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Lako
15/10/2016, 17h37
http://i.huffpost.com/gen/4772042/images/n-SALON-DU-LIVRE-large570.jpg
Le commissaire du Salon international du livre d'Alger (Sila), Hamidou Messaoudi a indiqué jeudi à Alger que le Comité de lecture de la 21e édition du salon qui aura lier du 26 octobre au 05 novembre prochain a jusqu'à présent émis des réserves sur 131 titres d'éditeurs arabes, précisant le budget de cette manifestation culturelle s'élevait à 100 millions de DA.

Le comité de lecture, indépendant du Sila et composé de représentants de plusieurs départements ministériels a pour mission d'émettre des réserves sur toute publication faisant par exemple l'apologie du terrorisme ou incitant à la division ou portant atteinte à l'Algérie, a affirmé le responsable sans donner plus de précision ni les titres qui ont fait objet de ces réserves.

Concernant le budget de la manifestation, M. Messaoudi a indiqué qu'il était de 100 millions de Da "soit en baisse de 50% par rapport à celui de l'édition précédente".

Cependant, le commissaire du Sila a annoncé la participation de 963 éditeurs à cette 21e édition pour laquelle le thème "Le livre, contact permanent" dont 298 algériens et 665 étrangers avec un nombre de livres approchant les 40.000 titres.

50 pays seront présents à la 21e édition du Sila, a prcisé le commissaire de la manifestation précisant que 5 parmi ces pays participent au SILA pour la première fois. Il s'agit de l'Inde, la Grèce, le Danemark, la Russie et le Canada.
Concernant le pays hôte de cette manifestation, l'Egypte, M. Messaoudi a expliqué que 100 éditeurs égyptiens représentants tous les domaines seront présents. Des hommes de lettres et des intellectuels égyptiens seront les hôtes de la présente édition à l'instar de Nabil El Hadj, Haithem Abdelfettah et Salem Chahbani.
Le ministre de la Culture égyptiens Hilmi Enemnen animera une conférence conjointe avec son homologue algérien Azzedine Mihoubi sur les relations culturelles algéro-égyptiennes, a encore révélé M. Messaoudi. M. Mihoubi avait expliqué que le choix de l'Egypte comme invitée d'honneur du 21e Sila s'était fait à la demande de l'union des éditeurs égyptiens mais aussi en reconnaissance à la participation régulière des éditeurs de ce pays
à la manifestation et à leur intérêt soutenu pour le livre algérien.
Par ailleurs, une vingtaine de maisons d'éditions arabes ont été exclues cette année du Sila pour n'avoir pas respecté le règlement intérieur de la manifestation lors de son édition de 2015 notamment pour ce qui est de l'interdiction de la vente en gros, a-t-il encore fait savoir.

M. Messaoudi a annoncé en outre la participation de prés de 90 romanciers dont une soixantaine d'Algériens citant notamment Waciny Laaredj, Amine Zaoui, Rabéa Djalti, et Ismail Ibrir.

Concernant le report, au mois de décembre, de la remise du prix "Assia Djebbar" du Sila décerné par l'agence nationale d'édition et de publicité (Anep), M. Messaoudi a laissé entendre que la décision a été prise sans consultation ni coordination avec l'entreprise nationale des arts graphiques (Enag) partenaire dans l'organisation du prix.

Au cours de cette 21 édition du Sila un hommage sera rendu à l'homme d'Etat algérien et conseiller spécial et représentant personnel du président de la République, le défunt Boualem Bessaieh décédé fin juillet dernier et à nombre
d'hommes de lettres algériens et arabes à l'instar de Tahar Djaout et Naguib Mahfoud.

Le 21 Sila sera ponctué de conférences portant sur différents thèmes notamment "La situation actuelle dans le monde arabe, et "L'information et la culture" outre des activités organisées par les instances et les institutions nationales comme le ministère des Affaires religieuses et des waqf, le Haut conseil de la langue arabe et le Haut commissariat pour l'Amazighité.

Au terme de sa conférence, M; Messaoudi n'a pas manqué de souligné l'incapacité de la Safex à abriter une manifestation d'une telle envergure. Il déclarera dans ce sillage que le palais des expositions des pins maritimes ne corresponde plus aux exigences d'un salon moderne de l'envergure du Sila
By HuffPost

Lako
22/10/2016, 19h26
SILA 2016: l'Egypte pays à l'honneur, première participation de l'Inde et la Russie
La 21e édition du Salon International du Livre d’Alger (SILA) ouvre officiellement ses portes au public du 27 octobre au 05 Novembre au Palais des Expositions des Pins Maritimes.
Placé cette année sous le slogan : "Le livre, totale connexion", l’événement sera ouvert au public de 10h à 19h..

Le Salon Inter national du Livre d’Alger s’est imposé au fil des éditions et des années comme le plus grand événement culturel du pays. L’envergure de l’événement s’apprécie essentiellement à partir de sa fréquentation publique et du nombre des ses exposants. Les deux facteurs sont fortement liés et s’influencent mutuellement.


L’an dernier, pour la 20e édition, la manifestation a enregistré 1.573.000 entrées avec des pics de 320.000 entrées (dimanche 1e novembre 2015) et de 423..000 entrées (vendredi 6 novembre 2015).
Du point de vue de la participation, celle-ci est passée de 521 exposants lors de la 16 e édition en 2011, à 910 exposants, en 2015, lors de la 20e édition soit une augmentation remarquable de 389 stands (+ 42,7 %).
Sur la même période, alors que le nombre d’exposants étrangers a fortement progressé, le nombre d’exposants algériens a doublé, passant de 145 à 290.
La présente édition présente une progression de la participation globale de 962 exposants, soit une augmentation de 5,4 % par rapport à 2015.
Dans cette évolution, la participation internationale est plus prononcée (671 stands étrangers cette année contre 620 l’an dernier) avec une augmentation de 7,6 % tandis que la participation nationale semble se stabiliser (291 stands cette année contre 290 l’an dernier) après une très forte progression les quatre dernières années.
Pour la participation internationale, c’est la patrie de Naguib Mahfouz, Prix Nobel de Littérature, l’Egypte, qui est invitée d’honneur, car le Salon veut demeurer, plus que jamais, une ouverture culturelle attrayante sur le monde de l’écriture et de la lecture avec ses classiques incontournables et ses nouvelles expressions.
Il est prévu des présentations sur les relations culturelles entre l’Algérie et l’Egypte ainsi qu’un aperçu sur la littérature égyptienne en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, des animations sur la poésie et des projections de films.
Des éditeurs de plusieurs autres pays ainsi que des professionnels de l’édition, des métiers du livre, des écrivains, des poètes, des universitaires et des intellectuels algériens et étrangers de renom seront présents à cette nouvelle édition.
Avec la couverture de quatre continents (l’Océanie n’ayant jamais participé au SILA), le nombre de pays représentés à cette 21 e édition s’établit à 50 en incluant l’Algérie, les Nations-Unies et l’Union européenne.

On notera pour cette édition la présence, pour la première fois dans l’histoire du SILA, de l’Inde, puissance éditoriale mondiale, tandis que la Russie effectue un retour après six ans d’absence. Ces deux pays viennent renforcer la participation de l’Asie qui comprenait déjà la Chine, l’Iran, le Japon et la Turquie. De même, les Amériques assurent leur présence au Salon à travers 4 pays (Canada, Etats-Unis, Mexique et Pérou).


Le Salon international du Livre d’Alger continue à assurer sa dimension arabe et africaine à travers 15 pays arabes alors que l’Afrique est présente pour sa part avec 8 pays dont cinq appartenant également au monde arabe. Enfin, le continent européen se voit présent à travers 20 pays. Cette édition présentera à travers les 20.000 m² d’exposition plus de 40.000 titres dans tous les domaines éditoriaux.
Comme chaque année, des débats et des rencontres culturelles sont prévues en marge du salon. Les thématiques sont en relation avec l’histoire, le Mouvement national et la Guerre de libération, la culture et les médias, l’école, la création littéraire algérienne ou encore l’amazighité.
Les participants sont d’éminents auteurs et chercheurs. Parmi eux, Costa Gavras, Roubei Al Madhon, Danny Laferrière , Alberto Sanchez, Wassiny Laredj, Amine Zaoui ou encore Edwy Plenel.
Pour rester en lien avec le slogan : « Le livre, totale connexion », cette année, le web et les réseaux sociaux seront fortement présents tout au long du Salon.
By HuffPost

Lako
24/10/2016, 17h24
Le 21e SILA annonce la rentrée littéraire algérienne
Le 21e Salon international du livre d'Alger (Sila), prévu du 27 octobre au 5 novembre, s'inscrira par excellence, sous le signe de la littérature. 50 pays représentés par 671 éditeurs participent à ce salon qui a choisi l'Egypte comme invité d'honneur.
Le ministre égyptien de la Culture amorcera les débats le 27 octobre sur la littérature et la culture égyptienne. Il sera aussi question des défis qui se poste à la littérature égyptienne, une des plus prolixe du monde arabe. Il sera, aussi question, des relations culturelles algéro-égyptiennes. Des grandes œuvres cinématographiques égyptiennes seront aussi au programme de cette 21e édition du SILA.

Alors que la commémoration des grandes dates historiques algériennes était en fil rouge du programme des précédentes éditions, les conférences de ce 21e Sila sont en grande partie consacrées aux écrivains, des plus jeunes aux plus confirmés chez les Algériens, en passant par les auteurs étrangers invités.
Peu suivies par le public, controversées par les professionnels, les conférences thématiques du Sila font cette année le pari d'attirer les visiteurs à travers des "estrades" présentant le parcours et l'oeuvre de romanciers très appréciés des lecteurs comme Waciny Laâredj, Amin Zaoui et Lahbib Sayeh.

Il sera par ailleurs question des romanciers algériens trentenaires lors de la rencontre "Littérature algérienne, 3e génération", programmée le 29 octobre.

Ces jeunes auteurs, comme Abdelwahab Aïssaoui et Amine Aït Hadi (tous deux Prix Assia-Djebar en 2015) se distinguent par les thématiques nouvelles de leurs créations littéraires, un autre atout que les organisateurs ont choisi
de mettre en avant.

La littérature universelle sera présente à travers les conférences d'auteurs primés (le Palestinien Roubeï el Madhoun, Arab Booker Prize 2015), de membres d'institutions littéraires (Jean-Cristophe Rufin de l'Académie Française) et célébration du 4e centennaire de la mort de Cervantès et Shakespeare.

Autre rendez-vous, la rencontre euro-maghrébine des écrivains, organisée pour la deuxième année consécutive durant le Salon. Elle abordera pour sa 8e édition le thème du "premier roman" qui sera débattu entre des auteurs algériens
et leurs homologues du vieux continent.
Esprit Panaf reste un des espaces-pahres du SILA. Devenue une tradition du SILA, Eprit Panaf est un carrefour palpitant de la littérature et de l'édition africaine avec un espace tout le long du salon. A ne pas rater sa très attendue "Chemins d'exil, pistes d'écritures" sur la migration dans la littérature africaine.

