Voir la version complète : Le Phénomène de la Violence,Enlèvements et des Assassinats de Femmes & d’Enfants
Violences à l’égard des enfants
Des chiffres effarants
Le Phénomène de la Violence à l'Égard des Enfants (Algérie)
le 07.08.16|10h00
Le cas de la petite Nihal est une nouvelle alerte sur la situation des droits des enfants en Algérie.
Même si les causes de ce tragique décès ne sont pas encore déterminées et ne seront
dévoilées qu’une fois l’enquête terminée, les enfants victimes de violences sont comptés par milliers.
Le centre d’appels du réseau Nada en donne la preuve.
D’après Abderrahmane Arar, président du réseau algérien pour la défense
des droits de l’enfant Nada, quelque 23 276 appels d’enfants en détresse
ont été reçus depuis le début de l’année en cours. Le mauvais traitement
physique et moral est en tête des motifs d’appel avec 6358 cas. Il est suivi
par les conflits et la violence en milieu scolaire avec 1275 appels.
Le nombre de cas de violence et d’agressions sexuelles s’élève à 1125.
Un des chiffres inquiétants cités dans le bilan du centre d’appels du
réseau Nada est le nombre d’enfants impliqués dans des conflits avec la loi.
Selon M. Arar, quelque 1101 appels ont été recensés dans ce sens. Plusieurs
enfants se retrouvent dans des situations assez compliquées comme la prostitution,
dont le nombre s’élève à 820 cas, la mendicité (889 cas), ou victimes de mariage
usuels (1355 cas) ou mariage mixtes en conflit (318 cas).Ce n’est pas tout.
Le centre d’appel a également enregistré 190 appels d’enfants ayant fugué et/ou
sont victimes de tentative de kidnapping, 3025 enfants impliqués dans des disputes familiales, 523 autres dont le motif est l’abus de drogue et 135 appels d’enfants
exploités dans des activités criminelles. Quelque 247 appels ont été reçus durant
cette période d’enfants en danger moral ou physique et 576 de petits réfugiés ou demandant l’asile. Même si le nombre n’est pas important aux yeux de certains,
75 enfants ont appelé le réseau Nada pour dénoncer des cas d’inceste.A voir ces
chiffres qui font froid dans le dos, une question se pose : si ces enfants ont eu le
courage de signaler et de contacter le centre d’appels du réseau Nada, combien
d’autres souffrent en silence ? La réponse serait effrayante à croire.
Pour le réseau Nada, le travail de proximité, l’assistance et la sensibilisation sont
les principales actions à entreprendre en ce moment et dans l’urgence en
attendant l’adoption d’une feuille de route et le lancement d’un véritable dispositif
de protection de l’enfant.
Asma Bersali
Tizi-Ouzou
l’auteur d’une agression sur mineure arrêté
L’auteur présumé d’un acte d’atteinte à la pudeur, commis sur une mineure
de 16 ans, a été arrêté et placé en détention par le procureur de la République
près la cour de Tizi-Ouzou, a indiqué, hier, la cellule de communication de la
sûreté de wilaya. L’interpellation du concerné a fait suite à la plainte déposée
contre lui par la mère de l’adolescente, auprès de la brigade de la Protection de
l’enfance de la Police judiciaire, a-t-on indiqué dans un communiqué. Selon les
explications fournies par la police, l’agresseur aurait abusé de la victime, avant
de l’obliger à recourir à l’avortement pour cacher son forfait. Arrêté et présenté
devant le parquet, le 15 août dernier, il a été placé en détention préventive au
niveau de la maison d’arrêt de Tizi-Ouzou, en attendant son jugement qui
interviendra dans les jours à venir, a-t-on encore précisé.
Enlèvement d’enfants
Mise en place d’un système d’alerte
le 25.08.16 | 10h00
Parce que le phénomène des kidnappings d’enfants prend de l’ampleur, agir et mobiliser tous
les acteurs en relation, dans un cadre juridique bien défini, devient une nécessité.
http://www.elwatan.com/images/2016/08/24/sans-titre-1_2618122_465x348p.jpg (http://www.elwatan.com/images/2016/08/24/sans-titre-1_2618122.jpg)
C’est dans cette optique qu’un dispositif national d’alerte a été mis en place.
