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zadhand
15/03/2016, 23h29
A la une/Economie_Ministre des Finances Abderahmane Benkhalfa
le 15.03.16 | 17h11

L’emprunt obligataire national est halal

22287


Le ministre des Finances, Abderahmane Benkhalfa, veut convaincre les Algériens,
coûte que coûte, d’adhérer à l’emprunt obligataire national qui sera lancé
le mois d’avril prochain. Si bien qu’il n’a pas hésité à s’attaquer aux tabous religieux,
bien ancrés dans la société.Le taux d’intérêt de 5 % annoncé au profit des souscripteurs
à l’emprunt national est licite du point de vue religieux, selon Benkhalfa.
« Je voudrais abattre l’idée qui consiste à dire que (l’emprunt obligataire ndlr)
c’est haram (illicite) ». Il s’agit de « partage de gains » entre l’Etat et les souscripteur,
a déclaré le ministre des Finances, aujourd’hui mardi, sur les ondes de la radio chaîne 3.
« L’argent qui vient de l’emprunt national est destiné au nouveau port, à
la chaîne ferroviaire et à l’investissement économique qui rapportent à l’Etat
de 8 à 9 % (de bénéficies). L’Etat partage les gains avec les gens qui participent
à l’emprunt », a-t-il expliqué. Une manière pour lui de dire que les bénéfices issus de
cet forme de financement ne sont pas le fruit de la riba (usure), considérée comme
« illicite » par une partie de la société algérienne.
Le ministre des Finances considère que tous les moyens qui peuvent permettre de garder
le rythme de la croissance économique sont les bienvenus. « La dette n’est pas une maladie,
c’est l’usage de la dette qui doit être maîtrisée. La dette est un levier de croissance », dit-il.
Dette fiscale des commerçants
Pour le entreprises, « toute formes de dette est étudiables, quelle que soit son origine
(interne ou externe ndlr) » pourvu qu’elle n’engage pas « la garantie de l’Etat parce que
c’est l’entreprise qui s’endette et qui va rembourser ». Il faut aussi, ajoute-t-il, que
la dette ne soit pas « conditionnée » de manière à imposer à l’entreprise d’acheter
exclusivement d’un pays.En somme, la dette « est une voie d’avenir. Les pays qui ont
les croissances les plus fortes actuellement sont les pays endettés,
mais des dettes qui fonctionnent ».Selon Benkhalfa, les mesures portant conformité fiscale
volontaire (bancarisation de l’argent de l’informel) et celle concernant l’obligation du paiement
par cheque pour les véhicules et l’immobilier ont permis de récolter, durant les quatre
derniers mois, plus de 140 milliards de dinars.
Le ministre a annoncé par ailleurs que les commerçants et les opérateurs qui payeront 50 %
de leurs dettes fiscales vont bénéficier d’un effacement des pénalités de retard. Les 50 %
restant de la dette fiscale seront rééchelonnés. Les agents des impôts vont descendre sur
le terrain à partir du 27 mars prochain pour informer les concernés. Ces mesures, dit-il,
s’inscrivent dans le cadre de la mobilisation de ressources financières alternative,
après la chute des recettes pétrolières.

Importations : « aucune domiciliation ne sera faite sur du support papier »
Le ministre de Finances, Abderahmane Benkhalfa a annoncé qu’« à partir de cette semaine,
on commence une domiciliation électronique. Nous utilisons deux chiffres
numéro d’identification fiscale, et le numéro d’identification nationale (NIN). Ça permet
une maîtrise des flux d’importation ». A partir de la semaine prochaine, affirme-t-il,
« aucune domiciliation ne sera faite sur du support papier. (…) Il y a une gestion
électronique des importation, doublée d’une base de données commune,
entre les banques, la douane et les impôts ».
Ce maillage permettra, selon lui, de lutter contre les fraudeurs, en matière d’importation,
notamment le transfert illégal des devises à l’étranger. F. D
Farouk Djouadi

zadhand
12/04/2016, 21h10
A la une/Economie_Ministre des Finances Abderahmane Benkhalfa
le 15.03.16 | 17h11