Beaucoup de romans mais pas de prix littéraire


Du côté des éditeurs algériens, principaux acteurs du Sila, la production historique et romanesque se taillent une bonne place dans la production livresque de cette rentrée.
Les éditions Chihab, qui ont font leur créneau phare, marquent cette entrée avec la publication de plusieurs ouvrages collectifs, dont "Nous autres –Eléments pour un manifeste d’une Algérie heureuse", sous la direction d’Amin Khan "Les années ‘Boum’", sous la direction de Mohamed Kacimi, et une monographie d’Ahmed Bedjaoui sur "La Guerre d’Algérie dans le cinéma mondial".

Roman existentiels nourri du conflit des génération, récit d'anticipation politique ou oeuvre interrogeant des lieux et des identités spécifiquement algériens, les romanciers, particulièrement les plus jeunes, proposent cette année un grande variété de thèmes et de formes.

Parmi les plus attendus du Salon, les auteurs comme Rachid Mokhtari (Moi, scribe, Chihab), Samir Toumi ("L'Effacement", Barzakh), Sarah Haïder ("La morsure du coquelicot", Apic), et Aïda Khaldoun ("Raihat el Hobb", Mim), qui proposent, chacun dans son style, de nouvelles œuvres confirmant leurs statuts d'écrivains reconnus dans le monde des livres.

Les grands auteurs comme WacinyLaâradj ("Nissa' Casanova" Enag), Ahmed Taïbaoui ("El Maquam el âali", Enag) et Smail Yabrir ("Moula el Hayra", Hibr) , présenteront également au public leurs œuvres lors de séances dédicaces programmées.

L'attribution du prix Assia Djebar ajournée
Décerné pour la première fois en 2015, le Prix Assia-Djebar du roman a été reporté à décembre alors que le Prix Mohamed-Dib- qui n'avait pas été remis depuis quelques années-, a, lui, été décerné à Tlemcen le 21 octobre, soit, une semaine avant le début du Sila.
By Huffpost/APS

Lako
24/10/2016, 19h55
SILA 2016/ Yasmina Khadra, persona non grata à Alger ?Le célèbre écrivain algérien, Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, auteur de plusieurs romans considérés comme des best-sellers dans de nombreux pays, n’a pas été invité au salon international du livre d’Alger qui se déroulera du 26 octobre au 05 Novembre 2016 palais des expositions des Pins Maritimes.“Chères lectrices, chers lecteurs, je suis sincèrement désolé de ne pouvoir me joindre à vous à l’occasion du Salon du Livre d’Alger. Cette année encore, les organisateurs du SILA n’ont pas jugé utile de m’inviter. Il ne s’agit donc ni d’un caprice de ma part ni d’un engagement ailleurs”, explique sur sa page Facebook l’écrivain algérien. (https://www.facebook.com/mohammedmoulessehoulpresidentielle2014/posts/653063844853869) “J’aurais aimé vous revoir, vous rencontrer, vous écouter et puiser un peu de force en retrouvant intact votre engouement pour le livre et pour les écrivains. Mais, bon… Toutes mes excuses”, ajoute encore sur un ton amer l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages. Pour rappel, Yasmina Khadra est traduit en trente deux langues. Il est l’un des ambassadeurs de la culture algérienne dans le monde. Mais ses virulentes attaques et critiques envers le régime politique (http://www.algerie-focus.com/2014/04/yasmina-khadra-le-regime-va-brader-lalgerie-pour-se-maintenir/) actuel lui ont valu une excommunication au sens propre du terme.

By AF

Lako
27/10/2016, 18h01
SILA 2016 / 133 titres censurésLe SILA 2016 a officiellement ouvert ses portes hier mercredi. L’édition de cette année connait un nombre d’ouvrages censurés plus important que celui de l’année dernière. Le salon accueille, dans sa 21ème édition, un total de 960 maisons d’édition représentant 50 pays, “une participation record”, selon les organisateurs. Plus de 290 éditeurs algériens et 670 étrangers animeront, ainsi, ce salon jusqu’au 5 novembre prochain.Le directeur du Sila, Mahmoud Mesaoudi, a annoncé que 133 titres sur les 33 000 exposés ont été interdits, les organisateurs jugeant le contenu de ces livres “préjudiciable à l’islam ou aux autres religions ainsi qu’aux constantes nationales”.Certains livres sont interdits pour apologie de la violence et du terrorisme et glorification du colonialisme.Massi M.

Lako
27/10/2016, 19h25
En photos, l'ouverture du salon international du livre d'Alger
Le coup d’envoi de la 21ème édition du salon international du livre d’Alger a été donné aujourd’hui 27 octobre depuis le palais des expositions, en présence ministre de la culture Azzedine Mihoubi. Et comme à l'accoutumée, une foule nombreuse était présente à ce rendez-vous littéraire.
Retrouvez en photos, l'ambiance de l'ouverture de la 21ème édition du salon international du livre d'Alger.
http://i.huffpost.com/gen/4807564/thumbs/o-SILA-2016-570.jpg?5
http://i.huffpost.com/gen/4807608/thumbs/o-SILA-2016-570.jpg?6
http://i.huffpost.com/gen/4807624/thumbs/o-SILA-2016-570.jpg?5
http://i.huffpost.com/gen/4807682/thumbs/o-SILA-2016-570.jpg?6
http://i.huffpost.com/gen/4807710/thumbs/o-SILA-2016-570.jpg?6
http://i.huffpost.com/gen/4807826/thumbs/o-SILA-2016-570.jpg?7http://i.huffpost.com/gen/4807754/thumbs/o-SILA-2016-570.jpg?7
http://s.huffpost.com/images/social/pin_icon_onhover.png (http://www.pinterest.com/pin/create/button/?url=http%3A%2F%2Fwww.huffpostmaghreb.com%2F2016%2 F10%2F27%2Fsalon-du-livre-alger_n_12673814.html%3Fncid%3Dfcbklnkfrhpmg000000 05&media=http://i.huffpost.com/gen/4807826/thumbs/o-SILA-2016-570.jpg?7&description=En%20photos,%20louverture%20du%20salon %20international%20du%20livre%20dAlger)

Lako
28/10/2016, 10h28
Sila 2016 : Passer à l’âge numériqueLe 21e Salon international du livre d’Alger (SILA) se déroule jusqu’au 5 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes, à Alger.
Mercredi soir, au Palais des expositions des Pins maritimes, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a beaucoup insisté sur le livre numérique à l’ouverture du 21e Salon international du livre d’Alger (Sila). «Notre objectif est d’entrer définitivement dans le numérique. Il faut commencer dès maintenant pour avoir les résultats dans plusieurs années», a-t-il déclaré à la fin d’une tournée des stands, qui a duré deux heures. Selon lui, l’Algérie doit entrer dans «l’industrie du savoir» et les éditeurs algériens doivent travailler pour développer «le livre électronique». M. Sellal est convaincu que les Algériens ont toutes les capacités pour utiliser et maîtriser les nouvelles technologies.
Le slogan du 21e Sila va dans ce sens : «Le livre, totale connexion» est écrit en bleu clair sur jaune vif. Au pavillon G du Palais des expositions où s’est installé l’Esprit Panaf, la section la plus importante du Sila, le débat sera également orienté vers le numérique. La Sénégalaise Hulo Guillabert, directrice des éditions numérique et papier Diasporas noires, présentera, le 31 octobre, une conférence sur l’Afrique qui veut se mettre à l’ère numérique. Hulo Guillabert, qui est également romancière, veut croire à une Afrique debout.
Dans le même espace Esprit Panaf, la e-littérature sera le thème d’un débat qui sera dirigé, le 1er novembre, par le Congolais Reassi Ouabonzi Gangoueus. La littérature africaine, présente sur les blogs et les réseaux sociaux, demande seulement à être plus visible. Le livre africain est mal distribué sur le continent, et si la e-littérature était la solution pour effacer les frontières et permettre une meilleure circulation des romans, récits et recueils de poèmes ? Abdelmalek Sellal a demandé aux éditeurs algériens de tout faire pour exporter le livre algérien.
«On fait connaître sa culture par le livre», a-t-il dit. «La balle est dans le camp des éditeurs algériens. Ils peuvent s’inspirer de ce que font les Libanais, les Egyptiens et les Français pour vendre leurs livres à l’étranger. Qu’ils choisissent la meilleure expérience et nous sommes prêts à les soutenir en tant que gouvernement. Les capacités d’exportation existent. Nous avons plus de 1100 éditeurs avec 290 d’entre eux qui produisent régulièrement des livres. Les éditeurs doivent s’organiser et proposer un plan d’action pour exporter le livre algérien.
Ce livre ne doit pas se vendre uniquement à l’intérieur, surtout que nous avons constaté l’existence de la qualité dans la production éditoriale nationale», a déclaré Azzeddine Mihoubi, ministre de la Culture. Selon lui, la participation d’éditeurs dans les foires et Salons du livre à l’étranger n’est pas suffisante pour assurer une exportation régulière des ouvrages algériens. «L’exportation du livre se fait à longueur d’année et pas uniquement durant les Salons. Il faut que les éditeurs algériens montrent de la volonté à le faire», a-t-il soutenu.
Embûches sur le chemin de l’Afrique
Depuis 2010, les éditions Apic d’Alger de Karim Chikh et de Samia Zenadi exportent vers le Mali, le Congo, le Burkina Fasso et le Bénin. «Notre éditeur au Mali rencontre des difficultés financières en raison de la situation politique dans ce pays. Tout le monde connaît cette situation. Il se retrouve que le compte devises d’Apic est bloqué.
Nos livres sont toujours à l’aéroport Houari Boumediène depuis presqu’une année. La Banque d’Algérie exige de rapatrier l’argent au bout de six mois. Les responsables pensent peut-être qu’on est en train de faire fuir la devise ! Donc, entre le discours officiel sur la nécessité de s’intéresser à l’Afrique et la réalité du terrain, il y a une différence. Rien n’est fait en direction de ceux qui veulent concrétiser le panafricanisme sur le terrain.
Nous sommes aujourd’hui menacés de retrait de notre licence d’exportation !», a déclaré Samia Zenadi avec colère et regret. Selon elle, il faut étudier les choses au cas par cas, assouplir les procédures. «Par exemple, il faut prendre en compte la situation actuelle du Mali. L’éditeur, avec qui nous travaillons depuis six ans, rencontre pour la première fois des problèmes. Il faut ajouter le fait que ceux qui pratiquent la fuite des capitaux ne passent pas par les banques ! Les Indiens investissent en Afrique dans le marché de l’imprimerie.
Que faisons-nous ?» s’est-elle interrogée. Au niveau du stand de l’Iran, Abdelmalek Sellal a appris que dans ce pays, il existe 11 000 éditeurs. «Nous produisons annuellement 100 000 ouvrages», a précisé le représentant de l’Iran. Autrement dit, l’Iran produit en une année ce que l’Algérie édite péniblement en 15 ans ! Avec l’Egypte, pays invité d’honneur cette année, l’Algérie veut développer la co-édition. Hilmi Al Namnam, ministre de la Culture égyptien, sera à Alger, demain, pour discuter avec son homologue algérien un accord de coopération en ce sens.
L’idée est que le livre algérien et égyptien circule mieux dans les deux pays et dans les deux sens d’une manière continue. Certaines maisons d’édition égyptiennes, comme Dar Al Ain, éditent déjà des romans et des recueils de poèmes d’auteurs algériens comme Fayçal Al Ahmar, Lamis Saadi, Khir Chouar et Abderrazak Boukeba. «Il est important de mieux faire connaître la littérature algérienne en Egypte, un pays où le potentiel de lectorat est très important.
Nous allons également discuter d’un accord sur le développement de la coproduction cinématographique et un autre sur la restauration des monuments historiques», a précisé Azzedine Mihoubi. Un expert égyptien en restauration et réhabilitation de monuments visitera bientôt l’Algérie pour préparer un ouvrage sur les sites historiques comme les pyramides de l’Ajdar (Tiaret). Un ouvrage sera bientôt édité en plusieurs langues sur les sites et lieux culturels, historiques et touristiques en Algérie, comme les grottes de Cervantes et d’Ibn Khaldoun, ainsi que l’olivier de Saint-Augustin.
3e génération
Le Sila 2016 consacre cette année les écrivains algériens de troisième génération qui publient en arabe, en tamazight et en français. Un débat est prévu à cet effet, demain, à la salle du Sila (au niveau du pavillon central) à 11h, avec la participation, entre autres, de Abderrezak Boukeba, Lounis Benali, Hadjer Kouidri, Abdelwahab Aissaoui, Kaouther Adimi, Mustapha Benfodil, Nassima Bouloufa et Nacer Salmi. «Pourquoi parle-t-on de 3e génération ? Parce que les thématiques qu’ils traitent n’ont rien à voir avec celles développées par les romanciers de la première décennie de l’après-indépendance du pays ou celle des années 1970, 1980, 1990.
A l’époque, on évoquait la nécessité de rejeter l’ordre colonial, les questions sociales ou l’après-décennie noire. Là, nous avons une écriture différente. Les jeunes écrivains sont nés avec internet, des centaines de chaînes de télévision, une musique qui ne s’écoute plus sur disque vinyle. Ils sont dans un autre monde. La société algérienne a beaucoup évolué», a expliqué Youcef Saïah, membre du comité d’organisation du Sila.
Dans le même ordre d’idées, les 8es Rencontres euromaghrébines des écrivains qu’organisent la délégation de l’Union européenne à Alger seront consacrées, les 2 et 3 novembre prochain à la salle El Djazaïr, au premier roman écrit. Les débats autour de plusieurs thématiques : «Sauter le pas», «Comment j’ai décidé d’écrire», «les influences», «Premiers roman et écritures ultérieures». Avec la participation, entre autres, d’Ismail Ibrir, Faiza Mustapha et Samir Toumi (Algérie), Michela Murgia (Italie), Aïko Solovkine (Belgique), Lise Chasteloux (France), Tomek Kawiak (Pologne), Anna Swäd (Suède), Tomasz Pindel (Espagne) et Bogdan Munteanu (Roumanie).
Le 4 novembre prochain, à la salle El Djazaïr, à 14h, une rencontre sera organisée autour de la découverte des métiers du livre par les jeunes. Des jeunes entrepreneurs ont été conviés à intervenir avec la présence d’un représentant de l’Ansej, de Jamel Zitouni, créateur de la filière édition à l’université d’Alger, de Ali Bey de la librairie du Tiers-Monde d’Alger, de Smail Mhand des éditions Hibr, de Djawida Himrane des éditions Chihab, de Fatiha Soal de la librairie Kalimat et de Zohra Guemoune des éditions Sédia. Et, pour ne rater les 400 ans de leur disparition, le Sila 2016 rendra hommage, demain, à Cervantes et Shakespeare.




