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zadhand
16/03/2016, 18h35
A la une/Actualité_Bureaux de change
le 16.03.16 | 10h00

La Banque d’Algérie s’y prépare

La réorganisation des bureaux de change est au menu
des changements réglementaires sur lesquels planche actuellement
la Banque d’Algérie, selon le ministre des Finances.

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Intervenant, hier, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale,
Abderrahmane Benkhalfa a notamment déclaré que «la Banque d’Algérie est
en train de travailler pour changer les règles de fonctionnement des bureaux de change.
Dès que le nouveau système sera mis en place, elle en informera les acteurs concernés».
Et d’affirmer qu’«il y a des enseignements nécessaires à tirer du fait que les bureaux
de change n’ont pas fonctionné», sans préciser quels sont les changements qui seront
introduits. L’objectif est en tout cas de redynamiser le fonctionnement de ces bureaux
qui existent depuis 1997, sans que leur rôle soit réellement effectif, si l’on en juge par l’essor
que continue de prendre le circuit informel des devises géré notamment par
les fameux cambistes du square Port Saïd à Alger.
Par sa nouvelle sortie médiatique, le ministre semble annoncer une énième tentative de créer
«un marché légal des devises» pour remplacer les circuits informels qui ont pignon sur rue
au vu et au su des autorités. L’ancien ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, avait même
déclaré en 2014 que les citoyens «trouvent leur compte» dans le marché parallèle de la devise,
ajoutant que «les autorités connaissent très bien les personnes qui l’alimentent».
Une déclaration qui avait mis le feu aux poudres au sein du Parlement et poussé le gouverneur de
la Banque d’Algérie à apporter des précisions, estimant que le marché de la devise est «illégal
et interdit». Mohamed Laksaci avait annoncé dans la foulée qu’une nouvelle réglementation
était en préparation en vue de relever notamment «les marges de rémunération des bureaux
de change, fixées à 1% sur les commissions, précisant alors que sur les 40 autorisations délivrées
par la Banque d’Algérie dès 1997, certaines ont fait l’objet de retraits pour infractions au change».
Une démarche qui est restée apparemment au stade de l’intention et que la Banque d’Algérie
veut relancer cette année, en revoyant les textes régissant cette activité — encadrée notamment
par l’instruction n° 08-96 du 18 décembre 1996 fixant les conditions de création et d’agrément
des bureaux de change. Un changement réglementaire qui pourrait, en théorie, ouvrir la voie à
un marché des devises régulé, loin des diktats des tenants de l’informel. Pour M. Benkhalfa,
«la valeur refuge que sont devenues les devises», au même titre que l’or et l’immobilier,
«doit cesser de l’être».Un discours cohérent mais qui risque de rester lettre morte, car dans
la pratique, les choses ne semblent pas aussi aisées, notamment dans
la conjoncture de crise actuelle et de dépréciation du dinar qui suscite encore plus d’appréhensions
chez les tenants de l’argent et les incite à recourir à toutes sortes d’évasion, pour mettre leurs gains
informels hors de portée. La crise appelle, par ailleurs, le gouvernement sur tous les fronts
et limite l’efficience de cette démarche,qui pourrait être vouée à l’échec au même titre que l’opération
de mise en conformité fiscale volontaire qui n’a drainé que peu de capitaux
malgré les concessions faites par le gouvernement

malouki
17/03/2016, 21h04
Marché informel des devises : la déprime !