L’emprunt obligataire national est halal

22287


Le ministre des Finances, Abderahmane Benkhalfa, veut convaincre les Algériens,
coûte que coûte, d’adhérer à l’emprunt obligataire national qui sera lancé
le mois d’avril prochain. Si bien qu’il n’a pas hésité à s’attaquer aux tabous religieux,
bien ancrés dans la société.Le taux d’intérêt de 5 % annoncé au profit des souscripteurs
à l’emprunt national est licite du point de vue religieux, selon Benkhalfa.
« Je voudrais abattre l’idée qui consiste à dire que (l’emprunt obligataire ndlr)
c’est haram (illicite) ». Il s’agit de « partage de gains » entre l’Etat et les souscripteur,
a déclaré le ministre des Finances, aujourd’hui mardi, sur les ondes de la radio chaîne 3.
« L’argent qui vient de l’emprunt national est destiné au nouveau port, à
la chaîne ferroviaire et à l’investissement économique qui rapportent à l’Etat
de 8 à 9 % (de bénéficies). L’Etat partage les gains avec les gens qui participent
à l’emprunt », a-t-il expliqué. Une manière pour lui de dire que les bénéfices issus de
cet forme de financement ne sont pas le fruit de la riba (usure), considérée comme
« illicite » par une partie de la société algérienne.
Le ministre des Finances considère que tous les moyens qui peuvent permettre de garder
le rythme de la croissance économique sont les bienvenus. « La dette n’est pas une maladie,
c’est l’usage de la dette qui doit être maîtrisée. La dette est un levier de croissance », dit-il.
Dette fiscale des commerçants
Pour le entreprises, « toute formes de dette est étudiables, quelle que soit son origine
(interne ou externe ndlr) » pourvu qu’elle n’engage pas « la garantie de l’Etat parce que
c’est l’entreprise qui s’endette et qui va rembourser ». Il faut aussi, ajoute-t-il, que
la dette ne soit pas « conditionnée » de manière à imposer à l’entreprise d’acheter
exclusivement d’un pays.En somme, la dette « est une voie d’avenir. Les pays qui ont
les croissances les plus fortes actuellement sont les pays endettés,
mais des dettes qui fonctionnent ».Selon Benkhalfa, les mesures portant conformité fiscale
volontaire (bancarisation de l’argent de l’informel) et celle concernant l’obligation du paiement
par cheque pour les véhicules et l’immobilier ont permis de récolter, durant les quatre
derniers mois, plus de 140 milliards de dinars.
Le ministre a annoncé par ailleurs que les commerçants et les opérateurs qui payeront 50 %
de leurs dettes fiscales vont bénéficier d’un effacement des pénalités de retard. Les 50 %
restant de la dette fiscale seront rééchelonnés. Les agents des impôts vont descendre sur
le terrain à partir du 27 mars prochain pour informer les concernés. Ces mesures, dit-il,
s’inscrivent dans le cadre de la mobilisation de ressources financières alternative,
après la chute des recettes pétrolières.

Importations : « aucune domiciliation ne sera faite sur du support papier »
Le ministre de Finances, Abderahmane Benkhalfa a annoncé qu’« à partir de cette semaine,
on commence une domiciliation électronique. Nous utilisons deux chiffres
numéro d’identification fiscale, et le numéro d’identification nationale (NIN). Ça permet
une maîtrise des flux d’importation ». A partir de la semaine prochaine, affirme-t-il,
« aucune domiciliation ne sera faite sur du support papier. (…) Il y a une gestion
électronique des importation, doublée d’une base de données commune,
entre les banques, la douane et les impôts ».
Ce maillage permettra, selon lui, de lutter contre les fraudeurs, en matière d’importation,
notamment le transfert illégal des devises à l’étranger. F. D
Farouk Djouadi

[/QUOTE]

A LA UNE ACTUALITÉ_La souscription sera ouverte dimanche
le 12.04.16 | 10h00

L’Etat lance son emprunt


Le ministre des Finances a annoncé d’autres initiatives à venir pour collecter
des financements pour l’investissement, notamment auprès de la diaspora.

