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Voir la version complète : Djamila Youcef-Khodja, chercheuse algérienne, primée au MIT



Lako
08/09/2016, 15h35
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Djamila Youcef-Khodja a été primée dans le cadre du Global Entrepreneurship Bootcamp organisé par le Massachussetts institute of technology (MIT). L’institut, situé près de Boston, dans le nord-est des États-Unis est d’ailleurs au premier rang du classement mondial des universités publié en début de semaine par le think tank britannique Quacquarelli Symonds (Classement QS).Une molécule pour lutter contre les effets des marées noiresLe Bootcamp, compétition sélective organisée sur six jours au début du mois d’août, a attiré plus de 1 500 candidatures avec seulement soixante personnes retenues. Ces participants, aux profils différents, devaient s’organiser en dizaine de groupes pour mener à bien des projets. Le but « était de mettre en place un projet qui n’a rien à voir avec notre domaine de spécialisation », explique l’algérienne. La jeune trentenaire au parcours éclectique a travaillé avec deux Américains lors d’une compétition qui a rassemblé 40 nationalités différentes.« Sur la base de recherches antérieures, nous avons trouvé une molécule qui est capable d’absorber les toxines générées par les marées noires présentes dans les fonds marins ». Une première selon la jeune femme : « Jusqu’à maintenant, on se contentait de gérer les marées noires en nettoyant en surface de manière superficielle, sachant que dans les fonds marins, les toxines sont toujours là et que la faune aquatique est détruite. Cette molécule permet donc de neutraliser ces toxines ».




Mais comment réussir un projet en si peu de temps ? « Nous ne dormions que deux heures par nuit », détaille Djamila Youcef-Khodja, qui explique aussi que le processus de sélection des candidats était très strict. « Leur critère consiste à savoir si on peut s’adapter et couvrir plusieurs domaines », ajoute-t-elle.La jeune femme diplômée en sciences humaines, notamment en psychologie et sociologie, possède aussi un master en finance. Elle-même se définie comme « une touche à tout » et s’oriente plus tard dans la thérapie en ouvrant un cabinet à Alger puis à Paris.Avec un CV qui affiche les noms d’établissements prestigieux, tels que l’École de Commerce de Paris et la Harvard Business School, la jeune femme obtient son ticket d’entrée pour le Bootcamp du MIT. Le projet défendu par son équipe obtient finalement le 3e prix et bénéficie d’un suivi qui permettra le dépôt d’un brevet aux États-Unis afin que la poudre en question soit proposée aux compagnies pétrolières.