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zadhand
05/09/2015, 23h07
A LA UNE/Pensée_Il a présidé le CNES : Mohamed Salah Mentouri, cinq ans déjà !
05 Septembre 2015
Le 5 septembre 2010 disparaissait Mohamed-Salah Mentouri
Il y a cinq ans, jour pour jour, disparaissait prématurément Mohamed Salah Mentouri,
ancien ministre et ancien président du Conseil national économique et social (CNES), suite à une crise cardiaque.

18431
Pour honorer sa mémoire, sa famille, ses proches et ses amis se recueillent aujourd’hui au cimetière El Alia à Alger. Issu d’une famille de patriotes, Mohamed Salah Mentouri, né en 1940 à Hamma-Bouziane à Constantine, était un homme d’engagement.
Son premier combat, il l’avait mené au sein de l’OCFLN de Constantine durant la guerre de Libération nationale. Arrêté avec l’un de ses camarades, le jeune Mohamed Salah échappe de justesse à une exécution sommaire en 1956.
Deux ans plus tard, il est envoyé avec une bourse du GPRA en Suisse où il est inscrit à l’Ecole des hautes études commerciales de Lausanne, tout en restant militant au sein de la Fédération FLN de France. Au lendemain de l’indépendance, il occupe un poste à la Banque d’Algérie avant de rejoindre une société pétrolière algéro-française.
Fortement attaché à la justice sociale, il participe à une grève de nature professionnelle, ce qui lui vaudra d’être licencié sur ordre du ministre de l’Energie. En 1969, il occupe successivement les postes de sous-directeur de la coordination, puis de directeur général de la Sécurité sociale.
De mars 1982 à janvier 1984, Mohamed Salah Mentouri est désigné comme secrétaire général du secrétariat d’Etat, puis du ministère de la Formation professionnelle. Il est appelé ensuite à occuper le poste de vice-ministre des Sports, puis celui de vice-ministre chargé du Tourisme. En 1989, il est le premier président élu du Comité olympique.
Au début des années 1990, Mohamed Salah Mentouri est nommé ministre des Affaires sociales, puis ministre de la Santé et des Affaires sociales. En 1996, il devient président du Conseil national économique et social. Réputé homme de conviction et rigoureux, il a fait du CNES un instrument d’analyse critique et de réflexion constructive sur la situation socioéconomique du pays.
Fort de sa crédibilité, il est d’ailleurs élu président de l’Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires. Sous la présidence de Mohamed Salah Mentouri, cette institution consultative effectuait des travaux d’analyse d’une extrême pertinence. Même en exerçant des fonctions officielles au sein de l’Etat, il gardait son indépendance d’esprit.
A plusieurs reprises, Mohamed Salah Mentouri a tiré la sonnette d’alarme, notamment sur l’absence d’un projet économique consensuel. «Aujourd’hui, étant en panne de solutions, le pays peine à former un projet économique et social consensuel et mobilisateur.
Il encourt ainsi le risque de renouer avec l’indécision et la prédominance du court terme, dans lesquelles il s’est longtemps complu», affirmait en décembre 2004, le défunt Mentouri à l’occasion de la 25e session du Cnes. Tout cela, évidemment, allait à l’encontre du discours officiel de l’époque. On raconte que l’ancien président du Cnes gênait en haut lieu.
Face à la volonté du gouvernement, sous la houlette d’Ahmed Ouyahia, de vouloir museler une institution qui a sauvegardé jusque-là son autonomie, il démissionne de son poste au printemps 2005 à la surprise générale.
«Le Cnes dérange quelque part, ce n’est un secret pour personne. C’est la raison pour laquelle on a tout fait pour le réduire au silence», confiait-il à El Watan, au lendemain de son départ, affirmant avoir pris une décision «conforme» à ses principes et à ses convictions. Cinq ans plus tard, l’Algérie perdait une valeur sûre et un esprit brillant.
Entre temps, le Cnes, entièrement vassalisé, est devenu une simple chambre d’enregistrement des décisions de l’Exécutif.

