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Lako
21/10/2016, 15h46
«Pour les Femmes et la Science au Maghreb»Une chercheuse algérienne priméehttp://www.elwatan.com/images/2016/10/19/femmes_2619616_465x348.gif
Lydia Benkaïdali, une jeune chercheuse algérienne, a été récompensée par l’Unesco et la fondation L’Oréal pour une recherche axée sur la «Biologie computationnelle/ Modélisation moléculaire».
Doté d’une bourse de 10 000 euros, le prix «Pour les femmes et la Science Maghreb 2016» ouvre de bonnes perspectives à la jeune spécialisée en chimie-physique et théorique, dont le rêve est de continuer à faire avancer la science dans son domaine, lié notamment à la recherche pharmaceutique, et contribuer à aider les femmes chercheuses algériennes à percer dans ce domaine réputé ardu.
Lydia Benkaïdali a été récompensée lors d’une cérémonie organisée à Casablanca, au Maroc, au même tire que quatre autres jeunes chercheuses maghrébines, deux Marocaines, Nezha Senhadji et Kaoutar Bentaybi (médecine), et deux Tunisiennes, Safa Souilem, (technologie) et Rym Bensallem (biologie), qui ont été sélectionnées parmi 280 jeunes femmes qui ont postulé à la bourse offerte chaque année par la fondation L’Oréal et l’Unesco à des dizaines de jeunes femmes scientifiques à travers le monde pour encourager les jeunes filles à persévérer dans ce créneau trop souvent investi par les hommes au détriment de la gent féminine.
Lors de la cérémonie de remise des distinctions organisée il y a quelques jours, les jeunes lauréates, toutes doctorantes, ont fait part de leur émotion mais aussi de leur détermination à poursuivre leurs travaux, pour faire avancer la recherche dans leurs domaines respectifs, dont notamment des recherches pour améliorer les traitements du cancer. Les deux chercheuses marocaines se sont distinguées en effet par des recherches sur «les facteurs moléculaires impliqués dans la prolifération cellulaire, la mort cellulaire, la métastase, et dans la résistance aux médicaments», ainsi que «la recherche sur des virus antibactériens en tant que vecteur pour l’immunothérapie qui cible les tumeurs métastasées du cancer du sein qui se sont propagées au cerveau».
Pour sa part, la jeune Algérienne, Lydia Benkaïdali, qui travaille sur un meilleur ciblage des traitements en diminuant les effets secondaires des médicaments, a dit sa volonté de développer à court terme «l’outil de prédiction du métabolisme des médicaments vers un produit utilisable par l’industrie». Elle aspire également à ce que son travail serve à la conception de nouveaux médicaments pour le bien-être des malades et l’avancée de la santé.
La jeune chercheuse souligne par ailleurs que «dans le domaine des sciences, les femmes sont particulièrement peu nombreuses à cause de préjugés et de stéréotypes». Pour Lydia Benkaïdali, «les femmes sont associées aux sciences humaines plutôt qu’aux sciences dures, et il y a par ailleurs l’autocensure des femmes qui, elles mêmes, ont tendance à croire qu’une carrière scientifique est plus adaptée aux hommes, plus prêts à faire un sacrifice familial». Il est à noter que l’Unesco et la fondation L’Oréal mènent chaque année depuis 18 ans le programme «For Women In Science», qui encourage des femmes scientifiques du monde entier, dont les recherches contribuent à faire avancer la science.
Un partenariat établi dans le but de soutenir des femmes scientifiques à différents moments de leur carrière, et de mettre en lumière l’absence de parité hommes-femmes, au sein de la communauté scientifique, non seulement en récompensant et en aidant des chercheuses en activité, mais aussi en veillant à ce que ces femmes puissent devenir des modèles pour les jeunes filles. En donnant à la science un visage plus féminin, le programme entend encourager les jeunes femmes d’aujourd’hui à devenir les chercheuses de demain. 


Zhor Hadjam