17/03/2016*.L'euro pique du nez, au marché parallèle des devises, descendant jusqu'à 178 dinars, contre 1 euro, et plus bas, encore dans certaines villes, à l'est du pays (175 dinars à Sétif), selon des échos recueillis, hier, sur le marché du change informel. «Invraisemblable», «inattendu», les réactions des cambistes sont partagées, entre la surprise et l'inquiétude, face à un marché très volatile, imprévisible, car ne se prêtant à aucune «logique» financière.La seule logique est celle de l'offre et la demande, et même là, on ne sait pas si le marché, en question, est régi par cette règle économique naturelle ou s'il est sous le contrôle des barons de devises qui décident d'arranger la flèche de la balance en inondant ou asséchant ce marché, selon leurs propres intérêts. Mais, il semble que nombreux, parmi ces gros bonnets du change parallèle, ont perdu des plumes, ces derniers jours, à la suite la chute de l'euro.« Ceux qui se sont hâtés, ces dernières semaines d'acheter des sommes très importantes en euros, croyant que la monnaie européenne est bien installée, sur une courbe ascendante, lors des dernières envolées qui lui ont fait frôler les 200 dinars, pour 1 euro, enregistrent des pertes énormes », nous ont appris des cambistes. Résultat des courses, l'euro est disponible à flots. « Demandez ce que vous voulez à 177 dinars l'euro », nous lance un cambiste.A l'origine de cette perte de vitesse, donc, il y a d'une part ces sommes importantes qu'on a stockées, lors de la flambée de l'euro, dans l'esprit de le voir grimper, encore plus haut, et réaliser des dividendes conséquentes, et qu'on a vite fait de remettre sur le marché parallèle avec la baisse qui semble irrésistible, provoquant du coup, une offre plus importante que la demande.Aussi, on relève que les importateurs ne cherchent plus à échanger des dinars contre des euros, notamment en raison des prix de vente, relativement élevés, des produits rapportés des marchés extérieurs et qui se reflète par des méventes considérables. « Les importateurs ne veulent pas risquer de rappoter des produits qu'ils ne pourront pas écouler sur le marché local, à cause de leurs prix de vente, conséquemment très forts, alors ils s'abstiennent de chercher des devises sur le marché parallèle, conduisant ces derniers, à la déprime », estiment des cambistes.D'autres soutiennent que les contrôles sévères sur le marché financier, mis en place par les autorités, ont poussé le milieu des affairistes à la défensive. «Personne n'ose trop montrer la tête par ces temps», concèdent des cambistes qui, eux-mêmes, privilégient la discrétion dans leurs transactions. En tout cas, l'euro qui gade une santé relative sur le marché officiel, avec un taux de change qui tourne autour des 122 dinars pour 1 euro, devrait emprunter cette courbe descendante, dans les prochaines semaines.« Il n'y a que la demande, générée par les futurs hadjis et les candidats à la Omra qui pourrait lui éviter la dégringolade », estiment, certains cambistes. Enfin, il faut le souligner, tout le monde annonce ces bureaux de change officiel des devises (ou ‘cambo') qui arrivent pour remplacer les services proposés par les cambistes, dans les rues, dans les magasins et même dans les domiciles sur tout le territoire algérien.*

zadhand
20/03/2016, 18h57
A la/une_Loi sur les Bureaux de change
le 20.03.16 | 10h00
La fin du marché informel de la devise ?



L’annonce d’une réorganisation des bureaux de change officiels, les tensions sur
les devises sur le marché parallèle et l’érosion continue de la valeur du dinar laissent entrevoir
des changements profonds dans la politique de change observée jusque-là par les pouvoirs publics.


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Va-t-on vers un rapprochement des taux de change officiel et informel et, par conséquent,
vers l’affaiblissement, voire l’élimination, du marché parallèle des devises ?
La question est assurément à l’ordre du jour, même si les implications qu’elle suppose quant
à la convertibilité du dinar semblent encore loin d’être tranchées.
L’annonce faite tout récemment à ce sujet par le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa,
laisse entendre que le gouvernement prépare effectivement un véritable changement de cap dans
sa politique de gestion du taux de change. Intervenant mardi dernier sur les ondes de la Radio nationale,
le premier argentier du pays a ainsi annoncé que la Banque d’Algérie (BA) est désormais en train
de travailler «pour changer les règles de fonctionnement des bureaux de change».
Dès que le nouveau système sera mis en place, la même institution «en informera les acteurs concernés»,
a-t-il dit, ajoutant que tous les enseignements ont été tirés du fait que la mise en place de bureaux
de change officiels n’a pas fonctionné par le passé.
Et c’est là justement le point nodal de la question. Qu’est-ce qui a changé ou qu’est-ce qui va changer pour
que le dispositif des bureaux de change officiels — qui n’a jamais fonctionné depuis près de vingt ans
puisse aujourd’hui devenir opérationnel ? D’ores et déjà, des sources proches des milieux bancaires évoquent
l’amorce d’une démarche claire au sein de la Banque d’Algérie pour aller vers un rapprochement entre les taux
de change pratiqués sur les marchés officiel et parallèle. Une telle option paraît en tout cas en cohérence avec
les propos du ministre des Finances, qui évoquait «des enseignements tirés des échecs passés».
Il faut rappeler en effet que dès 1997, la Banque d’Algérie a agréé quelque 40 bureaux de change à l’échelle
nationale sans qu’aucun d’entre eux ne voie vraiment le jour. Même après l’annonce, quelques années plus tard,
d’une révision à la hausse de la marge fixée pour ces bureaux, rien n’a vraiment changé au royaume trouble
du commerce des devises. Aussi, si des enseignements ont été effectivement tirés de ces expériences loupées,
ils doivent forcément concerner le problème des marges et de la rémunération des bureaux de change
que l’Etat envisage désormais de relancer.Sauf que pour nombre d’économistes, une attractivité des niveaux
de rémunération des bureaux de change officiels passe davantage par un alignement ou un rapprochement
des parités que par la fixation de commissions plus ou moins appréciables.
En clair, il pourrait être question ou d’une double parité officielle — l’une commerciale et l’autre pour les particuliers
ou d’un rapprochement des taux de change parallèle et officiel de sorte à ce que le marché informel perde
naturellement sa raison d’être. En l’état actuel des choses, en tout cas, le pays, confronté qu’il est à
un grave problème de tarissement de ses ressources en devises, ne peut envisager d’alimenter un quelconque
marché officiel où l’accès au change deviendrait plus libre et plus facile.
Bien au contraire, en œuvrant à favoriser l’installation de bureaux de change agréés, il chercherait plutôt
à récupérer les fonds des émigrés et autres retraités qui profitent jusque-là au seul marché parallèle vu
les taux qu’il offre.Quoi qu’il en soit, alors que l’Etat commence déjà à manquer cruellement de ressources
en raison de la chute des prix du pétrole, l’annonce d’une réactivation des bureaux de change officiels laisse
augurer d’une réelle mutation de la sacro-sainte politique de change, restée figée depuis près de deux décennies.
Reste que dans un contexte où le dinar est en perpétuelle chute et où l’inflation repart fortement à la hausse,
la problématique de la gestion du taux de change risque d’être diablement épineuse.