22959

La période de souscription à l’emprunt obligataire de l’Etat prendra effet
dimanche prochain, a annoncé hier le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa,
lors d’une conférence de presse à Alger. Baptisée «Emprunt national pour la croissance
économique», cette opération inédite d’émission d’obligations souveraines en direction
d’un large public vise à financer les investissements de l’Etat, a tenté de rassurer le ministre.
Cet emprunt, a-t-il ainsi expliqué, servira à financer l’action économique de l’Etat
et non son intervention sociale et ses fonctions de puissance publique.
Il s’agira en l’occurrence, a insisté M. Benkhalfa, de couvrir le financement de l’investissement
économique public à travers les entreprises étatiques ou mixtes, ainsi que les grands projets
d’infrastructures qui participent à la croissance. Il n’est pas question que l’argent collecté aille
à la couverture de l’effort de solidarité nationale ou de la construction d’écoles ou de centres
de santé, a-t-il martelé, en expliquant que de tels besoins resteront à la charge du budget
de l’Etat, car relevant de sa fonction de puissance publique.
Annonçant d’autres initiatives à venir pour collecter des financements pour l’investissement,
notamment auprès de la diaspora, le ministre des Finances qualifie ainsi cet emprunt de
«premier jalon d’un nouveau mode de financement de la croissance pour passer du budget
au marché». Il ne s’agit pas d’un nouveau modèle de croissance, mais d’un nouveau mode
de financement de cette dernière, a-t-il encore tenu à préciser, en ajoutant dans le même
contexte que l’endettement n’est pas un problème en soi, à condition d’être vigilant
sur l’usage des ressources qui sont collectées.
Dans cet ordre d’idées, le ministre des Finances a affirmé que l’Etat compte désormais
œuvrer à mobiliser toutes les ressources disponibles pour financer la croissance,
tout en assurant que les capitaux drainés seront sains, les banques étant, selon lui,
à même de contrôler l’origine des fonds qu’elles collectent.
Aussi, l’emprunt obligataire national qui sera lancé le 17 avril prochain est ouvert à toutes
les catégories d’épargnants, suivant tous les modes de paiement, y compris le cash,
et avec la possibilité de choisir entre coupures nominatives ou au porteur.
Placements garantis par l’Etat, ces titres souverains, dont la valeur est fixée à 50 000 DA
par coupure, donneront droit à des taux d’intérêts annuels de 5% pour ceux à maturité de
3 ans et de 5,75% pour ceux à 5 ans.Accessibles au niveau de toutes les agences bancaires
et postales, mais aussi auprès des Trésoreries centrale et de wilaya, ainsi que des succursales
de la Banque d’Algérie, ces obligations d’Etat seront librement négociables une fois souscrites,
mais ne peuvent en revanche être remboursées par anticipation qu’après l’écoulement de
la moitié de leur durée. Interrogé enfin sur l’attractivité d’un tel placement au regard de
la dépréciation du dinar et du retour des tensions inflationnistes, M. Benkhalfa s’est contenté
d’affirmer que l’inflation tourne actuellement autour de 4% et reste donc loin de rattraper
les taux d’intérêt proposés pour ces valeurs d’Etat.


Akli Rezouali

zadhand
25/04/2016, 20h21
A LA/UNE/Économie_Le premier ministre Abdelmalek Sellal
le 25.04.16|10h00


Le premier ministre l’avait annoncé pour le mois d’Avril en cours
Où est le «nouveau modèle économique» de Abdelmalek Sellal ?



Le nouveau modèle économique promis en mars dernier par le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, n’est toujours pas là.

