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soltan009
29/01/2013, 14h36
Les boulangers réclament une baguette à 12 DA (http://www.djazairdvb.biz/forum/attachment.php?attachmentid=26726&d=1359404291)


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Après des années d’attente, les boulangers menacent de monter au créneau. Ils donnent un ultimatum au ministère du commerce avant de commencer une grève dès jeudi prochain si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ils réclament une augmentation du prix de la baguette ou la baisse de son poids.Après des années de bras de fer, les boulangers menacent de priver les Algériens de pain dès jeudi. La raison ? Avec le prix actuel, ils ne gagnent pas assez. «Travailler à perte et sous la pression ne nous arrange pas. La baguette de pain nous revient à douze dinars alors que nous la cédons à huit dinars cinquante, ce n’est pas juste», disent les boulangers, cités par plusieurs médias.Selon l’association des boulangers de la wilaya d’Oran, la situation ne peut plus durer. «Nos revendications sont toujours les mêmes, si les autorités sont incapables d’augmenter le prix du pain, nous leur proposons de réduire le poids de la baguette de pain à 200 grammes au lieu de 250 et de réduire de 50% le taux des cotisations que nous versons à la caisse de sécurité sociale pour nos employés», écrit cette association dans un communiqué rendu public.Le prix actuel de la baguette est normalement de 8,5 dinars. Mais dans les grandes villes, comme Alger, la baguette est cédée souvent à 10 DA. Puis, la majorité des salariés des boulangeries ne sont pas déclarés. Résultat des courses, ce sont les citoyens qui paient.

zadhand
13/10/2015, 12h26
A LA UNE/ACTUALITÉ_ Commission Nationale des Artisans Boulangers
13 Octobre 2015



«Il faut abandonner le système actuel des subventions»


Les boulangers algériens ont appelé hier, à travers leur syndicat, à la révision du système des subventions du prix de la farine «favorable actuellement aux transformateurs, aux importateurs et aux fournisseurs étrangers». Lors d’une conférence de presse organisée hier à Alger par la Commission nationale des artisans boulangers, plusieurs dysfonctionnements du système actuel de subventions ont été dénoncés.

M. Amar Amer, vice-président de la Commission nationale des artisans boulangers, a dénoncé la situation «étouffante» vécue actuellement par les boulangers, qui sont nombreux à baisser rideau et contraints à changer d’activité. Le prix de vente de la baguette de pain, officiellement à 8,50 DA mais élevé à 10 DA, depuis des années, selon un accord verbal de Mustapha Benbada, ancien ministre du Commerce, constitue la tracasserie principale de ces boulangers. Ils estiment que selon la dernière fiche technique, se basant sur les prix des intrants, la baguette de pain ne peut être inférieure à 11 DA.


Et c’est le système de subvention qui fausse actuellement les règles commerciales et entrave le développement de cette branche d’activité. Les boulangers pointent du doigt un système qui profite «beaucoup plus aux industriels qui s’offrent une farine bon marché, destinée à la fabrication du pain, mais qu’ils détournent pour la production de biscuits et autres confiseries». Selon les représentants des boulangers, 30% des quantités subventionnées sont détournées. La commission accuse également certains gérants de minoteries qui détourneraient cette matière pour la vente de l’aliment de bétail et autres dérivés.


Le système de subvention qui coûte énormément au Trésor public ne profite ni aux consommateurs qui achètent du pain sans grande valeur nutritive, encore moins aux boulangers qui doivent procéder à plusieurs manœuvres pour réaliser une petite marge de bénéfice. «Certains abandonnent la confection du pain et se convertissent à la pâtisserie, tandis que d’autres trichent sur le poids, pour équilibrer entre coûts et prix de vente», explique Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, qui rappelle que le syndicat des commerçants appelle depuis des années à «la révision du système de subvention actuel, qui ne profite pas uniquement aux consommateurs».


Pour la commission des boulangers, la proposition du ministère du Commerce concernant la subvention de la farine panifiable reste un choix pertinent, mais «il faut libérer graduellement le prix du pain tout en subventionnant les consommateurs à faible revenu». Car, selon les représentants des boulangers, «il est inacceptable que le milliardaire et le sans-emploi achètent ce pain au même prix soutenu par le Trésor public».


Selon l’estimation de cette commission, sans la subvention, la baguette de pain se vendrait entre 15 et 17 DA. Entre autres solutions proposées par ces artisans, pour diminuer la facture des importations en blé, la subvention des céréales produites localement. Il faut savoir qu’un quintal de farine subventionné est de 2000 DA. Les Algériens consomment 40 millions de baguettes/jour. La moyenne de consommation des céréales est de 130 kg/an par habitant alors que l’OMS préconise 90 à 100 kg/an/habitant. La facture d’importation des céréales a été de 2,33 milliards de dollars, les huit premiers mois de 2015.



