yazidnic
29/01/2013, 14h50
http://www.ledauphine.com/fr/images/72A00E41-76DD-4909-87AA-3B34C622665C/LDL_06/le-virus-du-vih-a-fait-plus-de-25-millions-de-morts-dans-le-monde-depuis-sa-decouverte-en-1981-phot.jpg
Les essais cliniques d’un vaccin curatif contre le sida vont commencer à Marseille auprès de 48 séropositifs volontaires, un nouvel espoir dans la lutte contre le virus même s’il faut rester "très prudent", a annoncé mardi le professeur Erwann Loret, à l’origine de l’expérimentation.
"Ce n’est pas la fin du sida. Ce n’est même pas le début de la fin du sida", souligne le chercheur, même si l’espoir est, à terme, de remplacer la trithérapie, aux effets secondaires souvent très lourds, par une piqûre.
"Pour les patients, ne plus avoir à prendre une trithérapie, ce serait déjà un progrès", estime M. Loret, qui présentait, mardi à l’hôpital de la Conception, l’essai clinique autorisé le 24 janvier par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
La cible est une protéine dénommée Tat. Chez les personnes séropositives, elle joue le rôle de "garde du corps des cellules infectées", explique le professeur. Or, leur organisme n’est capable ni de la reconnaître, ni de la neutraliser, ce que le vaccin testé vise à permettre.
Un traitement curatif
Quarante-huit patients séropositifs et sous thrithérapie participeront à l’étude. Les essais commenceront dans quelques semaines, le temps de sélectionner les volontaires, de leur expliquer les risques de l’expérience et d’obtenir leur consentement éclairé.
Ils seront ensuite divisés en quatre groupes de 12 : trois recevront les vaccins à des doses différentes, le quatrième un placebo. Le tout sera fait en "double aveugle", c’est-à-dire sans même que la responsable du protocole sache qui a reçu quel traitement.
Les premières ébauches de résultats sont attendues d’ici cinq mois.
Les patients seront vaccinés trois fois, à un mois d’intervalle. Puis ils devront arrêter leur trithérapie pendant deux mois. "Si au bout de ces deux mois, la virémie (le taux de virus dans le sang, ndlr) est indétectable", alors l’étude remplira les critères établis par l’Onusida, précise le professeur Loret.
En cas de succès, la troisième phase de l’étude pourra commencer: élargir le nombre de personnes vaccinées pour arriver à un échantillon statistiquement significatif. Ce seront alors 80 personnes qui participeront aux tests, une moitié recevant le vaccin, l’autre un placebo.
Il faudra donc encore plusieurs années pour savoir si ce vaccin constitue ou non une avancée.
Pour Marie Suzan, présidente régionale de l’association Aides de lutte contre le sida, il est donc sage "d’attendre de voir ce que cela va donner, il est trop tôt pour s’emballer".
"Beaucoup d’essais vaccinaux existent, et très peu accèdent à l’étape supérieure. Je voudrais appeler à la prudence, même s’il est normal que les malades s’accrochent à cet espoir", souligne-t-elle, ajoutant "qu’aujourd’hui, il ne faut pas perdre de vue que le seul moyen d’aller bien, c’est la trithérapie, un traitement très efficace".
Un fait que ne nie pas le professeur Loret, qui affirme cependant que "le vaccin est la seule approche thérapeutique viable". Parce que, explique-t-il, "rendre la trithérapie accessible à 40 millions de personnes touchées, c’est louable, mais probablement peu réaliste".
En 2011, dans le monde, 34 millions de personnes vivaient avec le VIH, et 2,5 millions de personnes ont été contaminées. Depuis sa découverte, le virus a fait, à ce jour, plus de 30 millions de morts, et l’on estime que chaque année 1,8 million de personnes meurent du VIH/sida, selon l’Organisation mondiale de la santé.
Sida: plusieurs cas de quasi-guérison ouvriraient la voie à des avancées
Une petite fille américaine et 14 adultes en France sont parvenus à contrôler l'infection du sida malgré l'arrêt des médicaments: des virologues français publient de nouveaux détails sur ces "guérisons" apparentes prometteuses, résultat d'une thérapie précoce.
Des patients contaminés en France par le virus du sida (VIH) et mis rapidement sous antirétroviraux (dix semaines après l'infection) continuent sept ans et demi après avoir cessé de prendre ces médicaments de contenir naturellement leur infection.
Ces chercheurs français avaient révélé les résultats de cette étude dite de Visconti en juillet dernier à Washington à la conférence internationale sur le sida.
