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zadhand
15/04/2016, 00h27
A LA UNE ACTUALITÉ_Reporters Sans Frontières (RSF)
le 14.04.16 | 10h00

Menaces contre la presse française
RSF réprouve les déclarations du FLN

Les propos tenus par le chargé de communication du FLN, Hocine Khaldoune, et ses menaces contre la presse française
suscitent la réaction de l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

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Dans un communiqué rendu public hier, RSF réprouve ces propos. «Il semble qu’au sommet de l’Etat
et du parti au pouvoir, les dirigeants fassent de graves confusions ou, pire, qu’ils surfent sur une vague
d’hostilité à la presse française», affirme Yasmine Kacha, responsable du bureau Afrique du Nord de RSF,
citée dans ce communiqué. Selon elle, «les dirigeants algériens sont-ils en mesure de comprendre que
les journalistes français ne sont pas les petits soldats du gouvernement français ?
Il est absurde de convoquer l’ambassadeur de France après des révélations dans les médias français comme
il est aberrant de considérer que ces mêmes médias sont manipulés aux fins de nuire à l’Algérie». Pour RSF,
qui rappelle le classement de l’Algérie (119e) en matière de liberté de la presse, «suite à la mise en cause
de responsables politiques algériens dans Le Monde dans l’affaire des Panama Papers, la crispation
des autorités algériennes face à la presse française ne cesse de s’accroître».
Reprenant les déclarations, faites à El Watan dans son édition d’hier, où il lance une sorte de menace à l’adresse
de la presse française qui a tourné en dérision le président Bouteflika montré, dans des images prises à l’occasion
de l’audience accordée au Premier ministre français, Manuel Valls, très affaibli, RSF se dit très préoccupé

M. M.

chenoui70
17/04/2016, 15h03
Polémique en Algérie après la diffusion par Valls d'une photo avec Bouteflika_17/04/2016 _à 16h37
http://images.sudouest.fr/images/2016/04/17/manuel-valls-lors-de-sa-rencontre-avec-abdelaziz-bouteflika_3740671_1000x500.jpg?v=2
Dans la foulée de sa visite en Algérie, le Premier ministre français a tweeté une photo du président algérien dont l'apparence physique a fait énormément parler sur place
La récente diffusion d'une photo du président algérien Abdelaziz Bouteflika a relancé les spéculations sur sa succession et la personnalité qui le remplacera.
Toute la semaine, la presse et les réseaux sociaux se sont émus après la diffusion de ce cliché montrant le chef de l'État dans une situation peu avantageuse en recevant le 10 avril le Premier ministre français Manuel Valls :
Un tweet "qui ne restera pas sans suite"
Ce tweet a été qualifié d'"acte désobligeant" par le chef de cabinet d'Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ouyahia. Il a été retweeté 374 fois (plus que d'habitude) et a suscité des centaines de commentaires sur le réseau social.
"Le tweet de Valls a eu un retentissement international qui ne restera pas sans suite. Bouteflika va se hâter de proposer un successeur parmi ses proches", estime Rachid Tlemçani, professeur de sciences politiques.
Le Petit Journal de Canal + s'était également penché sur le cas de Bouteflika lors de la visite de Valls :

https://youtu.be/zNDnfM3s8Tw


Sujet déplacé et fusionné.

zadhand
26/05/2016, 21h06
Le pouvoir veut "verrouiller" l'audiovisuel en prévision de la "succession" (analyste)
RSF s'inquiète
Rédaction HuffPost Algérie
Publication: 26/05/2016 19h42
Mis à jour: il y a 2 heures