Fayçal Métaoui

Lako
28/10/2016, 20h33
21e Sila: Affluence remarquable du public dès l'ouverture du Salon
Les premiers visiteurs ont investi en nombre jeudi les allées du Palais des expositions (Pins maritimes, Alger) dès l'ouverture au public du 21 Salon international du livre d'Alger (Sila), a-t-on constaté.
Le public, composé en majorité de jeunes, a afflué au pavillon central du Palais des expositions, particulièrement vers les stands proposant des livres scientifiques, des dictionnaires et des ouvrages parascolaires.
Des maisons d'édition connues d'Egypte, pays invité d'honneur de ce 21e Sila, ont également attiré des visiteurs, intéressés par les livres scolaires, parascolaires et techniques, alors que d'autres se sont dirigés vers le stands des éditeurs algériens et français.
Cette affluence du public devrait être plus importante vendredi, jour de repos hebdomadaire.
Inauguré officiellement mercredi par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le 21e Sila se tient jusqu'au 5 novembre. Il est ouvert au public tous les jours de 10h00 à 19h30.
Plus de 290 éditeurs algériens et 671 exposants étrangers venant d'une cinquantaine de pays participent à cet évènement, considéré comme une des plus importantes manifestations culturelles en Algérie.
Le programme de cette 21e édition comprend des rencontres, des tables rondes et des conférences sur la création littéraire, la lecture, l'histoire de l'Algérie ou encore l'amazighité.
L'édition 2015 du Sila avait attiré près de 1.5 million de visiteurs, selon ses organisateurs.
By HuffPost

Lako
29/10/2016, 10h47
Plumes d’Algérie et du mondehttp://www.elwatan.com/images/2016/10/28/sans-titre-1_2619879_465x348.jpg
Un Salon du livre s’apprécie aussi par la présence de grands auteurs. Nous présentons ici ceux que le SILA a invités pour sa présente édition. De nombreux autres écrivains sont programmés dans diverses rencontres ainsi que sur les stands de leurs éditeurs. Voilà donc ces grandes figures algériennes et étrangères qui animeront les estrades du SILA et que vous pourrez rencontrer pour ceux qui ne sont pas déjà passés jeudi et vendredi*

Roubeï El Medhoun
Né en 1945 dans la ville de Medjedel au sud de la Palestine, Roubeï El Medhoun vit et travaille à Londres en tant que journaliste et écrivain. Il est le premier romancier palestinien à décrocher le prestigieux Booker Prize arabe. Il a vécu dans sa chair la colonisation de son pays et, à partir de 1948, sa famille a dû se réfugier à Ghaza dans le camp de Khan Younès où il a grandi avant d’aller en Egypte pour ses études universitaires. Titulaire d’une licence en histoire, il quitte l’Egypte en 1970 et travaille depuis dans le domaine médiatique. Etabli à Londres, il est actuellement journaliste pour le quotidien Echarq El Awsat. Roubeï El Medhoun est l’auteur de trois romans ainsi que d’un recueil de nouvelles. Sa littérature explore les traumatismes de la dépossession et de l’exil engendrés par l’agression sioniste. Son dernier roman intitulé Destins : concerto pour Haulocaust et Nakba a paru en 2016. C’est avec ce roman qu’El Medhoun sort vainqueur de la neuvième édition du Booker Prize arabe. Divisé en quatre parties, l’œuvre imite les mouvements du concerto qui se rejoignent à la fin pour traiter de questions liées à la Nakba, à l’Holocauste et au droit au retour des Palestiniens. (Jeudi 27 oct. 14h).

Jean-Noël Pancrazi
Né à Sétif en 1949, Jean-Noël Pancrazi est un écrivain français. Ses années d’enfance en Algérie marqueront durablement son œuvre. Il vit en France depuis 1962. Agrégé de lettres modernes, en 1972, à l’université de la Sorbonne, sa première publication est un essai sur le poète Stéphane Mallarmé. Collaborateur au Monde des Livres, il est également membre du jury du Prix Renaudot depuis 1999. Romancier prolifique, Jean-Noël Pancrazi est l’auteur de plus d’une dizaine de romans et récits salués pour leur style recherché. Son premier roman, La mémoire brûlée, est publié au Seuil en 1979. D’autres récits suivront à un rythme régulier. Son œuvre romanesque opère généralement un retour sur sa mémoire algérienne à partir de Madame Arnoul, publié en 1995, qui lui vaudra les prix Albert Camus, Maurice Genevoix et le prix du Livre Inter. Il poursuit avec Long séjour et Renée Camps qui complètent la trilogie de la mémoire familiale. Son roman, La Montagne, paru en 2012, revient à nouveau sur son enfance algérienne réveillant des souvenirs douloureux de la guerre. L’œuvre de Pancrazi aborde par ailleurs les questions de l’écologie ou encore le drame des sans-papiers dans Indétectable. (Jeudi 27 oct. 15h30).

Jean-Christophe Ruffin
Né en 1952 à Bourges (France), Jean-Christophe Ruffin est médecin, historien, écrivain et diplomate. Elu à l’Académie française en 2008, son œuvre littéraire développe les thèmes du voyage, de la rencontre de l’autre et questionne les rapports entre les hommes et les cultures. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et ancien chef de clinique à la Faculté de médecine de Paris, Ruffin s’est engagé dans le mouvement humanitaire puis dans une carrière diplomatique. Il a été, notamment, vice-président de Médecins sans frontières et président d’Action contre la faim. Il remettra en question l’approche humanitaire dans des ouvrages tels que Le piège humanitaire (1986) ou Les causes perdues (1999). Sa fonction de diplomate l’amène à séjourner longuement au Brésil, au Sénégal et en Gambie... Il tirera de ses déplacements une œuvre littéraire qui s’inscrit dans la grande tradition du récit de voyage. Parmi ses distinctions on peut citer le Goncourt du premier roman pour L’Abyssin (1997) et le Prix Goncourt en 2011 pour Rouge Brésil. Paru en 2015, et déjà couronné du Prix Grand témoin, son dernier roman, intitulé Check-point, revient sur le drame de la guerre de Bosnie-Herzégovine. (Vendredi 28 oct. 14 h).

Habib Sayah
Né en 1950 à Mascara, Lahbib Sayah est un auteur algérien à l’œuvre romanesque d’une grande originalité. Il a passé son enfance et son adolescence à Saïda avant d’effectuer des études en littérature à l’université d’Oran. Il occupe par la suite des postes dans l’enseignement et collabore régulièrement dans la presse en Algérie comme dans le monde arabe. En 1994, il part vivre en Tunisie puis au Maroc avant de revenir au pays. Sayah s’est distingué par l’élaboration d’une œuvre romanesque complexe qui convoque l’histoire récente et les dilemmes qui traversent la société algérienne. On lui doit le recueil de nouvelles El qarar (1979) et de nombreux romans, à l’image de Asouôud ila el asfal (1981), Zaman Annamroud (1985) ou encore Dhak el hanin, paru en 1997 et traduit vers le français en 2002. Avec les romans suivants, tel Madhnoubou, lawnou damihim fi kafi (Sur ma main encore le sang des coupables, 2009), Sayah mène une plongée dans la mémoire douloureuse des tragédies vécues par l’Algérie. Son dernier roman, Colonel Zbarbar, paru aux éditions Saqi (Liban) en 2015, opère un retour sur la guerre de Libération nationale pour projeter un nouvel éclairage sur l’évolution de l’Algérie. (Vendredi 28 oct. 15h30).
Dany Laferrière
Né à Port-au-Prince en (Haïti) en 1953, Danny Laferrière est un écrivain haïtien et québécois. Elu à l’Académie française en 2013, il est l’un des rares membres de cette institution à ne pas posséder la nationalité française. Après des études secondaires au collège canado-haïtien, il commence à travailler à l’âge de dix-neuf ans en tant que journaliste à la radio et dans la presse écrite. A la suite de l’assassinat de son ami Gasner Raymond, il part à Montréal en 1976. Pendant huit ans, il enchaîne les emplois précaires et lit avec voracité en caressant le rêve de devenir écrivain. Il commence à publier ses romans à partir de 1986 et obtient un grand succès. Ses œuvres sont rapidement adaptées au cinéma. Il s’installe par la suite à Miami et parachève son Autobiographie américaine composée du cycle haïtien et du cycle américain. Il obtient de nombreuses distinctions, dont le prix Médicis 2009 pour L’Enigme du retour. S’inspirant largement de son vécu, ses romans déroutent par leur style. Laferrière n’hésite pas à réécrire ses romans publiés auparavant, à l’image de sa dernière parution, Mythologies américaines (2016), qui revisite ses premières œuvres romanesques trente ans après. (Dimanche 30 oct. 14h).

