénomène prend des formes multidimensionnelles au point où les squatteurs se constituent en groupes organisés revendiquant des logements décents. C'est ainsi que la démolition, suivie de déblaiement puis de la clôture des espaces récupérés, constitue le meilleur moyen permettant de cerner aussi bien le problème du logement que celui du foncier. Dans le quartier des Planteurs, surplombant le Vieil Oran, 400 familles ont bénéficié de logements décents. Les anciennes habitations ont été mises à plat dès que leurs occupants leur ont fait leurs adieux. Il s'agit entre autres de la cité DNC et Bab El Hamra. C'est donc une course effrénée pour abattre les bâtisses vidées de leurs occupants. L'Office de promotion et de gestion immobilière s'est mis au mode «bulldozer» en rasant des immeubles sis un peu partout dans les secteurs urbains de Sidi El-Houari, El Makkari ex-Saint-Eugène, El Emir, El Mokrani, Es-Sedikia, Sidi El Bachir et El Badr (ex-cité Petit). Le gros reste toutefois à faire dans les tout prochains jours. Il s'agit de pas moins de 400 immeubles et habitations désaffectés qui feront l'objet de la visite des engins de démolition. La wilaya d'Oran ne semble plus badiner avec une telle problématique. En passant à l'acte, elle a ordonné aux institutions en charge de l'immobilier et de l'urbanisme comme l'Opgi et l'APC de commencer la démolition des immeubles concernés. Jusque-là, le ton est donné concernant le choix des entreprises spécialisées. La propriété privée ou encore les bâtisses appartenant à des tierces personnes, ne sont pas concernées par la démolition. Là est toute la problématique qui reste à résoudre. Les services en charge de cette question ont, dans le passé récent, recensé par moins de 1971 immeubles menaçant ruine dont 80% appartiennent au secteur privé. Là encore, l'enjeu est de taille étant donné que le foncier urbain commence à devenir une denrée rare alors que l'Etat mise gros sur un tel foncier. Que faire? Peu de réponses sont apportées! «Des assiettes foncières seront récupérées pour qu'elles soient consacrées à la réalisation des projets d'utilité publique en attente d'espaces verts et de nouveaux programmes de logements», a-t-on indiqué. A l'heure où, la ville aux Deux Lions se prépare activement pour donner sa meilleure image à l'occasion des Jeux méditerranéens, les responsables de la wilaya d'Oran ainsi que ceux des municipalités en relation avec un tel événement sportif d'envergure sont noyés dans des problèmes qui semblent de prime abord à la fois compliqués et complexes. Par où commencer? «On s'en sortira avec brio comme nous avons démontré auparavant nos capacités en préparant des événements d'envergure mondiale comme le Sommet de l'Opep en 2008 et GNL 16 en 2010», répète-t-on; une manière méditerranéenne de relever les défis.