Ils publient jeudi dans la revue américaine PloS Pathogens, davantage de détails sur ces "guérisons". Certains de ces patients, expliquent-ils, ont vu diminuer le nombre de cellules infectées circulant dans leur sang ces quatre dernières année malgré l'absence d'antirétroviraux.
Ces cellules contaminées "dormantes" relancent l'infection chez la plupart des personnes séropositives quelques semaines après l'arrêt des antirétroviraux.
Début mars, des virologues américains avaient annoncé la guérison apparente d'une petite fille contaminée à la naissance avec le VIH transmis par sa mère séropositive non traitée. Il s'agit du premier enfant connu capable de contrôler son infection sans traitement.
Comme pour les patients du groupe de Visconti, le virus n'a pas été totalement éradiqué mais sa présence est tellement faible que le système immunitaire de l'organisme peut le contrôler sans thérapie anti-virale.
La jeune enfant avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa naissance, soit beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour les nouveaux-nés à haut risque d'être contaminés.
Elle a été traitée jusqu'à 18 mois, âge à partir duquel les médecins ont perdu sa trace pendant dix mois et durant lesquels elle n'a eu aucun traitement.
Aucun des tests sanguins effectués ensuite n'a détecté la présence du VIH. Seules des traces du virus ont été détectées par des analyses génétiques mais pas suffisantes pour sa réplication.
Dans le cas des patients de Visconti, ils ont arrêté les antirétroviraux après trois ans. La présence virale reste indécelable.
"Le traitement précoce a probablement contenu les réservoirs viraux, et préservé les réponses immunitaires, combinaison qui a certainement pu favoriser le contrôle de l'infection après l'arrêt du traitement", explique le Pr Christine Rouzioux, de l'hôpital Necker à Paris qui a coordonné la recherche.
Comme dans le cas de l'enfant, la mise sous traitement antirétroviral très tôt n'a pas permis de savoir si les patients de Visconti n'auraient pas contrôlé spontanément leur infection.
Moins d'un pourcent de la population dit de "contrôleurs naturels" peut contenir le VIH sans jamais prendre d'antirétroviraux.
Mais dans le cas des 14 patients français, la plupart n'avaient pas le profil génétique ni le même type de réponses immunitaires observées chez ces "contrôleurs", affirment ces chercheurs.
Selon le Dr Laurent Hocqueloux, de l'hôpital Orléans-La Source en France, un des membres de la recherche sur le groupe Visconti, "on estime à environ 10% la prévalence des personnes similaires à celles de la cohorte de Visconti dans la population chez qui on a pas observé de caractéristiques génétiques particulières.
Ces cas "offrent un espoir de découvrir de nouveaux mécanismes permettant de contrôler l'infection", a-t-il dit à l'AFP dans un entretien téléphonique.
Pour tenter de faire avancer cette recherche, l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) va coordonner dans les prochain mois un groupe plus étendu de patients similaires à ceux de Visconti au niveau européen.
La seule guérison complète officielle du sida reconnue au monde est celle de l'Américain Timothy Brown, dit le patient de Berlin.
Il a été déclaré guéri après une greffe de moelle osseuse d'un donneur présentant une mutation génétique rare empêchant le virus de pénétrer dans les cellules. Cette greffe visait à traiter une leucémie.
harroudiroi
16/03/2013, 12h28
http://www.ledauphine.com/fr/images/72A00E41-76DD-4909-87AA-3B34C622665C/LDL_06/le-virus-du-vih-a-fait-plus-de-25-millions-de-morts-dans-le-monde-depuis-sa-decouverte-en-1981-phot.jpg
Les essais cliniques d’un vaccin curatif contre le sida vont commencer à Marseille auprès de 48 séropositifs volontaires, un nouvel espoir dans la lutte contre le virus même s’il faut rester "très prudent", a annoncé mardi le professeur Erwann Loret, à l’origine de l’expérimentation.
"Ce n’est pas la fin du sida. Ce n’est même pas le début de la fin du sida", souligne le chercheur, même si l’espoir est, à terme, de remplacer la trithérapie, aux effets secondaires souvent très lourds, par une piqûre.
"Pour les patients, ne plus avoir à prendre une trithérapie, ce serait déjà un progrès", estime M. Loret, qui présentait, mardi à l’hôpital de la Conception, l’essai clinique autorisé le 24 janvier par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
La cible est une protéine dénommée Tat. Chez les personnes séropositives, elle joue le rôle de "garde du corps des cellules infectées", explique le professeur. Or, leur organisme n’est capable ni de la reconnaître, ni de la neutraliser, ce que le vaccin testé vise à permettre.
