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Voir la version complète : Anecdotes et choses à savoir sur Alger



Lako
17/09/2016, 18h39
1- La colonne Voirol n’existe pas :
La colonne Voirol doit son nom à un gouverneur français basé à Alger de 1833 à 1834, Théophile Voirol, dont les régiments ont construit la route menant vers Birmandreis et Birkhadem. La colonne commémorative achevée en 1834 n’a jamais portée son nom mais garde deux siècles plus tard sa trace.
2- Le Lycée Descartes était un hôtel :
Le Lycée Bouamama (ex Descartes) était tout d’abord un hôtel. L’hôtel Splendide ! Bel édifice qui occupait le bloc actuel des secondes, surnommé par ailleurs Bloc Splendide.
Devenu Fromentin puis Descartes, le lycée a abrité les bureaux du Général De Gaulle et passe pour être le plus grand lycée d’Alger par la superficie, juste devant le lycée de Ben Aknoun, actuel El Mokrani.
3- Connaissez-vous le château d’Hydra ?
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Cette bâtisse blanche passe pour être la plus ancienne de la commune. Érigée dans la seconde moitié du 18e siècle, elle était occupée à cette époque par un Général turc nommé Ali Agha.
Le nom originel de la demeure n’étant pas connu, elle fut surnommée « le Bordj » ou « château d’Hydra ».
Particularité ? Ses occupants.
Le « Château » a ainsi été la résidence du Consul de Suède et de Norvège, John Frédérik Schultze, peu après le début de la colonisation française (aux alentours de 1832-1833), avant que Napoléon III n’y ait ses appartements à partir de 1865.
En 1902, Serge Peltzer, aristocrate Russe d’origine hollandaise, l’acquiert, avant de l’échanger à la ville d’Alger en 1942. L’homme ayant tout perdu suite à la révolution bolchevique de 1917.
Aujourd’hui, le Château abrite, ironie du sort, l’ambassade de France en Algérie.


4-Le consul d’Angleterre avait résidence à Dar El Hamra :
Construite par le Dey Hussein, la magnifique résidence « Dar El Hamra » (La Casbah) fut louée au Consul d’Angleterre, Robert Saint John, jusqu’en septembre 1830 avant que l’armée française en prenne possession.
5-El Hamma doit son nom à la fièvre :
Le quartier d’El Hamma doit son nom à la fièvre (hamma en arabe), mais pas n’importe quelle fièvre ! La fièvre paludique sévissait à l’époque des travaux d’assainissement entrepris par la colonisation française (1831) afin d’ériger un certain « jardin d’essai », et c’est ainsi que le nom resta.
6-Un séisme a failli détruire Alger :
En 1716, un séisme de 7,5 sur l’échelle de Richter a failli faire disparaître Alger de la carte du monde. Causant plus de 20 000 morts, le séisme reste à ce jour le plus dévastateur que la ville ait connu.
7-De « St George » à Winston Churchill :
L’hôtel « St George » (Actuel El Djazaïr) doit son nom, selon les versions, au saint patron de l’Angleterre, ou au père de la Reine Elizabeth II (http://www.parismatch.com/Royal-Blog/Royaume-Uni/Le-fabuleux-destin-d-Elizabeth-II-Par-Yann-Moix-830847), mais ses origines anglo-saxonnes sont toujours mentionnées.
Des origines qui lui ont permis d’accueillir les grands du Royaume et de ce monde, de Winston Churchill à Dwight Eisenhower, en passant par Simone de Beauvoir.
8-Cervantès n’était pas le seul célèbre captif :
Si l’Histoire a retenu le nom de Miguel de Cervantès (http://argel.cervantes.es/fr/a_propos_de_nous_centre.htm), captif à Alger durant 5 ans, d’autres célèbres artistes ou savants ont également eu le malheur d’être capturés à Alger.
Ce fut la cas de Fra Fillipo Lippi, peintre du XVe siècle, maître de Boticelli, qui avait brillamment négocié sa libération ainsi que celle de ses compagnons en très peu de temps.
L’astronome François Arago a failli connaître le même sort, mais seuls ses instruments ont finalement été saisis.
9-Chevalley n’est pas Chevallier :
Le lotissement Chevalley, aujourd’hui véritable carrefour de l’ouest de la ville, est souvent confondu avec le dernier maire d’Alger, Jacques Chevalier, qui ne lui a jamais donné son nom.
Un autre lotissement, situé à Climat de France, porte quant à lui le nom de Chevalier, en hommage à ce maire, qui avait soutenu l’indépendance du pays. Une indépendance qu’il a faite sienne en prenant la nationalité algérienne et en s’installant jusqu’à sa mort en Algérie. Sa fille, Corinne Chevallier, est par ailleurs une écrivaine célèbre, elle aussi toujours installée à Alger.
10-Le Clos-Salembier aimait les fleurs :
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Si Hydra est connue pour les noms de rues de villes romaines, le clos-Salembier était, lui, amoureux de fleurs. Ainsi, la rue des bleuets n’était pas bien loin de celles des cyclamens ou des lilas, tandis que la rue de la rose se demande encore si elle sentirait aussi bon sous un tout autre nom.
11-La plus petite commune d’Alger est…
…La Casbah. La vieille citadelle est, avec son 1,09 km² de superficie, la plus petite commune de la capitale. Petite par la taille mais grande par l’Histoire, la Casbah ne cessera jamais de nous étonner.
12- Et la plus grande est…
Rouiba. La zone industrielle de l’est d’Alger est la plus grande commune selon la superficie avec 41,09 km², assez d’espace pour caser ses 60 000 âmes (recensement de 2008).

