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Lako
20/08/2016, 15h38
El Watan du 20 aout 2016
https://ci3.googleusercontent.com/proxy/AumB_EhsWbQ-SQNCACHIydIyiFqGw2hvSgG28HQ3xJ2qHjOM0D8-AQVEZDUOaMAwkGuu1i1ExQkLMkfSGf67zV5SAwiSLC4KXkwzCC H9nHWhYLrVmwoH=s0-d-e1-ft#http://www.elwatan.com//pdf/vignettes/JOURNAL//2016//20160820.jpg"Amirouche , les femmes , et le chef du nidham"

En ce jeudi 2 août 1956, à la nuit tombée, un groupe de hauts dirigeants de la Révolution algérienne s’apprête à traverser Oued Sahel qui n’est plus qu’un mince filet d’eau à cette époque de l’année.


Un peu partout des groupes de maquisards ont reçu pour mission de sécuriser les zones de passage sur tout l’itinéraire du groupe sans savoir sur qui ils veillent réellement. Le jeune Mohand Larbi Moussaoui, maquisard de Boudjellil, en faisait partie. Il raconte : «Le Congrès du FLN était prévu dans la forêt de Bouni ou à la Qalaâ Nath Abbès, mais bien sûr nous ne le savions pas encore.
Par petits groupes, nous étions chargés de sécuriser l’axe du chemin de fer et au-delà jusqu’au village de Metchik, à Ath Sidi Braham. Il devait être aux alentours de 10 heures du soir quand nous avons entendu des coups de feu. L’un de nos vigiles avait été accroché par une patrouille de goumiers à Tassift Imoussiwen entre Chorfa et Tazmalt.
C’est la limite entre la zone I et la zone II que séparait la voie de chemin de fer. Ils devaient être 6 ou 7 en tout. La troupe de goumiers a accroché le convoi des dirigeants du FLN sans savoir qu’il s’agissait d’eux. Nous avons vu passer Amirouche en premier, alerte comme un loup des bois (am ouchaï), suivi de Krim et d’autres compagnons. Mohamedi Saïd était seul à monter sur une mule avec un moudjahid de Moka. Aux premiers coups de feu, il est tombé par terre. Son compagnon était blessé à la cuisse. Lorsque le groupe a été accroché, Oumira (Abderrahmane Mira) s’est jeté derrière un tronc d’arbre et a riposté avec son colt. Krim Belkacem a également riposté avec son revolver. Cela a fait fuir les goumiers», raconte Ammi Laarvi Oumoussa, aujourd’hui nonagénaire.
Libérée de son fardeau et effrayée par les coups de feu, une mule a pris la clé des champs, emportant sur son dos son précieux chargement de documents ultra confidentiels. Elle est allée tout droit vers une ferme de colons à Tazmalt qui abritait un poste militaire. En fait, la pauvre bête n’avait fait que retrouver le chemin de son écurie. C’est dans cette ferme qu’elle avait été volée quelques jours avant son «enrôlement» d’office au service d’une Révolution qu’elle allait s’empresser de trahir à la première occasion.

De la Qalaâ Nath Abbès à Ifri Ouzellaguen
Plus question de tenir le Congrès à la Qalaâ Nath Abbès. Le colonel Amirouche doit trouver très rapidement un autre lieu pour abriter le Congrès avorté. Il engage alors des consultations avec ses lieutenants et finit par jeter son dévolu sur Ifri Ouzellaguen. Son supérieur, Krim Belkacem, est très réticent à l’idée de tenir un Congrès de cette importance dans un lieu aussi accessible et entouré, de surcroît, par neuf postes militaires. Amirouche finira par convaincre ce vieux briscard de Krim avec cet argument massue : la population de la région est entièrement acquise à la Révolution et les maquisards s’y sentent comme des poissons dans l’eau. Ces précisions, c’est Rachid Adjaoud, lieutenant de l’ALN, rédacteur au Congrès de la Soummam et secrétaire du colonel Amirouche qui les rapporte.
Ses 17 printemps à peine bouclés, le jeune Rachid Adjaoud est depuis six mois dans les maquis des Ath Aïdel quand il reçoit un jour l’ordre de se mettre en route pour Ouzellaguen. L’ordre émane de ses supérieurs directs, Si Hmimi Oufadhel et Si Mohand Akli Ath Alloune qui lui ont seulement dit : «Viens, on a besoin de toi.» Les ordres ne se discutent pas. Ils s’exécutent seulement. Quelques mois auparavant, ce jeune dactylographe qui travaillait à la mairie de Seddouk avait pris le maquis en même temps que 27 jeunes de son village, Tibouamouchine. «On traînait, un peu perdus dans le maquis, sans armes d’une cache à l’autre», se souvient-il encore. Et pour cause, il n’y avait ni organisation ni structures. La révolution balbutiait encore.
Pour se rendre à Ifri, le petit groupe de cinq maquisards dont fait partie le jeune Rachid doit prendre une route détournée. Il fait alors un long détour par Tachouaft, Taourirt-Aïdel, Boutouab, puis Ighram avant d’aboutir au col de Chellata. De là, il n’y a plus qu’à suivre le chemin qui longe les crêtes pour se retrouver à Ouzellaguen. Un flanc de montagne densément boisé qui abrite pas moins de 14 villages appartenant à la grande tribu des Ouzellaguen.
Pendant les journées de marche qu’il a fallu pour rejoindre sa destination, le jeune Rachid rencontre de plus en plus de maquisards et de «moussebiline». Quand il arrive enfin à Ifri, il est encore plus impressionné par la très forte concentration d’insurgés en armes. Toute cette agitation est, évidemment, inhabituelle mais il est loin de se douter qu’un Congrès de la plus haute importance est sur le point de se tenir dans ces villages de montagnards tous acquis à la Révolution.