Akli Rezouali

malouki
21/03/2016, 20h41
Les prévisions pessimistes de la Banque d’Algérie
*Selon des indiscrétions, une note prévisionnelle interne de la Banque d’Algérie prévoit une grande dépréciation du dinar d’ici la fin de l’année 2016. A en croire nos sources, cette note interne prévoit un taux de change de 145 DA pour un euro et 132 DA pour un dollar.

http://www.heberger-image.fr/data/images/82343_gif_anime_foot_19_gratuit.gif (http://www.heberger-image.fr)
http://www.heberger-image.fr/data/images/98792_billet_de_1000_dinars_600x338.jpg (http://www.heberger-image.fr)

malouki
29/03/2016, 21h54
Pour une fois, les pronostics ne se sont pas vérifiés sur le terrain. L’euro qu’on disait caracoler à 200 DA à la fin du mois de mars enregistre, depuis quelques jours, un fléchissement significatif sur le marché parallèle. De 180 DA au début du mois, il a baissé progressivement jusqu’à atteindre, hier au square Port Saïd, 162 DA à la vente et légèrement moins à l’achat. Le recul de la devise européenne face à la monnaie locale, dans une conjoncture marquée pourtant par un amenuisement conséquent des ressources du pays et hausse de l’inflation, s’explique, selon des spécialistes, par l’annonce de l’ouverture de bureaux de change officiels. L’application de la mesure portant obligation de payer par chèque bancaire toute transaction dont la valeur est supérieure à 5 millions de dinars et au-delà, le durcissement des procédures imposées aux opérations de commerce extérieur interfèrent aussi dans l’évaluation de l’euro au marché noir. À ces motifs, il faudra ajouter une offre plus importante que la demande, nous dit-on. Paradoxalement, les cotations fixées par la Banque d’Algérie, le 19 mars, revalorisent l’euro à plus de 124 DA et le dollar à plus de 110 DA.
http://www.heberger-image.fr/data/images/50762_d_un_euro_pour_162_da_au_marche_parallele_ea 34e.jpg

(http://www.heberger-image.fr)
Bonsoir ; qu'est ce qui se passe ? pourtant vous avez déjà posté ici
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Sujet fusionné ,bon courage.

Bonsoir zadland heureusement que tu est la
J ai posté un peu trop vite

zadhand
07/04/2016, 00h05
A la une/ Nationale_Nationale-Un petit pas dans la lutte contre l’informel
6 avril 2016 | 18:04

Les bureaux de change réautorisés à échanger les devises

La réautorisation pour les bureaux de change à effectuer des opérations de change des devises,
une mission rendue exclusive aux banques depuis 2007, constitue un pas dans la lutte contre
le marché informel de la devise, mais son aboutissement dépendra de l’attractivité des taux
de change qui seront pratiqués, estiment des experts.