L’échéance fixée pour sa présentation arrive à terme et aucun responsable du gouvernement,
en particulier l’auteur de l’annonce, n’a soufflé mot sur ce projet devant intervenir pour faire
face à la crise économique et financière actuelle. Pourtant Abdelmalek Sellal était affirmatif dans
sa déclaration devant les journalistes à l’occasion de l’ouverture de la session de printemps du
Parlement, au début du mois de mars dernier. «Un nouveau modèle économique pour
la période 2016-2019 est en phase de préparation et d’examen.
Il sera présenté et annoncé en avril prochain», avait-il promis. Mais depuis cette date,
c’est le silence radio. Il n’y a eu, près de deux mois après, aucune référence à ce plan.
Le Premier ministre n’a, à aucun moment, reparlé de ce «nouveau modèle économique».
Abdelmalek Sellal se serait-il trompé en faisant cette déclaration ? Y a-t-il un nouveau
plan économique en préparation ? En réalité, l’annonce a surpris même au sein du gouvernement.
Selon une source proche de l’Exécutif, les ministres, même les plus proches de Abdelmalek Sellal,
n’ont pas caché leur étonnement, d’autant que ce «nouveau modèle économique» n’a fait l’objet
d’aucune discussion et que ses contours n’ont pas été dessinés. «Certes, une commission composée
d’économistes est installée au Premier ministère, mais on ne sait pas sur quoi elle travaille»,
explique notre source. Depuis cette annonce, ajoute-t-on, aucun département ministériel n’a été sollicité
pour donner des propositions ou examiner un document concernant le sujet.
«Tous les ministres attendent encore pour voir de quoi il s’agit. Mais il n’y a rien pour l’instant»,
enchaîne notre source.En tout cas, cette situation est très intrigante. Comment élaborer un nouveau modèle
économique censé donner des solutions à la crise qui va en s’aggravant, en l’absence d’un débat au sein
du gouvernement ? Peu plausible. Il ne reste qu’une seule explication pour comprendre ce silence sur
une promesse officielle. Il s’agit vraisemblablement d’une confusion. Le Premier ministre aurait,
peut-être, voulu parler de «l’emprunt obligataire national», lancé officiellement il y a une semaine.
Toute la communication du gouvernement a été concentrée sur cet emprunt obligataire
afin d’expliquer ses objectifs et ses modalités. Cependant, dans sa déclaration de mars dernier,
Abdelmalek Sellal a parlédes deux à la fois : «Nouveau modèle économique en préparation»
et «emprunt obligataire avec un taux d’intérêt de 5%». Et cela rend la situation encore plus confuse.
L’auteur de l’annonce devrait, au moins,expliquer à l’opinion les raisons qui sont à l’origine du report
ou de l’annulation de ce «nouveau modèle économique»…

Madjid Makedhi

zadhand
18/06/2016, 00h17
Des solutions qui mènent au FMI


24518

le 17.06.16 | 10h00



On en parle déjà, ou en parlera en 2017. Les mesures que
le gouvernement a prises, ou prendra l’an prochain,
sont-elles suffisantes pour enrayer le déficit budgétaire ?



24519

L’emprunt obligataire

Sur le principe. «En soi, l’emprunt obligataire ne pose pas
de problème car l’Algérie a un niveau de dette interne très faible,
équivalent à 8% du PIB, alors qu’il est de plus de 90% en Europe.
En Italie, il est même de 130% et au Japon de 200%,
contextualise le journaliste économique Hassan Haddouche.
Mais il ne va pas capter, comme cela était prévu,
l’argent de la sphère informelle. Ce que l’Etat peut espérer récupérer ?
Les bas de laine des particuliers, qui ne représentent pas
des sommes considérables, mais surtout l’argent qui se trouve
sur les comptes épargne, qui va donc être déplacé vers le
Trésor public. Et surtout, l’argent des banques.» On en connaît le résultat ?
«On ne sait pas encore combien il a rapporté mais cela devrait
tourner autour de 5 milliards de dollars», estime-t-il.