Sur instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, adressée à plusieurs
ministères, corps de sécurité et organismes publics, ce dispositif, dénommé
«Alerte rapt/disparition d’enfants», doit être déclenché dès le signalement d’
une disparition d’enfant dans n’importe quel endroit du pays, poussant ainsi
à la mobilisation de tous les acteurs dans la lutte contre ce phénomène.Dans
le texte de l’instruction du Premier ministre, il est précisé que ce plan national
est le fruit d’un travail commun de plusieurs secteurs sous l’égide du ministère
de la Justice. Ce dernier, représenté par le procureur de la République dans
chaque wilaya, est appelé à diriger ce plan sur le terrain.Concrètement, tous
les organismes publics concernés, les médias publics dans leur ensemble,
supports publicitaires, opérateurs de téléphonie mobile, ports, aéroports et
gares seront, ainsi, sollicités pour relayer l’alerte dans une synergie préétablie,
à l’effet de concourir à retrouver l’enfant en danger vivant et dans les meilleurs
délais possibles.M. Sellal a chargé, à cet effet, chacun dans la sphère de ses compétences, de veiller personnellement à mettre en place ledit plan d’alerte,
avec la célérité et la rigueur exigées vu l’importance de cette question, de concert
avec les instances judiciaires concernées.Ce plan, qui ressemble dans son
concept à celui connu des films western, où les avis de recherche sont publiés sur
tous les supports possibles sanctionnés du fameux mot «wanted», est en fait
une relance. D’après Abderrahmane Arar, président du réseau Nada pour la
défense des droits de l’enfant, cette instruction est en réalité une relance du
plan adopté par un comité multisectoriel en 2012. «A travers cette instruction,
le Premier ministre désire accélérer le cadre juridique. Même si nous saluons
vivement cette démarche, qui confirme la détermination de l’Etat à éradiquer ce phénomène, nous attendons la promulgation de la loi sur l’alerte et le
signalement de l’enlèvement des enfants.Ce cadre juridique défini servira à
unifier l’action de tous les acteurs en relation avec la lutte contre le rapt d’enfants», explique notre interlocuteur. Il signale qu’en l’absence de cette loi, l’application
de ce plan sera toujours marquée par des incompréhensions et des interprétations personnelles.«Tant que cette loi n’est pas promulguée, il est difficile de définir
exactement le rôle de chacun des acteurs concernés. Toutefois, il est indispensable
de mener des actions en amont en élevant le niveau de la conscience et de la
mobilisation de la société civile. Ceci à travers des actions ciblées, généralisées et
dans une cadence officielle et continue.En aval, soit lors du signalement de
l’enlèvement, il est plus qu’utile d’assurer la diffusion de l’information avec la plus
grande rapidité, mobilisant dans ce sens, non seulement les corps de sécurité, mais
aussi la société civile à travers les différents affichages et aussi tous les organes de
presse et les notifier du timing et la manière à respecter dans la diffusion de
l’information afin de servir l’enquête et surtout l’enfant», conclut-il. Pour mémoire, les kidnappings en Algérie ne sont plus des cas épars et individuels. L’atrocité à laquelle
sont confrontés ces petits met suscite l’émoi et l’indignation de tous les Algériens.
La dernière affaire remonte à quelques semaines seulement où la victime Nihal Si
Mohand, disparue pendant près de 15 jours, a été retrouvée morte et dans un état effroyable, à quelques encablures du domicile familial. Avec ce énième cas, 8 autres kidnappés et tués en 2015 et quelque 220 tentatives de kidnapping au cours de
cette année, la situation est des plus graves. La mise en place de ce plan, qui a
tout de même tardé, ne sera que bénéfique, à condition qu’elle soit réellement
traduite par des actions sur le terrain.