Waciny Laredj
Né à Tlemcen en 1954, Waciny Laredj a été professeur de littérature à l’université d’Alger avant d’enseigner à la Sorbonne de Paris, où il vit depuis 1994. Ses premières œuvres ont paru alors qu’il était encore étudiant à l’université de Damas. Avec une œuvre romanesque prolifique et novatrice, et écrivain, il est aujourd’hui une des voix importantes de la littérature arabe. En perpétuelle recherche de nouvelles formes d’écriture et d’expérimentations littéraires, il a publié plus d’un vingtaine d’œuvres parmi lesquelles : Allayla sabiâa baâd al alf, Harissat adhilal, Kitab el amir, Ramad acharq… Ses romans sont traduits dans plusieurs langues et il a lui-même traduit certaines de ses œuvres de l’arabe au français. Parmi ses œuvres parues en français on peut citer Fleurs d’amandier, Le livre de l’Emir et Les fantômes de Jérusalem. Saluée par la critique pour la qualité de son écriture Waciny Laredj a reçu de nombreuses distinctions, à l’image du prix du roman algérien (2001), prix international du roman au Qatar (2005), prix des libraires d’Algérie (2006), Grand prix du Cheikh Zayed (2007), prix du Livre d’or au SILA (2008) ou encore le prix Qatara (2015) pour Le royaume du papillon. (Dimanche 30 oct. 15h30).

Edwy Plénel
Né en 1952 à Nantes (France), Edwy Plenel est un journaliste politique français. Il est cofondateur du journal électronique Mediapart. Après une enfance en Martinique, il passe cinq ans en Algérie, jusqu’en 1970, où il entame ses études universitaires. Militant communiste, il est d’abord journaliste à l’hebdomadaire Rouge à partir de 1976 puis intègre, en 1980, la rédaction du Monde. Il en devient directeur de la rédaction de 1996 jusqu’à sa démission en 2004. En désaccord avec les orientations prises par le journal et le groupe, il quitte le journal pour d’autres aventures. Il cofonde, en 2008, le site Mediapart et joue un rôle-clé dans la révélation d’affaires touchant à la classe politique française. Présent dans les grands médias comme une voix dissonante et originale, Edwy Plenel a également publié une vingtaine d’ouvrages dont La République inachevée (1985), La Part d’ombre (1992), Secrets de jeunesse (lauréat du prix Médicis en 2001), Le Droit de savoir (2013) ou Pour les musulmans (2014) qui dénonce la montée de l’islamophobie en France. Avec Voyage en terres d’espoir (2016), il invite à se souvenir des militants français de l’égalité oubliés par l’histoire officielle. (Lundi 31 oct. 14h).
Alberto Ruy-Sanchez
Né à Mexico en 1951, Alberto Ruy-Sanchez est un écrivain mexicain. Après des études littéraires à Paris, il obtient son doctorat et aborde une carrière d’éditeur. Il dirige depuis 1987 la revue Artes de Mexico. C’est également en 1987 qu’il publie son premier roman Les visages de l’air (Los nombres del aire), qui se déroule au Maroc et obtient un succès fulgurant. Il décroche en effet le prestigieux prix Xavier Villaurrutia et l’ouvrage devient un roman culte, largement réédité au Mexique et traduit en plusieurs langues. L’auteur poursuit son exploration du désir dans des romans tels que Les lèvres de l’eau (En los labios del agua) ou La main du feu (La mano del fuego). Plus d’une vingtaine de titres composent son œuvre qui se partage entre romans, récits, poésie ainsi que de nombreux essais sur la littérature et les arts. Alberto Ruy-Sancheza a été accueilli comme conférencier et professeur invité dans plusieurs universités d'Europe, d'Asie, d'Afrique du Nord et d’Amérique. Son œuvre, traduite dans plusieurs langues, a reçu diverses distinctions au Mexique et dans le monde. Son écriture dense et travaillée se déploie dans de courts romans qui séduisent le public et la critique. (Mercredi 2 nov. 14h)
Didier Daeninckx
Né en 1949 à Saint-Denis (France), cet écrivain a exercé auparavant les métiers d’ouvrier imprimeur, animateur culturel et journaliste localier. Auteur de nombreux romans policiers, nouvelles et essais, il a grandi à Aubervilliers, où il a arrêté ses études à l’âge de 16 ans. Après un premier roman qui passe inaperçu, il publie, 1984, Meurtres pour mémoire dans la Série noire de Gallimard. Ce roman revient sur la répression sanglante des manifestations FLN à Paris, le 17 octobre 1961. Il a, depuis, fait paraître une trentaine de romans qui ancrent leurs intrigues dans la réalité sociale et politique. Il est aussi auteur de nombreuses nouvelles et lauréat du Goncourt 2012 de la nouvelle. Auteur prolifique, il a également collaboré avec des bédéistes, des photographes et écrit des scénarios. Plusieurs de ses romans ont été adaptés à l’écran, comme La repentie ou La mort n’oublie personne. Parmi ses derniers ouvrages, L’école des colonies, paru en 2015, braque les projecteurs sur les errements idéologiques de l’école coloniale. Il continue ainsi son analyse du passé colonial français, qu’il avait entamée dans le roman Cannibale (1998) sur les «zoos humains» de la IIIe République. (Vendredi 4 nov. 14h).

Amin Zaoui
Né en 1956 à Tlemcen, cet écrivain algérien ne finit pas d’étonner par son audace. Après un doctorat en littérature comparée, il a enseigné la littérature et la traduction à l’université en Algérie et en France. Il a dirigé le Palais des arts et de la culture d’Oran et fut également directeur général de la Bibliothèque nationale d’Algérie. Ecrivain bilingue, Amin Zaoui est l’auteur de nombreux romans en arabe (Se réveille la soie, Le hennissement du corps, Le huitième ciel, La voie de Satan…) et en français (Harras des femmes, Festin de mensonges, La chambre de la vierge impure, Le miel de la sieste…). Ses œuvres, traduites dans une dizaine de langues, se caractérisent par une singulière liberté de ton. Traducteur de Mohammed Dib et Yasmina Khadra, Amin Zaoui œuvre à dépasser les barrières linguistiques pour une approche globale de la littérature algérienne. Son roman, Qabla el hobi bi qalil, explore les thèmes de la passion amoureuse et de la lutte de pouvoir. Engagé dans l’animation de la scène culturelle, l’écrivain a produit et animé des émissions littéraires. Sa dernière parution, Un incendie au paradis, est un recueil de chroniques publiées dans la presse algérienne. (Vendredi 4 nov. 15h30)

Costa-Gavras
Né en 1933 en Arcadie (Grèce), Costa-Gavras, de son vrai nom Konstantinos Gavras, est un cinéaste franco-grec. Son œuvre cinématographique, souvent inspirée par la littérature, est traversée par un fort engagement politique et social. Il a quitté son pays natal à l’âge de 19 ans pour s’installer en France où il est diplômé de l’Institut des hautes études cinématographiques. Il réalise, en 1965, son premier film intitulé Compartiments tueurs qui lance sa carrière. C’est avec Z, inspiré du roman éponyme de l’écrivain grec Vassilis Vassilikos, qu’il obtient un succès international confirmé par ses films suivants : L’Aveu, Etat de siège, Missing, Music Box ou encore Le Capital sont autant de chefs-d’œuvre qui témoignent de sa qualité de réalisateur d’exception. Il a adapté par ailleurs un roman de Romain Gary dans Clair de femme (1979). Présent à Alger en 2012 pour le Festival international du cinéma d’Alger, il rappelait volontiers sa dette envers l’Algérie. En effet, son film Z (1969), récompensé à Cannes, aux Oscars et aux Golden Globes, était coproduit par l’Algérie. Il a produit à son tour des films algériens, à l’image de Maintenant ils peuvent venir de Salem Brahimi (2015). (Mercredi 1er nov. 14h).



*Toutes les estrades sont programmées dans la Salle du SILA au Pavillon central du Palais des expositions à l’exception de celle d’Edwy Plénel qui aura lieu à la salle El Djazaïr.
Nous avons appris que le grand cinéaste Costa Gavras ne pourra finalement pas être présent au SILA mais, étant donné que le Cycle littérature et cinéma lui est consacré, nous avons conservé ici sa biographie.
Ces biographies sont extraites du catalogue de la 21e édition du SILA avec l’aimable autorisation du comité d’organisation.
By ElWatan

Lako
29/10/2016, 11h17
«Archives du football algérien»: Selhani dédicacera le 2e tomeNotre confrère et ami Ali Selhani dit Saïd présentera le second tome des Archives du football algérien aujourd’hui, à la foire internationale du livre à Alger. La fiche technique du livre comprend 300 pages, 450 photos, 3000 résultats de la coupe d’Algérie, 17 000 résultats du championnat d’Algérie de première division de 1963 à 2016, 600 résultats des clubs algériens engagés en compétitions continentales et régionales et bien d’autres statistiques. Notre confrère dédicacera cet ouvrage au stand Diwan (pavillon central).

