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zadhand
08/06/2016, 20h16
A LA UNE/ACTUALITÉ_Délivrance de Visas
le 08.06.16|10h00

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Des opérateurs allemands se plaignent, l’Algérie rassure

Plusieurs opérateurs allemands se plaignent des complications
qu’ils rencontrent lors des démarches pour l’obtention des visas
au niveau du consulat d’Algérie à Francfort.De nombreux
témoignages font état de blocage, de longues attentes inexpliquées,
et de visas de très courte durée qui poussent les plus téméraires à
tourner le dos à la destination Algérie. Pour bon nombre de nos
interlocuteurs, la procédure n’a jamais connu de tels désagréments.
«Avant, les demandes de visas était de simples formalités qui étaient
traitées souvent sur place par le chef de poste. Mais depuis mars 2015,
nous rencontrons les pires complications», explique un homme d’affaires
qui intervient dans l’électronique, pourtant habitué aux voyages vers
l’Algérie.Abondant dans le même sens, un autre opérateur regrette ce qu’il
qualifie de «restrictions» et s’interroge sur les raisons qui poussent le
consulat de Francfort à «privilégier la bureaucratie au détriment de l’image
de marque du pays». «Même les dirigeants allemands de filiales installées
en Algérie n’ont pas échappé aux longues attentes et aux visas de très
courte durée.Beaucoup n’ont d’ailleurs pas pu prendre part aux différentes
foires organisées en Algérie faute de visa. Vous avez certainement remarqué
que les stands allemands étaient presque vides.» Notre interlocuteur cite
le cas d’un ingénieur allemand qui attend son visa depuis plus de 10 semaines.
«Un retard qui risque de coûter à son partenaire algérien une pénalité de
13 millions. Aucune explication ne lui a été donnée par les agents consulaires
et encore moins par le chef de cette mission, qui reste injoignable»,
déclare notre interlocuteur.Lui aussi s’étonne que le traitement des demandes
de visa au niveau du consulat algérien, qui était un exemple de facilitation,
«devienne celui de la bureaucratie, utilisé souvent par les voisins pour détourner
les investisseurs allemands de l’Algérie». Contacté, le chargé de la
communication du ministère des Affaires étrangères, M. Benali Cherif, se dit
surpris par de tels propos. «Toutes les directives du ministère des Affaires
étrangères sont claires et vont dans le sens de la facilitation des procédures de
traitement des visas, surtout lorsqu’il s’agit des milieux d’affaires.
Nos instructions vont également dans le sens de l’aide au partenariat et, à ce
titre, les visas sont obtenus dans la journée et souvent pour une période de
deux ans, de façon à permettre aux hommes d’affaires d’avoir tout le temps
nécessaire pour monter leur projet», déclare M. Benali-Cherif, qui précise en outre
«Toutes ces instructions sont à chaque fois rappelées aux représentations
diplomatiques, dont celle de Francfort.»Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères insiste, par ailleurs, sur l’attention particulière accordée par l’Algérie
aux industriels et opérateurs économiques. «Nos instructions font état d’un intérêt
soutenu aux hommes d’affaires qui doivent bénéficier d’un traitement privilégié»,
nous dit-il. Selon lui, il y a des pays avec lesquels l’Algérie entretient des relations particulières, dont l’Allemagne. «Les demandes de visas des Allemands ne passent
pas par l’administration centrale, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’industriels.
Elles sont toutes prises en charge localement et les réponses sont immédiates»,
précise M. Benali Cherif.Visiblement, il y a problème au niveau du consulat
d’Algérie à Francfort. Les révélations d’hommes d’affaires allemands ne sont pas
fortuites. Elles dénotent un malaise auquel il faut mettre fin. Si aujourd’hui, ceux
qui en ont fait les frais n’ont pas voulu s’identifier, c’est uniquement parce qu’ils
savent que le problème réside à Francfort.Par leur dénonciation, ils veulent attirer l’attention des responsables à Alger et éviter ainsi de passer par les voies
diplomatiques avec tous les risques que cela suppose. Il est donc
plus qu’urgent de remettre les pendules à l’heure et d’éviter cette bureaucratie
qui porte atteinte à l’image de marque du pays, en ces moments où il a
le plus besoin d’attirer l’investissement étranger.

Salima Tlemçani