Asma Bersali
Les femmes et les enfants sont les plus ciblés
Le phénomène des enlèvements et des assassinats s’accroît
le 11.09.16 | 10h00
Le phénomène des enlèvements et des assassinats de femmes et d’enfants s’accroît dangereusement
dans la société, alors que la violence, parfois même dans ses formes les plus extrêmes, ne cesse
de sévir sous le regard impuissant des autorités. Des spécialistes recommandent de prendre au
sérieux ce fléau qu’il faudra analyser en profondeur.
http://www.elwatan.com/images/2016/09/10/une_2618561_465x348.jpg (http://www.elwatan.com/images/2016/09/10/une_2618561.jpg)zoom (http://www.elwatan.com/images/2016/09/10/une_2618561.jpg)
Sit-in à Constantine en hommage à Amira Merabet décédée
le 5 septembre des suites de graves brûlures causées par son agresseur
Des dizaines de personnes, parmi lesquelles des universitaires et
beaucoup de femmes, ont rendu hommage hier à Amira Merabet
décédée le 5 septembre des suites de graves brûlures causées par
un homme auquel elle avait dit non. Les initiatrices et ceux ayant
répondu «présent» à l’appel au rassemblement ont vite attiré une
foule au jardin Bennacer en plein centre-ville de Constantine. Des
roses, des bougies et des visages indignés ont changé le décor des
lieux l’espace d’une heure.Le portrait de la jeune victime du lâche
assassinat était hissé par les mains de certains, celui de l’assassin
fugitif était étalé par terre. «Hier c’était Amira, et demain ce sera toi
ou moi», pouvait-on lire sur l’une des banderoles. «Je ne pardonne
pas», affichait la pancarte d’une participante. Les femmes surtout,
menées par de jeunes étudiantes insoumises au patriarcat dominant,
étaient venues exprimer leur colère devant le crime abject et leur
dégoût face à l’injustice de la société.«Nous sommes indignées par ce
comportement de plus en plus cruel et ces réactions sont à côté de la
plaque. On cherche à ‘‘victimiser’’ le tueur, et à culpabiliser la victime.
L’espace public en Algérie devient interdit aux femmes, une véritable
jungle. A quelques mètres de chez elle, Amira se fait carrément brûler,
et le monsieur a pris le temps de préparer son acte.»Sous le coup de
l’émotion, mais bien déterminée, Amel Hadjadj, l’une des initiatrices du
rassemblement, tente de contenir sa colère et explique à El Watan les
raisons de cette initiative. Elle n’hésite pas à relever le deux poids deux
mesures dans la réaction et l’indignation de la société. En rappelant le
cas Ikram, elle ne comprend pas pourquoi toute la société s’est indignée
pour condamner cette femme parce qu’elle a choisi de quitter son mari,
alors que cette même société est indifférente à l’histoire de Amira. «Si on
continue dans ce silence ça va encore s’aggraver.Le crime a été enveloppé
par des rumeurs sur des choses qui ne regardent personne mais qui aux
yeux de la rue sont plus importants que le crime lui-même», s’indigne encore
Amel, qui s’interroge pourquoi au lieu de condamner l’assassin, la rue
cherche à stigmatiser la victime, trouver des circonstances atténuantes au
premier et maudire la femme « qui l’a provoqué».Dans la déclaration lue par
Amel Hadjadj, les initiatrices du mouvement ont condamné le crime abject et
le système patriarcal et injuste dont est victime la femme en Algérie. Elles ont
aussi appelé les autorités à capturer le criminel et lui infliger un jugement
exemplaire. La foule qui s’était jointe aux manifestants a donné du mouvement
à ce sit-in initialement calme et sobre.Après s’être imprégné du pourquoi de ce rassemblement inédit, des voix se sont imposées pour prendre la parole et
certains n’avaient pas de bonnes intentions. Alors que la police, d’habitude si
présente lors de toute initiative du genre, était très discrète hier, des jeunes
désœuvrés se sont, peut-on dire, auto-activés pour critiquer l’initiative sur des
détails futiles, élevant la voix et «roulant des mécaniques» comme pour montrer
leur supériorité, reléguant le crime et l’objet du rassemblement à un plan
secondaire.Les jeunes initiatrices voulant rendre hommage à une femme
lâchement assassinée, se sont donc retrouvées au milieu de faux débats et de
personnes cherchant à trouver des excuses au tueur, et surtout à culpabiliser les initiateurs. Peine perdue, la bagarre n’a pas eu lieu et l’initiative s’est achevée sur
un franc succès. Pour rappel, Amira Merabet a été agressée le 28 août dernier
par un jeune homme qui a versé de l’essence sur elle avant d’y mettre le feu et
prendre la fuite. Le drame a eu lieu le matin dans la cité du 20 Août, dans la
commune du Khroub, à Constantine. La victime, 34 ans, succombera à ses
blessures une semaine après, alors que l’auteur est toujours recherché.
