Lako
16/09/2016, 17h31
Avec Discover, le service dédié a l'actualité du réseau social Snapchat, huit médias élus proposent désormais une manière de présenter l'actualité destinée aux plus jeunes.Mauvaise nouvelle? La presse va mal. Bonne nouvelle? Il existe 150 millions de personnes sur Snapchat (http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/snapchat-l-application-de-partage-photo-et-de-messagerie_1799866.html), et 8 millions en France... dont plus de la moitié des 15-24 ans. Alors pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable (http://www.lexpress.fr/styles/maquillage/desigual-s-inspire-des-filtres-snapchat-pour-son-defile-a-new-york_1829022.html)?
C'est en tout cas le pari d'un groupe de huit médias: le Monde, Paris Match, Vice, Cosmopolitan, l'Equipe, Tastemade, Melty et Kombini. Tous y offrent désormais une édition quotidienne et tous tentent, à partir d'aujourd'hui, d'atteindre le public du réseau social avec Discover, son service dédié à l'actualité. Une place de choix: ici, nulle question d'algorithmes, ces éditions sont fixes pour tout le monde. Le public à atteindre est large. Snapchat est le troisième réseau social notable en termes d'utilisateurs, derrière Facebook et Twitter, mais sensiblement devant Instagram et LinkedIn.
Glisser, lire, partagerComment ça marche? Sur votre compte Snapchat, quand vous glissez sur l'écran de droite, ces médias français sont désormais disponibles en haut des "stories". Chacun propose une sélection de contenus qui encouragent à l'interaction et vous permettent de "gribouiller" par dessus les snaps, ce qui est propice au partage de vos oeuvres comme des articles.
Les formats sont les mêmes. En images animés, sons et textes, tout en gardant un esprit synthétique et "fun". Chaque média propose plusieurs histoires mises en scène graphiquement. Les choix de Discover reflètent un souci d'exhaustivité dans les thématiques abordées: généraliste, sport, people..
Ce phénomène fait suite à un emballement des médias anglophones. Discover y publiait déjà les éditions de CNN, du Daily Mail ou du National Geographic. Une réussite qui dépend aussi des annonceurs, jusque là généreux: en 2017, Snapchat pourrait atteindre le milliard d'euros (http://www.mindnews.fr/articles/test-marion.8072.html) de bénéfices. Les publicités sont omniprésentes dans ces premiers jets français: un snap sur quatre est une annonce, et les pubs jouent avec les mêmes codes visuels et les mêmes animations.
Séduire les "millenials", reproduire ses codesCe n'est pas la première fois que Le Monde veut rajeunir son audience. Le journal avait déjà, en 2015, lancé l'application "La Matinale". Une curation quotidienne d'articles dont la construction était, de l'aveu de l'actuel directeur Jérôme Fénoglio (http://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/le-monde-lance-une-edition-matinale-pour-mobiles_1678843.html), inspirée de l'application Tinder (http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/apres-facebook-et-tinder-apple-veut-faciliter-le-don-d-organes_1810002.html). En l'occurrence, pour choisir des articles comme on peut choisir des profils sur une application de rencontres.
Le quotidien du soir annonce avoir fondé un service de sept journalistes et designers dédiés au réseau social. Leur mantra? "L'actu sans être ennuyeux." D'autres journaux web, à l'instar de Konbini, étaient déjà spécialistes de pop-culture. Dans leur version, on y mêle politique américaine, chiens mignons, sujets de fond, infos condensées. Melty laisse plus de place au texte dans ses production, quitte à bien plus ressembler à des articles "traditionnels". Vice est fidèle à sa ligne éditoriale et adopte ses propres reportages en les adaptant aux codes de Snapchat. Reste à voir si Snapchat deviendra "le kiosque de demain", comme le prédit Alexandre Malsch, directeur général de Meltygroup.
C'est en tout cas le pari d'un groupe de huit médias: le Monde, Paris Match, Vice, Cosmopolitan, l'Equipe, Tastemade, Melty et Kombini. Tous y offrent désormais une édition quotidienne et tous tentent, à partir d'aujourd'hui, d'atteindre le public du réseau social avec Discover, son service dédié à l'actualité. Une place de choix: ici, nulle question d'algorithmes, ces éditions sont fixes pour tout le monde. Le public à atteindre est large. Snapchat est le troisième réseau social notable en termes d'utilisateurs, derrière Facebook et Twitter, mais sensiblement devant Instagram et LinkedIn.
Glisser, lire, partagerComment ça marche? Sur votre compte Snapchat, quand vous glissez sur l'écran de droite, ces médias français sont désormais disponibles en haut des "stories". Chacun propose une sélection de contenus qui encouragent à l'interaction et vous permettent de "gribouiller" par dessus les snaps, ce qui est propice au partage de vos oeuvres comme des articles.
Les formats sont les mêmes. En images animés, sons et textes, tout en gardant un esprit synthétique et "fun". Chaque média propose plusieurs histoires mises en scène graphiquement. Les choix de Discover reflètent un souci d'exhaustivité dans les thématiques abordées: généraliste, sport, people..
Ce phénomène fait suite à un emballement des médias anglophones. Discover y publiait déjà les éditions de CNN, du Daily Mail ou du National Geographic. Une réussite qui dépend aussi des annonceurs, jusque là généreux: en 2017, Snapchat pourrait atteindre le milliard d'euros (http://www.mindnews.fr/articles/test-marion.8072.html) de bénéfices. Les publicités sont omniprésentes dans ces premiers jets français: un snap sur quatre est une annonce, et les pubs jouent avec les mêmes codes visuels et les mêmes animations.
Séduire les "millenials", reproduire ses codesCe n'est pas la première fois que Le Monde veut rajeunir son audience. Le journal avait déjà, en 2015, lancé l'application "La Matinale". Une curation quotidienne d'articles dont la construction était, de l'aveu de l'actuel directeur Jérôme Fénoglio (http://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/le-monde-lance-une-edition-matinale-pour-mobiles_1678843.html), inspirée de l'application Tinder (http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/apres-facebook-et-tinder-apple-veut-faciliter-le-don-d-organes_1810002.html). En l'occurrence, pour choisir des articles comme on peut choisir des profils sur une application de rencontres.
Le quotidien du soir annonce avoir fondé un service de sept journalistes et designers dédiés au réseau social. Leur mantra? "L'actu sans être ennuyeux." D'autres journaux web, à l'instar de Konbini, étaient déjà spécialistes de pop-culture. Dans leur version, on y mêle politique américaine, chiens mignons, sujets de fond, infos condensées. Melty laisse plus de place au texte dans ses production, quitte à bien plus ressembler à des articles "traditionnels". Vice est fidèle à sa ligne éditoriale et adopte ses propres reportages en les adaptant aux codes de Snapchat. Reste à voir si Snapchat deviendra "le kiosque de demain", comme le prédit Alexandre Malsch, directeur général de Meltygroup.