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A la une_Consortium International des Journalistes d'Investigation (ICIJ)
06.04.2016 à 15h24
Mis à jour le 07.04.2016 à 09h47 | Par Damien Leloup
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Passe d’armes entre WikiLeaks et le Consortium international de journalistes
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Le compte Twitter de WikiLeaks a critiqué, mardi 5 avril dans la soirée, les premières révélations du
Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ, dont le Monde est partenaire), l’accusant à demi-mot
de servir les intérêts des Etats-Unis en s’attaquant à l’entourage de Vladimir Poutine.
« L’attaque contre Poutine a été écrite par l’OCCRP, un organisme qui cible la Russie et les anciennes républiques soviétiques
et qui est financé par l’USAID et George Soros », écrit WikiLeaks. Tout en reconnaissant que
l’OCCRP (pour Organized Crime and Corruption Reporting Project – « Projet de reportage sur le crime organisé et la corruption »)
« fait parfois du bon travail », WikiLeaks estime que « le fait que les Etats-Unis financent directement
les attaques #panamapapers contre Poutine mine sa crédibilité ».
L’OCCRP est un consortium de journalistes internationaux, partenaire de l’ICIJ, qui publie des enquêtes sur la corruption,
principalement dans les pays de l’Est mais aussi en Amérique latine. Parmi ses donateurs figurent effectivement l’USAID,
l’agence américaine pour le développement, et le département d’Etat des Etats-Unis, ainsi que d’autres organes gouvernementaux
dont la Confédération helvétique. Ses soutiens comportent aussi des organisations non gouvernementales,
dont l’Open Society Foundation financée par le milliardaire George Soros, et le think tank Google Ideas.
Qui est le groupe international de journalistes ICIJ à l'origine des révélations?
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EVASION FISCALE Derrière l’affaire évasion fiscale des « Panama Papers », se cache le travail du Consortium international
des journalistes d’investigation, un organisme à but non lucratif…
C’est la plus grande fuite d’informations de l’histoire du (data) journalisme. Avec 2,6 térabytes de données et 11,5 millions
de documents, l’affaire des « Panama Papers » est, par exemple, 1.500 fois plus importante que WikiLeaks.
Des outils mis à disposition
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Le Consortium compte 190 journalistes dans 60 pays, parmi lesquels cinq Français. Serge Michel, reporter au Monde,
est l’un d’entre eux, et c’est par son intemédiaire que le quotitien du soir s’est retrouvé à travailler sur les « Panama Papers ».
Mais la structure ne s’est pas limitée à fournir les millions de documents, elle a aussi mis à disposition, en quelques mois,
trois outils performants pour les consulter. « Le premier est un moteur de recherche, qui, à la manière de Google, permet
de naviguer par mots-clés dans les documents, explique Simon Piel, journaliste au Monde. Son adresse est intraçable,
composée de chiffres et de lettres, et chaque mot de passe pour y accéder est individuel, avec l’impossibilité de l’enregistrer
dans son navigateur. Il fallait donc le noter sur un bout de papier… et ne pas l’égarer. »
Le deuxième outil prend la forme d’un forum de discussion, avec différents fils de discussion où les journalistes peuvent
partager leurs informations. Une « méta-rédaction », commente Simon Piel, qui s’est réunie une seule fois en vrai,
fin 2015 à Munich, pour s’accorder sur le calendrier des embargos et des publications. Enfin, l’ICIJ a mis également à disposition
des journalistes un outil de visualisation, qui pour chaque nom de société ou de bénéficiaire montre les liens, les connexions…
la « big picture ».
Mesures de précaution au Monde
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A la rédaction du Monde, une salle est entièrement dédiée aux « Panama Papers », avec plusieurs mesures de précaution
un Wifi unique et sécurisé, des clés USB cryptées ou encore un outil de partage d’écriture type Google Docs créé pour l’occasion.