L’affaire Amira n’est pas un simple fait divers et renvoie la société algérienne à
ses archaïsmes et son goût prononcé pour la violence. Elle n’est pas sans
rappeler le cas de Razika Cherif assassinée en novembre 2015 à M’sila par un automobiliste qui n’a pas accepté qu’elle lui dise non. Elle rappelle aussi la
violence quotidienne infligée sous toutes ses formes à la femme.
Des symptômes d’une maladie sociale très grave
Nouri Nesrouche
L’enfant victime d’un kidnapping et d’une tentative d’assassinat sort du dangerhttp://www.tsa-algerie.com/wp-content/uploads/2016/09/kidnapping-600x338.jpg
La vie de l’enfant de 7 ans, Jugurtha Hammama, qui a été victime d’un enlèvement suivi d’une tentative d’assassinat (http://www.tsa-algerie.com/20160911/tizi-ouzou-enfant-de-7ans-victime-dun-enlevement-suivi-dune-tentative-dassassinat/), jeudi dernier, alors qu’il était sur le chemin de l’école, n’est plus en danger, a t-on appris, ce lundi 12 septembre, auprès de ses proches.« Jugurtha s’est réveillé. Il a quitté le bloc opératoire où il avait subi avec succès une intervention chirurgicale au crâne, et il a été transféré vers la salle de réanimation. Sa vie n’est plus en danger », affirme son oncle.
Alors que les membres de la famille continuent d’exiger la vérité sur cet acte, nos sources affirment que l’enquête suit toujours son cours. Tous les moyens sont déployés pour tenter d’identifier et d’arrêter le ou les auteurs, selon elles.Pour rappel, l’enfant victime se rendait jeudi dernier à l’école, au village Taboukert, à une vingtaine de kilomètres à l’est de la ville de Tizi Ouzou, lorsqu’il a subitement disparu avant qu’il ne soit découvert quelques temps plus tard dans un ravin, grièvement blessé à la tête.
Tentative d’enlèvement d’un enfantPlus de peur que de mal pour un enfant de 13 ans, la semaine passée, devant le domicile familial, sis au quartier Dar El-Hamra, dans la commune d’El-Attaf, à l’est de la wilaya de Aïn Defla.Deux jeunes, ayant la vingtaine, habitant la cité El-Mostaqbel, dans la même commune, ont tenté d’enlever un enfant alors qu’il se trouvait seul dans le quartier en plein jour. Un citoyen qui a vu la scène de loin a sitôt appelé la police au numéro vert pour déclarer la tentative d’enlèvement avant que les kidnappeurs prennent la fuite à bord d’un véhicule touristique.
L’enlèvement a été déjoué suite aux cris lancés par l’enfant et sa résistance, chose qui a fait peur aux deux jeunes malfaiteurs.
Ainsi, ils ont pris la fuite de crainte qu’ils soient identifiés. Malheureusement pour les ravisseurs car le numéro d’immatriculation de la voiture communiqué à la police était derrière leur arrestation en un temps record. Notons que la propriété de la voiture revient au frangin de l’un des deux mis en cause.
Présentés devant le procureur de la République près le tribunal d’El-Attaf, les deux accusés ont nié toutes accusations qui leur ont été adressées. Le juge d’instruction près de la même instance judiciaire a ordonné leur mise en détention provisoire avant qu’ils soient jugés pour tentative d’enlèvement.
Rassemblement devant le théâtre Abdelkader Alloula
le 11.09.16 | 10h00
Un rassemblement a été tenu hier matin à Oran devant le théâtre Abdelkader Alloula,
en hommage à Amira Merabet, la femme qui été brûlée vive à Constantine et décédée
lundi passé, alors que son assassin est en fuite.