22813


Le nouveau règlement de la Banque d’Algérie (BA) relatif aux règles applicables aux transactions courantes
avec l’étranger et aux comptes devises, qui vient d’être publié au Journal officiel, apporte en fait
une seule nouveauté : autoriser les bureaux de change à effectuer des opérations de change. L’exercice de
ces bureaux en Algérie a été autorisé en 1997 ; une activité qui n’a cependant pas incité les personnes morales
et physiques à s’y impliquer, vu la faible offre des devises et la faible rémunération de ces bureaux, fixée
à 1% par la BA. Sur les 46 bureaux de change agréés depuis 1997, seulement six sont encore ouverts à ce jour.
La Banque d’Algérie avait ainsi introduit un règlement en 2007, relatif aux comptes devises, qui limite l’exercice
des opérations de change aux banques. Le nouveau règlement de la Banque centrale, publié au du Journal officiel,
est venu modifier l’article 21 du règlement de 2007 pour réautoriser les bureaux de change
à effectuer des changes de devises. Quant aux prérogatives de ces bureaux, elles restent inchangées par rapport
à l’instruction 03-97 du 16 avril 1997, régissant l’activité de ces opérateurs : acheter des devises contre des dinars
pour ce qui est des résidents et non-résidents et vendre des devises contre des dinars pour
les non-résidents exclusivement. Cette vente des devises reste cependant conditionnée : elle ne peut se faire qu’à
« concurrence du reliquat des dinars en leur (les non-résidents) possession à la fin de leur séjour en Algérie
et provenant d’une cession de devises préalablement réalisée », stipule le nouveau règlement

malouki
08/04/2016, 10h55
Algérie - C'est officiel : les bureaux de change sont ré-autorisés à acheter et vendre des devises

Algérie - C'est officiel : les bureaux de change sont ré-autorisés à acheter et vendre des devises
http://www.heberger-image.fr/data/images/60645_50762_d_un_euro_pour_162_da_au_marche_parall ele_ea34e.jpg (http://www.heberger-image.fr)
1*CommentaireLe change parallèle des devises ne s'éteindra pas pour autant de sitôt.Le nouveau règlement de la Banque d'Algérie (BA) relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec l'étranger et aux comptes devises, qui vient d'être publié au journal officiel, apporte en fait une seule nouveauté: autoriser les bureaux de change à effectuer des opérations de change.**La réautorisation des bureaux de change à effectuer des opérations de change des devises, une mission rendue exclusive aux banques depuis 2007, constitue un pas dans la lutte contre le marché informel de la devise mais son aboutissement dépendra de l'attractivité des taux de change qui seront pratiqués, estiment des experts.Le nouveau règlement de la Banque d'Algérie (BA) relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec l'étranger et aux comptes devises, qui vient d'être publié au journal officiel, apporte en fait une seule nouveauté: autoriser les bureaux de change à effectuer des opérations de change.L'exercice de ces bureaux en Algérie a été autorisé en 1997, une activité qui n'a cependant pas incité les personnes morales et physiques à s'y impliquer, vue la faible offre des devises et la faible rémunération de ces bureaux, fixée à 1% par la BA.Sur les 46 bureaux de change agréés depuis 1997, seulement six sont encore ouverts à ce jour.La Banque d'Algérie avait ainsi introduit un règlement en 2007, relatif *aux comptes devises, qui limite l'exercice des opérations de change aux banques.Le nouveau règlement de la Banque centrale, publié au du journal officiel, est* venu modifier l'article 21 du règlement de 2007 pour réautoriser les bureaux de change à effectuer des changes de devises.Quant aux prérogatives de ces bureaux, elles restent inchangées, par rapport à l'instruction 03-97 du 16 avril 1997, régissant l'activité de ces opérateurs: acheter des devises contre des Dinars pour ce qui est des résidents et non résidents et vendre des devises contre des Dinars pour les non-résidents exclusivement.Cette vente des devises reste cependant conditionnée: elle ne peut se faire qu'à "concurrence du reliquat des dinars en leur (les non résidents) possession à la fin de leur séjour en Algérie et provenant d'une cession de devises préalablement réalisée", stipule le nouveau règlement.En dehors de cette exception, l'achat des dinars contre des devises reste interdit aux bureaux de change.Sinon, une convertibilité totale du Dinar, c'est à dire le libre achat et de vente de la monnaie nationale contre des devises serait "un suicide" pour la balance des paiements algérienne, dira une source bancaire à l'APS."Aucun pays émergent, qui a des rentrées limitées en devises ou issues d'une seule ressource, comme les hydrocarbures pour l'Algérie, ne peut autoriser une convertibilité totale de sa monnaie! car une telle mesure se répercutera immédiatement par une sortie massive des devises vers l'étranger", explique la même source."Même les institutions internationales les plus libérales comme le FMI n'ont pas demandé, ni à l'Algérie ni à un autre pays émergent, de rendre totalement convertible sa monnaie", soutient-on en réponse à certains observateurs ayant prédit une telle mesure.**Augmentation de la marge bénéficiaire**Selon la même source, le succès des bureaux de change dépendra tout de même de l'attractivité des taux de change qui y seront pratiqués."Une marge bénéficiaire de 1%, comme c'est le cas actuellement, veut dire que le bureau de change peut acheter la devise à un prix inférieur à 1% par rapport au taux de change de la BA et la vendre à un prix supérieur de 1% de ce taux, et c'est infime comme gain, comparé aux gains réalisés sur le marché informel de la devise", note un banquier.Il faudrait de ce fait augmenter ces marges bénéficiaires de manière "très significatives", dira la même source.Au moment où l'Euro par exemple oscille entre 190 DA et 165 DA au square Port-Saïd, depuis octobre dernier, il est échangé dans une fourchette autour de 120 DA sur le marché officiel, soit un écart qui atteint parfois les 60%.Mais pour d'autres observateurs, le relèvement de la marge bénéficiaire des bureaux de change apportera peu à la lutte contre le marché informel de la devise."Pour contenir le marché parallèle de la devise, il faut d'abord contenir le marché parallèle au sens large du terme, car ce sont deux face d'une même pièce...le problème est d'ordre macro-économique et n'est pas un problème de rémunération", estime l'économiste Chafir Ahmine dans une déclaration à l'APS.En plus, si l'écart entre les taux pratiqués par les bureaux de change et ceux du marché parallèle demeure important "il est clair que les gens opteront systématiquement pour ce dernier...il faudrait alors que les taux de change officiels soit alignés sur les taux de l'informel", extrapole-t-il.En mars dernier, devant l'APN, le gouverneur de la BA Mohamed Laksaci avait annoncé qu'un nouveau règlement relatif aux bureaux de change allait aider à "absorber les devises circulant dans le marché informel", annonçant qu'une nouvelle instruction suivra pour augmenter la marge bénéficiaire de ces bureaux et définir l'ensemble des conditions de leur agrément.Mais, deux questions restent à poser selon lui: quel sera le niveau de l'offre de la devise? et est-ce que les bureaux de change seront assez attractifs pour attirer les fonds circulant dans le marché informel? .