Lako
17/09/2016, 18h40
10 choses que vous ne saviez pas d’AlgerAlger, cette ville dont on croit tout connaitre, cache quelques anecdotes et mystères qui font tout son charme. Voici 10 choses que vous ne saviez peut-être pas à propos de notre capitale millénaire.
1-La plus grande rue d’Alger n’est pas celle que vous croyez
Si la rue Didouche Mourad (http://www.vinyculture.com/ouverture-de-sacre-347-art-nouvelle-galerie-artistique-a-alger/) est le centre de toutes les attentions, une autre rue- située non loin – est la plus grande d’Alger. S’étalant sur 4 KM, la rue Hassiba Ben Bouali (http://www.vinyculture.com/saisie-de-plusieurs-dvd-jeux-video-alger-hier/) est la seule à traverser 3 communes, à savoir Sidi M’hamed, Belouizdad et Alger-Centre.
2-Le Paradou AC doit ses couleurs à la Suède
Le club du Paradou Athlétic Club, formé en 1994, doit ses couleurs… à la Suède (http://www.vinyculture.com/des-archives-historiques-remises-a-lalgerie-par-la-suede-8908/). Située au niveau du Paradou, l’Ambassade de Suède (http://www.swedenabroad.com/fr-FR/Embassies/Alger/) est l’instigatrice du jaune et bleu qu’arborent les joueurs du PAC depuis. Ainsi, c’est au moment où les dirigeants discutaient afin de trouver la charte du club qu’une voiture de l’Ambassade scandinave a fait son apparition. Autre fait à souligner, l’Ambassade de Suède se trouve rue Olof Palme, connu pour être l’ancien premier ministre…de la Suède.
3-Le quartier PLM a une signification :
Le célèbre quartier populaire d’El Harrach (http://www.alhubeco.com/metro-dalger-lextension-hai-el-badr-el-harrach-548-juin/) « PLM » a une signification. Ainsi, PLM vient de « Compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée », à qui l’on attribua l’exploitation de 1287 km du réseau ferroviaire algérien, avant la création des Chemins de Fer Algériens (CFA) en 1938, année où PLM est devenu un certain…SNTF (http://www.alhubeco.com/les-cheminots-de-la-sntf-mettent-fin-a-la-greve/).
4-Un nom, deux communes
Le comte Eugène Guyot ayant beaucoup donné pour l’actuelle Bologhine (http://www.vinyculture.com/alger-faites-une-bonne-457-action-en-jouant-aux-dominos/), les habitants de l’époque avaient nommé la localité « St-Eugène ». Une autre commune, située non loin, a quant à elle pris pour nom le patronyme du comte : « Guyotville », actuelle Aïn Benian, était née.
5- Hydra aime les cités romaines :
Si vous faites bien attention, vous remarquerez que nombre de rues d’Hydra (http://www.vinyculture.com/un-espace-culturel-americain-inaugure-a-alger/) portent les noms d’anciennes cités romaines. La rue Timgad vous mène rue Tidis, tandis que la rue Djemila n’est pas si loin de la rue Cirta.
6-Alger compte 65 sites protégés
En plus des sites de la Casbah, nombre de monuments et lieux historiques ou culturels d’Alger sont classés au patrimoine national (http://www.vinyculture.com/connaissez-les-lieux-348-classes-au-patrimoine-national-en-algerie/), à l’image du Fort l’empereur à El Biar, du Belvédère du Chemin des crêtes ou encore l’ensemble de la Forêt de Baïnem (http://www.vinyculture.com/retour-du-paintball-25-alger-les-3-et-4-avril/).
7-Une statue de Jeanne D’Arc faisait face à la Grande Poste
La statue de Jeanne d’Arc était à retrouver dans le haut de l’actuelle Jardin Khemisti (http://www.vinyculture.com/acheter-des-vinyls-a-alger-985/) (Alger-Centre). Œuvre de Halbout du Tanney et inaugurée en 1951, la statue a disparue quelques années après l’indépendance.
8-De « Bon accueil » à Saint-Saëns
Décédé à Alger en 1921, le compositeur Camille Saint-Saëns a eu droit à des obsèques au niveau de la cathédrale de la ville (actuelle Mosquée Ketchaoua (http://www.vinyculture.com/les-turcs-restauration-mosquee-ketchaoua/)) et a donné son nom à l’une des plus grandes artères de la ville : Boulevard Med V, dont le premier nom était « Bon accueil ».
9- L’ancienne Reine de Madagascar était exilée à Alger
Le parc de la reine, actuel chemin des cèdres, doit son nom à l’exil de la reine de Madagascar dans les années 50 dans une demeure qui appartient aujourd’hui à une ambassade étrangère. La reine suscitait la curiosité de tous les Algérois, qui contèrent mille et une histoires à son propos.
10-Alger a connu les Black Panthers
Alger a toujours été la Mecque des révolutionnaires et après avoir accueilli Che Guevara (http://www.vinyculture.com/lalgerie-lavez-467-jamais-vue-photos/) en 62, c’est en 1969, à l’occasion du Panaf, que les Black Panthers (http://www.vinyculture.com/algerie-458-revivez-panaf-1969-y-etiez/), défenseurs des droits civiques aux USA, débarquent à Alger.