Un traitement curatif
Quarante-huit patients séropositifs et sous thrithérapie participeront à l’étude. Les essais commenceront dans quelques semaines, le temps de sélectionner les volontaires, de leur expliquer les risques de l’expérience et d’obtenir leur consentement éclairé.
Ils seront ensuite divisés en quatre groupes de 12 : trois recevront les vaccins à des doses différentes, le quatrième un placebo. Le tout sera fait en "double aveugle", c’est-à-dire sans même que la responsable du protocole sache qui a reçu quel traitement.
Les premières ébauches de résultats sont attendues d’ici cinq mois.
Les patients seront vaccinés trois fois, à un mois d’intervalle. Puis ils devront arrêter leur trithérapie pendant deux mois. "Si au bout de ces deux mois, la virémie (le taux de virus dans le sang, ndlr) est indétectable", alors l’étude remplira les critères établis par l’Onusida, précise le professeur Loret.
En cas de succès, la troisième phase de l’étude pourra commencer: élargir le nombre de personnes vaccinées pour arriver à un échantillon statistiquement significatif. Ce seront alors 80 personnes qui participeront aux tests, une moitié recevant le vaccin, l’autre un placebo.
Il faudra donc encore plusieurs années pour savoir si ce vaccin constitue ou non une avancée.
Pour Marie Suzan, présidente régionale de l’association Aides de lutte contre le sida, il est donc sage "d’attendre de voir ce que cela va donner, il est trop tôt pour s’emballer".
"Beaucoup d’essais vaccinaux existent, et très peu accèdent à l’étape supérieure. Je voudrais appeler à la prudence, même s’il est normal que les malades s’accrochent à cet espoir", souligne-t-elle, ajoutant "qu’aujourd’hui, il ne faut pas perdre de vue que le seul moyen d’aller bien, c’est la trithérapie, un traitement très efficace".
Un fait que ne nie pas le professeur Loret, qui affirme cependant que "le vaccin est la seule approche thérapeutique viable". Parce que, explique-t-il, "rendre la trithérapie accessible à 40 millions de personnes touchées, c’est louable, mais probablement peu réaliste".
En 2011, dans le monde, 34 millions de personnes vivaient avec le VIH, et 2,5 millions de personnes ont été contaminées. Depuis sa découverte, le virus a fait, à ce jour, plus de 30 millions de morts, et l’on estime que chaque année 1,8 million de personnes meurent du VIH/sida, selon l’Organisation mondiale de la santé.
Yazidnic tu me surprends la, mec, super Bon Post
C'est une lueur d'espoir pour les malades du sida. Le laboratoire de biologie structurale de l'hôpital de la Timone, à Marseille, s'apprête à tester sur quarante-huit volontaires séropositifs un vaccin curatif contre le sida, rapporte La Provence, mardi 29 janvier.
Les tests démarreront dans quelques jours au service des maladies infectieuses de la Conception, pilotés par la Dre Isabelle Ravaux.
Le vaccin, qui a déjà été testé avec succès sur l'animal, devra être injecté à trois reprises aux volontaires, sur une année. Il s'agit de déterminer quelle est la la dose de vaccin la plus efficace chez l'homme.
Le directeur du laboratoire de biologie structurale de la Timone, le Dr Erwann Loret, a mis au point une "molécule antisida" qui s'attaque à cible la protéine TAT, qui empêche le système immunitaire des malades de "nettoyer" les cellules infectées.
Le nombre de tests de dépistage du VIH réalisés en France en 2011 a progressé pour la première fois depuis cinq ans pour s'établir à 5,2 millions, selon une étude publiée par l'Institut de veille sanitaire (INVS) le 30 novembre, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre.
Outre cette hausse de 4 % du nombre de tests par rapport à 2010, les données transmises par les laboratoires d'analyses indiquent que les découvertes de séropositivité restent stables, avec 6 100 cas en 2011 (contre 6 300 en 2010).
François Hollande a appelé vendredi à "continuer le combat" contre le VIH, un domaine où "rien n'est jamais acquis", notamment en termes de prévention, qui a "reculé". "La prévention et le dépistage ont perdu du terrain", a déploré le chef de l'Etat, rappelant que "chaque année en France plus de 7 000 personnes sont contaminées" et que 30 000 des 150 00 personnes séropositives en France ne le savent pas.
<b>Paris Match. Quelle différence y a-t-il entre un vaccin préventif et un vaccin thérapeutique ?
