zadhand
02/05/2016, 16h38
Histoires Paranormales(Terrifiantes,Légendes Urbaines,Mythes Ancestrales,
Contemporaine,Étranges,Angoissantes,Créatures,ovni s...)
Sa famille l’a enfermé dans une cave à Béjaïa
La terrifiante histoire d’un homme séquestré depuis 31 ans
02/05/2016
Source_Le Soir d'Algérie
23427
Il est des situations où l’homme reste sans voix devant certains comportements humains.
L’histoire qui va suivre en est une. Elle est le récit de l’insoutenable calvaire que subit en
ce moment même à Béjaïa une personne séquestrée depuis 31 ans par sa propre famille.
Pieds et mains ligotés par des chaînes, il se trouve dans une cave sombre spécialement
conçue pour le priver de toute liberté, de tous mouvements par des geôliers qui ne sont
autres que des membres de sa fratrie. Prenant son courage à deux mains, un cousin de
la victime a décidé de rompre le silence en alertant la presse dans l’espoir que le détenu
puisse recouvrer une vie humaine.Les faits qu’il relate dépassent l’imagination.
L’homme qui nous parle, Z. A., approche la cinquantaine. Sa gestuelle, les termes qu’il utilise
et les moments d’absence durant lesquels il tente de se remémorer certains détails reflètent
un traumatisme généré par cette situation terrifiante. Lui-même se dit avoir été victime
d’un climat psychologique incroyable induit par le comportement d’un grand-père très spécial.
Tout est parti de la folie de cet homme. «Mon grand-père était dominant, autoritaire.
A la maison, personne ne pouvait le contredire, y compris mon père et celui de
mon cousin (la victime). Il fallait impérativement obéir à tous ses ordres sans quoi,
sa colère impitoyable s’abattait sur nous. A cette époque, mon cousin venait juste d’avoir 20 ans.
C’était en 1985. Il avait alors été appelé au service national, mais il avait été très vite libéré
pour un petit problème psychiatrique sans gravité».C’est aussi l’époque à laquelle ce cousin découvre
le tabac à chiquer. Il en est accro mais n’a pas les moyens d’en acheter et en quémande
quotidiennement aux passants. Un jour, il tente carrément de dérober une boîte à chique d’une épicerie
de sa ville, mais le propriétaire s’en aperçoit et réagit en le réprimandant. Le jeune s’emporte et
brise la vitrine du magasin à coups de pierres. «Mes parents m’ont raconté que l’épicier s’est alors
rendu chez mon grand-père pour se plaindre du fait». Le grand-père entre dans une grande colère.
Il monte un plan machiavélique. C’est le début du calvaire de Z. A. Celui-ci se trouve dans une partie
du jardin lorsqu’il voit venir vers lui son grand-père. Il est dans une fureur indescriptible.
A l’aide d’une corde, il ligote son petit-fils à un arbre et le laisse ainsi, privé de nourriture durant
plusieurs jours. Mais le temps qui passe n’apaise pas sa colère. Il prend la décision de l’emprisonner
dans l’écurie familiale, située à une dizaine de kilomètres de la maison. La victime est enchaînée,
abandonnée à son propre sort. Nul n’a le droit de lui rendre visite. La décision vaut également pour
les parents et la grand-mère. «Ces années au service du grand-père diabolique sont difficiles à résumer,
à raconter. Pour lui, seul compte son monde mental. Les autres sont des instruments. Il nous a enfermés
dans ce climat psychologique pendant de longues années jusqu’à sa mort. Sa démence en a contaminé
plus d’un, elle a fait des ravages».Le grand-père finit par décéder, mais la victime n’en est pas pour autant
libérée. Sa sœur, plus âgée d’une dizaine d’années, prend le relais. «Elle est d’une extrême méchanceté,
elle est restée célibataire. Cette femme est dénuée de tous sentiments. Elle est là à surveiller tout le monde
et personne n’ose franchir le seuil de sa demeure. A présent, il faut en finir et tout faire pour libérer mon cousin»,
fond en larmes notre interlocuteur. «Actuellement, il est malade, un membre de la famille a réussi à l’entrevoir
après avoir escaladé le mur de la forteresse. C’était il y a cinq mois, il était souffrant, il avait été pris d’une
crise épileptique, tout le monde dans son entourage pensait qu’il allait mourir. Même sa sœur, la geôlière était prise
de panique. Pour la première fois, elle a accepté de le détacher. L’opération était difficile. Puis, elle lui a rasé
la tête complètement et n’importe comment puis elle l’a nettoyé avant d’appeler les secours. En 30 ans,
c’est la seule fois où il sortait de sa cave. Son frère cadet ne l’a pas quitté jusqu’à son retour en prison.