Les rédacteurs du congrès
Ifri est un petit hameau discret, niché entre des frênes et des ormes séculaires. Il est connu pour sa grande source d’eau douce vers laquelle tout ce beau monde de moudjahidine en armes converge en fin d’après midi. Là, dans une modeste demeure, Rachid Adjaoud va retrouver des inconnus qui deviendront vite des amis et compagnons de lutte.
Comme lui, ils maîtrisent cette technique aussi rare que précieuse de savoir taper à la machine (dactylo). «J’ai très vite pactisé et sympathisé avec Si Tahar Amirouchene et Si L’hocine Salhi qui avaient le même âge que moi et qui avaient été ramenés d’El Kseur où ils exerçaient comme commis greffiers au tribunal de la ville», raconte Rachid Adjaoud. Il y a également Abdelhafid Amokrane, à l’époque commissaire politique à Barbacha, bientôt rejoint par El Hadi Ouguergouz pour former le groupe chargé de la rédaction des procès-verbaux et des résolutions d’un Congrès qui se tient dans le plus grand secret.
Dans une modeste chambre toute nue, le petit groupe se met au travail.
«On nous a ramené deux dactylos que l’on posait sur nos jambes ou sur des caissons de bois et on tapait les manuscrits que l’on nous ramenait au fur et à mesure», se souvient Rachid Adjaoud. Devant la porte de la maison qui abrite les rédacteurs, l’imposant colonel Si Nacer, Mohammedi Saïd de son vrai nom, monte la garde. C’es lui qui est chargé de faire la navette entre la maison des chefs congressistes et celle des rédacteurs.
Avec sa stature de colosse et son casque allemand de la Wehrmacht, il impressionne et ne passe guère inaperçu. Les rédacteurs doivent mettre noir sur blanc ce que le groupe des chefs, réuni un peu plus loin, a pris comme résolutions et décisions. A quelques mètres de là, dans une autre masure, aussi modeste que ses sœurs, Abane, Ben M’hidi, Zighout Youcef et leurs compagnons sont en train de mettre la toute jeune Révolution algérienne sur des rails qui ne permettraient plus aucune marche arrière. «C’est seulement en lisant, au jour le jour, les feuillets manuscrits que l’on était chargé de dactylographier que l’on prit conscience qu’il s’agissait d’une très grande réunion», dit Rachid Adjaoud.
Le travail est colossal. Chaque dactylographe est chargé de la frappe d’une page en plusieurs exemplaires. Ils passent donc des heures et des journées courbés à pianoter sur leurs petites machines. Les chefs viennent les voir de temps à autre. Le jeune Rachid Adjaoud va apprendre à connaître le commandant Kaci, le capitaine Ouarab, Abderrahmane Mira, le colonel Amirouche et bien d’autres encore. «De temps en temps, Abane, Ben M’hidi, Amirouche ou d’autres dirigeants passaient nous voir, mais on ne savait pas à qui on avait affaire et on ne devait poser aucune question indiscrète», dit encore Rachid Adjaoud.

«Qui est cet homme ?»
Une rencontre allait, cependant, changer le destin du jeune Rachid. «Un jour que l’on était en déplacement, car pour des motifs de sécurité on se déplaçait d’un village à l’autre à Ouzellaguen, j’ai eu à faire la connaissance du colonel Amirouche», dit-il. Se rappelant des circonstances exactes de cette rencontre avec le légendaire colonel qui allait le marquer à vie, il poursuit : «Un soir, alors qu’on marchait en suivant un sentier muletier, Si Amirouche était arrivé derrière nous», dit-il. Voyant ce tout jeune homme lourdement chargé d’une dactylo et d’un poste radio, il l’interpelle aussitôt : «Qu’est-ce que tu portes là ?» demande le colonel. «C’est la dactylo et le poste radio de Si Mohand Akli», répond Rachid Adjaoud. Amirouche donne aussitôt l’ordre de le décharger. «Kecth matchi dahemmal, (Tu n’es pas un porteur). Que chacun porte ses propres affaires», ordonne aussitôt l’ombrageux colonel.
«A ce moment-là, je ne savais pas encore à qui j’avais affaire. Je ne connaissais Amirouche que de réputation. Le lendemain matin, à la reprise du travail de rédaction, Amirouche fait irruption au secrétariat où l’on se trouvait nous les rédacteurs et demanda après le jeune homme qui portait une dactylo et un poste radio. Après m’avoir demandé quelques renseignements personnels, il me dit : ‘‘Tu ne retournes pas avec tes chefs. A partir d’aujourd’hui, tu es avec moi’’», se souvient Rachid Adjaoud. «Une fois qu’il est sorti, j’ai demandé à mes compagnons qui était cet homme.
On m’a répondu : ‘‘C’est lui le colonel Amirouche’’», dit-il encore. Pour assurer la sécurité du Congrès, toute la zone autour d’Ifri est étroitement surveillée par les moussebiline et les moudjahidine. De l’Akfadou jusqu’à Ichelladhen, en passant par Ath Ouaghlis et Ouzellaguen, des sentinelles veillent de jour comme de nuit. Le colonel Amirouche, qui a la haute main sur l’organisation du Congrès, chapeaute tout le dispositif sécuritaire et coordonne avec les autres responsables de zones. En cet été 1956, le point fort de l’ALN est d’avoir mis en place un «chef nidham» chargé de l’intendance, des finances et de la logistique dans chaque village.
C’est lui qui doit assurer le gîte et le couvert pour les moudjahidine de passage. La wilaya III, fief du colonel Amirouche, est un modèle de réussite et d’organisation sur tous les plans. Des villages mobilisés, des unités bien armées et aguerries et une multitude de caches et de refuges. C’est avec cela qu’il a pu convaincre Krim Belkacem du choix d’Ifri Ouzellaguen, après que l’option de la Kalaâ Nath Abbès eut capoté par la faute d’une mule têtue qui est retournée à l’ennemi avec tous les documents du Congrès.

«Les femmes d’Ouzellaguen, le chef du Nidham et Amirouche»
Amirouche connaît la région comme sa poche et il a entière confiance en ses hommes et ses unités. Il a déjà ordonné aux unités se trouvant en haute vallée de la Soummam, à Bouira, à Bougaâ, à Imezayen (Béjaïa) et ailleurs de se livrer à des manœuvres de diversion. Elles doivent harceler l’ennemi pour détourner son attention de la région d’Ouzellaguen.
«Ce que j’ai à dire sur ce Congrès est que la population était totalement mobilisée. Elle assurait le ravitaillement et la sécurité des congressistes. Les djounoud circulaient librement. Le Congrès s’est passé dans une sérénité irréprochable. Il n’y a jamais eu de clash entre les chefs qui discutaient librement avec les djounoud et leur demandaient de leurs nouvelles quand ils les croisaient. Très souvent, ils s’adressaient à nous en arabe et, ne maîtrisant guère cette langue, il faut avouer qu’on n’y comprenait pas grand-chose», témoigne Rachid Adjaoud.
Mohand Ameziane Aoucheni, 81 ans, est ancien moudjahid originaire de la région. Membre d’une section de 34 moudjahidine, il faisait partie de ces hommes qui tenaient le maquis de Semaoun jusqu’à Ichelladhen. Pour lui, si le Congrès de la Soummam s’est tenu, c’est grâce à trois éléments : «Les femmes d’Ouzellaguen, le chef du ‘‘nidham’’ et Amirouche», dit-il. «Les femmes étaient la pierre angulaire de ce Congrès. Elles surveillaient les allées et venues, les entrées et les sorties, et faisaient la cuisine. Pendant dix jours, personne ne pouvait rentrer ou sortir à Ouzellaguen», dit-il encore.
Lorsque le Congrès se termine enfin et que toutes les délégations qui y ont assisté rentrent dans leurs fiefs, il faudra plusieurs jours pour que les Français apprennent son existence. Les représailles seront terribles pour le douar d’Ouzellaguen dont les 14 villages seront pratiquement rasés de la carte. La région ne va pas plier pour autant. Après le Congrès, il fallait l’appui de l’aviation pour tout déplacement des Français à travers la vallée de la Soummam. Deux T28 décollaient de Bougie pour assurer la sécurité des convois, précise Rachid Adjaoud. Comme par défi, un mini-congrès de la Wilaya III aura également lieu dans la même région, à Ifri-Ouzellaguen, quelques mois plus tard.