Lako
18/09/2016, 20h11
Alger- Connaissez-vous l’origine des noms de vos quartiers ?

Alger a connu nombre d’occupants et de conquérants et il est aujourd’hui difficile pour les étymologistes de confirmer l’origine d’un patronyme ou d’un nom de lieu. Certains quartiers ont malgré tout échappé à ce sort, et l’on vous fait découvrir leurs premières appellations et le pourquoi du comment.
https://www.vinyculture.com/wp-content/uploads/2013/09/Alger1.jpg (https://www.vinyculture.com/wp-content/uploads/2013/09/Alger1.jpg)
Commençons par le centre d’Alger et le quartier de Télémly, un nom bien étrange qui tiendrait son origine du berbère « Tala Oumlil » ( « la source blanche« ), le quartier étant bâti sur des marécages. L’appellation aurait été déformée au fil du temps, avant de devenir Télémly.
Le Golf ( La Redoute ) tient son nom, comme précédemment expliqué dans l’un de nos articles (http://www.vinyculture.com/si-alger-metait-contee-le-golf/), d’un terrain de Golf de 9 trous présent dans ce qui forme aujourd’hui la partie supérieure du quartier. Son nom en arabe, El Mouradia, revient quant à lui à un personnage historique natif des lieux ( la rue des mimosas), à savoir le chahid Didouche Mourad.
« Chomaneuv », comme la nomment affectueusement les receveurs de bus, doit son nom à des manœuvres qui avaient lieu à l’époque du coté de Mustapha inférieur. Dans ce grand espace, revues militaires, courses de chevaux et foires étaient légion, c’est alors naturellement que le nom de Champ de Manœuvres est resté.
Quittons un peu le centre pour nous diriger vers Air de France. C’est dans les années 20 que le riche propriétaire et colon Gilbert Bachelier donna ce nom au quartier. Motif : Le paysage lui rappelait son Auvergne natale !
Direction les Tagarins, avec le quartier au nom très intriguant des « Deux-entêtés« , où un café connu des riverains portait sur son enseigne un dessin représentant un ânier qui avait un mal fou à faire avancer son bourricot. L’âne, têtu, essayait de prendre une direction autre que celle voulue par le maître, d’où le nom (bien trouvé) des deux entêtés.
Finissons la première partie de ce voyage à l’Est de la ville, où Le Caroubier nous explique qu’il tient son nom d’un vieil arbre solitaire et abandonné de ce coté-là, et dans les branches pendouillaient sur 10 à 20 Cm au dessus du chemin de fer.
Toujours à l’Est, « Le retour de la chasse » nous mène vers le pans marécageux d’un quartier nommé aujourd’hui Bab Ezzouar, tandis que Maison-Carrée a finie par se renommer El Harrach. Heureusement, les Pins Maritimes restent ce qu’ils sont.