« Une quinzaine de journalistes, de différents services, ont bossé sur le dossier, détaille Simon Piel, avec une dizaine à temps
plein depuis les 7-8 derniers mois. La Française Cécile Schilis-Gallego, membre du Consortium et basée à Washington,
est même venue passer plusieurs temps dans nos murs, pour travailler avec nous, nous familiariser avec les outils, nous aider
dans nos enquêtes. » Les révélations du Monde continueront d’ailleurs dans les jours à venir.
salam
http://www.alterinfo.net/photo/art/default/9253095-14773603.jpg?v=1459801203
Une vraie fuite de données d’un cabinet d’avocats au Panama serait très intéressante. Beaucoup de gens riches et/ou des politiciens cachent de l’argent dans les sociétés fictives que ces firmes panaméennes fournissent. Mais les « fuites » actuelles de données, diffusées, à grand renfort de publicité, par plusieurs empires de presse qui soutiennent l’OTAN et par une « Organisation non gouvernementale « financée par le gouvernement américain, ont simplement pour but inavouable de salir des personnalités que l’empire américain n’aime pas. Elles offrent aussi une belle opportunité d’en faire chanter d’autres en promettant de ne pas publier des informations en échange d’une faveur puis d’une autre. es #Panama Papers sont un moyen de chantage idéal
Moon of Alabama (http://www.moonofalabama.org/2016/04/selected-leak-of-the-panamapapers-creates-huge-blackmail-potential.html)
Une vraie fuite de données d'un cabinet d'avocats au Panama serait très intéressante. Beaucoup de gens riches et/ou des politiciens cachent de l'argent dans les sociétés fictives que ces firmes panaméennes fournissent. Mais les « fuites » (http://www.theguardian.com/news/2016/apr/03/the-panama-papers-how-the-worlds-rich-and-famous-hide-their-money-offshore) actuelles de données, diffusées, à grand renfort de publicité, par plusieurs empires de presse qui soutiennent l'OTAN et par une « Organisation non gouvernementale « financée par le gouvernement américain, ont simplement pour but inavouable de salir des personnalités que l'empire américain n'aime pas. Elles offrent aussi une belle opportunité d’en faire chanter d’autres en promettant de ne pas publier des informations en échange d’une faveur pu d’une autre.
Il y a déjà 16 mois, Ken Silverstein a publié un reportage (http://www.vice.com/read/evil-llc-0000524-v21n12) sur Vice à propos de Mossak Fonseca, un gros fournisseur véreux de sociétés fictives du Panama. (L’Intercept de Pierre Omidyar, pour lequel Silverstein travaillait alors, avait refusé (https://twitter.com/KenSilverstein1/status/716803985915703297) de publier le reportage.) Yves Smith a publié plusieurs longs articles (http://www.nakedcapitalism.com/?s=Mossack+Fonseca)+ sur le business du blanchiment d'argent de Mossak Fonseca. Silverstein a également redit une chose bien connue, à savoir que Rami Makhlouf, un riche cousin du président syrien Assad, avait de l'argent caché dans des sociétés fictives de Mossak Fonseca. Il a écrit:
Pour pouvoir fonctionner, les sociétés fictives comme Drex ont besoin d'un agent agréé, parfois un homme de loi, qui dépose les documents d’enregistrement nécessaires et dont le bureau sert habituellement d'adresse à la société fictive. Cela crée un intermédiaire entre la société fictive et son propriétaire, surtout si l'entreprise fictive est enregistrée dans un paradis fiscal où l'information sur la propriété est protégée par un mur impénétrable de lois et de règlements. Dans le cas de Makhlouf – et, comme je l’ai découvert, dans le cas aussi d’hommes d'affaires véreux et de gangsters du monde entier – l’organisation internationale qui a permis d’enregistrer sa compagnie fictive et de la protéger contre la surveillance internationale était un cabinet d'avocats appelé Mossack Fonseca, qui a fait officed'agent agréé de Drex du 4 juillet 2000 à la fin de 2011.
L’année dernière, quelqu'un a fourni (http://panamapapers.sueddeutsche.de/articles/56febff0a1bb8d3c3495adf4/) des tonnes de données de Mossak Fonseca à un journal allemand, le Süddeutsche Zeitung. Le quotidien munichois est politiquement au centre droit et résolument pro-OTAN. Il coopère avec le Guardian, la BBC, Le Monde, le Consortium international des journalistes d'investigation et d’autres organes de presse qui sont tous des partisans avérés de l'Establishment.
