PDA

Voir la version complète : les chaînes de télévision françaises en danger ?



Lako
26/10/2016, 13h21
Une fois n’est pas coutume, Mediactus vous invite à découvrir l’ouvrage « Télévisions », en librairie depuis le 12 octobre dernier, lequel dresse un avenir très sombre pour notre actuelle télévision.Dans son livre, Bruno Patino, ancien directeur général délégué aux programmes de France Télévisions s’interroge sur le modèle actuel de la télévision, qu’il connait bien vu de l’intérieur, mettant en évidence une révolution en cours qui va se poursuivre et dont les premiers touchés seraient les chaînes de télévisions.
Pour résumer:
– une multiplication des chaînes de télévision depuis des années (TNT, câble),
– une fragmentation de l’audience due à la multiplication des écrans (tablettes, téléphones mobiles, ordinateurs)
– une hyper-production télévisuelle.
Le résultat est évident: une omniprésence des images qui, paradoxalement, met à mal et peut-être à terme, à mort la domination télévisuelle et aura tendance à marginaliser les chaînes. Certes le temps passé devant un écran et des vidéos augmente, mais concerne-t-il vraiment la télévision ?
Bruno Patino, cite notamment l’exemple de NETFLIX, perçu par le milieu de la télévision française comme une anomalie américaine, une création numérique momentanée qui se heurterait à l’exception culturelle française et à sa réglementation particulière. Aux Etats-Unis, Netflix a privé les chaînes de télévision d’un tiers du temps passé devant le poste. On regarde toujours la télévision, autant qu’avant, sans nécessairement zapper entre les différentes chaînes.
Autre exemple, celui de l’arrivée du « live » sur les plates-formes numériques sociales, à la manière de Facebook Live. Elle a mis fin à un monopole qui semblait indestructible pour les chaînes TV: le direct.
Attaquée de toutes parts, par des nouvelles manières de raconter le monde et de les proposer, la télévision linéaire, ses directs et sa démultiplication ne vit-elle pas finalement ses dernières années, suivant un modèle qui n’avait finalement pas évolué depuis sa naissance.