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La volonté du gouvernement « d’assainir » le secteur de l’audiovisuel qu’il a laissé se développer
dans l’informel répond à un agenda politique du pouvoir qui veut empêcher les « contestations »
de se fédérer et « verrouiller » le paysage médiatique afin de préparer la « succession »
estime l’analyse Abed Charef dans un article intitulé « Un Rebrab averti vaut trois Khalifa ».
L’organisaton Reporters Sans Frontières (RSF) s’est inquiétée jeudi 26 mai 2016 de la décision
annoncée par M.Abdelmalek Sellal de confier au ministre de la Communication, M. Hamid Grine,
la mission d’“assainir” le secteur de l’audiovisuel.Pour l’ONG ce « blanc-seing donné à l’exécutif
pour l’octroi des licences” est un pouvoir « exorbitant » alors que l’autorité de régulation de l’audiovisuel,
indépendante, selon le Code de l’information algérien de 2012 n’a pas été encore mise en place.
Ces « mesures draconiennes pour interdire les chaînes de télévision non-agréées » annoncées par
M.Sellal comprennent notamment la mise en place d’un agrément sur la base d’un cahier des charges
fixant les droits et obligations de ces chaînes.Le fait que le Ministre de la communication soit en charge
de l’application de ces mesures » en attendant la mise en place de l’autorité de régulation de audiovisuel »
n’a rien de rassurant aux yeux de RSF.“Cette démarche du gouvernement algérien est préoccupante
puisqu’elle donne à l’exécutif tout pouvoir pour octroyer ou non les licences aux chaînes »,
a déclaré Yasmine Kacha, responsable du bureau Afrique du nord de RSF.
« Il serait plus judicieux dans un premier temps de donner sa pleine dimension à l’autorité indépendante
chargée selon l’article 55 de la Loi de 2014 sur l’audiovisuel, d’instruire les demandes de création de
services de communication audiovisuels », poursuit-elle.« Bien que cette instance ne soit pas chargée
d’attribuer les licences, elle constituerait jusqu’à un certain degré une garantie pour une presse libre et
indépendante du pouvoir politique » ajoute Yasmine Kacha. Pour rappel, seules 4 chaînes sur les 58
qui activent sont « légalement » autorisées à exercer en Algérie avec un statut étranger: Dzair TV,
Ennahar TV, El Djazairia et Echourouk TV.M.Abdelmalek Sellal s’est livré lundi 23 mai à une vive
diatribe contre les chaînes de télévision « offshore » accusées de rapacité, de pratiquer du chantage.
Il a annoncé que le ministre de la communication Hamid Grine est chargé par le gouvernement d’assainir
la « situation dans les plus brefs délais », l’appelant à prendre des mesures contre les chaînes TV non agréées.
Un message aux « anciens amis »
Dans une chronique publiée sur Le Quotidien d’Oran, le journaliste et politologue Abed Charef évoque
le background politique du bras de fer entre le pouvoir et le milliardaire Issad Rebrab.
Il considère que la décision du gouvernement « d’assainir le secteur de l’audiovisuel » vise clairement
à signifier à M.Rebrab que même dans le cas où la justice statuerait en sa faveur dans l’affaire du rachat
d’El Khabar il se retrouvera avec un groupe de presse sans la chaîne de télévision.
« Le pouvoir ne lésine pas sur les moyens. Pour empêcher Issaad Rebrab de mettre la main sur une télé
offshore, il va interdire 35 chaînes » note Abed Charef qui voit dans le soudain durcissement du
gouvernement à l’égard des TV offshore un message adressé « à tous les « anciens amis » qui auraient
la velléité de se découvrir un statut d’opposant. »Pour lui, le gouvernement a décidé de sévir car dans
le contexte économique et social difficile actuel, il n’entend pas « permettre à des pôles contestataires
de se fédérer. »La seconde raison de ce durcissement est la préparation de la succession du président
Bouteflika. Les groupes les plus influents au pouvoir veulent « se préparer suffisamment à l’avance pour
mieux organiser les choses. Ils veulent donc verrouiller le jeu dès maintenant pour éviter tout risque de dérapage.

zadhand
23/12/2016, 20h35
« la main invisible » du pouvoir sur les médias


Algérie / Reporters sans frontières dénonce
LE MONDE Le 23.12.2016 à 13h32
Mis à jour le 23.12.2016 à 14h33



Dix jours après la mort en détention du journaliste Mohamed Tamalt, l’organisation publie un rapport alarmant sur les entraves à
la liberté d’informer en Algérie.