Fatima Arab


Sujet fusionné avec qui de droit.

zadhand
25/10/2015, 21h22
A LA UNE/ACTUALITÉ_Les professionnels décrient le déséquilibre des prix
25 Octobre 2015

3000 boulangers ont fermé boutique

Le projet de loi de finances a proposé de revoir à la hausse certaines taxes.
D’augmenter les prix de l’électricité et du gaz.

19321


Mais pas celui de la baguette. L’Etat subventionnera toujours la farine. Si cette mesure arrange les consommateurs, la situation est rejetée par les boulangers qui affirment travailler à perte.
Des fermetures se succèdent. Inexorablement. «Pour cette année, nous avons constaté que 15% des boulangeries de la ville ont fermé», se désole M. Hadjout, représentant de la profession et affilié à l’Ugcaa à Béjaïa. Au sud-ouest du pays, à Béchar, M. Tahri, dans le métier depuis cinq ans, craint d’être contraint de baisser rideau. «Le métier n’est plus rentable. La situation est encore pire avec tous ces jeunes de l’Ansej, qui ne connaissent rien au métier.
Tout cela fait que notre marge bénéficiaire est nulle», regrette-t-il. Ils seraient 3000 boulangers à avoir décidé d’abandonner ou de changer de métier (voir entretien) ces dernières années. En cause, la politique de subvention de l’Etat. «Le prix de revient réel de la baguette est de 12,42 DA, alors que les boulangers la vendent illégalement 10 DA. Donc, les pertes sont énormes pour notre profession.
La solution est de revaloriser les prix.
On ne peut plus vendre à moins de 15 DA», estime M. Hadjout. L’Ugcaa, aile Boulenouar, a réclamé, lors d’une conférence de presse, l’abandon du système actuel des subventions qui ne profite ni au consommateur, qui achète un produit souvent de mauvaise qualité, ni aux boulangers.
Amar Amer, vice-président de la Commission nationale des artisans boulangers, a dénoncé une situation «étouffante» qui profite «beaucoup plus aux industriels qui s’offrent une farine bon marché, destinée à la fabrication du pain, mais qu’ils détournent pour la production de biscuits et autres confiseries». Les prix administrés ne sont pas appliqués aux boulangers, surtout ceux du Sud.
«La situation est plus compliquée dans le sud du pays.
Chez nous, on est abandonnés pieds et poings liés aux minotiers. La farine, transportée jusqu’à ma boulangerie, me parvient à un prix plus élevé.
Le quintal est cédé par les meuniers à 2300 DA et plus», s’offusque M. Tahri.
Farine spéciale !
Entre-temps, au lieu de voir réviser de fond en comble le système de subvention, les boulangers sont informés de la mise sur le marché d’une farine spéciale, la «3SF», qui serait de meilleure qualité.
Cette farine mixte, mêlant des quantités de semoule et de son, remplacerait la farine blanche (T55). Toutefois, l’Eriad qui devait commercialiser le produit craint des surcoûts, alors que les boulangers, eux, sont très sceptiques. «Nous utilisons d’habitude la T55.
On vient nous proposer la 3SF ou le remoulage. On nous dit qu’elle est plus nutritive et ne nous impose pas d’utiliser d’améliorant. Mais nous savons qu’ailleurs elle est donnée comme aliment de bétail et utilisée comme colle, puisque riche en gluten. Mais qu’on m’explique pourquoi dans le temps les services de contrôle sanctionnent à des peines de prison parfois ceux qui l’utilisent, ou ont le tort de laisser traîner un sac même vide de cette farine», s’interroge M. Hadjout.
Selon ce représentant de la corporation dans cette wilaya, il est plus «correct» de suivre les voisins de l’Algérie qui utilisent l’autre farine panifiable, la T45. «Il n’est plus nécessaire d’utiliser comme nous le faisons actuellement des améliorants. L’Etat devra régler le problème de la contrebande à nos frontières.
Cela permettra également de réduire la facture des importations. Cette année, l’Algérie a importé 8,5 millions tonnes de blé tendre, alors que les boulangeries n’en consomment
que 4,95 tonnes par an», précise M. Hadjout.
Autre problème soulevé : le régime forfaitaire prévu dans la loi de finances de 2015 à l’adresse des contribuables, dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 30 millions de dinars, est aussi dénoncé. «Le régime fiscal forfaitaire légalise l’informel. Le ministère du Commerce refuse de nous entendre.
Au lieu de régler les problèmes, on préfère fuir nos responsabilités. On sacrifie tout pour la paix sociale», regrette le représentant des boulangers de la ville des Hammadides, très abattu.


Nadir Iddir