Économie : Des solutions qui mènent au FMI - Economie - El Watan (http://www.elwatan.com/economie/economie-des-solutions-qui-menent-au-fmi-17-06-2016-323229_111.php)

zadhand
18/09/2016, 01h28
Black-out à un mois de la clôture de l’opération


EMPRUNT OBLIGATAIRE
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) -17 septembre 2016

A un mois de la clôture de l’emprunt national pour la croissance
économique, le gouvernement ne fait plus rien pour séduire les
souscripteurs. La communication officielle s’est pratiquement arrêtée
avec l’éviction de Benkhalfa en juin dernier.Le Forum des chefs
d’entreprises (FCE) fait le forcing auprès de ses membres pour
les amener à respecter les engagements pris lors de la fameuse
soirée du 28 juin dernier et qui a vu l’organisation d’annoncer la
collecte de 152 milliards de DA (1,5 milliard de dollars). Or, jusque-là
les membres qui se sont engagés à souscrire à cet emprunt n’ont
toujours pas concrétisé leurs engagements ou n’ont souscrit que
pour de petits montants. Tout l’intérêt de l’opinion publique porte,
désormais, sur le résultat de cette opération de séduction lancée
par le FCE et le débat tourne autour des bribes d’informations
qui filtrent de la proximité immédiate de l’organisation.Or, officiellement,
la campagne non-stop de promotion qui a accompagné cette opération
depuis son lancement au mois d’avril s’est arrêtée net pratiquement
avec l’éviction de l’ancien ministre des Finances Abderrahmane
Benkhalfa à l’issue du remaniement ministériel du 11 juin. Entourée
déjà du secret le gouvernement s’est jusque-là réservé de révéler
le montant qu’il s’est fixé comme objectif , l’opération, qui a bénéficié
d’une véritable campagne de publicité, ne fait même plus l’objet de
communication officielle. Et, on est loin du battage médiatique qui
l’a entourée au début où l’ancien ministre des Finances ne rate
aucune occasion pour appeler les épargnants à contribuer à sa réussite.
En effet, à défaut de pouvoir convaincre les souscripteurs et susciter
l’engouement populaire pour cet emprunt, le gouvernement a laissé la
place au FCE qui s’est chargé de collecter l’épargne dans une tentative
de sauver l’opération. Mais, l’organisation patronale qui a rameuté
ses adhérents pour réussir l’opération n’a pas pu non plus les amener
à mettre la main à la poche. Passée l’excitation suscitée par de
la soirée de mobilisation organisée à l’hôtel El Aurassi le 28 juin
et qui a vu les membres de l’organisation ainsi que les entreprises
publiques et l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA)
s’engager à miser 152 milliards de DA dans la cagnotte, le résultat
de cette quête tarde à être communiqué. Et pour cause, beaucoup
parmi ceux qui se sont engagés à souscrire ont fait machine arrière.
D’autres ont souscrit pour des montants nettement inférieurs à leurs
engagements initiaux. L’on susurre du côté de FCE où les membres de
l’organisation sont relancés quasi-quotidiennement par rapport à leurs
engagements, que ce qui a été réellement collecté à ce jour, soit deux
mois et demi après «la soirée de mobilisation», n’ont pas dépassé
les 15% du montant annoncé. Sachant que les privés agglomérés au
sein du FCE se sont engagés à souscrire à peine pour 27 milliards de
DA. Le gros des souscriptions annoncées en ce 28 juin étant
constitué des souscriptions des entreprises publiques, des établissements
financiers publics et de l’UGTA qui ont misé respectivement 55, 45 et
25 milliards de DA.En tout cas, si on n’a jamais communiqué le
montant qu’il souhaite lever pour ne pas avoir à justifier un échec
il s’élève à l’équivalent de quelque dix milliards de dollars selon
certaines sources , son refroidissement du gouvernement ne dissiperait pas
le scepticisme déjà perceptible chez les épargnants qui n’ont jamais vraiment
adhéré à la démarche.


