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zadhand
10/04/2015, 15h32
Trois Algériens exécutés dans des prisons irakiennes

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Le ministère des Affaires étrangères n'a pas réagi à cette information.

La Laddh qui a rendu publique cette information souligne "sa profonde préoccupation au sujet et de la situation des détenus algériens aux prisons irakiens et des violations des droits de l’homme a lesquelles ces Algériens sont exposés aux prisons irakiennes". La Laddh a précisé que "les milices du gouvernement ont apparemment exécuté au moins 16 prisonniers emprisonnés à Nassiriyah dans le sud de l'Irak, dont 3 victimes sont Algériennes". L’information est parvenue parl e biais d’un des prisonniers algériens en Irak à Me Helmi Boubekeur Seddik, SG de la Laddh Chlef.La Ligue algérienne pour la Défense des droits de l’Homme présente par Houari Kaddour, secrétaire national chargé des dossiers spécialisés, "condamne fermement l'assassinat des prisonniers par des milices progouvernement irakien". Il "confirme que le meurtre de prisonniers est une flagrante violation du droit international ,au moment la communauté internationale a dénoncé à juste titre les actes atroces commis par l’EIIL, mais ne doit pas maintenant fermer les yeux sur les meurtres sectaires perpétrés par les forces gouvernementales et pro-gouvernementales".Houari Kaddour secrétaire national de la Laddh appelle à la mise en place d’une commission d'enquête internationale pour examiner les accusations "de violations graves du droit international relatif aux droits humains, commises par toutes les parties au conflit en Irak, y compris d’une part les forces gouvernementales et milices pro-gouvernementales, et d’autre part l’EIIL et d’autres groupes armés. Cette enquête devrait viser à établir les faits et identifier les responsables de violations graves, afin de s’assurer qu’ils puissent être traduits en justice".La Laddh affirme être en contact permanent avec les détenus algériens en Irak et leurs familles. Les autorités algériennes sont mises au courant de la situation de ces détenus algériens."Il convient de noter que, jusqu'à la fin du mois de mars 2015 la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme a répertorié une liste de 12 détenus algériens dans les prisons irakiennes. Cependant, précise l’ONG de défense des droits de l’homme "le nombre est bien plus important que ce que nous avons réussi à recenser".Dans ce contexte, la Laddh continue d’alerter les autorités algériennes et irakiennes pour trouver "une solution qui mettra fin aux souffrances des prisonniers algériens détenus en Irak".La Laddh affirme avoir reçu plusieurs appels téléphoniques des familles des détenus algériens en Irak originaires de plusieurs wilayas. La Laddh attire l'attention que ces famille dont les enfants risquent d'être exécutés aux prisons irakiennes, envisagent de monter au créneau et entamer une grève de la faim devant le ministère des Affaires étrangères, leurs slogan sera ''sauver nos enfants''.Jusqu'à cette heure, le ministère des Affaires étrangères n'a pas encore réagi à cette information.
L. M.

zadhand
11/08/2015, 21h17
A LA UNE/ACTUALITE_Extradition des algériens détenus en Irak
11 Août 2015


«Une question à ne pas poser à l’heure actuelle»

Il n’est pas dans l’intérêt de l’Irak, aujourd’hui, de poser la question relative aux détenus algériens»,
a déclaré, hier, le secrétaire général du ministère irakien des Affaires étrangères,
Nazar Kheir Allah, en visite à Alger.