malouki
10/04/2016, 18h12
Marché parallèle des devises : le ministre des finances appelle les cambistes à ouvrir des bureaux de change*

Abderrehmane Benkhalfa, le ministre des finances, veut à tout prix attirer les fonds circulant au marché noir de la devise, vers le marché officiel. En effet, en rappelant que les modalités d’ouverture et de fonctionnement des bureaux de change sont du ressort de la Banque d’Algérie et que c’est elle seule qui détermine les critères d’octroi des agréments, du capital et des marges de ces agences. Il a indiqué que la BA publiera la semaine prochaine plus d’informations à ce sujet et que les cambistes informels du Square Port-Saïd peuvent ouvrir des bureaux de change s’ils remplissent les conditions idoines.Pour rappel, la Banque d’Algérie a rendu publique la nouvelle réglementation sur l’activité des bureaux de change des devises, avec des assouplissements pour lutter contre le marché parallèle.Cette nouvelle réglementation entrée en vigueur le 5 avril, autorise les bureaux agréés à effectuer des opérations de changes avec des personnes physique non résidents et procéder à la « vente contre monnaie nationale de billets de banques libellés en monnaies étrangères librement convertibles, au profit des personnes physiques non-résidentes, à concurrence du reliquat des dinars en leur possession à la fin de leur séjour en Algérie et provenant d’une cession de devises préalablement réalisée » lit-on dans le texte rendu publique par la (BA).dimanche 10 avril 2016 à 11:37

malouki
14/05/2016, 16h39
ILS DÉFIENT L'ETAT ET BRASSENT 2400 MILLIARDS DE CENTIMES EN TROIS MOIS Le règne des barons*