L. H.

zadhand
21/09/2016, 11h58
L’emprunt obligataire finance le déficit

L’Etat acculé par l’ampleur de la crise
le 21.09.16 | 10h00


L’emprunt national pour la croissance économique (ENCE) a contribué à financer ce déficit à
hauteur de 18%, soit un montant total de 317,62 milliards de dinars.

http://www.elwatan.com/images/2016/09/20/une_2618781_465x348.jpg (http://www.elwatan.com/images/2016/09/20/une_2618781.jpg)

L’argent collecté à travers l’emprunt obligataire national pour la
croissance servira finalement à financer une partie des déficits
abyssaux de l’Etat, apprend-on à travers la dernière note de
conjoncture du ministère des Finances, reprise hier par l’APS.
Ainsi, le compte-rendu du département des Finances, qui situe le
déficit réel du Trésor à un niveau abyssal de près de 1770 milliards
de dinars à fin juin dernier, indique que l’emprunt national pour la
croissance économique (ENCE), a contribué à financer ce déficit à
hauteur de 18%, soit un montant total de 317,62 milliards de dinars.
Or, s’il est évident que l’argent collecté par l’Etat, à travers son appel
national à l’épargne, soit destiné à compenser la chute drastique des
ressources tirées habituellement de la fiscalité du pétrole, il est
néanmoins impératif que ces financements bénéficient exclusivement
à la croissance et à l’investissement. D’où d’ailleurs l’intitulé de cet
emprunt et les engagements pris en ce sens par le gouvernement, lors
du lancement de cette opération en avril dernier.Cette émission
d’obligations souveraines en direction du grand public, assurait ainsi
l’ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, vise à financer
les investissements de l’Etat et son action économique et non son
intervention sociale et ses fonctions de puissance publique.L’objectif,
avait-il encore précisé, est de couvrir le financement de l’investissement
économique public à travers les entreprises étatiques ou mixtes, ainsi que
les grands projets d’infrastructures qui participent à la croissance.
«Il n’est pas question que l’argent collecté aille à la couverture de l’effort
de solidarité nationale ou de la construction d’écoles ou de centres de santé»,
avait-il martelé en définitive.Avancé comme un gage de transparence et
d’allocation efficiente de l’épargne sollicitée auprès des citoyens, cet
engagement risque donc d’être rompu par le gouvernement, dès lors que la
couverture du déficit des finances publiques peut donner lieu à des arbitrages
budgétaires aussi opaques qu’incontrôlables.En clair, l’Etat s’arroge ainsi une
sorte de pouvoir discrétionnaire pour orienter, presque sans contrôle, l’argent
de l’emprunt obligataire, aussi bien vers d’éventuels projets structurants que
vers le financement de dépenses sociales ou de fonctionnement. Un mode de
gestion opaque, semblable en tous points à celui réservé depuis des années au
fameux Fonds de régulation des recettes (FRR), censé servir au départ à prémunir
le pays contre les chocs externes, mais qui a finalement été converti en une sorte
de caisse noire pour financer les déficits de l’Etat.Dès lors, ce fonds n’a cessé
d’enregistrer d’importants prélèvements, à tel point qu’il tire aujourd’hui vers un assèchement total, au moment où le déficit effectif du Trésor atteint déjà, rien
qu’à fin juin dernier, plus de 70% de son niveau global prévu pour toute l’année.
Outre l’argent de l’emprunt obligataire de l’Etat, ce déficit, indique la note de
conjoncture du ministère des Finances, est financé à 75,3% par des prélèvements
de l’ordre de 1333,84 milliards de dinars opérés sur le FRR entre janvier et juin
derniers.S’y ajoute, selon la même source, des financements bancaires et non
bancaires, dont les montants sont évalués respectivement à 21 milliards et à
98,4 milliards de dinars. Somme toute, alors que les recettes de la fiscalité
pétrolière, qui portaient auparavant l’équilibre du budget de l’Etat, ont chuté
de 30% à fin juin écoulé, le gouvernement semble désormais complètement
acculé par la gravité de la crise, au point de faire feu de tout bois pour contrer
le spectre d’une faillite imminente.

Akli Rezouali