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zadhand
22/07/2016, 19h26
Foyer du cœur pour enfants en danger à la recherche de financements


Réseau Nada (Défense des Droits de l'Enfant-Algérie
le 22.07.16 | 10h00

Un foyer d’accueil pour la protection des enfants victimes de maltraitance,
en danger ou en risque de danger. Il s’agit d’un projet du réseau Nada
pour la protection des enfants.La structure globale du foyer sera réalisée
sur une superficie totale de 3000 m², acquis au profit du réseau par le biais
du ministère de l’Agriculture, au niveau de la zone forestière de Bouchaoui,
dans la wilaya d’Alger. Pour le moment, le projet est prêt sur maquette.
Il coûtera 210 millions de dinars. Le réseau est à la recherche de financements
pour les travaux, selon Abderahmène Arrar du réseau. Une large campagne
de sensibilisation sera lancée au profit des hommes d’affaires.Le foyer sera
construit dans la forêt sans dénaturer les lieux. Des espaces de jeux, d’activité
de loisir, des bâtiments pour hébergement, un théâtre, un stade y sont programmés.
Il dispose d’une capacité d’accueil d’une centaine d’enfants en service de jour,
pour tous services confondus, et d’une vingtaine d’enfants en accueil temporaire.
La réflexion est lancée maintenant sur la durée de l’hébergement. Le plus important
pour Nada est de mettre provisoirement l’enfant en sécurité en attendant de trouver
des solutions à son cas. Le projet s’inscrit dans le concept cadre de l’environnement protecteur à l’échelle réduite du foyer et à plus large échelle dans le système ou dans
les dispositifs de protection de l’enfant.Le foyer en question renforcera et consolidera
son intervention en matière de préventions primaire, secondaire et tertiaire de situations
de risques qui peuvent menacer la santé, la sécurité, l’équilibre psychosocial et
l’éducation de l’enfant de manière provisoire ou à plus long terme, expliquent les
membres de Nada. Il offrira une qualité de prise en charge aux enfants victimes dans
un dispositif interne intégré, coordonné et cohérent où une approche pluridisciplinaire
est appliquée dans le traitement de la situation de l’enfant, de la famille et où un effort
de coordination permanente est réalisé. Le foyer constituera une mise en pratique des normes et standards en matière de protection de l’enfance dans l’organisation des services, l’intervention des professionnels, les processus de consultation et de
concertation tant au niveau des professionnels qu’au niveau des bénéficiaires.

Nassima Oulebsir

zadhand
06/08/2016, 23h37
«Il faut aller vers un véritable dispositif de protection de l’enfant»


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Abderrahmane Arar. président du réseau algérien pour la défense des droits de l’enfant Nada
le 06.08.16|10h00

Nous sommes aujourd’hui sous le choc d’un énième crime contre l’enfance.
Quelle est la position du réseau Nada ?
En effet ! Malheureusement, la petite Nihal est une nouvelle victime qui s’inscrit
dans le listing des enfants kidnappés et assassinés depuis 2012 en Algérie.
Cette main qui frappe à tout moment n’a pas de couleur ni de sens, mais elle est
liée à la criminalité qui prend de l’ampleur dans notre pays. Aujourd’hui, la position
du réseau Nada est claire : il ne faut pas se contenter de dénoncer ces actes
barbares qui nous rappellent les années de braise. Il faut aller vers un véritable
dispositif de protection de l’enfant. Il est vrai qu’un travail se fait sur le plan
sécuritaire, mais sur le plan social, très peu d’actions sont engagées. Il faut aller
vers des mesures d’urgence pour faire face à ce drame.
A défaut, d’autres victimes suivront Nihal.
Cet assassinat remet-il en question tout ce qui a été fait pour
la protection de l’enfant ?
Bien évidemment ! Tout ce qui est en train de se faire pour protéger les enfants
et leur droits les plus élémentaires, à savoir le droit à la vie, marche à la vitesse administrative... Or, pour faire face à ce phénomène, il faut agir vite. La lutte
contre la criminalité exige un rythme plus dynamique et une durabilité dans la
vigilance et le signalement. Malheureusement, le citoyen n’est pas impliqué dans
cette démarche de protection.Un effort considérable a été fait en matière de
législation, à savoir la révision du code pénal et l’introduction des crimes contre
les enfants et les peines qui doivent être prononcées. Malheureusement, elles ne
sont pas appliquées. J’insiste dans ce sens sur la peine de mort qui est inscrite
dans le code pénal, mais qui reste gelée. Nous demandons au président de la
République de lever ce gel et d’appliquer la peine maximale à ces criminels de
l’innocence. L’expérience internationale a démontré que l’application de cette peine maximale est seule à même de mettre un frein à cette tragédie.
Qu’y a-t-il lieu de faire concrètement ?
Nous sommes aujourd’hui obligés d’aller vers une feuille de route d’urgence, qui
suit le plan d’urgence relatif aux enlèvements d’enfants. Elle devra obligatoirement englober le volet social. L’implication de la société civile est aujourd’hui plus
qu’importante. Il faut renforcer la société civile et la sensibiliser pour qu’elle soit
partie prenante dans tout ce qui se fait pour protéger les enfants. Il faut également
un plan national de lutte contre la délinquance chez les jeunes et les adolescents
au niveau des quartiers et des villes. Cette action est importante étant donné que
ces criminels sont des Algériens qui vivent parmi nous, mais qui doivent sûrement
souffrir de troubles psychiques et mentaux.Il faut absolument lancer une véritable campagne de sensibilisation sur les enlèvements d’enfants. Aujourd’hui, nous n’avons
plus le droit d’attendre une nouvelle victime pour réviser les procédures mises en
place, encore moins attendre le rythme administratif pour agir. Nous devons aller en
force sur le terrain et sauver nos enfants.

Asma Bersali