Lako
18/06/2016, 19h55
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Les réseaux sociaux ont fortement perturbé cette année le déroulement des examens de fin des cycles moyen et secondaire. Au lendemain du premier jour des épreuves du baccalauréat 2016, des sujets d’examens élaborés quelques mois plus tôt et censés être sous embargo sont publiés à travers des pages ou de groupes fermés sur Facebook (http://www.tsa-algerie.com/20150611/bac-la-fraude-continue-sur-les-reseaux-sociaux/) à une heure tardive de la nuit. Ils sont parfois accompagnés de modèles de réponses.Les messages postés sont éloquents. « Peut-on avoir le sujet d’histoire et géographie, please ! », demande un internaute membre d’un groupe consacré au baccalauréat algérien. « Attendez le sujet de physique ce soir à 23h00 (…) Tague ton ami pour que tout le monde puisse en profiter », ajoute un autre. C’est le début d’une grande opération de fuite massive de sujets qui vire rapidement au scandale, obligeant le gouvernement à annuler partiellement le bac (http://www.tsa-algerie.com/20160605/sellal-annonce-annulation-partielle-bac/).Une enquête est déclenchée par les services de sécurité. L’Institut de criminologie et de criminalistique de la gendarmerie nationale s’occupe des expertises. La ministre de l’Éducation nationale multiplie les réunions avec les partenaires sociaux et les parents d’élèves pour trouver une solution. L’enjeu est de taille : préserver la crédibilité du baccalauréat sérieusement entachée par cette fuite.Atteindre le plus grand nombre de candidatsL’enquête a conduit à l’arrestation de dizaines de personnes (http://www.tsa-algerie.com/20160609/video-fraude-bac-procureur-annonce-larrestation-de-quatre-personnes/) dont des enseignants et des chefs de centres d’examens. Quatre employés de l’Office national des examens et concours (Onec) sont présentés devant le procureur et mis sous mandat de dépôt pour « mauvaise utilisation de la fonction » et « violation de secrets ». Pour les autorités, il ne s’agit pas d’une simple opération de fraude mais d’une opération organisée et planifiée.Jamais une opération de fuite de sujets n’aura été d’une telle ampleur sans l’atout majeur des réseaux sociaux et particulièrement de Facebook. Le réseau social, qui compte plusieurs millions d’utilisateurs en Algérie, a permis aux auteurs de cette opération de ratisser large et de toucher de très nombreux candidats contraignant par conséquent les autorités à organiser une session partielle du baccalauréat à partir du 19 juin prochain.
Les faux résultats du BEMLes arrestations et les menaces des autorités n’ont toutefois pas fait reculer les tricheurs. La veille de la tenue de la deuxième session du Bac, une autre tentative de perturbation a été enregistrée sur les réseaux sociaux. Elle concerne cette fois-ci le Brevet d’enseignement moyen (BEM). De faux résultats de l’examen de fin de cycle moyen ont été diffusés sur les réseaux sociaux. Le ministère de l’Éducation nationale a été obligé d’apporter un démenti pour rassurer les candidats et les parents d’élèves.Dans un communiqué, le département de Nouria Benghebrit a rappelé que les résultats officiels (http://www.tsa-algerie.com/20160617/bem-5442-de-taux-de-reussite/) seront publiés, vendredi, exclusivement sur le site de l’Office national des examens et concours (ONEC-http://bem.onec.dz), avant d’être affichés dans les établissements scolaires.Que faire ?En réalité, le problème de la fraude à travers les réseaux sociaux ne date pas d’aujourd’hui. En 2015, soit un an et demi après le lancement de la 3G, des sujets du baccalauréat ont été publiés sur les réseaux sociaux quelques minutes après le début des épreuves. Sur Facebook, les candidats fraudeurs échangeaient autour des solutions possibles aux questions.Des dizaines de fraudeurs ont été exclus de l’examen. La ministre de l’Éducation avait alors parlé d’ « une situation sans précédent ». « Dans le futur, nous allons nous préparer à ce phénomène », avait promis Nouria Benghebrit, en évoquant une « pénalisation » des actes de fraudes commis en utilisant l’internet et les réseaux sociaux à travers les nouvelles technologies.Cette année, l’ampleur des fuites des sujets a contraint la ministre à préparer une session partielle et d’annoncer des changements dans l’organisation et la programmation des examens nationaux « surtout le baccalauréat ». Aujourd’hui, la prise en compte des réseaux sociaux dans la nouvelle organisation des examens de fin de cycle de l’éducation nationale semble plus que nécessaire.