Le Sueddeutsche affirme que les données « fuitées » concernent quelques 214 000 sociétés fictives et 14 000 clients de Mossak Fonseca. Il y a sûrement beaucoup de boue cachée là-dedans. Combien de sénateurs des Etats-Unis sont impliqués dans ces sociétés? Quels politiciens de l'Union européenne? Quelles sont les grandes banques de Wall Street et les fonds spéculatifs qui se cachent au Panama? Oh pardon. Le Sueddeutsche et ses partenaires ne répondront pas à ces questions. Voici comment ils « analysent » les données:
Les journalistes ont réuni des listes des politiciens importants, de criminels internationaux, d’athlètes professionnels bien connus, etc. Le traitement numérique a permis de rechercher ensuite si des noms de ces listes figuraient dans les fuites. La liste « scandale des dons au parti » contenait 130 noms, et la liste des sanctions de l'ONU plus de 600. En quelques minutes, le puissant algorithme de recherche a comparé les listes avec les 11,5 millions de documents.
Pour chaque nom trouvé, un processus de recherche détaillé a été lancé au moyen des questions suivantes: quel est le rôle de cette personne dans le réseau des entreprises ? D'où vient l'argent ? Où va-t-il ? La structure est-elle légale ?
En d’autres termes, le Sueddeutsche a pris des listes de criminels célèbres, de personnalités et d’organisations connues que les Etasuniens n’aiment pas et a vérifié s’ils étaient dans les données « fuitées ». Les résultats obtenus ont ensuite été évalués. Comme résultat, il y a l’éternel retour annuel (http://www.businessinsider.com/russias-former-largest-foreign-investor-putin-is-worth-200-billion-2015-2?op=1&IR=T) de la compagne de diffamation (http://www.theguardian.com/news/2016/apr/03/panama-papers-money-hidden-offshore) contre le président russe Vladimir Poutine, qui n'est pas même mentionné dans les données de Mossak Fonseca, des accusations contre diverses personnes de la fédération de football de la FIFA, fort détestée des États-Unis, et la mention de quelques autres mécréants de moindre importance.
Il n'y a rien sur aucun Etasunien, rien du tout, ni sur aucun politicien important de l'OTAN. La « victime » le plus politique est (http://www.huffingtonpost.com/entry/iceland-prime-minister-bank-panama-papers_us_5701980fe4b083f5c607f96c) bizarrement, à ce jour, le premier ministre de l'Islande, Sigmundur David Gunnlaugsson, qui, possédait avec sa femme, une des sociétés fictives. Il n'y a aucune preuve que la propriété ou que l'argent détenu par cette société soient illégaux.
Alors, que faut-il déduire de tout ceci ?
Comme l’écrit (https://www.craigmurray.org.uk/archives/2016/04/corporate-media-gatekeepers-protect-western-1-from-panama-leak/) l’ancien ambassadeur britannique, Craig Murray, pour comprendre le sens (s'il y en a un) de tout ça, il faut se pencher sur ce qui est caché par les organisations qui gèrent la « fuite »:
Le filtrage des informations de Mossack Fonseca par les médias est le reflet direct de l’agenda gouvernemental occidental. Bien qu’ils soient leurs principaux clients. aucune grande société occidentale, aucun milliardaire occidental n’est mentionné parmi ceux qui ont utilisé les services de Mossack Fonseca, Et le Guardian se dépêche de les rassurer en disant que « la plus grande partie des informations fuitées ne sera pas divulguée ».
A quoi vous attendiez-vous ? La fuite est gérée par un organisme qui porte le nom grandiose, mais qui prête à rire quand on connait l’oiseau, de « Consortium international des journalistes d'investigation ». Il est entièrement financé et géré par le Centre des États-Unis pour l'intégrité publique. Leurs bailleurs de fonds comprennent :
La fondation Ford
La fondation Carnegie
La fondation de la famille Rockefeller
La Fondation W K Kellogg
La Fondation pour une société ouverte (Soros)
Le Consortium International des journalistes d'investigation (https://panamapapers.icij.org/) (ICIJ) fait partie du Projet de rapport sur le crime organisé et la corruption (https://www.occrp.org/en/40-press-releases/presss-releases/5112-icij-occrp-panama-papers-project-yields-unprecedented-access-to-high-level-offshore-corruption) (OCCRP) qui est financé par le gouvernement américain à travers l'USAID (http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2015/05/241416.htm).
La « fuite » consiste en un ensemble de données sélectionnées par des organisations amies des Etats-Unis à partir d’une base de données, probablement obtenue par les services secrets américains, qui contient sans aucun doute beaucoup d’informations fort compromettantes sur des personnes et des organisations « occidentales ».
La publication d’informations triées sur le volet à partir des données « fuitées » a deux objectifs:
Elle salit divers « ennemis de l'empire », même si c’est seulement par personne interposée comme les présidents Poutine et Assad.