Une bagatelle de 2400 milliards de centimes a été brassée par les barons de l'informel, en trois mois, dans des transactions commerciales sans factures au moment où l'Etat quête le moindre dinar chez le simple citoyen.Patriotisme économique dites-vous? Ne racontez surtout pas cette fable aux barons de l'informel, ils ne vous croiront pas. Alors que l'opération de bancarisation de l'argent de l'informel lancée durant l'été 2015, tourne à la banqueroute, alors que l'emprunt obligataire annoncé en grande pompe il y a quelques semaines peine à trouver ses marques, ces même barons saignent la République. L'Etat a-t-il déjà échoué dans son entreprise de juguler l'informel? Au montant des chiffres révélés, il faut y croire. Une bagatelle de 2400 milliards de centimes a été brassée par les barons de l'informel en trois mois dans des transactions commerciales sans factures au moment où l'Etat quête le moindre sou chez le simple citoyen. «Le chiffre d'affaires dissimulé de transactions commerciales sans factures, mis au jour par les services de contrôle du ministère du Commerce, a atteint plus de 24 milliards de dinars durant le 1er trimestre 2016» indiquent les statistiques rendues publiques par ce département ministériel répercutées par une dépêche de l'APS datée d'hier. Une hausse de 9,6% par rapport aux trois premiers mois de 2015.Un constat qui met en exergue les limites de la politique financière du pays aiguillonnée par le grand argentier du pays qui redouble pourtant d'initiatives pour réduire le manque à gagner provoqué par la dégringolade des prix du pétrole. Inefficace. Trop peu efficace. Le flou entretenu autour des chiffres exacts de l'emprunt obligataire qui vient d'être récemment lancé augure du peu d'engouement que suscite ce type d'action qui intervient en pleine crise économique. Il renforce ce constat.Les derniers chiffres livrés par le ministre des Finances sur l'état de la trésorerie du pays ont fait surgir doutes et inquiétudes. Le spectre de l'endettement refait son apparition. Se précise même. Tout un chapelet de mauvaises nouvelles égrené chaque jour sur la place publique. Les barons de l'économie parallèle ne sont pas décidés à opérer sans masques. Dans la lumière. A lâcher le morceau aussi facilement. Ils ne céderont que quelques miettes du gâteau. Il faut beaucoup plus qu'une promesse d'amnistie fiscale pour faire vibrer leur fibre nationaliste. Participer au sauvetage du pays plus que jamais menacé par une «faillite» financière si les cours de l'or noir venaient à rester trop longtemps à des niveaux aussi bas que ceux d'aujourd'hui.L'informel est comme un poisson dans l'eau lorsque les crises battent leur plein. Les chiffres sont éloquents. «Sur l'année 2015, le chiffre d'affaires dissimulé de transactions commerciales sans factures avait atteint plus de 64 milliards de DA, en hausse de près de 10% par rapport à 2014», rappellent les rédacteurs du document du ministère du Commerce. Celui de 2016 va incontestablement être plus corsé. Peut-on d'ores et déjà l'annoncer? Le ministère du Commerce préfère louvoyer. «Il demeure évident que l'évaluation technique des performances de l'action de contrôle ne peut objectivement être effectuée qu'à la fin de l'année en tenant compte des critères d'évaluation permettant d'apprécier les résultats de l'activité de contrôle et son impact sur le marché national», indique son communiqué. S'il est vrai que le gouvernement a décidé de livrer bataille à l'informel, elle est loin d'être implacable et sans failles. Avec les moyens mis en oeuvre pour combattre cette hydre à sept têtes la lutte est inégale. Perdue d'avance. «La faible diversité des infractions relevées par les agents, au regard de celles prévues par les lois régissant la sphère commerciale, dénote d'un besoin imminent en matière de formation», avaient reconnu l'année dernière les services du département de Bakhti Belaïb.La mafia de l'économie parallèle a sorti ses crocs et affiché sa voracité. Entre 2010 et 2015, les transactions commerciales non facturées se sont élevées à plus de 270 milliards de DA.Les mafieux prospèrent par tous les temps. Ils font leur beurre quand la nation est en danger, quand un effort supplémentaire est demandé à ses forces vives, aux couches les plus vulnérables exposées à davantage de privations. Eux ne paient pas l'addition. Ils la salent...

malouki
28/05/2016, 11h50
Le marché noir de la devise au bord de l’explosionjeudi 26 mai 2016 à 13:56