Pr Jean-Marie Andrieu. Un vaccin préventif est administré à une personne saine : l’inoculation d’un constituant du virus ou du virus inactivé (sorte de leurre) suscite la formation, par le système immunitaire, d’anticorps. Si le virus infectieux pénètre, des années plus tard, dans l’organisme, ces anticorps le reconnaissent et le détruisent. Un vaccin thérapeutique, lui, est administré à une personne souffrant d’une infection virale chronique que les anticorps produits naturellement n’arrivent pas à éliminer ; ce vaccin serait alors susceptible d’augmenter l’activité des défenses naturelles.
Vous venez d’être invité par la communauté scientifique de l’institut Karolinska, à Stockholm. Pourquoi cet intérêt pour votre étude en particulier ?
C’est la première fois qu’un vaccin est conçu sans stimuler la fabrication d’anticorps par le système immunitaire, avec des résultats positifs chez le macaque, animal le plus proche de l’homme.
Ces résultats publiés dans la rigoureuse revue “Cell Reports” ont interpellé bon nombre de scientifiques. Rappelez-nous le protocole de votre étude.
Pour sévir, le virus de l’immunodéficience simienne (le VIS), comme celui de l’homme (VIH), doit pénétrer dans des cellules d’une importance cruciale pour le système immunitaire : les lymphocytes CD4. Mais, pour se reproduire, il doit obligatoirement attendre que la cellule cible qu’il infecte soit “activée”. Les déclencheurs de cette stimulation sont nombreux : autres agents infectieux, inflammation locale... Le but de nos recherches avec le Pr Louis Wei Lu de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) a été de bloquer cette activation nécessaire à la multiplication virale. Autre originalité : il s’administre par voie orale.
Quel a été le but des précédents essais vaccinaux contre le sida chez l’homme ? Et, à votre avis, pourquoi ont-ils échoué ?
Le VIH se transforme en permanence, ce qui le rend insaisissable. Mais on a pu découvrir que certaines parties de ce virus restaient quasi stables. De ce fait, les chercheurs ont mis au point des prototypes de vaccins produisant des anticorps dirigés contre ces éléments. Hélas, cette stratégie n’a jusqu’à présent apporté aucun résultat positif. Mais, effet paradoxal : en essayant de faire produire ces anticorps par le système immunitaire, les cellules cibles du VIH (les CD4) peuvent être activées, favorisant l’entrée et la multiplication du virus !
NOTRE VACCIN AVAIT DÉCLENCHÉ “LA MISE EN ROUTE”
DE CELLULES IMMUNITAIRES JUSQUE-LÀ NON IDENTIFIÉES
Citez-moi une étude qui démontre ce possible effet paradoxal induit par un vaccin.
Parmi plus de 150 essais contre le VIH, l’un des derniers (l’étude Step) conduit sur 1 800 personnes – la moitié vaccinée, l’autre sous placebo – a montré que, pendant les premiers dix-huit mois de l’étude, on a observé deux fois plus de sujets infectés dans le groupe vacciné !
Comment se sont déroulés vos travaux ?
Ils ont été réalisés dans notre laboratoire de l’université Paris-Descartes et à l’Institut de médecine tropicale de Canton, en Chine. Pour les vacciner, on a utilisé du VIS tué, que l’on a mélangé avec une souche de bactérie sans toxicité, le Lactobacillus plantarum. Pourquoi ce mélange ? On suspectait la bactérie de supprimer la stimulation des cellules “cibles” CD4. On espérait que cette désactivation, induite par notre combinaison, empêcherait la multiplication du virus. Et c’est ce qui s’est passé : chez les macaques vaccinés, cette prolifération a été inhibée. Parmi les seize singes vaccinés, quinze ont été protégés pendant plus d’un an. On a tenté de comprendre ce résultat étonnant et découvert que notre vaccin avait déclenché “la mise en route” de cellules immunitaires jusque-là non identifiées. Nous leur avons donné un nom barbare : “lymphocytes CD8 non cytotoxiques régulateurs”.
Les vaccins à l’essai semblent avoir un but préventif mais aussi thérapeutique pour remplacer les trithérapies.
Oui, de nombreuses équipes dans le monde, et en France en particulier, cherchent à mettre au point des vaccins produisant des anticorps susceptibles d’interrompre ou de ralentir la multiplication du virus chez des personnes infectées. De notre côté, après contrôle de nos résultats par une équipe indépendante, en avril, nous allons poursuivre chez l’homme notre piste ouverte chez le macaque et préparer un vaccin constitué de Lactobacillus et de VIH tué.
si le vaccin marche chez l'homme bravo
Powered by vBulletin® Version 4.2.5 Copyright © 2025 vBulletin Solutions, Inc. Tous droits réservés