Djamel Alilat

Lako
20/08/2016, 15h39
De l'insurrection à la RévolutionOn lit souvent que les Assises de la Soummam, les premières de l’histoire du Front de libération nationale, sont venues pour obvier au débriefing manqué de janvier 1955, prévu le 24 octobre 1954, par la réunion décisive des «Six». Ultime rendez-vous de ces pères fondateurs, qui s’est déroulé dans la demeure de Mourad Boukechoura, ancien chef scout de Bologhine et membre de l’OS, située au 24, rue Comte Guillot (aujourd’hui Bachir Bedidi), à Raïs Hamidou (Alger).
Mais, l’Histoire nous apprend qu’il en va de certains événements, comme des phénomènes physiques ou chimiques.
Ainsi, par exemple, les chimistes nous expliquent les déflagrations par ce qu’ils appellent savamment : les limites d’explosivité. Un gaz ou une vapeur parvient à ce niveau quand leur concentration dans l’air atteint le stade critique de l’inflammation ou de l’éclatement. Le phénomène est borné par la Limite inférieure d’explosivité (LIE) et la Limite supérieure d’explosivité (LSE).
Sous la LIE, le mélange est trop pauvre en combustible pour amorcer une réaction. Au-dessus de la LSE, c’est le comburant qui manque. «L’heure, c’est l’heure ; avant l’heure, ce n’est pas l’heure ; après l’heure, ce n’est plus l’heure», aurait dit Jules Jouy auteur de cette célèbre maxime.
Le Congrès de la Soummam est un événement capital dans l’histoire du pays. Il constitue la fin de la période de maturation politique animée par le mouvement national dans toutes ses composantes depuis, pratiquement, le début du XXe siècle. Le départ de la lutte armée était le point d’orgue de ce mouvement. Ses initiateurs avaient le courage et l’audace de lancer à l’Etat français - et au colonialisme qu’il défendait - un défi qui le marquera à jamais, puisque c’est en Algérie que s’effondrera son empire.
Toutefois, le vaste mouvement indépendantiste né avec l’Etoile nord-africaine (ENA) en 1926, avait certes un objectif qui était l’Istiqlal, mais pas de programme quant à l’après-colonialisme et la construction de l’Etat, pas plus que de stratégie militaire à mettre en branle le moment de la lutte venu. L’histoire s’étant brutalement accélérée à la fin du premier trimestre de l’année 1954 avec la création du CRUA, il a fallu faire et réagir au cas par cas, selon les situations qui allaient naître de la décision de déclencher.
A la différence de ses rivaux, particulièrement les libéraux de l’UDMA et les communistes du PCA, qui eux avaient des programmes. Peu rassembleurs, il est vrai, avec des perspectives de songe-creux, pour ne pas dire utopistes, mais qui entretenaient néanmoins l’illusion d’une solution aux problèmes sociaux de la majorité algérienne, mais assurément pas de terminaison à la domination colonialiste. Cela ne suffisait pas pour allumer des espérances parmi les colonisés qui, dès leur naissance, comptaient les jours qui leur restaient pour mourir de faim, de froid, de maladie ou de violence, du fait du bon vouloir du colon qui avait sur le colonisé le droit de vie ou de mort.
C’est la radicalisation des positions des membres de l’OS, anciens ou qui ont échappé au coup de filet de 1950, qui est à la base du formidable soulèvement. Ils ont invité le fusil de chasse au balthazar, pour déboucher l’ouïe de l’occupant. Celui-ci a répondu par la guerre totale. Tout le monde se souvient quand, le 12 novembre 1954, à la tribune de l’Assemblée nationale, François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur avertissait d’un ton comminatoire : «La rébellion algérienne ne peut trouver qu’une forme terminale : la guerre.» Le ministre de l’Intérieur, qui deviendra président de la République française de 1981 à 1995, a été le premier homme politique à prononcer le mot «guerre», lequel, pourtant, sera banni du langage et presque de la langue français, pour lui substituer une foultitude d’euphémismes les uns plus grotesques que les autres. Il ajoutait dans la foulée, brandissant un titre de propriété : «L’Algérie, c’est la France. Et la France ne reconnaîtra pas chez elle d’autre autorité que la sienne.»
Il aura donc fallu que cette longue et impitoyable guerre, voulue par l’Etat colonialiste français et exigée par le colonat en Algérie, s’installe à demeure et provoque un véritable cataclysme dans la population autochtone, éreintée par 126 ans d’assujettissement et d’oppression impérialiste, avec son terrible décompte morbide, pour que les occupants entendent les plaintes des occupés.
A Ifri, ce fut la toute première fois que des Algériens se réunissaient afin de délibérer sur le devenir de leur entreprise émancipatrice historique et ouvrir de grandes voies qui les canaliseront, de même que les principes qui les guideront vers la restauration de l’Etat national. Un Etat qu’ils ont voulu, ainsi que le proclame l’Appel du 1er Novembre, «démocratique et social».
Tout cela s’est passé dans une masure où étaient rassemblés six politiques et militaires, assis sur des tabourets de fortune. Pourtant, ces décisions majeures, considérables d’importance, qui feront la transmutation de l’insurrection en une Révolution véritable et qui constitueront le levain, auraient aisément pu se dérouler dans un pays voisin frère qui aurait offert son hospitalité à des Révolutionnaires qui faisaient, depuis 22 mois, la fierté des peuples du Tiers-Monde.
Mais «c’est ici qu’est la rose, c’est ici qu’il faut danser», aurait dit Karl Marx. C’est au cœur de l’Algérie, elle-même, au cœur de la guerre, que s’est forgé le destin de son peuple. Ce Congrès d’abord prévu comme une simple réunion de coordination et, dans certains cas, l’occasion pour les uns et les autres de se découvrir et de faire connaissance, a trouvé dans l’expérience et la pratique sur le terrain ce dont il allait se nourrir. En d’autres termes, il s’est agi de théoriser une pratique, de tirer de l’acquis, des règles et de créer des normes et des formes d’organisation pour en assurer la pérennité, ou à tout le moins la durée, en tous les cas le succès.
Nous ne disposons pas, ou pas encore, de documents en quantité ou en qualité suffisantes qui permettraient au chercheur ou à l’historien d’analyser les débats qui se sont déroulés dans la maison forestière d’Ighbal, et encore moins de données qui rendraient fidèlement compte sur «qui a dit quoi» ou encore «qui a proposé quoi».
Aussi, attribuer aux seuls Larbi Ben M’hidi et Abane Ramdane l’exploit, car c’en fut un et un grand, serait une gageure, mais aussi cela équivaudrait à minimiser l’importance de personnages comme Krim Belkacem, Zighoud Youssef, Amar Ouamrane, Lakhdar Bentobbal. Ces personnalités de légende ayant été les seules admises aux débats. La règle en était que chaque zone, dont l’appellation deviendra «Wilaya», serait représentée par son responsable, son responsable seul, à l’exception de la zone 2, pour laquelle Bentobbal, l’adjoint de Zighoud, participera.
Chaque chef conférait après chaque séance avec ses adjoints pour les informer de l’évolution des travaux et prendre leurs avis. L’axiomatique révolutionnaire dégagée par les travaux du Congrès nécessitait la mise à plat de la praxis de chacun des responsables et la discussion pour élaborer une stratégie commune. Pour un certain nombre de chapitres, le texte qui a été rédigé au préalable et présenté aux congressistes (voir le document ci-après), ne pouvait pas préfigurer des travaux de l’assemblée. Il est de notoriété publique que deux points ont fait l’objet d’empoignades électriques et d’explications querelleuses.
Des propos drus ont opposé Krim et Abane à propos de l’opération «Oiseau Bleu», laquelle aurait «traîné en longueur», de l’avis du second, mais qui s’est soldée par un «un franc succès», selon le premier. Il y eut aussi l’insurrection généralisée du Nord Constantinois décidée par Zighout Youssef après avis de ses adjoints et collaborateurs, de l’année précédente, qui aurait soulevé des critiques d’Abane qui allait imposer son leadership à l’issue de ce rendez-vous avec l’Histoire. Certaines sources citent aussi les soldes consenties par les états-majors locaux à leurs djounoud. La très forte personnalité du tandem Abane-Ben M’Hidi va peser sur le Congrès au point peut-être pas d’atrophier, mais assurément d’étrécir le rôle tout aussi important des autres dans la tradition populaire et les exégèses des spécialistes.
D’aucuns parmi les analystes et les commentateurs ont estimé aussi que l’on a assisté à Ifri à un compromis historique qui a donné naissance à la Plate-forme de la Soummam. Qu’un certain nombre de concessions aient été accordées par l’une ou l’autre des personnes présentes, quoi de plus naturel lors d’une réunion d’une telle importance et d’une telle portée historique ? On peut arguer que les participants, tous issus de la même matrice politique, pour le coup, le PPA-MTLD, tous patriotes nationalistes et tous indépendantistes, quels auraient pu être les points d’achoppement sévères susceptibles de raidir les pentes au point de nécessiter des compromis ? Tout plaide pour le contraire si on considère le sort qui fut celui de l’équation que l’on attribue à Abane, qui préconise «la primauté du politique sur le militaire et la primauté de l’intérieur sur l’extérieur». Une formule qui traduit on ne peut mieux sa pensée de politique méfiant à l’égard des militaires, qui sera balayée d’une chiquenaude, une année après jour pour jour, lors de la rencontre du Caire.
Certaines sources affirment que Krim Belkacem aurait proposé au Congrès une direction militaire intérieure unifiée et pourquoi pas sous le commandement synoptique d’un général en chef. Abane lui aurait opposé sur un ton amusé : «Et bien entendu tu serais ce général.»
Ce qu’il redoutait était en fait le bicéphalisme de l’exécutif qui entraînerait la déchirure au sein du commandement de la Révolution et donc de la Révolution elle-même. Le Congrès s’en est tenu au CNRA et au CCE. Un Parlement qui siège et qui décide et un exécutif qui applique
L’histoire lui donnera raison, connaissant le conflit de compétence entre l’Etat-major général (EMG) et le GPRA, cinq ans après, au vu des lésions profondes que ces divergences ont laissé, et dont la gouvernance du pays n’est pas encore guérie.
Quoi qu’il en soit, la rébellion de 1954 s’est métamorphosée en une lame de fond qui allait foudroyer l’ordre colonial établi, bousculer sérieusement l’Etat colonialiste dans ses fondements. Un putsch militaire va installer de Gaulle, présenté comme le fils prodige, sur le trône de France. Il fera adopter une Constitution qui instaurera la Ve République. L’armée, colonne vertébrale de la République depuis Napoléon Bonaparte, est déstabilisée au point qu’une partie va désespérément tenter un coup de force pour garder l’Algérie française. Les prisons militaires se peupleront de généraux présentés jusque-là comme des «héros».
D’un autre côté, c’est l’Esprit de la Soummam qui gardera serrés et unis les rangs de la Révolution et cimentera à jamais la Nation algérienne.

