PDA

Voir la version complète : Ahmed Ben Bella-Le Premier Président de l’Algérie Indépendante



zadhand
15/09/2016, 21h56
Ahmed Ben Bella-Le Premier Président de l’Algérie Indépendante
رحم الله شهدائنا الابرار


Ahmed Ben Bella
Un 15 septembre 1963, Ahmed Ben Bella est élu premier président de
la République algérienne démocratique et populaire


Le 11 septembre 1963, les membres de l’appareil du FLN, réunis à la salle Atlas de Bab El Oued
(à l’époque cinéma Majestic), désignent Ben Bella candidat unique à la présidence de la République.

25597

Juin 1962, alors que les luttes fratricides pour le pouvoir étaient bien
entamées, le congrès de Tripoli adopte le principe d’une Assemblée
nationale constituante, dont les 196 candidats doivent être désignés
par le FLN. Ce dernier, désormais contrôlé par Ahmed Ben Bella,
réunis ainsi tous les pouvoirs. Ben Bella, soutenu par l’Etat-major de
l’armée veut avoir un droit de regard sur l’élaboration de la première
Constitution de l’Algérie indépendante. A la fin du mois de juillet 1963,
il réunit 300 délégués du FLN au Majestic pour l’élaborer puis la faire
adopter. Le texte est, par la suite soumis à l’Assemblée qui l’entérine
sans surprise le 28 août. La Constitution est également adoptée par
voie référendaire le 8 septembre de la même année.Et le 11 septembre
1963, l’appareil du FLN toujours réuni au Majestic, désigne Ahmed
Ben Bella candidat unique à la présidentielle. Quatre jours plus tard,
soit le 15 septembre, il devient officiellement le premier président de
l’Algérie indépendante. C’est ainsi que le régime a pris le chemin du
parti unique, puis de la pensée unique jusqu’à la fin des années 80.
Ben Bella choisit de construire un socialisme à l’algérienne et soutient
tous les mouvements de libérations dans le monde. Aussi, il entreprend
rapidement une politique d’arabisation de l’enseignement, notamment
en faisant appel à des enseignants égyptiens. Mais malgré sa stratégie
pour concentrer tous les pouvoirs autour de sa personne (notamment
plusieurs ministères) et menant une politique répressive contre ses
opposants, il ne durera pas longtemps à la tête du pays. Le 19 juin 1965,
il est renversé par son ministre de la défense, le colonel Houari Boumedien.
Après ce coup d’état, il est emprisonné jusqu’en 1979, puis assigné à
résidence jusqu’en 1980. Libéré, il s’établi en Suisse d’où il dénonce
le système du parti unique et donc cette même pensée unique qu’il avait
instauré quelques années auparavant. C’est à cette époque qu’il se
rapproche de Hocine Ait Ahmed et qu’il crée son Mouvement pour la
démocratie en Algérie. Ben Bella ne rentre en Algérie qu’au début des
années 90. Méconnu de la jeune génération, son discours ne porte plus.
Il se retire de la scène politique mais pas de la vie publique. Réhabilité
par Bouteflika dans les années 2000, il décédera le mercredi 11 avril 2012
à Alger. Il est enterré au cimetière d’El Alia, au Carré des Martyrs, aux côtés
de Houari Boumedien et de l’Emir Abdelkader.