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Au sortir d’une séance de travail avec son homologue algérien, Abdelhamid Senouci Bereksi.
Nazar Kheir Allah a affirmé que pour des raisons sécuritaires et de considération pour les victimes du terrorisme,
la libération ou l’extradition des sept prisonniers algériens détenus en Irak n’est pas à l’ordre du jour.
«Nous avons abordé en toute franchise, avec nos amis de la diplomatie algérienne,
ce sujet et nous comprenons les pressions et les attentes de la société algérienne,
mais il faut savoir qu’en Irak nous menons une véritable guerre ouverte contre le terrorisme.
Il s’agit là d’une question très sensible», a indiqué le responsable irakien,
en notant qu’il serait toutefois possible de permettre à une délégation algérienne de rendre visite à ces prisonniers
et vérifier les conditions de leur détention. «Nous continuerons à discuter avec nos collègues algériens
afin de trouver les voies et moyens juridiques pour régler ce dossier.
Il est clair que l’Irak n’a aucun intérêt à garder ces prisonniers, mais la situation sécuritaire demeure difficile.
Des organisations terroristes comme Daech et autres sont composées d’éléments provenant de pas moins de 80 pays.
Ils viennent en Irak détruire des villes entières et une grande civilisation.
Il nous est donc difficile de poser ce genre de problème, à l’heure où
des familles souffrent encore des actes inhumains de ces groupes terroristes»
précise Nezar Kheir Allah, tout en laissant ouverte la possibilité de trouver des pistes
pour solutionner ce problème avec l’aide des diplomates algériens.
«Je crois que notre visite en Algérie ouvre déjà des perspectives en ce sens
et nous restons convaincus que tous les problèmes auront des solutions.»
Les sept détenus algériens sont poursuivis pour différents délits liés au terrorisme.
«Le climat politique en Irak ne permet pas actuellement d’étudier ces questions.
Des procédures juridiques spéciales sont mises en œuvre, de même que des barrières psychologiques
sont difficiles à surmonter à l’heure actuelle. Mais nous tenons à nos relations avec l’Algérie et nous arriverons,
avec nos amis algériens des Affaires étrangères, à trouver des issues juridiques adéquates»,
explique encore le responsable irakien.
Nezar Kheir Allah a souligné par ailleurs avoir évoqué, avec son homologue algérien,
les questions stratégiques de l’heure et le défi que pose le terrorisme à tous les pays du monde.
«Daech est une nouvelle génération de terrorisme qui menace la région et le monde,
nous devons non seulement le combattre mais aussi détruire ses racines idéologiques.
Tous les pays du monde ont compris l’ampleur du danger que représente le terrorisme,
et l’Algérie est un exemple dans la lutte contre ce phénomène.
C’est à travers la coopération et les échanges d’informations notamment que nous arriverons à bout
du terrorisme et de ses idées», conclut Nezar Kheir Allah.



Nadjia Bouaricha

zadhand
22/04/2016, 15h16
A LA UNE/Prisonniers Algériens en Irak
le 22.04.16|10h00



Le long calvaire des familles


Khaled Mohamed Abdelkader, Messaoud Barika, Ihab Ali Dramchi et Mohamed Barika
sont les quatre Algériens détenus en Irak qui vont être relâchés. Mais ils sont encore douze
à croupir depuis plus de dix ans, sans jugement pour certains, dans les prisons irakiennes.
Pour les familles, en Algérie, l’attente est insupportable.