Dès 11h, les marches du théâtre, devenu symbole des manifestations
pour les libertés, ont commencé à accueillir les citoyens, venus exprimer
leur indignation, partager le deuil de la famille d’Amira et celui de la
femme algérienne, tout en condamnant la violence. Des affiches avec
la photo de la regrettée Amira ont été distribuées et les personnes
présentes portaient un ruban noir, pour exprimer leur deuil. Cette initiative
citoyenne a été marquée par la présence de plusieurs associations comme
l’Afepec, Fard ou encore le Mouvement démocratique et social (MDS).
«Par notre rassemblement, nous condamnons cet acte ainsi que toutes
les agressions, les violences et les crimes des hommes contre les femmes,
et reconnaissons que cette tragédie n’est pas un fait isolé, mais qu’elle est
nourrie, entre autres, par tout un système social et politique complice, qui
consacre les discriminations contre les femmes et le non-droit à être des
citoyennes à part entière au même titre que les hommes», lit-on dans une
déclaration commune prononcée à cette occasion.Les manifestants
demandent aux autorités publiques de déployer tous les efforts pour
retrouver l’assassin d’Amira, qui est (du moins jusqu’à hier) en fuite.
«Par ce rassemblement, nous exigeons que ce crime soit puni par la peine
prévue dans la loi algérienne», a-t-on souligné. Présent à ce rassemblement,
Saïd Kateb, militant des droits de l’homme et fidèle à tous les rendez-vous
pour la liberté, a rappelé que ces crimes abjects sont perpétués à cause de
l’impunité.«Nous sommes ici hommes et femmes pour exprimer notre deuil
et manifester notre compassion à la famille d’Amira Merabet, mais c’est aussi
l’occasion de rappeler que notre action ne doit pas se limiter à ce rendez-vous.
Il va falloir continuer le travail de revendication et aussi de sensibilisation en
rappelant le rôle de chacun : les mères ne doivent plus rester complices de ce
fléau social, elles doivent éduquer leurs enfants sur le respect de la femme.
La famille doit être éduquée en somme. Il y a aussi le système politique et social
ainsi que l’impunité de ces actes qui font durer le fléau», a déclaré Kateb en
s’adressant aux manifestants, solennellement pour respecter le deuil. Des
bougies ont été allumées et déposées dans ce lieu devenu symbole de la lutte
contre l’obscurantisme et la violence.Après le sit-in d’hommage, les femmes et
les hommes présents ont prolongé leur recueillement place du 1er Novembre,
où ils se sont réunis pour se s’entendre sur les prochaines actions à entreprendre,
afin que «jamais plus un parent ne pleurera l’assassinat de son enfant». Le credo
de cette matinée a été la déclaration de Houria, mère de feue Amina Merabet,
qui a dit : «Il n’a pas seulement brûlé ma fille, il a brûlé mon cœur avec elle.»
R. Benchikh
Tentative d’assassinat d’un enfant à Tizi Ouzou : une femme arrêtée (http://www.algerie1.com/actualite/tentative-dassassinat-dun-enfant-a-tizi-ouzou-une-femme-arretee/)Une femme à été arrêtée pour tentative d’assassinat sur un enfant à Taboukert dans la commune de Tizi Rached (20 km à l’Est de Tizi Ouzou), a apprisAlgérie1, mardi, de sources judiciaires.La mise en cause, une femme âgée, a été présentée dimanche dernier devant le procureur de la République de Larbaa Nath Irathen pour tentative d’homicide volontaire sur la victime Jugurtha Hamama âgé de 7 ans.Les faits se sont déroulés jeudi dernier quand l’enfant avait fait objet de tentative de meurtre alors qu’il s’apprêtait à se rendre à son école.Il a été grièvement blessé avant de subir avec succès une intervention chirurgicale au CHU de Tizi Ouzou avant-hier. Le mobile de cette tentative d’assassinat reste inconnu.