Yazid Ouahib

Lako
29/10/2016, 11h23
NOUVEAUTÉS AU 21e SILA : Les Éditions Frantz FanonSaïd Mekbel : une mort à la lettre, Entretiens de Monika Borgmann, est un recueil d’entretiens réalisé par Monika Borgmann et préfacé par Belkacem Boukherouf et Youcef Zirem. L’ouvrage s’intéresse et donne la parole à une voix importante du journalisme algérien, Saïd Mekbel, assassiné le 3 décembre 1994. Au fil des pages, la situation politique qui a prévalu durant la décennie noire est passée au peigne fin par “Mesmar Djeha” qui, en injectant des doses d’humanité dans chaque bout de l’histoire du pays, donne à celle-ci un corps. Said Mekbel parvient aussi, à travers cet exercice d’échange avec Monika Borgmann à donner un sens à sa mort qu’il savait certaine tant l’archétype qu’il représentait était décrété bouc émissaire par les partisans d’une régression condamnée à être inféconde.
Prix : 600 DA.

http://www.liberte-algerie.com/data/upload/30/460x763x01,P20,2810,29.jpg.pagespeed.ic.cGLwKiT4jI .webpLa honte se vit seule, roman de Zehira Houfani-Berfas. Un drame social qui se décline en petites strophes. Dans une Algérie qui a cessé d'offrir des horizons à ses enfants, Selma brave les interdits et les peurs et essaie de se fabriquer un destin heureux. Elle s'investit dans le théâtre, mais celui-ci n'arrive pas à apprivoiser son quotidien féroce. Le mariage est un refuge qui stérilise mais qui protège. Elle s'y essaie. Néanmoins, son fiancé prend le large à la recherche d'un bonheur fantasmé. Ballottée alors entre un présent amer et un avenir qui peine à prendre forme, elle fait elle aussi son baluchon et part le suivre à Montréal. Mais, en Amérique du Nord, ce n'est pas seulement la mère qui va lui manquer. Elle regrettera aussi d'avoir mis un jour sa vie entre les mains d'un autre, d'une autre personne. Elle regrettera d'avoir un jour pensé que le bonheur pouvait être en dehors d'elle. Prix : 650 DA


http://www.liberte-algerie.com/data/upload/30/x01,P20,284,29.jpg.pagespeed.ic.20F6Q0DWEG.webpL’e nfance est ma demeure, roman de Yamilé Ghebalou. Tentative d’écrasement d’un enfant. D’une enfance. Affaire de prédation. Affaire politique. À travers cette histoire, ce roman en raconte une multitude d’autres : celles des femmes, celles de l’art, du monde, des lumières, de l’enfance, de l’eau... Explorant les vies de personnages ordinaires et d’autres qui le sont moins, Yamilé Ghebalou, universitaire, poétesse, essayiste et romancière algérienne née à Cherchell, livre ici des biographies d’âmes fragiles, sans cesse tentées par les tendances lourdes du temps qui court mais qui, perdues dans une folle passion de vivre, de bâtir et d’espérer, continuent de croire en la vertu du recul et l’inégalable bonheur qu’offrent les heures de vérité. En même temps, en révélant les secrets d’un présent indomptable et en interrogeant les eaux d’un passé improbable, elle ressuscite les avatars d’une Algérie qui se renie et qui refuse d’écouter la voix de l’enfant qui vit en elle. Prix : 650 DA.


http://www.liberte-algerie.com/data/upload/30/x01,P20,285,29.jpg.pagespeed.ic.sm_48nV7b5.webpQua tre nuances de France, quatre passions d’Algérie, ouvrage collectif coordonné par Xavier Driencourt, inspecteur général au Quai D’Orsay. Livre subjectif, il relate avec force détails les soubresauts de la République française et ses malaises identitaires que génère sa confrontation avec elle-même, à travers non pas des enquêtes sociologiques, mais des parcours personnels, des intimités en mouvement. Ce livre est intéressant pour le public algérien parce que, d’une part, trois de ses co-auteurs sont Franco-Algériens ou d’origine algérienne et, d’autre part, parce que chacun de ces trois auteurs représente une des facettes de la si tumultueuse relation franco-algérienne. Rachid Arhab est Français d’origine algérienne, Karim Bouhassoun est Franco-Algérien né en France de parents algériens, Nacer Safer est un Algérien qui a obtenu sa carte de séjour après 12 ans de vie clandestine en France. Ces trois co-auteurs racontent, chacun à sa manière, “sa France” et “son Algérie” et, en filigrane, une multitude de “France” et d’ “Algérie” se dégagent de leurs textes, qui s’affrontent parfois, qui se rencontrent d’autres fois et qui, souvent, se confondent dans des embrassades si intimes qu’il est difficile de dire laquelle de la France et de l’Algérie appartient à l’autre. Prix : 900 DA.


http://www.liberte-algerie.com/data/upload/30/450x624x01,P20,289,29.jpg.pagespeed.ic.WKRqAAeO2T. webpLe temps des grandes rumeurs, roman de Amar Ingrachen. Dans une Algérie livrée aux démons de la désolation se rencontrent des individus qui ont tous en commun le fait d’avoir perdu quelqu’un ou quelque chose : un père, une mère, un ami, un rêve, la confiance, l’espoir, la raison, etc. Une indifférence difficile à assumer, un dégoût chaque jour plus profond et une révolte impossible à exprimer se disputent leurs destins. Dans leur déchirement, dans leur égarement, dans leur déshérence, ils arrivent cependant à donner un sens à leur vie. Écrit dans un style éclaté, ce roman relate une multitude d’histoires enchevêtrées les unes avec les autres et qui, toutes ensemble restituent la banalité d’un monde douloureux mais dont la douleur peine à occulter sa beauté. Prix : 600 DA.


http://www.liberte-algerie.com/data/upload/30/450x770x01,P20,287,29.jpg.pagespeed.ic.baEkZW-lQl.webpLe premier sera un garçon, roman de Rachid Oulebsir. Couvant depuis l’enfance le secret des racines et la nostalgie d’un pays perdu, un couple parisien fit une virée sur la montagne mythique du Djurdjura. Le couple de jeunes Kabyles, bien intégré dans la société française, découvre, en fin d’été, la Kabylie éternelle terre humaine, avec ses cœurs semés de vieux furoncles, son dos verruqueux tourné à l’horizon, ses pierres captives d’un passé glorieux, ses ruches humaines qui nourrissent les fournées de l’exode. Le couple observe une montagne qui perd son âme, un monde en déshérence tenté par le renoncement, une population qui ne transmet plus ses repères et ses valeurs, un univers que se disputent l’Orient mythique et l’Occident métallique. Le couple refuse de jouer aux touristes. Il s’implique dans l’effort de sauvegarde entrepris par un jeune journaliste et des étudiants… Les femmes jouent le rôle central dans cette aventure de modernisation du village à partir des repères ancestraux et des valeurs partagées avec le reste de l’humanité. Prix : 600 DA.

http://www.liberte-algerie.com/data/upload/30/450x761x01,P20,286,29.jpg.pagespeed.ic.RKogQqlfo6. webpAux pieds de ma mère, roman de Suzanne El-Kenz. Un roman de Suzanne El-Faraha El- Kenz, écrivaine palestino-algérienne de renommée mondiale ; elle est l’épouse de l’illustre sociologue algérien Ali El-Kenz. Ce roman d'un réalisme poignant et d'une vision tranche à la fois avec la rigueur de l'observation et la douceur de l’émotion. Racontant l'exil sous toutes ses facettes, il se veut aussi une recherche de ce point d'attache dont le plein sens est finalement dessiné sur le long chemin de l’existence. Ce qu’il a de particulier, entre autres, c’est qu’il donne du parfum à tous les endroits évoqués par le narrateur. Et au sujet de la question palestinienne, pas de place au dogme. Parlant de l’état de “ni guerre ni paix” actuellement en vigueur, Suzanne El-Kenz arrache la question palestinienne au piège arabo-islamique et l’exprime dans son universelle justesse à travers un personnage nommé George : le combat d’un peuple pour sa liberté et sa dignité. Écrit dans un style fluide et accrochant, il est à lire et à relire. Prix : 650 DA.

http://www.liberte-algerie.com/data/upload/30/450x746x01,P20,281,29.jpg.pagespeed.ic.OR0NHbZZ2c. webpJ’épouserai le Petit Prince, conte philosophique de Karim Akouche. Le jour de son 9e anniversaire, Godia fait l’étrange vœu d’épouser le héros d’Antoine de Saint-Exupéry, le Petit Prince. Face à l’incrédulité de ses parents, elle jure qu’il sera exaucé. Un jour, elle découvre sous un buisson un faucon blessé. Elle l’amène à la maison et le soigne. Guéri, le rapace décide de partir. En guise de remerciement, il propose à son hôte de l’assister dans sa quête. Accrochée à ses ailes, Godia sillonne le monde et croise une galerie de personnages qui vont soit l’aider soit la décourager. J’épouserai le Petit Prince se situe à mi-chemin entre le roman merveilleux et le conte philosophique. Les épreuves que traverse l’héroïne sont ponctuées de dialogues piquants et savoureux qui éveilleront les sens de l’enfant comme de l’adulte. Prix : 500 DA.

http://www.liberte-algerie.com/data/upload/30/450x738x01,P20,283,29.jpg.pagespeed.ic.9umgk59ZM4. webp
Les éditions Dar KhettabFrères et compagnons, dictionnaire biographique d’Algériens d’origine européenne et juive et la guerre de Libération 1954-1962, de Rachid Khettab. Dans ce dictionnaire Rachid Khettab tente de lever la confusion entre les soutiens internationaux à la lutte de libération nationale-objet d’une recension- les amis des frères, et le soutien d’une frange de la population vivant en Algérie. C’est à cette minorité qu’est consacré le présent dictionnaire. Ce sont des femmes et des hommes qui se sont impliqués par conviction morale et souci de justice, mais surtout par la remise en cause de l’intérieur même du système colonial de son caractère inhumain de domination et d’oppression, adhérant à un projet d’intégration à une nation, à une citoyenneté à bâtir et à un pays à reconstruire.

http://www.liberte-algerie.com/data/upload/30/450x612x01,P20,282,29.jpg.pagespeed.ic.hznAwUn4tO. webpPremiers combats : Hadj Mahieddine Essghir Sidi Embarek (1790-1837), pionnier de la résistance algérienne, biographie de Ahmed Mebarek Ben Allel et Nicolas Chevassus-au-Louis. Descendant d’une famille maraboutique, Mahieddine Essghir Sidi Embarek a joué un rôle central dans les années décisives qui ont suivi le débarquement français de 1830.

http://www.liberte-algerie.com/data/upload/30/450x647x01,P20,288,29.jpg.pagespeed.ic._L3zQyMTjn. webp
By Liberte-algerie.com