Le gouvernement a introduit une pression supplémentaire sur le marché noir de la devise, en autorisant l’importation de véhicules par des acheteurs autres que les concessionnaires.Le marché noir de la devise est au bord de l’explosion. En autorisant les particuliers et les entreprises à importer des véhicules pour leur propre compte, le gouvernement a introduit un nouvel élément de pression sur ce marché qui se trouvait déjà au bord de la rupture.Au taux officiel déjà, le dinar était sous pression. Avec la hausse du dollar face aux autres devises fortes, il faut désormais 110.52 dinars pour un dollar, un plafond historique, alors que l’euro est à 125.70 dinars, un niveau proche de son plus haut historique.Au marché noir, l’euro était, cette semaine, entre 178 et 180 dinars à Port-Saïd, le principal marché noir de la devise d’Alger. Mercredi, il a été acheté à 181 dinars et vendu à 180 dinars, selon un commerçant. Le prix de la devise au marché noir se maintient ainsi autour de 50% au-dessus de celui du marché interbancaire.Cette marge risque cependant d’exploser dans les semaines qui viennent, si les informations de presse faisant état d’une levée de l’interdiction des importations par des opérateurs autres que les concessionnaires se confirmaient.Contourner les concessionnairesPour le gouvernement, la mesure vise d’autres objectifs. La décision de contingenter les importations de véhicules en les soumettant à des licences a fortement déstabilisé le marché, et poussé les prix vers le haut.Les modèles de véhicules les plus demandés ont déjà augmenté de 30 à 50 pour cent depuis début 2015, sous le double effet de la rareté des véhicules et de la baisse du dinar. Le nombre de véhicules à importer a été ramené de 560.000 en 2013, année de tous les records, à 150.000 en 2016.En même temps, le gouvernement estime que cette mesure permet de recourir à d’autres financements que ceux transitant par les banques. Les devises acquises au marché noir ou auprès de proches installées à l’étranger, traditionnellement consacrées aux vacances ou à d’autres dépenses, vont être partiellement réorientées vers l’importation de véhicules. Cela peut même contribuer à améliorer les recettes fiscales, grâce à une augmentation éventuelle des recettes douanières.Autre « bénéfice » de cette mesure, le gouvernement montre aux concessionnaires, qui constituent un puissant lobby, qu’il dispose d’autres atouts pour les affronter. Il peut en effet les contourner en libéralisant davantage les importations.Moment délicatRevers de la médaille, la décision d’autoriser d’importation par des particuliers et des entreprises va livrer ces derniers un face-à-face difficile à assumer avec des concessionnaires bien installés dans des pays étrangers, en France notamment.Tous les avantages obtenus grâce au dispositif laborieusement mis en place avec la formule des concessionnaires (prix bas grâce aux achats groupés, obligation de garantie, service après vente, organisation des transports des véhicules importations, etc.) est, de fait, abandonné.Par ailleurs, cette mesure a été aussi prise dans un moment particulièrement délicat pour le marché noir de la devise. Au début de l’été, la demande sur les devises atteint traditionnellement son niveau le plus élevé, avec les besoins exprimes par les vacanciers et les achats de devises effectués par ceux qui préparent leur pèlerinage à La Mecque, se septembre prochain.

zadhand
03/08/2016, 14h21
Malgré le dispositif de lutte contre l’informel


Les infractions commerciales en hausse
03 Août 2016



Malgré les dispositifs de lutte contre l’informel mis en place par le ministère du Commerce,
les pratiques commerciales illicites sont de plus en plus nombreuses, comme en attestent
les bilans établis par le ministère.

http://www.elwatan.com/images/2016/08/02/sans-titre-1_2617488.jpg

3720 nouveaux contrevenants ont été inscrits au fichier...