Elle prévient d'autres personnalités, celles qui figurent dans la base de données, mais dont les noms n’ont pas encore été révélés, que les Etats-Unis ou leurs « partenaires médiatiques » peuvent, à tout moment, exposer leur linge sale en public. C’est donc un moyen de chantage idéal.
La « fuite » des « Panama Papers » a été orchestrée par une petite coterie pour incriminer quelques personnes et quelques organisations qui ne plaisent pas aux Etats-Unis. Cela permet aussi de montrer les « instruments de torture » dont ils disposent aux personnes qui ont fait affaires avec Mossak Fonseca, mais dont les noms n’ont pas (encore) été publiés. Ces personnalités sont maintenant entre les mains de ceux qui contrôlent la base de données. Elles devront faire ce qu’on leur dit, sinon…
Sujet fusionné
A LA UNE/ACTUALITÉ_Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ)
le 09.05.16 | 22h57
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Les 22 clients algériens de Mossack Fonseca
Le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ)
a rendu public, aujourd’hui lundi, pas moins
de 11,5 millions de nouveaux documents.
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Pour ce qui concerne l’Algérie, l’Icij a publié une liste concernant
22 clients algériens du cabinet panaméen Mossak Fonseca.
La Banque extérieur d’Algérie (BEA) figure sur cette liste.
Par ailleurs, le site d’information le Desck, a révélé, sur la base des
documents « Panama papers » que Mme
**Hidden Content: Check the thread to see hidden data.**, l’épouse de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil,
disposait, en 2005, de deux sociétés offshore au Panama.
Début avril dernier, le scandale Panama Papers a éclaboussé
le ministre de l’Industrie Abdesselam Bouchouareb.
Consulter la liste des clients algériens sur le site de l’ICIJ.
**Hidden Content: Check the thread to see hidden data.**
Elwatan.com
La fille de Sellal citée
23.05.2016 à 10 H 28
Mis à jour le 23.05.2016 à 14 H 55
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Rym Sellal, fille du premier ministre algérien Abdelmalek Sellal,
apparait de 2005 à 2010 comme bénéficiaire d’une société offshore domiciliée
aux Iles Vierges Britanniques. Celle-ci est en lien avec le vaste montage
financier de l’entourage de l’ancien ministre de l’énergie Chakib Khelil, lui-même
au cœur du scandale de corruption de la Sonatrach, la major algérienne du pétrole
et du gaz. Révélations.Le volet algérien des Panama Papers recèle encore quelques
inavouables secrets nichés dans la multitude de documents révélés par l’enquête
mondiale initiée par le journal allemand Süddeutsche Zeitung et coordonnée par le
Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).
Selon les documents consultés par Le Desk, Rym Sellal, fille du premier ministre
Abdelmalek Sellal, apparaît comme bénéficiaire d’une des sociétés offshores montées
par la fiduciaire suisse Multi Group Finance, dans un schéma identique à celui mis en
place au profit de Najat Arafat, épouse de l’ancien ministre de l’énergie Chakib Khelil et
de Farid Bedjaoui, le flamboyant neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères,
Mohamed Bedjaoui. Des noms devenus coutumiers du scandale d’Etat qui agite l’Algérie
sur le vaste système de corruption échafaudé autour de la Sonatrach sur son contrat avec
la Saipem, filiale de l’italien Eni.
Au cœur de la conspiration Bedjaoui-Khelil
Nouvelles révélations des Panama Papers
le 26.07.16|10h00
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Le feuilleton Bedjaoui-Khelil continue avec son lot de révélations
scandaleuses sur la dilapidation de l’argent public.
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Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), qui a mis
en lumière le scandale Panama Papers en révélant d’ailleurs dans ses
précédentes livraisons la détention de sociétés offshore par Farid Bedjaoui et
la famille Khelil revient cette semaine avec un dossier consacré à l’Afrique et
au détournement des profits pétroliers par des dirigeants de certains pays du
continent. L’Algérie figure en «bonne place» dans ce dossier, largement repris
par le prestigieux journal américain New York Times dans son édition d’hier.