Lako
29/10/2016, 11h27
Stand des Éats-UnisCollin Powel, Mohamed Ali, Manal Omar «surbookés»Il y avait effervescence jeudi matin au niveau du stand réservé aux Etats-Unis au pavillon central du Salon international du livre d’Alger.
Des jeunes, étudiants, collégiens ou autres curieux faisaient le pied de grue pour s’inscrire au cours d’anglais in situ. Plutôt une causerie interactive sous le slogan «Learn» (apprends). Certains étaient venus pour s’informer sur les différents programmes et bourses pour d’éventuelles études aux Etats-Unis. D’autres discutaient avec les préposés au comptoir «team USA» tout ouïe.
Les jeune Algériens s’intéressent à la langue de Shakespeare en compulsant des livres intitulés Muhammad Ali with Hana Ali (Mohamed Ali avec Hani Ali (sa fille), Collin Powel pour It worked For Me in Life and Leadership (Cela a marché avec moi dans ma vie et dans leadership).
Ou encore l’ouvrage, omniprésent sur les rayonnages, de l’auteure Manal Omar, Barefoot in Baghdad (Pieds nus à Baghdad). Une histoire d’identité de soi et ce que cela signifie d’être une femme dans le chaos. Manal Omar est la vice-présidente adjointe au Centre du Moyen-Orient et de l’Afrique de l’Institut américain de la paix. Son livre parle de son expérience professionnelle comme agent de développement en Irak pour aider les femmes à se reconstruire une vie. Manal parlera aussi des questions de diversité aux Etats-Unis, notamment des Américains musulmans et de leur participation politique.
Et ce, mardi 1er novembre à 10h avec Manal Omar aux côtés d’une autre dame importante, Jahana Hayes. Une professeure d’histoire au lycée Kennedy High School dans le Connecticut. Le 3 mai 2016, Jahana Hayes a été honoré par le président Barack Obama en tant que «Enseignant national de l’année 2016». L’ambassade des Etats-Unis participe au Salon international du livre d’Alger 216 de par de nombreux programmes. Notamment différentes activités culturelles et de langue anglaise organisées régulièrement et tout au long de l’année au Centre culturel américain à Alger (ACCA), qui se trouve au sein de l’ambassade des Etats-Unis, et au niveau des Coins américains à Constantine, à Oran et à Ouargla.
Des clubs de lecture et des activités pour les jeunes, l’apprentissage de l’anglais à travers des jeux et des conversations, des discussions sur la culture américaine ainsi que des présentations sur les programmes d’échange, les études aux Etats-Unis, les questions consulaires et beaucoup d’autres sujets auront lieu tous les jours sur ce stand. «C’est pour nous un plaisir de participer cette année encore au Salon international du livre d’Alger (SILA), qui est l’un des plus grands événements [culturels] au monde…
Notre participation à cet événement annuel est devenue une tradition, car promouvoir l’alphabétisation et l’éducation est une valeur commune que nous partageons avec nos partenaires algériens et c’est une occasion formidable d’interagir avec le public algérien. Ici, à notre stand, nous sommes impatients d’accueillir et de rencontrer des Algériens de tous âges et de leur offrir des opportunités pour apprendre davantage sur les Etats-Unis, surtout la littérature et la pratique de la langue anglaise. Nos Coins américains ont plus de 16 500 membres à travers l’Algérie et nous voulons voir ce chiffre augmenter ! Les visiteurs de notre stand sont invités à assister à une ou plusieurs des 50 activités que nous avons programmées durant le SILA.
Cette année, nous sommes également heureux d’accueillir deux conférenciers américains de renom qui animeront des présentations au stand de l’ambassade des Etats-Unis», a déclaré Mme Joan A. Polaschik, ambassadrice des Etars-Unis. 

K. Smail

Lako
30/10/2016, 14h28
21e SILA : 45 maisons d'édition averties pour non respect du Règlement intérieur

[*=center]



ternational du livre d'Alger (SILA), qui a ouvert ses portes jeudi, a adressé des avertissements à 45 maisons d'édition arabes, dont 22 algériennes, pour non respect du Règlement intérieur du salon qui interdit l'exposition des livres à même le sol.Le commissaire du SILA, Hamidou Messaoudi, a précisé à l'APS que son commissariat "a adressé des avertissements à 45 maisons d'édition arabes, dont 22 algériennes, pour non respect de l'article 34 du Règlement intérieur qui interdit l'exposition des livres à même le sol".Plusieurs exposants ayant reçu des avertissements ont fait part à l'APS de leur "agacement", estimant que le Commissariat aurait dû prévoir davantage d'espaces d'exposition, ainsi que d'autres services comme la wifi, la climatisation et le paiement par carte.Plus de 290 éditeurs algériens et 671 exposants étrangers participent à cette 21e édition du SILA.Le directeur du livre et de la lecture publique au ministère de la Culture, Ahcène Mermouri, a, par ailleurs, indiqué que le ministère "a informé le commissariat du SILA de ses réserves sur 10 titres afin qu'ils soient retirés du salon".Les livres incriminés, dont la plupart appartiennent à des maisons d'édition arabes, "véhiculent des idéologies extrémistes", a-t-il précisé.Le commissaire du SILA avait auparavant indiqué que le salon avait émis des réserves sur 131 titres et exclu 20 maisons d'édition arabes pour non respect du Règlement intérieur de la manifestation lors de la précédente édition, notamment au regard de l'interdiction de la vente en gros.M. Messaoudi a affirmé que des réserves sont émises sur toute publication portant atteinte à la souveraineté de l'Etat et aux religions, incitant à la violence ou faisant l'apologie du terrorisme.Rappelant que la vente en gros est strictement interdite, il a précisé que tout contrevenant à cette règle sera exclu des prochaines éditions.
APS

Lako
30/10/2016, 14h31
Le SILA entre "grands auteurs" et "nouvelle génération" d'auteurs
Confrontation d'idées, de styles ou conflit générationnel? Au 21e salon international du livre d'Alger (SILA) ceux à qui l'on a voulu dédier cette édition, ceux que les organisateurs du salon ont appelé 3e génération d'auteurs, réfutent ce qualificatif.
Un refus visible hier à l'occasion d'une conférence où étaient invités les représentants de cette "3e génération" de la littérature algérienne.
Invités à parler de leurs expériences en écritures, les nouveaux talents de la littérature algérienne ont décortiqué leurs œuvres et les choix littéraires qui les ont dictés. Ces styles d'écritures se sont accordés à affirmer tour à tour, Abderrazak Boukebba, Kaouther Adimi, Abdelwahab Aïssaoui et Nassima Laroussi n'ont pas le moindre "rapport avec les questions d'âge ou de conflit de générations".
L'intitulé de la rencontre a engendré un réel malaise chez les auteurs notamment au moment où ils devaient exposer leurs "expériences en écriture". Smaïl Yabrir, Hadjar Kouidri, Anis Mezouar et Rachid Boukhroub ont choisi de parler de leurs oeuvres respectives sans évoquer, à aucun moment, le thème proposé au débat.
Modérée par l'écrivain Waciny Laredj, cette conférence a attiré un nombre important de visiteurs du Sila. Les présents dans la salle de conférence ont eu le loisir de constater le "malaise" des orateurs à parler d'une question" sur laquelle les uns et les autres ne sont pas d'accord".
Si Waciny Laredj, Ahlem Mostagenmi ou Habib Sayeh sont considérés comme de grands auteurs algériens, cela ne devrait pas, pour autant, servir de prétexte pour "étiqueter" les jeunes écrivains algériens. "3e génération"?"cela renvoie à quoi exactement", se sont-ils interrogés avec agacement. "Où l'on est reconnu écrivain ou on ne l'est pas", laissaient-ils entendre.
L'occasion pour les critiques littéraires présents à la rencontre de tenter de recentrer le débat sur les œuvres elles-mêmes et non sur l'âge de ceux qui les ont produites.
"Parler de renouvellement de l'écriture littéraire sous le prisme du rapport entre les générations c'est tomber dans le piège du ‘darwinisme’ en considérant les écrivains comme des ''espèces animales'' en conflit permanent entre elles pour pouvoir exister", a asséné Lounis Benali.
Lyamine Bentoumi, autre critique littéraire n'a fait non plus dans la dentelle lors de sa prise de parole. Les écrivains algériens, tous âges confondus, a-t-il soutenu, constituaient "des individualités éparses" et non "un bloc" capable de se reconnaître dans le terme de "génération".
Le SILA a tangué, l'espace d'un après-midi, entre "Grands" et "Nouveaux" auteurs sans parvenir à se mettre à l'abri des grosses vagues des malaises de...conflits générationnels?
bY HuffPost

