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Voir la version complète : Le Nobel de médecine remis au Japonais Yoshinori Ohsumi



Lako
03/10/2016, 11h22
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Le biologiste japonais Yoshinori Ohsumi, 71 ans, s’est vu décerner (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/d%C3%A9cerner/) le prix Nobel de médecine (http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/medicine/laureates/2016/press.html?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=twitter_tweet), lundi 3 octobre, pour avoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir/) élucidé les mécanismes de l’autophagie, processus de dégradation et de recyclage des composants des cellules.Ses recherches sont cruciales pour comprendre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/comprendre/) le renouvellement des cellules et la réponse du corps aux privations alimentaires et aux infections. « Les mutations des gènes de l’autophagie peuvent provoquer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/provoquer/) des maladies et le processus autophagique est impliqué dans plusieurs affections comme le cancer (http://www.lemonde.fr/cancer/) et les maladies neurologiques », a précisé le jury, lundi.
« Expériences brillantes »« Les découvertes d’Ohsumi ont conduit à un nouveau paradigme dans notre compréhension de la manière dont la cellule recycle son contenu », affirme l’académie Nobel dans un communiqué.
Le concept d’autophagie est apparu dans les années 1960 lorsque les chercheurs ont observé pour la première fois la destruction par les cellules de leur propre substance en l’évacuant vers un « compartiment de recyclage » appelé lysosome. Les déchets des cellules se concentrent dans de petites vésicules, qui sont ensuite transport (http://www.lemonde.fr/haropa-ports/)ées jusqu’aux lysosomes, des organites fonctionnant comme une station d’épuration des constituants cellulaires.
La connaissance du phénomène est cependant restée limitée jusqu’aux travaux de M. Ohsumi qui, au début des années 1990, a mené des « expériences brillantes », selon le jury du Nobel. Le biologiste, professeur à l’Institut de technologie à Tokyo, est le sixième Japonais à remporter (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/remporter/) le prix Nobel (http://www.lemonde.fr/prix-nobel/) demédecine (http://www.lemonde.fr/medecine/). Il s’est impliqué dans ce champ de recherches à partir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/partir/) de la fin des années 1980. Il a d’abord travaillé sur des levures, chez lesquelles il a démontré l’existence de mécanismes d’autophagie en les affamant. Ensuite, par des milliers d’expériences, toujours chez les levures, il a mis en évidence les 15 gènes clés impliqués dans ces processus. Les résultats de cette percée scientifique ont été publiés en 1992. Le biologiste a ensuite poursuivi ses travaux et montré que des mécanismes sophistiqués comparables sont à l’œuvre dans les cellules humaines.

Dégradation et recyclage sont à l’œuvre dans l’autophagie, qui met en jeu deux processus principaux: un système de vésicules capables d’entourer les constituants à dégrader (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/d%C3%A9grader/) (microbes ou éléments cellulaires défaillants); leur fusion avec un lysosome, sorte de sac à enzymes qui dégradent ces constituants et permet ensuite leur recyclage par la cellule.
Vieillissement et infectionsLes dérèglements de l’autophagie sont impliqués dans nombre de pathologies (http://www.lemonde.fr/pathologies/) et dans le vieillissement. « C’est par exemple le cas dans les maladies neurodégénératives, où des agrégats protéiques ne sont pas éliminés, indique Martine Biard-Piechaczyk. Mais aussi dans le cancer ou les maladies infectieuses. » Son équipe étudie ainsi le rôle de l’autophagie dans l’infection par le VIH - « c’est très compliqué, et on est loin d’avoir tout compris », relève-t-elle.
L’autophagie mobilise une communauté de recherche grandissante. Le Japon (http://www.lemonde.fr/japon/) et les Etats-Unis sont clairement en tête dans la compétition internationale, « mais laFrance (http://www.lemonde.fr/europeennes-france/) n’a pas à rougir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/deuxieme-groupe/rougir/) », estime Mme Biard-Piechaczyk. Un Club francophone de l’autophagie (CFATG) réunit les principaux acteurs français, et un réseau européen est en voie de constitution.
by le monde

Lako
04/10/2016, 11h15
AUTOPHAGIE/choses à savoir sur ce mécanisme
Le prix Nobel de médecine 2016 a été attribué au biologiste Yoshinori Ohsumi pour ses travaux sur le mécanisme "d'autophagie", a annoncé le comité Nobel lundi 3 octobre.
La macroautophagie, précise le comité dans un communiqué, est "un processus conservé par l'évolution où la cellule eucaryote recycle une partie de soi-même en emprisonnant une portion de son cytoplasme dans une vésicule à double membrane qui est délivrée à un lysosome pour la digestion".
Pour mieux comprendre, le mot autophagie vient du grec et signifie se manger soi-même. Il s'agit d'un phénomène de régulation, qui fonctionne effectivement via une sorte de "digestion" des éléments non-essentiels des cellules.