Boukhalfa Amazit

Lako
20/08/2016, 15h51
Trésors insoupçonnéshttp://www.elwatan.com/images/2016/08/19/sans-titre-1_2617984_465x348.jpg
De nouvelles découvertes préhistoriques viennent d’être mises au jour par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs dirigée par le docteur Souhila Merzoug, maître de recherche au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) sur le site dénommé Medjez II.
Situé à la sortie est de la ville d’El Eulma, ce site capsien, de type escargotière, avait déjà livré dans les années soixante plusieurs découvertes majeures comprenant des pierres figures, des plaquettes gravées, une industrie lithique et osseuse, des restes de faune et des restes humains.
L’une des découvertes-clés des nouvelles campagnes de fouilles menées depuis 2013 par l’équipe du CNRPAH est la mise en évidence de sols d’occupation avec des structures anthropiques qui indiquent que, contrairement à ce que l’on croyait jusque-là, les populations du Capsien (entre 10 000 et 7 000 BP) avaient des habitats structurés. «Nous avons découvert lors de nos campagnes de fouilles, des structures de cabanes, des sols d’habitats aménagés, des foyers et des fosses de rejet qui indiquent que nous sommes en présence d’habitats structurés contrairement à ce que l’on pensait», dit Souhila Merzoug.
Cette année, ce sont deux découvertes importantes qui viennent s’ajouter au palmarès de cette équipe d’archéologues composée d’une trentaine de chercheurs et d’étudiants : une sépulture humaine et la «sépulture » d’un animal quadrupède.
Cette année, nous avons découvert la sépulture d’un enfant que l’on commence à peine à dégager, ainsi qu’une fosse contenant un animal entier, en dépôt primaire, dont le mode d’enfouissement suggère un geste intentionnel probablement d’ordre rituel. L’animal est un jeune bovidé, probablement un mouflon à manchettes.
Pour rappel, le seul lieu où l’on a découvert un animal entier enterré en dépôt primaire est le site d’Afalou pour une période plus ancienne, l’Iberomaurusien. Il s’agissait d’un macaque déposé dans une sépulture humaine», selon Souhila Merzoug.
De plus, Louisa Aoudia, docteur en paléoanthropologie, attachée au CNRS, laboratoire de Nanterre, apporte les précisions suivantes : «C’est vraisemblablement un animal qui a fait l’objet d’un geste funéraire et qui a été déposé dans une position qui imite celle d’un être humain. Ce qui est surprenant pour un animal est qu’il a été mis sur le dos avec les quatre membres en flexion.
Cela est tout à fait similaire à ce qu’on trouve dans les sépultures humaines.» Concernant les autres aspects de la culture matérielle de Medjez II à savoir les industries lithique et osseuse, Rahma Belanbri et Samia Aouimeur, attachées de recherche au CNRPAH et spécialistes en technologie osseuse et lithique, évoquent la richesse et la complexité des modes de production des outils trouvés et dont le fonctionnement de certains restent encore à déterminer par les études en cours.
Ces découvertes, en cours d’analyse, vont permettre aux chercheurs de comprendre le mode de vie de ces populations capsiennes qui étaient des chasseurs d’antilopes bubales, d’aurochs et de gazelles, des cueilleurs et des collecteurs d’escargots.
«Toutes ces analyses que nous effectuons avec divers spécialistes et laboratoires vont nous permettre de mieux connaître le mode de vie des populations du Capsien. Ces analyses vont être complétées par l’étude des pollens, des macro-restes végétaux et des charbons de bois qui vont nous donner les essences de bois que l’on trouvait à cette époque et connaître le climat et l’environnement dans lequel vivaient les Capsiens, précise encore Souhila Merzoug.
Lors de notre passage ce samedi sur le site, les travaux se poursuivaient d’arrache-pied pour dégager les sépultures et récolter un maximum de données et de matériaux à analyser. Cependant, situé au bord d’une route très fréquentée, le site a besoin d’être protégé comme l’indique toutefois Souhila Merzoug.
Les travaux de labours arrachent les couches supérieures, perturbant ainsi les dépôts archéologiques en place. Medjez II est un site clé pour la compréhension de la culture capsienne et à ce titre il serait très louable de l’aménager et de le protéger », conclut l’archéologue.