Lako
31/10/2016, 16h21
l'effervescence de la lectureVisiteurs, auteurs, éditeurs ont foulé le sol du siège de la société algérienne des foires et des expositions (Safex), aux pins maritimes à l’est d’Alger, pour partager leur amour du livre. Algérie1 est allé sur place pour capter le meilleur de la 21eme édition du salon littéraire.
968 maisons d’édition dont 671 éditeurs étrangers, et plus d’un million cinq cent mille visiteurs, sont attendus pour ce grand rendez-vous automnal. Entrons donc dans cette grande galaxie Gutenberg made in Algeria.
Entre deux rangés de livres, portant un appareil photo en bandoulière, Alexis Mouravieff, ce professeur d’histoire du monde arabe, et de philosophe à l’Université de Moscou, est venu au SILA dans l’espoir de dénicher des livres rares «C’est la 1ere fois que je viens au Salon du livre d’Alger, que je trouve très riche en production de livres, je n’ai pas encore tout vu mais ce que j’ai vu pour le moment m’impressionne beaucoup, je suis très intéressé par la philosophie et l’histoire préislamique, les livres de réflexion et de philosophie classique.»
Fares Kabech, professeur de linguistique arabe à l’Université d’Alger, ne semble pas satisfait «Je fais l’étude des manuscrits, alors je cherche des copies, je n’ai pas encore visité tout le salon, mais pour le moment je ne trouve pas grand-chose, je pense qu’il y a un grand manque en matière de manuscrits.»
La maison d’édition algérienne, El Asr, spécialisée dans les publications religieuses, connait ce problème et essaie d’y remédier «Actuellement, nous n’avons aucun manuscrit à présenter, mais notre projet est d’éditer un nombre de manuscrits dans un avenir proche, le patrimoine existe, c’est à nous de le traiter (déchiffrer), lors du prochain salon, on sera présents avec au moins 3 titres », a indiqué Abderahman Hamadou, directeur général de l’entreprise national des éditions islamiques.
Egypte, invité d’honneur
L’Egypte est mise à l’honneur dans cette édition, avec une très forte présence «Nous sommes très honorés d’être invités d’honneur. Depuis sa création, nous participons chaque année à cet évènement, nous sommes venus avec un programme culturel très chargé, avec un très grand nombre de livres, tous domaines confondus … Pour les activités culturelles, on a des soirées poésie, conférences culturelles, projection de films » indique Hanane Hosni, directrice de la foire du livre du Caire.
Sur l’un de ses étalages, des ouvrages, beaucoup d’ouvrages : politique, statistiques, administration, histoire, géographie, psychologie, sociologie, juridique et même une bibliothèque asiatique. Mais l’éditeur éprouve des difficultés à effectuer des ventes «Il faut savoir que les taxes appliquées sur les livres sont chères, et cela se répercutent systématiquement sur leur prix, et ça diminue fortement les ventes », regrette Chérif el Ghali, éditeur égyptien,
Par ailleurs, la littérature d’Oum eddounia sera gratifiée de tous les honneurs, à travers l’hommage qui sera rendu à l’auteur de Miramar, le regretté lauréat du prix nobel Naguib Mahfouz.
Les pays arabes très présent dans ce salon
Présent avec 77 titres, le Sultanat d’Oman, expose des livres de corpus d’exégètes (Fiqh(, histoire, littérature et médecine alternative «Ces titres ont été soigneusement sélectionnés par le ministère du patrimoine et de la culture du Sultanat, et cela se vend très bien, il y a même des livres qui se sont épuisés à peine 2 jours après l’ouverture de l’évènement … je trouve qu’il y a un vrai engouement des algériens pour la lecture, c’est une génération cultivée, c’est un acquis pour l’Algérie», dira Ahmed Hamdan El Harithi, représentant du ministère du patrimoine et de la culture d’Oman.
Fidèle du salon littéraire, le Liban, l’un des grands diffuseurs et éditeurs de livres dans le monde arabe, et pour sa 18eme participation, a exposé des centaines de livres, toutes catégories confondues.
«Vu la conjoncture économique actuelle, je ne m’attendais pas à un salon aussi riche et diversifié, je suis assez surpris, l’engouement des algériens est sans pareil et les efforts consentis par le ministère de la culture ont donné leurs fruits.» s’exclame Jihad Baydoune, de la maison des livres scientifiques,
Le stand iranien séduit surtout par les couleurs chaudes de ses ouvrages, et la calligraphie de ses lettres, puisqu’ils sont tous en langue perse «Les livres sont uniquement pour l’exposition, car nous n’avons pas de livres en langue arabe. En Iran, on a des trésors littéraires, des livres très diversifiés dans plusieurs secteurs, mais uniquement en perse ou en kurde, la dynamique de la traduction est encore faible chez nous, mais j’espère revenir au SILA avec beaucoup de livres traduits en arabe, et que le lecteur de la chère Algérie puisse les lire », confie le Dr Moussa Bidaj, poète, traducteur et rédacteur en chef du magazine Cheraz, une fenêtre arabophone sur la littérateur iranienne.
A quelques allées de là, les stands syrien, marocain, tunisien, jordanien, émirati, saoudien, sont aussi présents et très présents, avec des collections plus riches les unes que les autres.
Et du côté européen ?
La France, l’Italie, la Belgique, la République Tchèque, la Délégation Européenne ont également marqué leur présence avec beaucoup d’ouvrages. L’Espagne à titre d’exemple, expose pas moins de 101 livres, dont 11 traduits en arabe, le reste en espagnol, essentiellement des romans, qui retracent la vie de Cervantès.
L’auteur de "Don quichotte de la mancha" sera également honoré à travers une journée d’études dédiée à l’œuvre de l’un des grands auteurs de la planète, de même que le monument de la littérature universel William Schakespeare, aura une place importante dans le programme dédié à l’auteur de «songe d’une nuit d’été», et c’est en collaboration avec le British council .
Du côté des écrivains, de remarquables titres exposés en attente d’être vendus et dédicacés par leur auteurs, comme ces deux médecins, français qui co-écrivent des livres depuis des années, ils sont à leur 6eme titre qui vient de sortir à Alger et qui est intitulé « Siamoises »
«C’est la 2eme fois qu’on vient au SILA, mon ami Michel et moi, on aime beaucoup venir, parce que c’est un moment de convivialité, il y a beaucoup de monde, on dédicace beaucoup …c’est bien de se retrouver face à ses lecteurs, ça permet des échanges et de voir que l’intérêt de la littérature est très important en Algérie » Confie Djamil Rahmani, médecin et écrivain.
«Djamil et moi, on se connait depuis la nuit des temps, on a fait des études de médecine ensemble, et on exerce toujours la médecine, et comme on passe beaucoup de temps ensemble, un jour on a décidé d’écrire… et aujourd’hui on fête notre 5ème roman "Siamoises" qui vient de sortir en Algérie » confie Michel Canesi. Au sujet du Salon d’Alger il dira « Quand je vois la ferveur qu’il y a ici, je suis très surpris, la dernière fois que je suis venu, il y a quelqu’un qui m’a dit j’ai fait 500 kms pour vous rencontrer, et pour me faire dédicacer votre livre, il y a une ferveur de l’Algérien vis-à-vis de la lecture, c’est très touchant. » ajoute Michel Canesi.
Professeur de relations internationales à l’Université d’Alger, Abderezak Djerad, n’est pas à son premier livre puisqu’il a déjà 5 à son actif, mais c’est la 1ère fois qu’il participe au SILA avec son ouvrage « La géopolitique, repères et enjeux » paru aux éditions Chihab. « le SILA est un moment fort qui permet au livre de retrouver sa place dans le paysage culturel en Algérie, les gens viennent avec leurs enfants et en famille, cela traduit la curiosité intellectuelle qu’il y a chez les jeunes et moins jeunes, et ça fait vraiment plaisir ».
La révolution numérique
La révolution numérique est au cœur des priorités, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a insisté lors de l’ouverture du salon, sur l’importance et l’urgence de la révolution numérique. A ce propos le jordanien Basheer Al Nasser, Directeur général d’El Manhal nous explique son concept «Notre travail est de convertir les livres académiques, les magazines scientifiques ainsi que les mémoires universitaires en livres électroniques, cela permettra au livre d’être vu, lu, promu et traduit aux quatre coins du monde, et nous aspirons à des collaborations avec le ministère algérien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.»
La représentante du Sénégal, Hulo Guillabert, directrice général de Diasporas Noires qui revient en Algérie après une première participation au Festival des arts contemporains Fiac «Je suis parmi les premières femmes en terme d’édition numérique dans toute l’Afrique de l’ouest, j’ai débuté en 2011 avec ma maison d’édition, j’ai publié plus de 30 livres dont celui d’un auteur algérien Arezki Amaris, ainsi que des écrivains du Cameroun, du Côte d’ivoire et des romanciers de France et d’ailleurs »
Dans le stand Panaf, ses voisins maliens et camerounais étaient présents … Le Canada vient conquérir un public francophone avec son immortel académicien Dany Laferiere, les japonais, les Russes, les Grèques, les suisses, les Vénézuéliens sont venus ils sont tous là. Le Mexique a innové cette année en invitant le grand écrivain mexicain Alberto Rué Sanchez qui montera les estrades du SILA en compagnie du grand réalisateur Costa Gavras.
Populaire, familial et convivial, le Salon passionne ses nombreux visiteurs qui viennent découvrir et acquérir des livres, se laisser surprendre par d’autres cultures, et faire de belles rencontres littéraires.
Le salon du livre c’est aussi un RDV majeur pour tous les professionnels de la plume, et un moment clé pour tous les bibliophiles.
A deux jours du 1er novembre, le SILA réinvente l’esprit novembriste en réhabilitant les étrangers, ces justes qui ont pris part au combat libérateur, un devoir de mémoire envers ces hommes et ces femmes qui ont opté pour la cause juste de l'indépendance, une indépendance qui a vu l’arrivée d’un médecin poète bulgare Vera Ketova, une femme exceptionnelle qui a été sublimée par l’Algérie profonde, et qui a déclamé la beauté de Mostaganem en vers ciselés d’une beauté onirique «J'emporte dans ma valise un vrai trésor caché d’un lointain jardin, un bout de terre, comme un bijou offert par un être cher, en souvenir d'une ville nommée Mostaganem.»
Cette grande dame décernée de médaille et distinction à travers le monde, sera l’une des invités d’honneur du SILA 2016. Une édition qui fermera ses portes le 5 novembre prochain, avis aux retardataires !
By Algerie1

Lako
01/11/2016, 17h34
"Les Algériens doivent avoir un accès libre à leur histoire", Edwy Plenel, écrivain et journaliste
http://i.huffpost.com/gen/4819744/images/n-EDWY-PLENEL-large570.jpg

Le journaliste et écrivain Edwy Plenel a réitéré ce mardi 1 novembre son appel à la France de reconnaître ses crimes coloniaux en Algérie. Invité de la Rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne, où il a présenté quelques-uns de ses ouvrages, le président et cofondateur de Mediapart, a exhorté les autorités françaises à reconnaître leurs crimes afin de "ne pas répéter les drames" et à restituer les archives aux Algériens.
Edwy Plenel intervenait en marge du Salon international du livre d'Alger (SILA). Lors de cet entretien, il a d'abord pointé du doigt la responsabilité des pays occidentaux dans "le désordre mondial", affirmant qu'"aucune nation ne doit dicter son sort à une autre".
Il a condamné les interventions militaires occidentales, ces "mensonges d'Etat, devenus des "mensonges médiatiques" derrière, selon lui, les attentats terroristes en Europe.
Le journaliste n'a pas manqué non plus de condamner l’intervention militaire de la France en Libye, la qualifiant de "guerre privée".

Interrogé sur la stigmatisation des musulmans en France, Edwy Plenel a dénoncé des politiciens "en quête de bouc émissaires", soucieux de "faire oublier la question sociale". "On ethnicise, on met du religieux pour faire oublier les ouvriers et les opprimés qui réclament simplement de la dignité et de l’égalité", a-t-il déclaré.


Il a dans ce sens appelé à faire preuve de solidarité avec les minorités, prônant pour ce faire la pluralité dans le vivre-ensemble et non pas le repli sur soi. Il évoque alors l’Algérie, qui "a du penser dans son chemin à la pluralité de son peuple", citant son histoire arabe et son peuple berbère, entre autres.
Les Algériens doivent avoir un accès libre à leur histoire
En parlant de l'Algérie, le cofondateur de MediaPart a ensuite appelé, une fois de plus, la France à reconnaître ses crimes coloniaux. Il a souligné la nécessité de les reconnaître "pour ne pas répéter les drames".
"Il ne s’agit pas de s’excuser, mais de reconnaître, admettre que la France a fait des tragédies", insiste-t-il. "Moi je regrette que nos dirigeants politique ne viennent pas ici à Alger dire : Oui la colonisation était une erreur. Oui elle a créé des drames, mais au même temps elle a crée les liens qui permettent que je viens le dire", a-t-il déclaré.
Il a également affirmé la nécessité de restituer les archives sur la colonisation française aux Algériens, pour "la vérité et la réconciliation". "Il faut que toutes les archives soient mises sur table, y compris celles qui dérangent, celles qui font mal. Il faut que les historiens, français et algériens, puissent y avoir accès", a-t-il rajouté.

"Le peuple algérien aujourd'hui doit avoir un accès libre à son histoire. Nous savons par exemple que Abane Ramdane a été assassiné par les siens. Il faut le dire, le vivre et l'accepter".