Hocine Lamriben

zadhand
05/09/2016, 00h20
Il a présidé le CNES
Mohamed Salah Mentouri, six ans déjà !


Il y a six ans, jour pour jour, disparaissait prématurément Mohamed Salah Mentouri,
ancien ministre et ancien président du Conseil national économique et social (CNES),
suite à une crise cardiaque.

Pour honorer sa mémoire, sa famille, ses proches et ses amis se recueillent,
Mohamed Salah Mentouri, né en 1940 à Hamma-Bouziane à Constantine,
était un homme d’engagement.Son premier combat, il l’avait mené au sein de
l’OCFLN de Constantine durant la guerre de Libération nationale. Arrêté avec
l’un de ses camarades, le jeune Mohamed Salah échappe de justesse à une
exécution sommaire en 1956.Deux ans plus tard, il est envoyé avec une bourse
du GPRA en Suisse où il est inscrit à l’Ecole des hautes études commerciales de Lausanne, tout en restant militant au sein de la Fédération FLN de France.
Au lendemain de l’indépendance, il occupe un poste à la Banque d’Algérie avant
de rejoindre une société pétrolière algéro-française.Fortement attaché à la justice
sociale, il participe à une grève de nature professionnelle, ce qui lui vaudra d’être
licencié sur ordre du ministre de l’Energie. En 1969, il occupe successivement les
postes de sous-directeur de la coordination, puis de directeur général de la Sécurité sociale.De mars 1982 à janvier 1984, Mohamed Salah Mentouri est désigné comme secrétaire général du secrétariat d’Etat, puis du ministère de la Formation
professionnelle. Il est appelé ensuite à occuper le poste de vice-ministre des Sports,
puis celui de vice-ministre chargé du Tourisme. En 1989, il est le premier président
élu du Comité olympique.Au début des années 1990, Mohamed Salah Mentouri est
nommé ministre des Affaires sociales, puis ministre de la Santé et des Affaires sociales.
En 1996, il devient président du Conseil national économique et social. Réputé homme
de conviction et rigoureux, il a fait du CNES un instrument d’analyse critique et de
réflexion constructive sur la situation socioéconomique du pays.Fort de sa crédibilité,
il est d’ailleurs élu président de l’Association internationale des conseils économiques
et sociaux et institutions similaires. Sous la présidence de Mohamed Salah Mentouri,
cette institution consultative effectuait des travaux d’analyse d’une extrême pertinence. Même en exerçant des fonctions officielles au sein de l’Etat, il gardait son
indépendance d’esprit.A plusieurs reprises, Mohamed Salah Mentouri a tiré la sonnette d’alarme, notamment sur l’absence d’un projet économique consensuel. «Aujourd’hui,
étant en panne de solutions, le pays peine à former un projet économique et social consensuel et mobilisateur.Il encourt ainsi le risque de renouer avec l’indécision et la prédominance du court terme, dans lesquelles il s’est longtemps complu», affirmait
en décembre 2004, le défunt Mentouri à l’occasion de la 25e session du Cnes.
Tout cela, évidemment, allait à l’encontre du discours officiel de l’époque. On raconte
que l’ancien président du Cnes gênait en haut lieu.Face à la volonté du gouvernement, sous la houlette d’Ahmed Ouyahia, de vouloir museler une institution qui a sauvegardé jusque-là son autonomie, il démissionne de son poste au printemps 2005 à la surprise générale.«Le Cnes dérange quelque part, ce n’est un secret pour personne. C’est la
raison pour laquelle on a tout fait pour le réduire au silence», confiait-il à El Watan,
au lendemain de son départ, affirmant avoir pris une décision «conforme» à ses
principes et à ses convictions. Six ans plus tard, l’Algérie perdait une valeur sûre et
un esprit brillant. Entre temps, le Cnes, entièrement vassalisé, est devenu une simple chambre d’enregistrement des décisions de l’Exécutif