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zadhand
28/04/2016, 18h48
A la une/Actualité_Personnes âgées
28 Avril 2016

Les médecins appellent à la création de centres de gériatrie


Les participants à la journée de sensibilisation et de réflexion sur
«La gériatrie et l'aide médicale à domicile» ont appelé hier à Alger à
la création de centres de gériatrie, vu le nombre croissant de personnes
âgées atteintes de maladies chroniques nécessitant une assistance spécifique.
Les participants à cette journée, organisée par la Commission de la santé
des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l'Assemblée
populaire nationale (APN), ont estimé que les efforts fournis par les pouvoirs
publics pour le bien des personnes âgées, notamment celles atteintes de maladies
chroniques, demeurent «insuffisants». Pour ce faire, les professeurs en médecine
dans différentes spécialités ont souligné la nécessité de «la création de centres de
convalescence et de gériatrie» ainsi que «des auxiliaires de vie».
Le professeur Hamidi Mourad, chef de service d'orthopédie au CHU de Blida,
a relevé, à cette occasion, l'inexistence de service de gériatrie spécifique en Algérie
et l'existence que d'un nombre «très réduit» d'établissements d'hébergement pour
les personnes âgées dépendantes. Il a appelé, à ce propos, à l'enseignement de
la gériatrie dans les études médicales non pas en tant que module. «Cet enseignement
est inclus dans les différents modules de spécialités en graduation, or, il est important
de l'enseigner sous forme de résidanat ou d'un CES de gériatrie ou sous forme de
formation paramédicale spécialisée», a-t-il précisé. Pour lui, les pouvoirs publics peuvent
obliger les enfants à prendre en charge leurs parents, mais il est impossible de les obliger
à le faire sur le plan santé, car ce volet nécessite, a-t-il dit, des soins spécifiques.
Lui emboîtant le pas, le professeur Larada Moussa, chef de service médecine interne au
CHU Mustapha-Pacha à Alger, a tiré la sonnette d'alarme sur le nombre croissant de
personnes âgées nécessitant des soins spécifiques.En effet, Pr Larada a, dans ce cadre,
souligné l'importance de la formation des effectifs, voire les familles des personnes âgées
dans ce domaine sachant que la plupart des malades sont atteints, a-t-il fait remarquer,
de deux à trois maladies en même temps. L'idée a été soutenue également par
le professeur Bendib Myriem, chef de service neurologie à l'hôpital Ben-Aknoun à Alger,
qui a intervenu sur la «maladie de Parkinson et d'Alzheimer», estimant que ce genre de
patients ont également besoin d'affection et de tendresse.
«Nous avons changé. Nous ressemblons aujourd'hui à des sociétés occidentales qui
voient des personnes âgées comme un fardeau», a-t-elle déploré.
De son côté, le président de l'APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, a estimé, lui aussi, que
la famille algérienne s'est transformée de «famille élargie à une famille nucléaire».
Il a toutefois précisé que l'Algérie a fourni des efforts colossaux dans le domaine de la santé,
notamment concernant la prise en charge des personnes âgées.
Cette journée a été organisée en collaboration avec l'association nationale SOS 3e âge
en détresse «Ihcene», à l'occasion de la Journée nationale des personnes âgées.

APS