Les pompiers qui étaient venus ignoraient complètement ce qui se passait», ajoute le cousin témoin.
Le drame est que tout le voisinage sait par contre de quoi il en retourne. Ici, tous savent et se taisent.
Silence compromettant, complice, incompréhensible…Atterré par cette situation, le cousin de la victime
décide un beau jour de dévoiler l’affaire aux autorités. «Il y a huit ans j’ai été au commissariat du
2e arrondissement déposer une plainte et signaler ce drame, l’officier m’a alors orienté vers un autre policier
qui a pris note et mon affiliation sur une simple feuille pour ensuite ne rien faire. Tout le monde a cru
qu’il s’agissait d’une pure farce».Alertée à son tour, la Ligue des droits de l’Homme, bureau de Béjaïa,
a réagi à travers son vice-président. Saïd Salhi estime que cette affaire est «un cas d’une extrême gravité»
et interpelle les instances judiciaires, toutes les âmes sensibles à agir rapidement pour libérer l’homme
en question, «il s’agit d’une affaire de dignité humaine. Si ce monsieur est malade, sa place n’est pas dans
un cachot mais plutôt dans un hôpital, je suis vraiment ému par ce drame humanitaire».
A l’heure actuelle, la victime est toujours enchaînée dans cette cave sombre.
Mais, aujourd’hui tout le monde sait. Le soulagement est peut-être proche pour Z. A…
Kamel Gaci
Contemporaine,Étranges,Angoissantes,Créatures,ovni s...)
Sa famille l’a enfermé dans une cave à Béjaïa
La terrifiante histoire d’un homme séquestré depuis 31 ans
02/05/2016
Source_Le Soir d'Algérie
23427
Il est des situations où l’homme reste sans voix devant certains comportements humains.
L’histoire qui va suivre en est une. Elle est le récit de l’insoutenable calvaire que subit en
ce moment même à Béjaïa une personne séquestrée depuis 31 ans par sa propre famille.
Pieds et mains ligotés par des chaînes, il se trouve dans une cave sombre spécialement
conçue pour le priver de toute liberté, de tous mouvements par des geôliers qui ne sont
autres que des membres de sa fratrie. Prenant son courage à deux mains, un cousin de
la victime a décidé de rompre le silence en alertant la presse dans l’espoir que le détenu
puisse recouvrer une vie humaine.Les faits qu’il relate dépassent l’imagination.
L’homme qui nous parle, Z. A., approche la cinquantaine. Sa gestuelle, les termes qu’il utilise
et les moments d’absence durant lesquels il tente de se remémorer certains détails reflètent
un traumatisme généré par cette situation terrifiante. Lui-même se dit avoir été victime
d’un climat psychologique incroyable induit par le comportement d’un grand-père très spécial.
Tout est parti de la folie de cet homme. «Mon grand-père était dominant, autoritaire.
A la maison, personne ne pouvait le contredire, y compris mon père et celui de
mon cousin (la victime). Il fallait impérativement obéir à tous ses ordres sans quoi,
sa colère impitoyable s’abattait sur nous. A cette époque, mon cousin venait juste d’avoir 20 ans.