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«Qui pourrait supporter de voir son enfant incarcéré dans un autre pays», s’interroge
Mourad Rif au nom de ses parents. Ses frères Tarek et Amine sont tout deux partis en Irak.
L’un a disparu, l’autre croupit aujourd’hui en prison. «Quoiqu’ils aient fait, ils n’ont pas à finir
dans un isolement aussi violent que l’oubli», ajoute Mourad. Tarek Rif, originaire de Baraki,
est né en 1976. Il vivait simplement et n’avait pas de fréquentations «douteuses».
Au fil des ans, il devient un peu plus pratiquant que d’habitude sans que cela inquiète pour
autant sa famille. Tarek fréquente la mosquée de Lavigerie, connue pour son prédicateur.
En 2004, Tarek informe sa famille de son désir d’accomplir une omra. «C’était une fierté pour
la famille de voir un de mes frères partir accomplir le rituel aux Lieu Saints», poursuit Mourad.
Sa famille l’a accompagné à l’aéroport d’Alger pour son départ en Arabie Saoudite.
«Au début, mon frère nous appelait, il nous disait son envie de passer le Ramadhan sur place.
Jour après jour, les appels sont devenus moins fréquents, le temps passait et nous comprenions
qu’il n’allait pas rentrer.Il avait même perdu de notre dialecte algérien, il disparaissait quelques mois
puis appelait ma mère pour discuter avec elle un moment. Un jour, plus rien. Ce silence nous a mis
dans un état d’angoisse, raconte Mourad. Nous avons perdu tout contact avec mon frère à partir
de 2006. C’est bien après que nous avons appris qu’il était en Irak. J’avoue que le fait de penser
qu’il était en Arabie Saoudite nous rassurait et nous ne voulions pas en savoir plus, sans doute
pour protéger nos parents», poursuit Mourad.
Enrôlé
L’invasion de l’Irak, le 20 mars 2003, par la coalition menée par les Etats-Unis avait fait son effet sur
les jeunes au Moyen-Orient et dans le monde ; les médias relataient chaque jour toutes les exactions
commises par l’Administration Bush. «L’Irak était devenu une ’nouvelle Palestine’ et un justificatif
pour s’engager et combattre les Américains.De nombreux jeunes hommes, dans le Monde arabe,
pensaient naïvement cela, dont des Algériens», confie un avocat à la cour d’Alger.
«Mon frère n’est pas un djihadiste, il n’appartient pas à un groupe terroriste. Il a cru bien faire,
croyant en une justice possible», affirme Mourad, qui a du mal a croire que son frère ait pu, à l’époque,
être tout simplement enrôlé dans des groupes armés. «On ne va pas à la mosquée juste pour prier.
Il y a des recruteurs, du lavage de cerveau et j’en passe.La manipulation des jeunes était fréquente au
début des années 2000», conteste la même source judiciaire. Pour Mourad, son frère était quelque part.
Et c’est en 2010 qu’il retrouve sa trace. «Il était présenté comme un terroriste d’Al Qaîda en Irak.
Nous avons vu sa photo affichée et nous l’avons reconnu.» Quelques mois plus tard, la famille de Tarek
obtient un numéro de téléphone grâce à la Croix-Rouge. Et c’est ainsi qu’ils reprennent contact.
Invasion
«Tarek était à la prison de Tidji, à Baghdad. Il a enduré des tortures qu’il est impensable de raconter.
Pour lui soustraire des informations, ses geôliers étaient motivés», se rappelle Mourad. La famille Rif
n’a pas eu le temps de souffler de son calvaire, qu’un autre de ses fils décide de partir aussi en Irak.
Amine, né en 1982, part en 2007. Quelques semaines après son arrivée, il contacte sa famille pour
la rassurer.Une fois de plus, la famille est plongée dans l’angoisse et l’attente.
«Tout les Algériens détenus en Irak ne sont pas des terroristes ou des candidats au djihad.
Certains sont des commerçants qui ne mesuraient pas l’impact d’une invasion militaire bousculant
ainsi la géographie et la loi. D’autres se sont retrouvés coincés entre les frontières et un vide juridique,
puisque l’Irak était plongé dans un véritable chaos.Aussi, d’autres sont partis étudier. On ne sait dans
quel centre ou université, on a peu de traces de leur scolarité» explique Zoubir Nasraoui, universitaire,
militant et auteur d’un livre sur Al Qaîda. «Cette affaire des Algériens emprisonnés en Irak n’a pas
été prise au sérieux à temps. Depuis l’arrivée de Ramtane Lamamra au ministère des Affaires étrangères,
le dossier a quitté les étagères et devenu une cause dont parlent nos politiques et nos diplomates,
c’est positif», affirme Zoubir Nasraoui, malgré son regret de voir ce dossier, en particulier, devenir
«une excuse pour réouvrir l’ambassade d’Algérie à Baghdad alors qu’ils auraient pu s’en occuper bien avant».
Criminels
Dans une déclaration à la presse au terme de ses entretiens avec Ramtane Lamamra, M. Al Jaafari,
ministre irakien des Affaires étrangères, répondait à une question sur les détenus algériens
«Ramtane Lamamra a soulevé cette question lors de nos entretiens. Nous comprenons et partageons
son souci de l’intégrité de ses concitoyens.Je solliciterai, personnellement, le ministre irakien de la Justice
car vous n’êtes pas sans savoir que cette question n’est pas du ressort du ministère des Affaires étrangères.»
«Cette réponse n’a pas résonné dans le couloir de la mort à Baghdad, sinon on aurait eu des nouvelles de
nos garçons», confie un parent d’un des détenus. «Nous sommes fatigués de subir les uns et les autres
comme si nous étions des criminels.Se déplacer jusqu’à Bagdad devient un luxe ! Même si on arrive sur
place on ne trouve pas de représentation diplomatique algérienne. Les seulesstructures à pouvoir nous aider
sont la Ligue des droits de l’homme irakienne et la Croix-Rouge. Après, le gouvernement irakien se plaint
des familles car nous communiquons avec plus d’efficacité que leur système», s’emporte-t-il.
Pour rappel, l’ambassade d’Algérie a été fermée en 2005, suite à l’assassinat de deux diplomates algériens.
Ceci dit, en février dernier, lors de la visite le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Al Ashaiqer
Al Jaafari, Ramtane Lamara a affirmé que l’ambassade d’Algérie à Baghdad serait bientôt réactivée
«Notre ambassadeur est sur place et se déplace régulièrement, avec d’autres membres de l’ambassade.
L’ambassade d’Algérie reprendra ses activités à travers un personnel qui répondra aux exigences de
l’action diplomatique, conformément à ce qui a été convenu lors de cette visite.»
Calvaire
«Nous ne sommes pas dupes, cette visite d’Al Jaafari sert la diplomatie algérienne, pas les Algériens qui
n’ont pas eu de procès mais ont été condamnés et même exécutés», s’alarme un militant des droits de
l’homme. «Comment expliquer aux familles qu’ils reverront leurs enfants, mais que ça prendra encore du
temps ? Ils ne sont pas 1000 prisonniers dans les prisons d’Irak, juste 17... Ils dérangent ! Ils dérangent !»
Pour la LADDH, l’affaire Mohamed Ouabed illustre parfaitement la non-reconnaissance des droits du
prisonnier. Depuis 2014, la LADDH a décidé de faire la lumière sur ce dossier «gênant».
Mohamed Ouabed, un commerçant de Ténès, dans la wilaya de Chlef, a été arrêté en Irak le 18 mai 2005
par les Américains. «Il a été tout d’abord emmené à l’aéroport de Mossoul où il a été détenu au secret
durant dix jours. Mohamed Ouabed déclare avoir été torturé durant cette période par les mêmes
officiers américains qui l’ont arrêté, mais aussi par des éléments des services de sécurité irakiens qui étaient
soit en civil, soit portaient l’uniforme américain», rapporte la LADDH.
L’organisation, qui a obtenu le témoignage de Mohamed Ouabed, signale qu’il a été «violemment frappé,
insulté et menacé de mort ; il a été plusieurs fois suspendu par les pieds pendant une longue période et
torturé au moyen de décharges électriques sur tout le corps». Son calvaire se poursuit encore.