«Des deals secrets privent l’Afrique de milliards de dollars de revenus», souligne
l’ICIJ, en faisant cette fois le lien entre les sociétés offshore créées par l’intermédiaire
du cabinet d’avocats Mossack Fonseca et le détournement des revenus des contrats
de vente ou de projets dans le secteur des hydrocarbures ou autres ressources
naturelles. Farid Bedjaoui, qui se trouve actuellement dans une réplique du quartier américain huppé de Beverly Hills à Dubaï, dont les sociétés offshore sont qualifiées
de «carrefour des flux financiers illicites», est celui à travers lequel la famille Khelil a bénéficié des contrats signés avec la firme italienne Saipem. «Quand il n’est pas à
bord de son yacht, Farid Bedjaoui occupe la cour de l’hôtel Bulgari à Milan, un palais rénové du XVIIIe siècle niché entre les jardins botaniques et le théâtre La Scala. Sur
cinq ans, la note d’hôtel de Bedjaoui a largement dépassé les 100 000 dollars»,
décrit le rapport de l’ICIJ, en notant que Bedjaoui y recevait des responsables et
cadres du gouvernement algérien ainsi que des dirigeants de Saipem.
1,5 milliard de dollars détournés par an
«Leur ordre du jour est révélé par des témoins interrogés par les enquêteurs italiens organiser le transfert de 275 millions de dollars de pots-de-vin afin d’aider la
compagnie italienne à gagner plus de 10 milliards de dollars en contrats de construction
de pipelines en Algérie.» La mission de Bedjaoui est au cœur de l’organisation du
transfert en question entre les deux pays. Il utilise à cet effet un groupe de 17 sociétés offshore, dont une douzaine ont été créées par le cabinet Mossack Fonseca.
Les enquêteurs italiens arrivent à la confirmation que Bedjaoui a utilisé une entreprise
pour acheminer quelque 15 millions de dollars au profit d’associés et membres de
la famille de l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil.
Des yachts, des Warhol et Dali
Le document de l’ICIJ rappelle que les enquêteurs italiens accusent Bedjaoui, appelé «Monsieur 3%», de gonfler la valeur des contrats au profit de responsables algériens
et de prendre une marge à son compte. Présentée comme un «modèle» en Afrique
sur la dilapidation des recettes des richesses naturelles, l’Algérie a perdu entre 2004
et 2013, note l’ICIJ, 1,5 milliard de dollars par an à cause de l’évasion fiscale,
la corruption et la criminalité, selon les estimations de l’indice d’intégrité financière mondiale. Les Nations unies estiment que 50 milliards au moins s’évaporent chaque
année du continent africain à travers le flux d’argent illicite.«Avec ses nationalités française, canadienne et algérienne, le neveu de l’ancien ministre des Affaires
étrangères a ouvert des comptes bancaires un peu partout…Depuis 11 ans, Mossack Fonseca travaille pour Bedjaoui et une demi-douzaine de membres de sa famille, amis
et associés à des fins d’enrichissement illicite», indique l’enquête de l’ICIJ, en notant
que Bedjaoui et ses associés ont choisi les règles du secret pour «assurer l’anonymat
aux actionnaires» et brouiller les pistes des bénéficiaires.En sus d’échanger des numéros de téléphone secrets, l’argent des commissions est aussi réparti entre 16 comptes bancaires établis à Dubaï, en Algérie, à Singapour, Londres, Hong Kong, en Suisse et
au Liban. Farid Bedjaoui menait, grâce à l’argent du contribuable détourné, une vie de prince. «La police canadienne a saisi les actifs de Bedjaoui à Montréal et les autorités françaises ont fait une descente dans son appartement situé sur une avenue bordée d’arbres à Paris, et ont saisi des tableaux de Warhol, Miro et Dali, ainsi que son yacht
de 43 mètres.» Les autorités américaines ont elles aussi examiné trois demeures situées
à New York d’une valeur de plus de 50 millions de dollars achetées par Bedjaoui Farid, dont une copropriété sur Fifth Avenue acquise pour 28,5 millions de dollars.
Les enquêteurs italiens, qui ont demandé au ministère de la Justice américain des
registres de propriété et des informations sur l’origine des fonds utilisés pour acheter
des biens immobiliers à Rockville, Potomac et Maryland, ont reçu, entre autres, des documents attestant qu’une société sise à Delaware, spécialisée dans le transfert
d’actifs, a émis 26 millions de dollars de la banque new-yorkaise Mellon à JP Morgan Chase afin de compléter l’achat de la copropriété de Central Park. «L’investissement du produit de la corruption dans l’immobilier aux Etats-Unis est un modus operandi typique
du groupe criminel imputable à Bedjaoui», notent les enquêteurs italiens.