C’était en 1985. Il avait alors été appelé au service national, mais il avait été très vite libéré
pour un petit problème psychiatrique sans gravité».C’est aussi l’époque à laquelle ce cousin découvre
le tabac à chiquer. Il en est accro mais n’a pas les moyens d’en acheter et en quémande
quotidiennement aux passants. Un jour, il tente carrément de dérober une boîte à chique d’une épicerie
de sa ville, mais le propriétaire s’en aperçoit et réagit en le réprimandant. Le jeune s’emporte et
brise la vitrine du magasin à coups de pierres. «Mes parents m’ont raconté que l’épicier s’est alors
rendu chez mon grand-père pour se plaindre du fait». Le grand-père entre dans une grande colère.
Il monte un plan machiavélique. C’est le début du calvaire de Z. A. Celui-ci se trouve dans une partie
du jardin lorsqu’il voit venir vers lui son grand-père. Il est dans une fureur indescriptible.
A l’aide d’une corde, il ligote son petit-fils à un arbre et le laisse ainsi, privé de nourriture durant
plusieurs jours. Mais le temps qui passe n’apaise pas sa colère. Il prend la décision de l’emprisonner
dans l’écurie familiale, située à une dizaine de kilomètres de la maison. La victime est enchaînée,
abandonnée à son propre sort. Nul n’a le droit de lui rendre visite. La décision vaut également pour
les parents et la grand-mère. «Ces années au service du grand-père diabolique sont difficiles à résumer,
à raconter. Pour lui, seul compte son monde mental. Les autres sont des instruments. Il nous a enfermés
dans ce climat psychologique pendant de longues années jusqu’à sa mort. Sa démence en a contaminé
plus d’un, elle a fait des ravages».Le grand-père finit par décéder, mais la victime n’en est pas pour autant
libérée. Sa sœur, plus âgée d’une dizaine d’années, prend le relais. «Elle est d’une extrême méchanceté,
elle est restée célibataire. Cette femme est dénuée de tous sentiments. Elle est là à surveiller tout le monde
et personne n’ose franchir le seuil de sa demeure. A présent, il faut en finir et tout faire pour libérer mon cousin»,
fond en larmes notre interlocuteur. «Actuellement, il est malade, un membre de la famille a réussi à l’entrevoir
après avoir escaladé le mur de la forteresse. C’était il y a cinq mois, il était souffrant, il avait été pris d’une
crise épileptique, tout le monde dans son entourage pensait qu’il allait mourir. Même sa sœur, la geôlière était prise
de panique. Pour la première fois, elle a accepté de le détacher. L’opération était difficile. Puis, elle lui a rasé
la tête complètement et n’importe comment puis elle l’a nettoyé avant d’appeler les secours. En 30 ans,
c’est la seule fois où il sortait de sa cave. Son frère cadet ne l’a pas quitté jusqu’à son retour en prison.
Les pompiers qui étaient venus ignoraient complètement ce qui se passait», ajoute le cousin témoin.
Le drame est que tout le voisinage sait par contre de quoi il en retourne. Ici, tous savent et se taisent.
Silence compromettant, complice, incompréhensible…Atterré par cette situation, le cousin de la victime
décide un beau jour de dévoiler l’affaire aux autorités. «Il y a huit ans j’ai été au commissariat du
2e arrondissement déposer une plainte et signaler ce drame, l’officier m’a alors orienté vers un autre policier
qui a pris note et mon affiliation sur une simple feuille pour ensuite ne rien faire. Tout le monde a cru
qu’il s’agissait d’une pure farce».Alertée à son tour, la Ligue des droits de l’Homme, bureau de Béjaïa,
a réagi à travers son vice-président. Saïd Salhi estime que cette affaire est «un cas d’une extrême gravité»
et interpelle les instances judiciaires, toutes les âmes sensibles à agir rapidement pour libérer l’homme
en question, «il s’agit d’une affaire de dignité humaine. Si ce monsieur est malade, sa place n’est pas dans
un cachot mais plutôt dans un hôpital, je suis vraiment ému par ce drame humanitaire».
A l’heure actuelle, la victime est toujours enchaînée dans cette cave sombre.
Mais, aujourd’hui tout le monde sait. Le soulagement est peut-être proche pour Z. A…
Kamel Gaci