Faten Hayed

zadhand
22/08/2016, 11h28
Deux Algériens se trouvent toujours à Guantanamo

Justice
le 22.08.16 | 10h00

Deux détenus algériens croupissent toujours à la prison américaine de
Guantanamo. Selon le ministère de la Justice, tous les autres détenus
algériens dans l’île cubaine ont été élargis et dispersés un peu
partout dans le monde.Le communiqué du ministère de la Justice indique
«qu’en décembre 2015, le ministre de la Justice, garde des sceaux a déclaré
que sur les 26 détenus,18 avaient fait l’objet d’un traitement judiciaire par la
justice algérienne et que 8 détenus n’avaient pas été rapatriés».Selon la même
source, sur les 18 personnes sus-citées, 17 avaient été remises aux autorités
algériennes, tandis qu’une personne (portant une double nationalité) était rentrée
en Algérie après avoir été transférée vers un autre Etat qui avait donné son accord
pour l’accueillir. Le ministère de la Justice, qui semble répondre à des articles de
presse écrits sur le sujet, rappelle qu’«une délégation officielle algérienne a effectué,
en 2006, un déplacement à la base navale de Guantanamo et a pu identifier
26 ressortissants algériens qui y étaient détenus».La prison américaine de
Guantanamo devait être fermée en 2010 sur décision de Barack Obama. Mais à
cause notamment du refus de certains pays d’accueillir les détenus, la prison n’est
toujours pas fermée. Elle compte encore quelques détenus, dont les deux Algériens.
Ces derniers refuseraient, apparemment, de revenir en Algérie.
Ils craignent de mauvais traitements.

Ali Boukhlef