Le cabinet Mossack Fonseca, qui nie être au courant des affaires judiciaires liées à la source de l’argent de Bedjaoui avant septembre 2013, a continué à gérer les actifs
d’une des sociétés du neveu du ministre jusqu’en novembre 2015.
Nadjia Bouaricha
kouid-air
26/07/2016, 11h09
bonjour !
ça ne finit jamais la corruption en Algérie !à quand la justice interviendras ??????:mad:
http://i.huffpost.com/gen/4544026/images/n-CHAKIB-KHELIL-large570.jpg
Mossack Fonseca, le cabinet d'avocats panaméen toujours au cœur d'un scandale de corruption mondial, a créé 12 des 17 sociétés-écran utilisées pour recevoir et transférer des commissions par Farid Bedjaoui, l'homme d'affaires poursuivi par la justice italienne dans l'affaire Saipem.
De nouvelles enquêtes dans le cadre des Panama Papers consacrées à la corruption en Afrique (https://panamapapers.icij.org/20160725-natural-resource-africa-offshore.html), publiées à partir de ce lundi 25 juillet par l'ICIJ (International Consortium of Investigative Journalism) et ses partenaires, révèlent aussi que Mossack Fonseca a continué de gérer une des sociétés offshore de Bedjaoui, Rayan Asset Management, jusqu'à novembre 2015, longtemps après le lancement d'un mandat d'arrêt international contre lui par le parquet de Milan en 2013.
Considéré "comme un fils" par l'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil (1999-2010), selon un témoin dans le procès à Milan cité par l'enquête de l'ICIJ, Farid Noureddine Bedjaoui est accusé par la justice italienne d'avoir reçu plus de 197 millions d'euros, représentant des commissions sur des contrats remportés par l'italien Saipem en Algérie entre 2006 et 2009 d'une valeur totale de 8 milliards d'euros.
L'homme d'affaires de 46 ans, qui détient les nationalités algérienne, française et canadienne, a ensuite transféré depuis la société-écran Collingdale Consultants Inc, la somme de 15 millions d'euros aux "associés et membres de la famille de Chakib Khelil", rappelle l'enquête qui cite les charges de la justice italienne.
Contacté par téléphone par les journalistes du consortium, Chakib Khelil a indiqué ne pas "avoir de temps" pour répondre à leur questions, avant de raccrocher.
M. Bedjaoui, détaille la même source, a utilisé des comptes bancaires partout dans le monde pour brouiller les pistes. Au total, 16 comptes basés en Algérie, Dubai, Hong Kong, Liban, Suisse, Londres et Singapore ont été utilisés dans son montage financier.
Il a aussi utilisé son identité algérienne pour en ouvrir certains et son passeport canadien pour d'autres.
Surnommé "Monsieur 3%" en référence à sa commission, le sulfureux intermédiaire a vu ses biens saisis en France, au Canada et aux Etats Unis. Parmi eux, un yacht de 42 mètres, des biens immobiliers dont un luxueux appartement sur Fifth Avenue (New York) d'une valeur de 28 millions dollars ainsi que des tableaux de Warhol et Dali.
S'appuyant sur des documents internes fuités de Mossack Fonseca, l'ICIJ promet des révélations tout au long de la semaine sur la corruption en Afrique, notamment dans le domaine de l'énergie.
L'affaire des pots-de-vin présumés versés par Saipem, filiale ingénierie du groupe parapétrolier italien ENI, à des responsables algériens dont l'ancien ministre de l'énergie, Chakib Khelil, est de retour en Italie avec une demande d’enregistrement de preuves formulé par le parquet de Milan.
Une demande dont le contenu a été publié dans la presse italienne (http://www.borsaitaliana.it/borsa/notizie/radiocor/finanza/dettaglio/nRC_24102014_1907_606759493.html)révélant les détails des montants de pots-de-vin versés en contrepartie de l'obtention de chaque contrat.
Le parquet de Milan en charge de l'affaire a présenté une demande d'enregistrement de preuves et des interrogatoires de Pietro Varone, ancien DG de Saipem et de SnamProgetti et de Tullio Orsi, ex DG de Saipem Contracting Algerie. Le juge Alphonsine Ferraro va devoir trancher, après les objections de la défense, d'accéder ou non à la demande du procureur Fabio De Pasquale Giordano Baggio et Isidoro Palma et, le cas échéant, fixer la date.