Djamel Alilat

Lako
20/08/2016, 15h52
Florilège andalouhttp://www.elwatan.com/images/2016/08/19/sans-titre-1_2617980_465x348.jpg
Zahia Benzengli vient tout juste de sortir son premier opus intitulé Florilège andalou aux éditions Papidou.
L’artiste Zahia Benzengli est une nouvelle voix féminine de la musique andalouse. Femme ambitieuse, elle est allée jusqu’au bout de ses rêves. En effet, elle rêvait depuis longtemps de devenir interprète de musique andalouse. C’est chose faite puisqu’elle vient de gratifier les mélomanes d’un album baptisé Forilège andalou.
Zahia Benzengli, ce professeur d’anglais dans un lycée de la capitale, a eu un parcours bien singulier et intéressent à la fois. Bien que mélomane depuis sa tendre enfance, elle s’est familiarisée, davantage, avec la musique andalouse, en accompagnant, en 2005, ses deux enfants à suivre des cours de musique au niveau du conservatoire de Kouba sous la houlette des professeurs Hamid Kherfallah et Mohamed Bouchaoui avant de rejoindre l’association andalouse El Djazira de Kouba. C’est grâce à l’écoute et à sa présence continue aux répétions de ces enfants qu’elle décide de rejoindre, en 2006, la dite prestigieuse association. Comme le veut l’usage, elle commence par la classe d’initiation, avant de se perfectionner dans le chant et le jeu instrumental. Elle quitte, définitivement, l’association en 2012, mais elle ressent très vite l’envie de reprendre sa passion de toujours.
Et c’est ainsi qu’elle se lance, en 2014, dans des enregistrements, et ce, avec l’aide et la complicité de ses deux enfants musiciens. Il faut dire qu’un trio familial de musiciens avait pris forme avec Lilia au clavier, Ahmed au violon et la maman au chant. La phase d’enregistrement terminée, elle publie sur les réseaux sociaux ses pistes musicales. Les commentaires, étaient, selon elle, très encourageants. Dans Florilège andalou, Zahia Benzegli a sélectionné une série de pièces musicales andalouses qu’elle a de tout temps appréciées. L’artiste avoue qu’elle a réalisé cet album pour gagner plus de confiance et satisfaire une envie d’enregistrer. Si la musicienne s’est contentée de reprendre, entre autres, la nouba Rasd, du haouzi et de l’aâroubi, il n’en demeure pas moins qu’elle a gratifié le public de deux textes personnels dont un instikhbar Farkouni aâ hbabi et une valse très connue, Leitaha Taoud ayam essouad. Elle a également inclus dans le troisième programme une touche moderne en introduisant la batterie. A ce propos, elle se justifie en disant : «Je pense que cette touche moderne ne va pas déplaire au public. On dit toujours que la fin justifie les moyens.
A travers ce procédé, j’ai voulu attirer les jeunes vers cette musique. Certains d’entre eux estiment que la musique andalouse est ennuyeuse et qu’elle fait dormir. Là en faisant ce voyage, à travers un changement de rythme et de sonorité, cela attire, forcément, les gens», dit-elle. A travers Florilège andalou, Zahia Benzengli a voulu transmettre un autre message de taille aux adultes: «Si quelqu’un voulait faire quelque chose dans son enfance, il n’est pas trop tard pour le faire plus tard.
On apprend à tout âge tant qu’il y a cette volonté de bien faire et de bien réussir», conseille-t-elle.Après cet album, la chanteuse compte s’attaquer, prochainement, à des morceaux inédits, exhumés du répertoire du défunt poète tlemcénien haouzi Ahmed Benzengli, plus connu sous le nom d’Ahmed Bentriki. Il est à noter que dans le cadre de la promotion de son nouvel album Florilège andalou, l’interprète Zahia Benzengli compte animer, à partir de la rentrée prochaine, une série de concerts à Alger et en France.


Nacima Chabani

Lako
20/08/2016, 15h53
Irdjen (Tizi Ouzou) : Hommage à Kamel Hamadi et Ben Mohamedes deux artistes ont été honorés à l’occasion de la manifestation «Irdjen fête la culture et l’histoire»
La deuxième édition de la semaine d’activités «Irdjen fête la culture et l’histoire», organisée par l’association Tura, en collaboration avec la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou et l’APC, a été dédiée, cette année, à deux artistes kabyles, en l’occurrence le chanteur et parolier, Kamel Hamadi, et le poète Ben Mohamed.
Ces derniers ont été honorés, mercredi en fin d’après-midi, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la manifestation qui s’est déroulée à la bibliothèque municipale d’Irdjen (20 km au sud-est de Tizi Ouzou) en présence de plusieurs figures artistiques, à l’image du chanteur Lounis Ait Menguellet, qui a estimé que ce genre d’activités valorise l’artiste. Lors de sa prise de parole, Kamel Hamadi dira qu’il est très heureux d’être honoré dans une région qui a enfanté de nombreux artistes qu’il a côtoyés, notamment lors de son passage à la radio.
Il a cité, entre autres, Cheikh Nordine, Amar Ouyakoub, Mokrane Agawa et Mouloud Habbib. «Je suis vraiment très ému d’être aujourd’hui, parmi vous, dans la région de Saïd Boulifa, qui mérite une grande reconnaissance pour le grand travail qu’il a fait pour notre culture», a-t-il déclaré. De son côté, Ben Mohamed dira qu’aujourd’hui, le grand travail pour la promotion de notre langue attend beaucoup plus l’artiste et le mouvement associatif puisque Tamazight est devenue maintenant langue nationale et officielle.
«Tout le monde doit faire quelque chose pour préserver notre riche patrimoine», a-t-il souligné. La directrice de la culture, Nabila Goumeziane, a estimé, lors de son allocution, que les deux artistes honorés sont des monuments de la chanson algérienne. «C’est un honneur de rendre hommage à deux personnalités artistiques qui ont beaucoup donné pour notre culture», a-t-elle déclaré devant une assistance composée d’élus locaux, de députés et Sid Ali Zemirli, vice-président de l’APW. Ouahab Ait Menguellet, maire de Tizi Ouzou et ami des deux artistes honorés, a rappelé que Kamel Hamadi a écrit des chansons pour beaucoup d’artistes. «Il a, d’ailleurs, écrit la premier chanson interprétée par El Hadj M’Hamed El Anka en kabyle», a-t-il précisé.
Par ailleurs, il est utile de souligner que le programme de la semaine «Irdjen fête la culture et l’histoire» se poursuivra aujourd’hui, avec une conférence de Mohand Arezki Chouitem, sur le comandant Ahcène Mahiouz. Hier, en fin de journée, le professeur Belaid Abane a animé aussi une conférence intitulée «Congrès de la Soummam ou le triomphe éphémère de la vision politique de Abane Ramdane». Notons aussi, qu’outre l’exposition permanente mise en place dans la bibliothèque municipale d’Irdjen, des récitals poétiques, la projection d’un film documentaire L’art en fréquence, de Abderrezak Larbi Cherif, étaient également au menu de cette manifestation. 