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Pressions politiques et économiques, procédures judiciaires c’est
un tableau inquiétant pour la liberté de la presse en Algérie que
l’ONG Reporters sans frontières (RSF) a dressé jeudi 22 décembre
à Paris, lors de la présentation de son rapport « Algérie la main
invisible du pouvoir sur les médias ». L’organisation passe en revue
les obstacles mis au travail des médias dix jours après la mort du
journaliste Mohamed Tamalt, qui a constitué un coup de tonnerre.
Mohamed Tamalt, condamné cet été à deux ans de prison pour
« atteinte à la personne du président », s’était mis en grève de la
faim pendant trois mois, avant de tomber dans le coma et de mourir,
le 11 décembre. L’administration pénitentiaire a mis en avant les
problèmes de santé de la victime, mais les défenseurs de la famille
attendent toujours d’avoir accès à son dossier médical et exigent
qu’une enquête indépendante soit menée. « Depuis, on se dit que
tout peut arriver », dit Noureddine Ahmine, avocat du journaliste
Hassan Bouras, lui aussi en prison, et dont il exige la libération.
Incarcéré à la prison d’El-Bayadh (Ouest), M. Bouras a été
condamné le 28 novembre pour « outrage à corps constitués » après
avoir enregistré des vidéos dans lesquelles des citoyens dénonçaient
des cas de corruption.Pressions sur les titres critiques.Dans un pays
noté 129e sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse, le
pluralisme des médias existe pourtant : la presse écrite compte 150
titres ; les chaînes de télévision privées sont une cinquantaine. Après
les mouvements de contestation de 2011, une forme d’ouverture a eu
lieu. La réforme constitutionnelle de 2016 garantit la liberté de la
presse et établit que le délit de presse ne peut être sanctionné par une
peine privative de liberté.Mais, dans la pratique, la situation est bien
différente, estime RSF. Dans la presse écrite, de nombreux titres ont
une ligne éditoriale « peu voire pas du tout critique envers les
dirigeants ». Ceux qui le sont en paieraient le prix, selon l’ONG. RSF
fait ainsi témoigner le directeur du quotidien arabophone El Khabar,
Cherif Rezki, pour qui il y a une volonté politique de nuire aux titres
critiques. « Nous savons de source sûre que les autorités […]
n’hésitent pas à contacter les grands industriels pour nous priver de
publicité », dénonce-t-il, précisant qu’El Khabar a perdu 50 % de ses
recettes publicitaires en 2015. Pour les chaînes de télévision, c’est
l’absence de régulation claire qui est un danger : la majorité a un
statut d’entreprise offshore, « une zone juridique grise », qui les rend
vulnérables au bon vouloir des autorités. En 2015, la chaîne El Watan
TV (sans lien avec le quotidien francophone) a été brusquement
fermée « pour des propos tenus par l’un de ses invités ». RSF note
l’existence d’une presse en ligne « combative mais fragile ». « La
précarité juridique dans laquelle nous exerçons nous fait vivre dans la
peur constante d’une perquisition », raconte Ihsane El Kadi, directeur
d’Interface Médias, qui édite le site Maghreb émergent. Quant aux
réseaux sociaux, ils sont, selon RSF, à la merci de l’Etat, l’accès à
Internet étant fourni par une entreprise étatique.Détentions arbitraires.
L’ONG rappelle que les pressions peuvent se faire plus brutales avec le
recours au code pénal, « cauchemar des journalistes », selon RSF, qui
punit la diffamation, l’outrage et l’injure de peines allant de deux mois
à cinq ans de prison. Mohamed Tamalt avait été condamné sur la base
des articles 144bis et 146 du code pénal pour « outrage à corps
constitués » et « atteinte à la personne du président ».Dans ce contexte,
le rapport décrit « l’épée de Damoclès » que constitue la détention
arbitraire pour les professionnels des médias, qui peuvent se voir détenus
avant leur procès. En juillet 2016, deux responsables de la chaîne KBC
ont ainsi été mis en prison, officiellement pour « fausses déclarations »
liées à des autorisations de tournage. A l’époque, les observateurs avaient
plutôt pointé les émissions satiriques diffusées sur la chaîne. RSF cite le
cas de « Djornane el Gosto », émission très populaire, souvent qualifiée
de « Guignols de l’info » à l’algérienne : « A partir de 2014, les pressions
sur l’émission se sont accentuées. En 2015, des avertissements verbaux lui
sont adressés par l’Autorité de régulation de l’audiovisuel. Le 23 juin 2016,
c’est le coup de grâce. L’émission est censurée en plein tournage par la
gendarmerie nationale. »Selon Yasmine Kacha, directrice du bureau Afrique
du Nord de RSF, ces difficultés se sont accentuées depuis 2014 et le début
du quatrième mandat du président Bouteflika. RSF note également avec
inquiétude une récente initiative officielle : l’appel lancé en juin 2014 par le
ministre de la communication, Hamid Grine, aux éditeurs, annonceurs et
journalistes à respecter « le cercle vertueux » de l’éthique. Autrement dit,
à faire les « bons » choix.