LIRE AUSSI: Corruption, mauvaise gestion : ce que Chakib Khelil a coûté à l'Algérie (http://www.huffpostmaghreb.com/2014/07/01/corruption-khelil-algerie_n_5546748.html)
Le procureur veut accéder à l'ensemble des documents et des courriels en relations avec l'affaire de 8 responsables de Saipem et ENI ainsi que Farid Bedjaoui, présenté comme l'homme de confiance de l'ancien ministre algérien de l'énergie.
La procédure vise l'ancien PDG d'ENI, Paolo Scaroni, Pier Franco Tali, en qualité de PDG de Saipem, Alessandro Bernini, ex-directeur financier de Saipem puis d'ENI, Pietro Varone, ancien DG de Saipem et de SnamProgetti. Tullio Orsi, en tant que PDG de Saipem Contracting Algerie et Antonio Vella, en qualité de responsable Eni pour la Nord-Afrique.
La demande vise du côté algérien, Farid Bedjaoui, "'homme de confiance personne de l'ancien ministre algérien de l'énergie Chakib Khelil" et Samyr Ouraied, "représentant fiduciaire de Bedjaoui".
Selon la demande présentée par le parquet, citée par Borsa Italia, l'accusation porte sur une affaire de "corruption internationale» pour "procurer avantages indus aux sociétés' Eni et Saipem" dans des opérations économiques d'un montant de plus de 8 milliards d'euros.
L'accusation détaille les contrats obtenus et les montants versés. Ainsi Eni a pu obtenir le droit d'exploiter le champ gazier CAFC (Central Area Field Complex (http://www.saipem.com/site/home/press/by-year/articolo5561.html)) en contrepartie "de versement de pots-de-vin et d'avantages à des fonctionnaires officiels du gouvernement algérien".
Pour le ministre, la famille et les proches
Des versements qui ont été effectués par Saipem et certaines de ses filiales pour la Pearl Partners Limited, basée à Hong Kong et propriété de Farid Bedjaoui pour un montant de "197 934 798 €".
Ces versements correspondent à plusieurs contrats : "8,5 millions d'euros pour des Medgaz projet, 14,6 millions pour le projet (UTB Hassi Messaoud), 8,6 millions pour LZ2 (de Hassi R'mel-Arzew), 77,4 millions pour le GNL Gl3z (Arzew (http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/02/11/article.php?sid=145056&cid=2)), 34,5 millions pour l'usine de traitement GPL (Hassi Messaoud), 41,4 millions de Menzel Ledjmet Est et 13 millions pour le gazoduc GK3 lot 3".
La demande d'enregistrement de preuve fait état également de versements de grosses sommes d'argent à titre de paiement d'exécution de contrat qui ont été "gonflés" et versés à Bedjaoui à Hong Kong.
Des versements au "profit du ministre algérien de l'énergie, Chakib Khelil (http://www.huffpostmaghreb.com/2014/04/14/algerie-corruption_n_5145111.html)", de "membres de sa famille" ou de son "entourage proche". L'ancien directeur de cabinet du PDG de Sonatrach, Reda Hemche a reçu 1,75 millions de dollars dans un compte à Genève. Un autre agent de Sonatrach, Omar Habour a bénéficié d'un versement de 34,3 millions de dollars dans son compte à la banque Audi Saradar port de Beyrouth). "
Pour rappel, Chakib Khelil, qui se trouve aux Etats-Unis, fait formellement l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé par la justice algérienne mais dont l'applicabilité parait très improbable. L'ancien ministre de l'énergie se trouverait aux Etats-Unis.
http://s.huffpost.com/images/social/pin_icon_onhover.png (http://www.pinterest.com/pin/create/button/?url=http%3A%2F%2Fwww.huffpostmaghreb.com%2F2016%2 F07%2F25%2Fpanama-papers-bedjaoui-kh_n_11178692.html&media=http%3A%2F%2Fi.huffpost.com%2Fgen%2F4544026% 2Fimages%2Fn-CHAKIB-KHELIL-Pinterest.jpg&description=Panama%20Papers:%20Nouvelles%20r%C3%A9 v%C3%A9lations%20sur%20Bedjaoui%20et%20Khelil)http ://i.huffpost.com/gen/4544026/images/n-CHAKIB-KHELIL-large570.jpg
Issad Rebrab nie son implication dans le scandale Panama Papers
le 26.07.16|15h31
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L’homme d’affaire Issad Rebrab a nié par le biais de son service de communication
être impliqué dans le scandale Panama Papers qui a déjà révélé
plusieurs personnalités algériennes.
