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Voir la version complète : Dopage: L'Ama nie avoir donné son accord à l'UCI pour la commission Vérité et Réconci



yazidnic
29/01/2013, 15h51
Mis à jour le 29.01.13 à 17h30
L'Agence mondiale antidopage (Ama) a démenti mardi avoir oeuvré avec l'Union cycliste internationale pour mettre sur pied une commission Vérité et Réconciliation, argument avancé la veille par l'UCI à l'annonce de sa commission d'enquête indépendante. L'UCI a dissout cette commission chargée d'enquêter sur les allégations qui la visaient directement dans le cadre de l'affaire Lance Armstrong, arguant qu'elle avait le soutien du patron de l'Ama, John Fahey.

Celui-ci a répondu mardi pour démentir fermement toute collaboration en ce sens. «L'Ama est consternée par le communiqué de presse diffusé hier par l'UCI, à la fois par son contenu et son caractère trompeur», dit-il dans un communiqué. «Au lieu de mener un dialogue professionnel et constant avec le président de l'Ama, l'UCI a annoncé publiquement par voie de communiqué que l'Ama acceptait de travailler avec elle sur un processus de vérité et réconciliation.»

«Ce n'est pas seulement faux sur le fond et la forme, c'est trompeur. Le fait est que l'Ama attendait une réponse lorsque l'UCI a envoyé son communiqué.» Le président de l'UCI, Pat McQuaid, affirmait dans le communiqué que l'Ama n'avait «aucune confiance dans le processus mené par la commission indépendante». «L'Ama n'a jamais remis en cause l'intégrité et l'indépendance des membres de la commission mais seulement la capacité de la commission à mener ses travaux à bien sous le mandat confié par l'UCI», poursuit John Fahey.

«Tâche impossible»

Il y a deux semaines, il accusait l'UCI d'avoir mis sur pied une commission indépendante «inutile». L'instance dirigeante du cyclisme mondiale se disait alors opposée à la création d'une commission «vérité et réconciliation». Les deux organisations ont déjà été en conflit en 2006 lors de la publication du rapport Vrijman, présenté comme indépendant, qui blanchissait Lance Armstrong après sa mise en cause par le journal L'Equipe.

Le quotidien écrivait alors que des traces d'EPO avaient été découvertes dans des échantillons prélevés sur l'Américain sur le Tour de France 1999, le premier des sept qu'il remporta et dont il a été déchu l'année dernière. Armstrong a été suspendu à vie et s'est vu retirer l'ensemble de ses victoires en octobre, après la publication d'un épais rapport à charge de l'Agence américaine antidopage qui a mis au jour un programme de dopage des plus sophistiqués.

Après avoir nié s'être dopé pendant une dizaine d'années, l'Américain a fini par reconnaître ce mois-ci que sa carrière avait été bâtie sur un mensonge. Mardi, les membres de la commission dissoute la veille ont dit regretter la décision de l'UCI et se sont interrogés sur l'avancée du processus de «vérité et réconciliation». «La commission s'inquiète de savoir si l'Ama et l'UCI pourront s'entendre sur la portée, le calendrier et la structure de (la commission Vérité et Réconciliation) ainsi que de savoir si ce processus a suffisamment progressé pour justifier l'arrêt de son enquête», disent-ils dans un communiqué. «Ni l'UCi ni les parties intéressées n'ont coopéré suffisamment pour permettre à la commission de faire son travail. Cela a rendu notre tâche impossible.»

Reuters