Les réseaux sociaux ont fortement perturbé cette année le déroulement des examens de fin des cycles moyen et secondaire. Au lendemain du premier jour des épreuves du baccalauréat 2016, des sujets d’examens élaborés quelques mois plus tôt et censés être sous embargo sont publiés à travers des pages ou de groupes fermés sur Facebook (http://www.tsa-algerie.com/20150611/bac-la-fraude-continue-sur-les-reseaux-sociaux/) à une heure tardive de la nuit. Ils sont parfois accompagnés de modèles de réponses.Les messages postés sont éloquents. « Peut-on avoir le sujet d’histoire et géographie, please ! », demande un internaute membre d’un groupe consacré au baccalauréat algérien. « Attendez le sujet de physique ce soir à 23h00 (…) Tague ton ami pour que tout le monde puisse en profiter », ajoute un autre. C’est le début d’une grande opération de fuite massive de sujets qui vire rapidement au scandale, obligeant le gouvernement à annuler partiellement le bac (http://www.tsa-algerie.com/20160605/sellal-annonce-annulation-partielle-bac/).Une enquête est déclenchée par les services de sécurité. L’Institut de criminologie et de criminalistique de la gendarmerie nationale s’occupe des expertises. La ministre de l’Éducation nationale multiplie les réunions avec les partenaires sociaux et les parents d’élèves pour trouver une solution. L’enjeu est de taille : préserver la crédibilité du baccalauréat sérieusement entachée par cette fuite.Atteindre le plus grand nombre de candidatsL’enquête a conduit à l’arrestation de dizaines de personnes (http://www.tsa-algerie.com/20160609/video-fraude-bac-procureur-annonce-larrestation-de-quatre-personnes/) dont des enseignants et des chefs de centres d’examens. Quatre employés de l’Office national des examens et concours (Onec) sont présentés devant le procureur et mis sous mandat de dépôt pour « mauvaise utilisation de la fonction » et « violation de secrets ». Pour les autorités, il ne s’agit pas d’une simple opération de fraude mais d’une opération organisée et planifiée.Jamais une opération de fuite de sujets n’aura été d’une telle ampleur sans l’atout majeur des réseaux sociaux et particulièrement de Facebook. Le réseau social, qui compte plusieurs millions d’utilisateurs en Algérie, a permis aux auteurs de cette opération de ratisser large et de toucher de très nombreux candidats contraignant par conséquent les autorités à organiser une session partielle du baccalauréat à partir du 19 juin prochain.
Les faux résultats du BEMLes arrestations et les menaces des autorités n’ont toutefois pas fait reculer les tricheurs. La veille de la tenue de la deuxième session du Bac, une autre tentative de perturbation a été enregistrée sur les réseaux sociaux. Elle concerne cette fois-ci le Brevet d’enseignement moyen (BEM). De faux résultats de l’examen de fin de cycle moyen ont été diffusés sur les réseaux sociaux. Le ministère de l’Éducation nationale a été obligé d’apporter un démenti pour rassurer les candidats et les parents d’élèves.Dans un communiqué, le département de Nouria Benghebrit a rappelé que les résultats officiels (http://www.tsa-algerie.com/20160617/bem-5442-de-taux-de-reussite/) seront publiés, vendredi, exclusivement sur le site de l’Office national des examens et concours (ONEC-http://bem.onec.dz), avant d’être affichés dans les établissements scolaires.Que faire ?En réalité, le problème de la fraude à travers les réseaux sociaux ne date pas d’aujourd’hui. En 2015, soit un an et demi après le lancement de la 3G, des sujets du baccalauréat ont été publiés sur les réseaux sociaux quelques minutes après le début des épreuves. Sur Facebook, les candidats fraudeurs échangeaient autour des solutions possibles aux questions.Des dizaines de fraudeurs ont été exclus de l’examen. La ministre de l’Éducation avait alors parlé d’ « une situation sans précédent ». « Dans le futur, nous allons nous préparer à ce phénomène », avait promis Nouria Benghebrit, en évoquant une « pénalisation » des actes de fraudes commis en utilisant l’internet et les réseaux sociaux à travers les nouvelles technologies.Cette année, l’ampleur des fuites des sujets a contraint la ministre à préparer une session partielle et d’annoncer des changements dans l’organisation et la programmation des examens nationaux « surtout le baccalauréat ». Aujourd’hui, la prise en compte des réseaux sociaux dans la nouvelle organisation des examens de fin de cycle de l’éducation nationale semble plus que nécessaire.