Hafid Azzouzi

Lako
20/08/2016, 15h54
On vous le ditL’AADL n’a pas de pompe !
Les habitants du rez-de-chaussée du bâtiment 34 de la cité AADL, à Bab Ezzouar, vivent le calvaire. Une canalisation d’eaux usées a éclaté il y a une dizaine de jours. Elle n’est pas près d’être réparée. Et lorsque les résidents sont allés se plaindre à l’agence AADL, ils ont été surpris d’entendre que la société ne dispose pas de pompe pour réparer la fuite. «Je vous conseille d’aller acheter ou louer une pompe», a répondu l’employée de l’AADL. Ce que les habitants sont en train de faire pour abréger leurs souffrances...

La Californie face à une multiplication d’incendies dantesques
La Californie était en proie jeudi à une série d’incendies dantesques, certains d’origine criminelle, alimentés par des vents violents, des températures caniculaires et une végétation desséchée, forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir les flammes. «L’activité des feux a bondi ces dernières semaines, en nombre mais aussi en dangerosité», remarque Daniel Berlant, porte-parole de Calfire, l’agence de prévention et d’information californienne sur les incendies. Le redoutable feu de Blue Cut, dans la forêt nationale Angeles, au sud de la Californie, ceux de Soberanes et Chimney au centre de cet Etat de l’Ouest américain, le plus peuplé du pays, et enfin le «Clayton fire» au Nord, font actuellement rage, déplaçant des communautés entières. Deux jours après avoir démarré pour des raisons encore inconnues, l’incendie de Blue Cut s’étendait sur 12545 hectares et n’était maîtrisé qu’à 4%. Caractérisé par une vitesse fulgurante à cause de rafales de vents à 50 km/h, il semble «courir vers vous», remarque Michael Lopez, porte-parole d’Inciweb, site d’information sur les incendies.

L’Allemagne s’oriente vers une interdiction partielle de la burqa
L’Allemagne a fait un pas vendredi vers une interdiction partielle de la burqa, en plein débat sur l’intégration des musulmans dans le pays depuis des attaques djihadistes en juillet et avant d’importantes échéances électorales. Le débat sur le voile intégral en Allemagne, qui a accueilli l’an dernier plus d’un million de migrants, intervient aussi en pleine controverse en France sur l’interdiction dans certaines communes du burkini, maillot de bain couvrant corps et cheveux des femmes à la manière d’une combinaison de plongée. Le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a, après une réunion avec ses homologues conservateurs des Länder d’Allemagne, relevé que « la burqa n’est pas compatible avec notre pays ouvert sur le monde». « Nous voulons légalement introduire le principe de montrer son visage là où c’est nécessaire pour notre société : au volant, lors de procédures administratives, au service de l’état civil, dans les écoles et les universités, dans le service public, devant les tribunaux », a-t-il dit à la chaîne télévisée ZDF. Il n’a donné aucun calendrier pour introduire cette interdiction, soutenue dans les rangs conservateurs, mais qui n’a pas l’adhésion des sociaux-démocrates du SPD, alliés au sein du gouvernement à la CDU d’Angela Merkel et M. de Maizière.
Fuite d’un Nord-Coréen basé dans l’UE et gérant une caisse noire du régime
Un responsable nord-coréen basé dans l’Union européenne et impliqué dans la gestion d’une caisse noire en devises étrangères du régime de Pyongyang s’est enfui en emportant une importante somme d’argent, affirmaient vendredi des médias sud-coréens. Cette information intervient quelques jours après l’annonce de la défection du numéro deux de l’ambassade de Corée du Nord en Grande-Bretagne, Thae Yong-Ho, l’un des plus hauts diplomates du Nord à avoir trahi son camp. Selon l’agence Yonhap et le journal Dong-A Ilbo, qui citent des sources non identifiées, le responsable en fuite se trouve «sous protection» dans un pays européen dont le nom n’est pas précisé. On ignorait dans l’immédiat s’il avait déjà fait défection où s’il recherchait un pays où obtenir l’asile. Le ministère sud-coréen de l’Unification s’est refusé à tout commentaire. Les deux médias divergent sur certains points. L’agence Yonhap affirme que ce responsable a disparu l’année dernière avec plusieurs millions de dollars.