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« M. Rebrab vous dit qu’il n’a jamais eu de société aux îles Vierges britanniques »
, a répondu sa chargée de communication Soraya Djermoun, au quotidien
français Le Monde dans un article publié ce mardi 26 juillet et intitulé "Algérie
les dessous de l'escension fulgurante de l'industriel Issad Rebrad".
Le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, est selon Le Monde qui cite des
documents obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation
et le quotidien allemandSüddeutsche Zeitung, parmi les plus anciens clients algériens
du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca puisqu’il a recouru à ses services
en 1992. « Issad Rebrab, importateur du rond à béton à l’époque, a recouru au service
de Mossack Fonseca pour créer une société offshore, Dicoma Entreprises Ltd. Cette société, domiciliée aux îles Vierges britanniques, était destinée à gérer un portefeuille
placé chez l’Union de banques suisses (UBS) à Genève », écrit le Monde.
Issad Rebrab restera l’ayant droit de cette société au capital de 50 000 dollars
jusqu’au mois de mars 1996, date à laquelle elle sera dissoute à sa demande sur la demande de M.Rebrab. « En fait, le cabinet panaméen a transféré les activités en particulier la gestion du compte à l’UBS de la société dissoute à une autre structure offshore, Anilson Management Ltd., domiciliée dans un autre paradis fiscal, l’île de
Niue, dans le Pacifique sud », précise le journal.
Mina Adel
La Commission européenne « réprimande » Neelie Kroes
Bahamas Leaks
21.12.2016 à 15h22
Mis à jour le 21.12.2016 à 15h25
L’ex-commissaire européenne Neelie Kroes est soupçonnée
d’avoir caché pendant son mandat qu’elle était
administratrice d’une société offshore aux Bahamas.
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La Commission européenne a annoncé, mercredi 21 décembre, sa décision d’adresser
une « réprimande » à l’ancienne commissaire européenne Neelie Kroes, soupçonnée
d’avoir caché pendant son mandat qu’elle était administratrice d’une société offshore
aux Bahamas. Bruxelles affirme ne pas avoir l’intention de porter l’affaire devant la justice.
Selon le texte mis en ligne, la Commission considère que Neelie Kroes « a violé le code de
conduite des commissaires », en n’incluant pas dans sa déclaration d’intérêt de 2004 le fait
qu’elle occupait le poste de directrice d’une société offshore, depuis juillet 2000. Classée
cinq années de suite parmi les femmes les plus puissantes du monde par le magazine Forbes,
l’ex-commissaire européenne à la concurrence (2004-2009) de la Commission Barroso, a en
effet été directrice, entre 2000 et 2009, de Mint Holdings Limited, société enregistrée aux
Bahamas. Or, le code de conduite de l’UE stipule que « les membres de la Commission ne
peuvent exercer aucune autre activité professionnelle, rémunérée ou non ».Au début de leur
mandat, les commissaires doivent non seulement renoncer à toutes leurs fonctions de direction
mais aussi notifier dans un registre public toutes celles exercées au cours des dix années
précédentes.La Commission « constate la violation de l’obligation du code de conduite des
commissaires », mais explique que « cette activité n’a jamais été effectivement exercée ni
rémunérée » et « prend note des excuses de Mme Kroes ».Si elle adresse une « réprimande »
à Neelie Kroes pour son oubli, elle estime toutefois ne pas disposer « d’éléments suffisants ni
de motifs juridiques pour saisir la Cour de justice de l’UE » ou solliciter des sanctions financières.
Neelie Kroes « ne peut pas être blâmée », « si elle n’était pas (…) au courant qu’elle occupait
toujours le poste » au sein de cette société, justifie l’exécutif européen. De nombreux députés
européens avaient pourtant réclamé que la Commission saisisse la justice.Mme Kroes a affirmé
« ne pas avoir été au courant qu’elle a continué à figurer comme directeur de cette société (…)
jusqu’en 2009 », est-il précisé dans la décision. Lorsque l’affaire a été révélée au mois de septembre
par Le Monde et ses partenaires du consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ),
Neelie Kroes a d’abord démenti avant de finalement confirmer avoir été nommée « directrice non
exécutive » de Mint Holdings. Par l’entremise de ses avocats, elle soutenait que sa société n’avait
« jamais été opérationnelle », et qu’elle n’en avait reçu aucun avantage financier.
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