L'écrivain a par la suite appelé à cesser "toute concurrence de victimes", cette "guerre des mémoires" et cette "hiérarchie des crimes" pour pouvoir les "reconnaître et inventer un chemin nouveau".
"Ce n'est pas juger ou faire de la morale mais inventer une nouvelle histoire, qui ne répète pas les crimes, ces tragédies et ne répète pas les drames", a-t-il conclu.
By HuffPost

Lako
03/11/2016, 15h58
SILA 2016: Journée spéciale pour Tamazight
Une journée spéciale pour Tamazight a été organisée jeudi à Alger par le Haut commissariat à l'Amazighité (HCA) à l'occasion de la 21ème édition du Salon international du livre d'Alger (SILA-2016).
Cette Journée a vu la programmation de plusieurs activités, notamment la présentation des concepts d'application informatique de corpus amazigh, la conception d'applications-Mobile pour l'enseignement de la langue amazigh ainsi que des lectures croisées en présence des auteurs et des traducteurs des ouvrages traduits.
Intervenant à l'ouverture de cette journée, le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, a indiqué que plusieurs "chantiers" dans le domaine de l'édition ont été mis sur rail par le HCA, citant notamment la traduction d'ouvrages, la prise en charge professionnelle du domaine de l'édition, ainsi que l'accompagnement et la promotion du livre amazigh.
Rappelant que la traduction est un axe développé par le HCA depuis 2014, il a annoncé que six titres traduits ont été présentés à l’occasion du SILA.
A ce titre, il a indiqué que le HCA envisage de réglementer davantage le programme éditorial en associant l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins pour la protection de l'£uvre intellectuel.
M. Assad a fait savoir aussi que plus de 245 titres, dont 34 nouveaux sont exposés à l'occasion du SILA, soulignant qu'il s'agit d'un "saut qualitatif" pour l'édition en Tamazight Il a expliqué, en outre, que la formule de la co-édition, prônée par le HCA, est "prometteuse" dans la mesure où, a-t-il précisé, elle permet de donner plus de visibilité au livre amazigh à travers un réseau de distribution avec les différentes partenaires du HCA (ENAG, l'ANEP, l'OPU et les maisons d'édition).
Le SG du HCA a également précisé qu'il y a un engagement de travailler sur la base d'un cahier des charges avec les maisons d'édition, mettant l'accent sur la co-édition qu'il a qualifiée de "salut du livre amazigh".
En ce sens, il a estimé que "le livre en Tamazight doit se vendre et être distribué dans toutes les libraires à travers l'ensemble du territoire national".
Affirmant qu'il encourage les travaux de recherche confiés à des universitaires, il a cité la publication de dictionnaires sur les lexiques dans toutes les variantes linguistiques amazighes, notamment les lexiques des régions de Timimoun, de l'Atlas blidéen et des Aurès.
bY aps

Lako
04/11/2016, 15h03
Présentation d'une édition en arabe de Don Quichotte de la Mancha au SILA 2016
http://i.huffpost.com/gen/4828418/images/n-EL-QUIJOTE-EN-ARABE-large570.jpg
Promise lors du lancement des festivités célébrant le quatre centième anniversaire du décès du plus célèbre des écrivains espagnols, Miguel De Cervantes (http://www.huffpostmaghreb.com/2016/10/16/cervantes-ecrivain-espagn_n_12513880.html), une nouvelle traduction arabe du roman Don Quirotte de la Mancha a été réalisée et présentée à l'occasion du 21 Salon International du Livre à Alger.
Traduit par l'égyptien Suleiman El-Attar et édité par les éditions algériennes Dalimen, la nouvelle traduction d'"El Quijote" a été présentée ce 2 novembre au stand du centre national du livre au SILA 2016 en présence de l'ambassadeur d'Espagne en Algérie.
Cette nouvelle édition algérienne "répond au désir de faire une analyse du contexte historique et vital dans lequel fut écrite l'oeuvre majeure de Cervantès, et à la volonté de mettre en valeur l'importance d'Alger dans la vie de l'écrivain", a expliqué l'ambassadeur du Royaume d'Espagne à Alger Alejandro Polanco Mata.
http://i.huffpost.com/gen/4828404/thumbs/o-AMBASSADEUR-ESPAGNE-570.jpg?6

Le diplomate espagnol a rappelé l'histoire des traductions du roman en arabe dont la première édition date de 1873. Quatorze autres traduction ont été publiées depuis, a-t-il ajouté. "Sans les traductions de cette oeuvre, El Quirote ne serait pas ce qu'il représente aujourd'hui. Don Quichotte de la Mancha a été traduit en 154 langues, ce qui fait de ce roman l'une des œuvres universelles les plus traduites au monde", a précisé le diplomate.

Deux articles présentent cette édition "algérienne": le contexte historique analysé par Emilio Sola, professeur d'histoire contemporaine de l'université d'Alcala de Henares présent lors du colloque sur Cervantes (http://www.huffpostmaghreb.com/2016/10/04/un-colloque-international-sur-cervantes-les-15-et-16-octobre-prochains-_n_12331042.html) au mois d'octobre dernier et l'algérien Chakib Benafri, professeur du département de langues modernes à l'université d'Alger.

Dans leurs introductions, rapportent l'Agence de presse algérienne, Sola et Benafri situent la figure de Cervantès
et son oeuvre dans le contexte historique et géographique de la méditerranée en transition du XVII siècle.

Cette nouvelle édition de la traduction arabe du roman se veut un des moment-fort du programme dédié par l'ambassade d'Espagne et l'Institut Cervantès d'Alger pour la commémoration de l'illustre écrivain.
By HuffPost

Lako
05/11/2016, 17h53
Clôture du 21ème SILA : le prochain Salon se tiendra le 25 octobre 2017






http://www.radioalgerie.dz/news/sites/default/files/styles/282x211/public/field/image/les-filles.JPG?itok=mYDF3zS8



La prochaine édition du Salon international du livre d'Alger (Sila) s'ouvrira le dernier mercredi du mois d'octobre 2017 et se tiendra au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex), a annoncé ce samedi à Alger, le commissaire du Sila, Hamidou Messaoudi.
S'exprimant lors de la conférence de presse de clôture du 21e Sila, le commissaire a indiqué que le salon ne «changera pas d'emplacement même si la Safex devra entreprendre des travaux de réaménagement ordonnés par le Premier ministre Abdelmalek Sellal» lors de l'inauguration du Salon.Après 13 éditions tenues à la Safex, le Sila avait été délocalisé au Complexe olympique Mohamed Boudiaf pour trois éditions, avant de s'établir depuis 2012 à la Safex.
Des Maisons d’édition exclues du prochain SILA
Le commissaire a indiqué, par ailleurs, que 13 Maisons d'édition, dont six algériennes, étaient exclues du prochain Sila pour «entorse au règlement intérieur».Au deuxième jour du Salon, les organisateurs avaient adressé des avertissements à 45 éditeurs pour avoir entreposé, dans leurs stands, les ouvrages à même le sol, en dépit du règlement qui l'interdit.Interrogé sur l'absence d'éditeurs latino-américains, le commissaire a répondu que «plusieurs exposants hispanophones seront présents aux prochaines éditions».
Des titres controversés…
A une question de l'APS sur la vente de certains «titres controversés», le président de la Commission de lecture du Sila, H'cen Mermouri, a confié que les organisateurs avaient émis des réserves sur une dizaine de titres exposés, notamment à contenu religieux, depuis le début du Salon, alors que le commissariat avait émis des réserves sur 131 ouvrages avant l'ouverture du 21e Sila, a-t-il rappelé.Le 21e Sila, a reçu, jusqu'à vendredi, avant dernier jour du Salon, «1.225. 000 visiteurs», a avancé le commissaire qui signale un pic «d'affluence de 400 000 visiteurs le 1er Novembre» et la visite de «30 000 élèves encadrés et pris en charge par le ministère de l'Education nationale».Inauguré par le Premier ministre le 26 octobre, le 21e Sila, qui a connu la participation d'un millier d'exposants dont 290 éditeurs algériens, a fermé ses portes samedi.
APS

Lako
06/11/2016, 09h57
Manal Omar et Jahana Hayes au SilaDeux femmes d’exceptionhttp://www.elwatan.com/images/2016/11/05/sans-titre-1_2620116.jpg
Mardi matin, au pavillon central du Salon international du livre d’Alger, deux femmes ont «investi» l’espace réservé aux Etats-Unis. Elles s’appellent Manal Omar et Jahana Hayes. Et elles ont fait entendre leurs voix.
Plus fort. Plus haut. Une sacrée union. Manel Omar, une Américaine d’origine palestinienne, vice-présidente adjointe du Centre pour le Moyen-Orient et l’Afrique Institut pour la paix des Etats-Unis (USIP) est auteure. Elle est venue au SILA pour parler et présenter au public algérien son poignant livre intitulé Barefoot in Baghdad : A Story of Identity - My Own and What It Means to be a Woman in Chaos (Pieds nus dans Baghdad : une histoire d’identité, la mienne et ce que veut dire être femme dans le chaos), paru aux éditions Sourcebooks. Jahana Hayes, enseignante d’histoire au lycée Kennedy High School dans le Connecticut (New England), a été élue sur 3,5 millions de lycées et collèges des Etats-Unis, «enseignant national de l’année 2016». A l’issue d’une sélection qui aura pris toute année s’articulant sur des visites pédagogiques, entretiens, voyages…
Elle brillera par son exemplarité, son impact positif et motivant sur les apprenants de la communauté et parmi ses pairs. Une consécration à saluer bien bas. Et Jahana a eu l’insigne honneur d’être officiellement congratulée par le président Barack Obama lui-même, le 3 mai 2016. Donc deux femmes d’exception.
Manal Omar nous avouera que marcher pieds nus dans Baghdad n’est pas une lubie. Ce n’est pas Bagdad Café (le film de Percy Adlon). Ce n’est pas une sinécure et non plus du cinéma. Manal Omar, ancienne journaliste, humaniste œuvrant pour les droits des femmes au Yémen, Bahrein, Afghanistan, Soudan, Liban, Palestine, Kenya ou encore en Libye, signe un ouvrage s’inspirant d’un aphorisme irakien et turkmène qui dit : «Marche pieds nus et les épines te feront mal.» Manal Omar, ayant vécu de 2003 à 2005 en Irak, à Baghdad plus précisément, dévoile la lutte des battantes et combattantes de la liberté. Un combat féminin, celui des femmes courage dont on ne parle pas assez. Et que Manal Omar rehausse, relève et distingue. Dans le chaos.
Des chroniques d’un peuple qui, malgré le climat belliqueux, renaît de ses cendres. Tel un phénix. Manal Omar chronique Baghdad sous les bombes, vicié par l’horreur, la folie meurtrière quotidienne de par un poignant témoignage. Car témoin oculaire du courage, de la détresse, l’amitié, l’amour malgré tout encore une fois et puis l’espoir. Elle se défausse de cette image d’Epinal et autres idées reçues. «Mon plus grand défi, c’était d’avoir un livre fidèle à la réalité. J’ai envoyé tous les chapitres au premier éditeur. Mais on me remettra mon livre complètement différent.
Où on représentait la femme arabe comme une victime, comme une personne incapable de se prendre en charge. Alors que j’ai une très grande admiration pour les femmes à travers le monde. Justement je suis contre cette image de victimisation de la femme qu’on a tendance à vendre dans les médias et dans la littérature. Ils adorent cela parce que c’est vendeur et cela attire le lectorat. A travers les voyages et les rencontres que j’ai effectués dans le monde, je n’ai trouvé aucune femme pauvre et résignée. J’ai vu des femmes fortes et courageuses voulant changer la société. Après, j’ai pris un autre éditeur. Une femme, c’était mieux. Vous savez, quand vous publiez un livre, vous n’avez aucun mot à dire à propos du choix du titre et de la photo de couverture. Donc j’ai dû négocier avec l’éditeur pour ‘photoshoper’ les larmes de cette jeune femme qui ne ressemble pas à une Arabe (rire)…»
Jahana Hayes, ravie de se trouver en Algérie confiera : «Je vous remercie de me recevoir ici, en Algérie. En rencontrant des Algériens durant mon séjour, j’ai constaté que nos défis ne sont pas si différents. Les solutions semblent aussi similaires. Donc, ce fut une grande opportunité pour moi pour collaborer, partager des choses. J’ai hâte de rentrer aux Etats-Unis pour partager ce que j’ai appris ici…» Une belle leçon compulsée par Jahana Hayes et Manal Omar. Dont le titre est «La femme est l’avenir de l’homme».

K. Smail