Lako
21/08/2016, 11h47
Ifri des uns, Ifri des autres
Ifri s’est réveillée hier dans une ambiance bruissante qui l’a extirpée de son calme habituel, et ce, comme chaque 20 août.
Du monde a rempli ses rues et son site historique qui s’est paré d’un nouvel habit pour accueillir tant d’officiels à la fois et, ensuite, ses autres invités. Parce que ce 60e anniversaire a été le rendez-vous de deux commémorations qui sont venues confirmer obstinément, si besoin est, le fossé qui sépare l’Algérie officielle et l’Algérie des autres. Reportage.
Dès 7h, le portail du site d’Ifri s’est ouvert à la forte délégation ministérielle venue commémorer dans la solennité cette date historique. Tout l’axe de la RN26, puis le chemin de wilaya qui monte vers Ifri à partir de la ville d’Ighzer Amokrane, sont jalonnés d’un dispositif sécuritaire inhabituel. Des barrages de la gendarmerie et de la police sont installés en nombre sur tout le parcours. Des bus sont arrêtés pour contrôle d’identité par le Darak, comme au temps de la traque des terroristes. «On nous a demandé si nous ne transportions que des militants», témoigne le chauffeur d’un bus loué par le FFS.
A Ifri, les premiers arrivés ont mal fait d’avoir été matinaux car ils n’ont pas été autorisés à accéder au site, réservé à la délégation officielle. Une vingtaine de minutes plus tard, celle-ci quitte les lieux. Ifri des officiels a libéré le site pour le peuple qui a envahi Ifri pour se ressourcer et dire sa fidélité au message de la Soummam.
La veille, une petite affiche, collée sur le portail du site depuis le 10 juin dernier, informait que les lieux ne seront rouverts au public que ce samedi à 10h. «Finalement, la délégation officielle, est venue plus tôt», nous répond le gardien des lieux. La foule est plus nombreuse que lors du 20 août 2015. Trouver une place pour stationner aux alentours immédiats d’Ifri est impossible vers 8h. Ils sont venus de partout, défiant le soleil brûlant. Parmi eux, un groupe d’enfants de chouhada, en rupture de ban avec des organisations comme l’Onec et la Cnec, venus d’un peu partout, de Bouira, Tizi Ouzou, Béjaïa… Ils sont déçus. Ils croyaient pouvoir accrocher le ministre des Moudjahidine. A leur arrivée à 8h20, Tayeb Zitouni n’était plus là. Parti comme il est venu, en décalage.
«Nous dénonçons ‘l’absence’ du ministre», nous déclare Madjid Aguercif, au nom du Mouvement libre des enfants de chouhada. «J’étais là à 7h et le portail était fermé», se plaint l’un d’eux. «Le 20 Août c’est une assise de l’Etat. Quel est ce gouvernement qui commémore une aussi importante date de cette façon», s’interroge, outré, ce fils de chahid venu d’Alger pour, ajoute-t-il, «dire au ministre ses quatre vérités». «Ils n’ont aucune légitimé historique», renchérit Madjid Aguercif, sous le chapiteau installé par les responsables du musée devant le mémorial, très sollicité hier. «Nous ne vénérons pas un homme, mais un pays», déclare son camarade.
En face de lui, un grand portrait de Abdelaziz Bouteflika trône sur un mur du musée. Il surplombe les six stèles qui viennent d’être inaugurées à la mémoire des six chefs historiques qui ont animé le Congrès de la Soummam. Censées être confectionnées aux dimensions réelles des six révolutionnaires, elles ne sont pas bien proportionnées. Le public les prend d’assaut pour des photos et des selfies, piétinant les noms figurant au bas de chacune d’elle : Lakhdar Bentobbal, Zighoud Youcef, Abane Ramdane, Amar Ouamrane, Krim Belkacem et Larbi Ben M’hidi. Le côté narcissique prime sur l’esprit de recueillement. Dans un coin, un groupe de scouts joue du tambour et de la trompette.
Au pied du mémorial, un groupe de jeunes filles en haïk, panier à la main, est venu commémorer à sa façon l’événement. Elles viennent de la ville de Béjaïa au nom de l’association La concorde.
Dans la grande cour, le FFS a fait le plein de militants. Le parti a fait les choses en grand pour ce 60e anniversaire, jusqu’à monter une scène avec sonorisation. Il a fallu faire pression sur les responsables des lieux pour pouvoir déployer cette logistique après le départ des ministres. Partout, des dizaines de têtes coiffées de casquettes flanquées du sigle du FFS circulent. Le MPA a voulu le concurrencer sur le terrain en distribuant généreusement ses casquettes à des visiteurs gênés par le soleil. Au mémorial, le représentant du MPA, El Hadj Cheikh Barbara, discoure, lançant qu’«il faut faire barrage à ceux qui veulent salir l’image de notre Révolution». Amara Benyounès n’était pas à Ifri, mais certains de ses anciens camarades du RCD ont accompagné Nourdine Aït Hamouda pour déposer, sobrement, une gerbe de fleurs au nom de la Fondation Amirouche, avant de laisser place au FFS pour en faire de même, et redescendre ensuite pour les prises de parole de ses cadres.
Le recueillement du RCD a été voulu dans la sobriété. La délégation de ses cadres et militants du bureau régional n’a pas fait de déclaration, préférant marquer la fidélité du parti au rendez-vous d’Ifri. Les rappelés de l’armée nationale pendant la période 1995-1999 sont venus aussi, répondant à l’appel de leur «instance nationale». L’un d’eux se fait prendre en photo, vêtu de sa tenue «militaire» sur laquelle un message, exprimant la déception, attire l’attention : «le repenti est mieux que moi». La désillusion de cet autre visiteur est mêlée d’amertume.
Se faisant photographier près des portraits des disparus, Hassan Ferhat est venu d’Alger pour dire la douleur inextinguible de ces familles qui n’ont pas pu faire le deuil de leurs proches. «Ils ont peur de l’histoire et de la vérité. Ils sont pour l’impunité, mais l’histoire va les rattraper», dénonce-t-il.
Des femmes et des hommes âgés circulent parmi la foule, certains canne à la main. Zaamoun Mohamed est l’un d’eux. Emprisonné pendant 13 mois par l’armée française, il a fait Lambèse sous le matricule 1039. Le souvenir est indélébile. Ce 20 août 2016, il est là, à Ifri, avec l’émotion de rendre hommage à des camarades de lutte.
A midi, six couronnes de fleurs entourent le mémorial d’Ifri. D’autres arriveront certainement. Sur la route du retour, le chemin de wilaya ne désemplit pas. On vient encore de partout, en voiture ou en bus, de Boumerdès, Annaba, Béjaïa... Ifri aura toujours ses fidèles.


Kamel Medjdoub

Lako
22/08/2016, 11h20
http://www.elwatan.com/pdf/vignettes/JOURNAL/2016/20160822.jpg
Le privé mise sur l’exportation vers l’Afrique

Avec plus de 77 000 inscrits au registre du commerce (toutes activités confondues), dont plus de 12 000 petites et moyennes entreprises (PME), la wilaya de Sétif dispose d’incommensurables atouts, la situant comme un pôle économique et industriel régional de premier rang.


Paradoxalement, la difficile conjoncture économique que traverse actuellement le pays n’a pas altéré l’ardeur des opérateurs des Hauts-Plateaux sétifiens, où le secteur privé demeure le premier créateur d’emplois et de richesses.
Le Park Mall, qui a drainé plus de 5 millions de visiteurs depuis son ouverture en février, est un bel exemple, tout comme le complexe de compacto Safcer, l’usine de câbles électriques Kplast, l’usine de pneumatiques d’Iris, ainsi que le mégaprojet du groupe Cevital qui entrera en service début 2017, avec une capacité de production de 8 millions d’appareils/an, dont 90% de la production seront destinés à l’exportation.
Ceci n’est qu’un échantillon des gros investissements d’une région se trouvant, avec l’avènement de l’autoroute Est-Ouest, désormais à 2 heures seulement d’Alger.
Pour nombre d’hommes d’affaires, qui ont choisi d’y investir, Sétif est la nouvelle périphérie de la capitale. S’étendant sur plus de 700 hectares, la future mégazone industrielle de Ouled Saber et le futur pôle commercial d’El Eulma, appelés tous deux à créer pas moins de 100 000 nouvelles opportunités de travail, consolideront non seulement l’outil productif, mais donneront un coup de fouet au développement de la région où les volumes d’investissement se chiffrent en milliards d’euros.
A noter que le secteur des services, qui devrait impérativement se hisser à la hauteur de cette dynamique, ne cesse de marquer des points. Ainsi, le parc hôtelier s’est renforcé par de nouveaux hôtels d’affaires, en attendant l’exploitation prochaine à Sétif-ville de l’ensemble hôtelier Ibis/Novotel d’une capacité de 502 lits. Partie intégrante du Park Mall, l’hôtel Marriott est un 4 étoiles de 360 lits. Avec ces deux infrastructures, les capacités d’accueil des hautes plaines sétifiennes vont bénéficier de 1000 lits supplémentaires. Ce qui portera l’offre de la région à plus de 3200 lits. Cet important paramètre s’ajoutant à l’atout de l’aéroport, qui a réduit les distances, est d’un grand appui pour les opérateurs faisant le forcing pour avoir des parts de marché en Afrique.
Pour illustration, la société Iris, spécialisée dans l’électroménager, aurait expédié un container de toute sa gamme au Sénégal. Spécialisé dans la production de papier domestique, Faderco en a fait de même. Le groupe Kplast, qui vient de mettre en exploitation son nouveau complexe de câbles et fils électriques, exportera dans un premier temps une catégorie de câbles homologués.
Fabricant de portes en bois de haute qualité, la Sarl Door Errihane Industry a envoyé une première cargaison. Pour un début, Safcer, qui multiplie les contacts, exportera vers Dakar 60 000 m2 de céramique et de compacto de différentes dimensions. Spécialisée dans la fabrication de volucompteurs, de compteurs d’eau et d’électricité, AMC (l’une des plus importantes filiales du groupe Sonelgaz) glane des marchés. Après l’exportation de 60 000 compteurs d’eau au Kenya, l’entreprise en question prépare, nous dit-on, un grand coup.