Appel à un dialogue national sur les crimes
commis contre l’enfance en Algérie
dimanche 18 septembre 2016 à 19:03
Un appel à l’ouverture d’un dialogue national sur les crimes commis
contre l’enfance en Algérie a été lancé dimanche par plusieurs
spécialistes en pédagogie et en psychologie, soulignant la nécessité d’impliquer la famille, les établissements éducatifs, les mosquées et
les services de sécurité pour déterminer les causes de ce fléau et
définir les moyens de prévention.Les participants au Forum d’El Moujahid consacré aux « crimes contre l’enfance » ont mis l’accent sur la nécessité
de conjuguer les efforts de l’école, de la mosquée, des corps de sécurité
ainsi que de la famille, de la société civile, des sociologues et des psychologues pour analyser le phénomène d’enlèvement et d’agression d’enfants qui a pris de l’ampleur ces dernières années dans notre pays.Le Dr. Smail Boulbina, spécialiste en sexologie a insisté sur l’importance
d’un dialogue national sur ce sujet, pour permettre aux instances juridiquement compétentes et chargées du suivi des affaires d’enlèvement
et d’agressions d’enfants de travailler dans la sérénité. Au moment où la famille en particulier la mère assume l’entière responsabilité dans la protection de son enfant, les efforts des différentes institutions sociales, éducatives, sécuritaires et religieuses manquent de coordination et de complémentarité, a-t-il souligné. Boulbina a refusé, par ailleurs, de qualifier ces agressions de « phénomène » car leur nombre n’a pas enregistré de hausse par rapport aux années précédentes, en tenant compte de la croissance démographique de la population.Il a appelé à « la création
d’une banque de données » pour permettre aux sociologues, psychologues
et d’autres spécialistes de procéder à un réel diagnostic de la situation
et de proposer ensuite des solutions efficientes pour la prévention et la thérapie. Le spécialiste a expliqué les causes des agressions sur l’enfant
à la multiplication des maladies psychologiques et psychiatriques dont la pédophilie, ainsi que « la frustration sexuelle » et le recul de l’âge du
mariage. Il a appelé les mères à surveiller leurs enfants et à les protéger
des contenus d’Internet et de la télévision, en attendant que les
institutions de l’Etat coordonnent leurs actions pour une société sûre et sécurisée. Pour M. Lourdjane Rachid, ancien journaliste et éducateur dans l’assistance sociale en France a rejeté en bloc la thèse du recul d’âge du mariage et son lien avec les troubles du comportement, soulignant la nécessité de détecter les personnalités malades notamment les pédophiles.
La personnalité du pédophile est difficile à détecter dans la société d’autant que les quartiers algériens ont connu un changement radical lors de la dernière décennie, a-t-il estimé. Il a appelé l’école à jouer le rôle de l’observateur surtout pour relever les cas d’élèves ayant subi une
agression sexuelle ou corporelle.
L’enfant disparu Hamani Yacine retrouvé par la sûreté de wilaya de Tissemsilt (DGSN)L’enfant disparu Hamani Yacine âgé de 09 ans a été retrouvé, mercredi matin, dans une région éloignée par la sûreté de wilaya de Tissemsilt, a indiqué un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
« Après d’intenses recherches et investigations et l’activation du plan d’alerte, les services de la sûreté de la wilaya de Tissemssilt ont retrouvé mercredi matin 21/09/2016 l’enfant disparu dénommé Hamani Yacine âgé de 09 ans », selon la même source.
« Aussitôt alerté sur la disparition de l’enfant mineur par ses proches, la sûreté de wilaya de Tissemsilt a mobilisé tous les moyens humains et logistiques nécessaires ce qui a permis de retrouver l’enfant disparu Hamani Yacine dans une région éloignée, situé à 20 km de la wilaya de Tissemsilt », a indiqué le communiqué.
L’enfant a été transféré à l’hôpital de la wilaya pour des soins et une prise en charge par une équipe de psychologues relevant de la DGSN, selon la même source.
La population de la wilaya de Tissemsilt a valorisé « les efforts considérables » déployés par la sûreté de wilaya de Tissemsilt et sa mobilisation tout au long de la période de recherches et d’investigations.
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