Les comptes rendus des missions de contrôle attestent en effet de chiffres
effarants relatifs aux transactions commerciales frauduleuses, alors que l
e gouvernement tente, sans succès, de persuader les tenants du secteur
informel de déclarer leurs activités en contrepartie notamment de facilitations
fiscales. En dépit de toutes ces tentatives, le chiffre d’affaires dissimulé de
transactions commerciales non facturées, mises au jour par les services du
ministère du Commerce au premier semestre 2016, a augmenté à 41,64
milliards de dinars contre 31,51 milliards de dinars durant la même période
de 2015, selon les chiffres répercutés par l’APS. La hausse constatée est de
32%, sur les six premiers mois de l’année en cours par rapport au semestre
équivalent de l’année 2015. En outre, les services de contrôle ont demandé
l’inscription au fichier national des fraudeurs de 3720 contrevenants ayant
commis des infractions de facturation et d’exercice d’une activité commerciale
sédentaire sans local. Dans le détail ce sont 4994 infractions liées au défaut de
facturation qui ont été constatées, soit 6,67% du total des principales infractions enregistrées suite à des opérations de contrôle des pratiques commerciales,
indique la direction générale du contrôle économique et de la répression des
fraudes. Les services de contrôle du ministère ont aussi relevé 30 658 infractions
pour défaut de publication des prix et tarifs (41% du nombre total des infractions),
5654 pour défaut de publicité des mentions légales (7,5%), 8320 pour exercice
d’activité commerciale sans local (11,1%), 6199 pour opposition au contrôle (8,3%),
5300 pour défaut de registre de commerce (7,1%) et 1244 pour pratique de prix
illicites (1,7%). S’agissant des mesures administratives conservatoires, il a été
procédé à la saisie de marchandises pour une valeur de 3,72 milliards de dinars et
à la fermeture administrative de 6435 magasins. Concernant les opérations de
contrôle de la conformité et de la répression de fraude, 455 873 interventions ont
été opérées tant sur le marché qu’au niveau des frontières, qui ont permis la
constatation de 43 863 infractions aux règles relatives à la protection du
consommateur. Dans ce cadre, il a été procédé à la saisie de marchandises non
conformes d’une valeur de 608,1 millions de dinars, le blocage aux frontières de
58 395 tonnes de produits non conformes d’une valeur de près de 10 milliards de
dinars, ainsi que la fermeture de 2322 locaux de commerce. Par ailleurs, au titre du contrôle de la conformité des produits importés, il a été procédé à l’examen de
50 968 dossiers d’importation pour une quantité de 14,83 millions de tonnes. Cette opération a donné lieu au refus d’admission sur le territoire national de 854
cargaisons pour une quantité de 58 400 tonnes représentant une valeur globale de
9,89 milliards de dinars et l’élaboration de 224 dossiers de poursuites judiciaires à l’encontre des importateurs défaillants. Globalement, au premier semestre 2016,
le bilan de l’activité du contrôle économique et de la répression des fraudes relève
un nombre total d’interventions de 879 183, en hausse de 12% par rapport à la
même période de 2015, tandis que les infractions ont augmenté de 4% à 118 744.

Zhor Hadjam

zadhand
18/08/2016, 01h38
Les bureaux de change une nécessité

Marché informel de la devise
PUBLIE LE 17-08-2016


Le marché informel, notamment celui de la devise, constitue toujours un frein réel pour
le développement de l’économie nationale.

http://www.elmoudjahid.com/temp/fr/actualite2[97930].jpg
Il faut le dire car en dépit des multiples tentatives des pouvoirs publics pour
éradiquer ce marché, les efforts sont restés vains. Pis, cette banque parallèle
évolue en faisant fi des décisions officielles.Contacté hier,M. Bakalem Mohamed,
chef de Division des études économiques au CNES, a insisté sur la nécessité
de mettre fin à ce phénomène qui constitue aujourd’hui un obstacle pour le
développement de l’économie nationale. Aussi, il insistera sur la nécessité
d’accélérer la création de bureaux de change qui sont un moyen efficace pour
lutter contre ce phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur, et de faire
profiter les banques des énormes sommes de devises, qui sont échangées sur
ce marché noir, et de canaliser également a-t-il ajouté,ces devises. Il dira
« Les textes législatifs existent, mais leur mise en œuvre reste un point
d’interrogation ».Il poursuit « Pour se prononcer je pense que nous n’avons pas suffisamment d’information sur les mécanismes de fonctionnement de ces bureaux ». S’agissant du taux de change qui a atteint des niveaux élevés ces dernières
semaines, l’expert a précisé que « cela est dû en particulier à la période du Hadj et
à l’augmentation de la demande par rapport à l’offre ». En effet, au marché informel
de la devise au square Port-Saïd à Alger, il ne fallait pas moins de 18.000 DA
pour avoir 100 euros.Il y a lieu de rappeler que la Banque d’Algérie avait élaboré un nouveau règlement modifiant les conditions d’agrément des bureaux de change, une mesure qui vise à absorber les devises circulant dans le marché informel sur fond de baisse drastique des revenus du pays en devises. L’instruction 03-97 du 16 avril 1997, régissant cette activité définit le change manuel comme toute opération d'achat et/ou
de vente de billets de banque et/ou de chèques de voyage libellés en monnaies
étrangères librement convertibles contre de la monnaie nationale.Ces bureaux ne sont
pas autorisés, pour le moment, à vendre de la devise ou à acheter des dinars. Il a
rappelé que sur 46 bureaux de change agréés depuis 1997, seulement six sont opérationnels aujourd’hui. Pour faire face à cette défaillance, une nouvelle instruction
de la Banque d’Algérie va augmenter la marge bénéficiaire de ces bureaux, fixée à
1% depuis 1997. Une instruction juste après la publication du nouveau règlement au Journal officiel, qui va augmenter la marge bénéficiaire des bureaux de change pour
rendre cette activité plus attractive.


Makhlouf Ait Ziane