Kamel Beniaiche

Lako
23/08/2016, 12h18
«Les responsables doivent rendre des comptes»L’ancien DTN et entraîneur national de boxe, Abdelhadi Djellab, juge que la sélection algérienne avait un potentiel pour monter sur le podium. Mais vu la mauvaise gestion de la Fédération algérienne de boxe, nos représentants à Rio sont passés à côté...
En qualité d’ancien DTN et entraîneur national, quel bilan faites-vous de la participation des boxeurs algériens aux JO de Rio ?
C’était juste une participation qui s’est soldée par un échec. On avait des boxeurs en mesure de décrocher des médailles. Malheureusement, la boxe est passée à côté de son sujet en raison de la médiocrité du président de la Fédération algérienne de boxe et des membres du bureau.
Pouvez-vous être plus explicite ?
L’équipe nationale de boxe n’a pas fait une préparation digne de ce nom. Des stages organisés ça et là en Algérie n’obéissaient guère à la préparation de haut niveau. A titre d’exemple, une semaine de stage à Tikjda. C’est du jamais vu, tout le monde sait que le bénéfice de la préparation en altitude doit être au-delà d’un mois. Il faut respecter la phase d’acquisition de modification physiologique. Cela confirme la déroute de nos boxeurs qui ont payé cash les lacunes de la préparation.

La Fédération de boxe assume-t-elle seule cette déroute ?
La FAB est la première responsable de cette déroute. Elle a bénéficié d’un budget avoisinant les 20 milliards de centimes pour mettre les boxeurs dans les meilleures conditions.
C’est tout le contraire qui s’est produit. Non seulement il y a eu une préparation inadéquate, mais en plus il n’y avait aucun dialogue entre les responsables de la Fédération algérienne, l’entraîneur national et l’élite de la boxe. C’est grave au point où les boxeurs avaient décrété une grève avant les Olympiades de Rio pour faire entendre leur ras le bol.
En tant que coach au GSP des boxeurs Flissi, Chadi et Kheddache, avez-vous tenté de remédier à cette situation auprès de la FAB ?
Quand on ne reconnaît pas la médiocrité et les erreurs au sein de la FAB, on ne peut intervenir auprès d’elle pour changer quoi que ce soit. En revanche, j’ai tiré la sonnette d’alarme concernant la mauvaise gestion de notre élite. Avant le rendez-vous de Rio, j’avais attiré l’attention du COA et du MJS sur l’intérêt de la sélection algérienne de boxe.

Donc le ratage de la boxe algérienne n’est pas lié au problème financier ?
Non, pas du tout. Je rappelle que la médaille d’or décrochée par le regretté Hocine Soltani aux JO d’Atlanta en 1996 n’avait coûté que deux milliards à l’Algérie. Qu’on cesse d’évoquer le problème financier à chaque contreperformance. Le président de la Fédération et les membres du bureau doivent rendre des comptes.


Chafik Boukabes

Lako
23/08/2016, 12h19
Le MJS doit reprendre ses prérogatives de puissance publiquehttp://www.elwatan.com/images/2016/08/22/aziz-derouaz_2618070_465x348.jpg
Un bilan étant la sanction positive ou négative de prévisions émises avant l’événement, on se doit donc de parler d’échec et d’insatisfaction dès lors que le président du Comité olympique algérien avait annoncé un pronostic de 4 médailles.
Cependant, il semble nécessaire de faire la part des choses entre les différents niveaux de représentation qui sont ceux du sport algérien dans le concert mondial, et séparer les disciplines dont nous sommes en droit d’attendre des résultats de premier plan et celles qui sont inscrites dans une perspective de participation et de développement.
Car la première erreur a été sans doute de présenter «le nombre record» de sportifs participants comme une performance sans que soient clarifiées les conditions de qualification différentes d’une discipline à une autre. On doit donc se poser la question sur la stratégie des «décideurs» quant au nombre total d’athlètes et donc d’encadreurs présents à Rio par rapport au véritable potentiel de haut niveau existant actuellement dans le mouvement sportif national. Pour cette catégorie de sportifs dont on n’attendait pas de médaille, mais inscrits dans une dynamique réelle d’avenir, il faut saluer les exploits des jeunes champions prometteurs d’aviron Amina Rouba et Sid Boudina, qualifiés brillamment aux quarts de finale d’une discipline en devenir.
La question particulière de la participation des sports collectifs à la délégation olympique doit être évoquée séparément dès lors que l’équipe nationale qualifiée représente le continent et pas seulement le pays. Notre EN de football des moins de 23 ans a comblé un déficit de participation de 36 ans et c’est en soi une satisfaction, laquelle ne peut faire oublier la nouvelle absence du handball qui avait été présent à quatre Olympiades pour ne même plus en avoir l’ambition aujourd’hui.
Concernant les disciplines dont on attendait de grandes satisfactions, force est de constater le résultat négatif et décevant de la boxe et du judo, toutes deux disciplines ayant fourni avec l’athlétisme toutes les médailles olympiques de l’histoire de notre pays. Une analyse profonde des causes de ces échecs est nécessaire et ferait apparaître à l’évidence les responsabilités partagées des différents intervenants autour d’une représentation aussi importante, à savoir le MJS, le COA et les fédérations.
Reste le cas de l’athlétisme dont les deux médailles d’argent de Taoufik Makhloufi ne peuvent faire oublier une participation médiocre dont ont émergé seulement Larbi Bourrada (brillant 5e mondial), et Abdelmalik Lahoulou, demi-finaliste. L’athlétisme représente bien les problèmes de notre sport mis en évidence par les graves déclarations de nos meilleurs athlètes qui montrent du doigt les «responsables» du sport national.
Cette discipline, pourtant la plus titrée et qui peut et doit encore tant donner au peuple algérien, se débat depuis des décennies dans des luttes internes qui relèguent l’intérêt supérieur de la nation au second rang. Mais le ministère en charge des Sports ayant semble-t-il renoncé à ses prérogatives de puissance publique au profit du Comité olympique, plus aucune autorité n’exerce de contrôle et d’influence du fait que le COA ne saurait être la tutelle des fédérations dont il n’est que l’émanation. Les querelles et les errements demeureront donc tant que l’Etat ne reprendra pas le contrôle de la situation en demandant des comptes à ceux qui gèrent ces disciplines sportives par délégation du MJS, en particulier à ceux qui sont défaillants et dont les mots «démission» et «laisser la place» ne font pas partie du vocabulaire.

Par Aziz Derouaz

Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports