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zadhand
14/03/2016, 21h17
Accueil |Culture |Chaîne Histoire
Par Amira SOLTANE
Lundi 14 Mars 2016 00:00

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Un partisan de l'OAS dirige la chaîne Histoire TV en France



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Le mois d'avril prochain, la chaîne française Histoire qui appartient au groupe de TF1,
va diffuser un documentaire inédit sur la guerre d'Algérie, intitulé
«Les Dieux meurent en Algérie», un documentaire réalisé par Guillaume Ladet
et surtout produit par le tonitruant Patrick Buisson, qui n'est autre que le directeur actuel
de la chaîne Histoire TV, qui s'est spécialisée dans la propagande de la mémoire.
A la base, «Les Dieux meurent en Algérie» est un livre sur les régiments
de parachutistes français, qui a été édité la première fois en 1999. Il a été écrit
par Jean Larteguy et illustré par les photos de Marc Flament. Lartéguy qui a été
correspondant de guerre, notamment pour Paris Match, dans de nombreux événements
majeurs de la seconde moitié du XXe siècle: révolution d'Azerbaïdjan, guerre de Palestine,
guerre de Corée (blessé à l'attaque de Crève-Coeur), Indochine, Algérie puis Viêt Nam,
révolutions en Amérique latine, est surtout l'auteur du livre «Les Centurions», qui fait
les louanges des paras français durant la guerre d'Algérie. Le roman paru en 1960
se vendra à plus d'un million d'exemplaires. Le général David Petraeus, commandant
des forces américaines en Irak, puis en Afghanistan est un lecteur passionné du roman.
Son manuel sur la guerre de contre-insurrection serait inspiré d'un chapitre du roman
«Les Centurions». Dans ce chapitre, Lartéguy décrit l'importance de mener contre
des moudjahidine une guerre non conventionnelle visant à les séparer de la population
qui assure son ravitaillement et sa couverture. Le livre que nous avons découvert possède
d'excellentes photos du maquis. L'affiche du documentaire qui montre des parachutistes
marchant dans le vaste désert algérien, illustre le grand désarroi de l'armée coloniale.
Pour l'auteur «Les Dieux meurent en Algérie» a choisi de donner la parole aux combattants
des deux camps. Qu'ils aient combattu les armes ou le stylo à la main, ce sont les djounoud
de l'indépendance algérienne et les soldats de l'«Algérie française» qui racontent
leur histoire et les raisons d'un engagement qu'ils auront soutenu en mettant, selon
la formule en vogue à l'époque, leur «peau au bout de leurs idées». On écoutera Denoix
de Saint-Marc, Héduy ou Girardet, à prêter tout aussi attentivement l'oreille aux témoignages
du commandant Azzedine, de Mouloud Mammeri ou d'un Yacef Saâdi, on s'aperçoit que
la véritable fracture n'était pas entre ces acteurs engagés du drame algérien, mais entre
ces derniers et tous ceux qui, politiques, dirigeants, populations de l'«arrière» ne furent
qu'indirectement impliqués par les combats qui se déroulèrent sur le sol d'Algérie.
Et pourtant, pour les Français, c'est la cause des moudjahidine qui a eu finalement raison
de la modernité et du matérialisme de la société française. Politiquement, les fellahs armés
de la volonté et autant que du rêve d'une nation algérienne l'ont emporté sur les paras
de Bigeard qui les avaient pourtant défaits sur le terrain militaire

zadhand
10/04/2016, 18h27
Accueil |Culture |Télévision_Chaîne Histoire
le 10.04.16 | 10h00
http://www.maghreb-sat.com/forum/attachments/f4/22268d1457993660-chaine-tv-histoire-images.jpg


La chaîne Histoire refait à sa façon l’histoire de l’Algérie française

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Huit soirées complètes consacrées à l’Algérie d’avant- indépendance jusqu’à la libération nationale,
c’est une première pour une chaîne de télévision française.
Deux hebdomadaires de droite accompagnent le mouvement de la chaîne Histoire dans sa semaine
Spécial Algérie, qui devait débuter hier soir, Le Figaro Magazine qui reconsidère l’indépendance façon
«erreur fatale», comme si nous étions en 1962. Et Valeurs Actuelles, la voix de l’extrême droite,
dont le contenu renvoie à des heures sombres.
Au programme, depuis hier soir et jusqu’à samedi prochain, il y aura cependant de belles choses à voir
ou revoir, entre autres La Bataille d’Alger de Pontecorvo (rarement télédiffusé) ou, mardi soir,
Le Fusil de bois, un film de Pierre Bellerive et, vendredi soir, un documentaire de Marie Colonna
et Malek Bensmaïl : 1962, de l’Algérie française à l’Algérie algérienne.
Hélas, cette initiative, qui permet à une mémoire encore vive de s’exprimer utilement et de donner
une large place à ce conflit majeur du XXe siècle, se heurte à une limite imparable : la connotation
à charge contre l’Algérie combattante qui a rejeté la soumission coloniale longue de 130 ans.
Le regard est au contraire tendance Algérie française teinté de regrets de la colonisation, même si l’analyse,
54 ans après le cessez-le-feu, reste ouverte et nourrit de nombreux témoignages dans lesquels chacun fera
le tri en fonction de son histoire personnelle. Cela n’empêche pas que prime, au vu du programme,
un regard nostalgique dans le sens «avant, c’était mieux ou on aurait pu éviter cela»,
si «on n’avait pas fait des erreurs».Cette dérive qui gâche tout ne doit rien au hasard, car la chaîne est dirigée
par le très droitier Patrick Buisson, ancienne éminence grise de l’ancien président Nicolas Sarkozy.
C’est lui qui lui avait conseillé, en avril 2012, pendant la campagne présidentielle, d’inclure dans son programme
politique de réélection la dénonciation des Accords d’Evian. Celui qui était alors chef de l’Etat pour quelques jours
encore avait renoncé, suscitant l’ire de Buisson, d’après les journalistes Ariane Chemin et Vanessa Schneider qui,
en 2015, ont publié un livre sur l’ex-conseiller de Sarkozy sous le titre Le mauvais génie (éditions Fayard).
Cette année, il y a un mois, le même Nicolas Sarkozy avait été le plus virulent à protester contre la décision inédite
du président François Hollande de commémorer l’anniversaire du 19 Mars. La filiation est donc intacte.
EXACERBER DES PASSIONS
Ainsi, à côté des documentaires sur la guerre d’Algérie à découvrir, car tout le cheminement de la colonisation à
l’indépendance y est exposé, la chaîne entend malheureusement réécrire l’histoire en faisant croire que
l’Algérie coloniale était une félicité pour tous et qu’elle n’aurait jamais dû prendre fin.
On y rouvrira des plaies que certains veulent faire renaître non pour trouver des réponses aux questions légitimes
que tout conflit génère — surtout qu’en Algérie il a commencé en 1830,mais pour exacerber des passions inextinguibles.
On parlera, pendant cette semaine télévisuelle, de la politique gaulliste, venue pour régler le problème d’une Algérie
pour tous — comme si un jour elle aurait été possible ! — et qui aboutit à l’autodétermination, puis à l’indépendance ;
on rappelle le sort des disparus, notamment des soldats ; on donne la parole sans gêne à l’OAS ; les rapatriés et
les harkis parlent de leurs blessures sans se soucier vraiment des centaines de milliers de martyrs algériens.
Et on réécrira la Bataille d’Alger version «para», avec notamment un docu sur Bigeard. Parmi les moments-clés,
mercredi dernier : Les dieux meurent en Algérie - la guerre des combattants, un documentaire inédit projeté à Paris
en avant-première dans une salle où tout le gratin de l’extrême-droite était présent… C’est dire.

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La marginale et petite chaîne Histoire est disponible sur le satellite et sur le câble en France.
Walid Mebarek

zadhand
19/04/2016, 16h44
FRANCE-ACTU
le 19.04.16 | 10h00

Télévision
Ecran opaque pour révisionnisme éculé


http://www.maghreb-sat.com/forum/attachments/f4/22268d1457993660-chaine-tv-histoire-images.jpg


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Les huit soirées de la chaîne Histoire sur la Guerre d’Algérie auront grugé et trompé les téléspectateurs ordinaires.


La volonté était claire : rembobiner le film de l’histoire, 54 ans après l’indépendance,
pour véhiculer une nouvelle fois le rejet de l’Algérie algérienne. Mais où sont donc
l’antique Algérie, les tribus, la vie d’avant et l’Algérie combattante ? Où sont les Algériens
qui se sont soulevés un certain 1er novembre 1954 ? De quelle classe sociale et intellectuelle
provenaient-ils ? Comment s’est peu à peu développée, au lendemain de la Première Guerre
mondiale, l’idée de nation algérienne ? Quelle organisation politique nationaliste est née,
puis s’est transformée au fil des décennies 1920, 1930, 1940 pour aboutir au déclenchement de
la Lutte de libération ? La colonisation et la spoliation ne sont-elles pas la source de la soif
de chasser l’occupant ? Rien de tout cela. Pourtant, le programmateur a été habile. Huit fois
trois heures de programme, cela fait 24 heures de télévision. Nous avons tout visionné,
avec au bout le sentiment qu’un seul faux héros est volontairement mis en avant, ou plutôt deux
les officiers de l’armée française, d’abord, qui se sont levés contre le gouvernement français coupable
de brader l’Algérie française, et ensuite l’OAS, son émanation directe. Et une seule victime
la communauté européenne avec ses harkis dont on feint de pleurer le sort.
Tout ce qui est dit dans les films, même ce qui va à leur encontre et les critique, comme la torture et
les bavures, les place comme des combattants dont le seul objectif était de conserver l’Algérie à la France.
Et les paras après leur dernier putsch chantent Non je ne regrette rien en rentrant dans leur casernement
de Zéralda, sur un bout de film d’actualité d’époque…Face à l’absence palpable d’une Algérie de chair et
de sang, préexistante à la colonisation, l’idée générale des documentaires et films proposés du samedi 9
au vendredi 15 avril apparaît peu à peu limpide dans ce détournement de la vérité historique. Ainsi,
l’épisode de la prétendue fraternisation de mai 1958, la séquence des barricades, la fusillade de
la rue d’Isly, les témoignages des harkis, les souvenirs émus des Français d’Algérie… la liste est longue.
De plus, la chaîne Histoire a donné la parole à l’OAS avec L’OAS raconte l’OAS (2011) dans lequel
les criminels se glorifient de leurs crimes et attentats, notamment en 1962 pour entraver le processus
de sortie de la guerre après le 19 mars 1962. De même pour l’armée et notamment dans le documentaire
Dans les pas de Bigeard où les paras sont quasiment déifiés.
Ces huit soirées (du jamais-vu en France) n’ont fait qu’éveiller des vieux démons.
Outre le peuple algérien, un autre intervenant historique majeur est descendu de son piédestal,
le général de Gaulle qui a amené à leur terme les négociations de paix, heurtant des Français d’Algérie
qui étaient là de toute éternité…Aucun documentaire ou film qui replace la lutte algérienne dans sa réalité émancipatrice
et il y en a — n’a été choisi dans ces huit soirées, hormis le beau De l’Algérie coloniale à
l’Algérie algérienne signé de Marie Colonna et Malek Bensmaïl (2011) et d’une certaine manière
le documentaire La guerre d’Algérie (1984) de l’Anglais Peter Batty, diffusé en cinq épisodes.
Et bien sûr La bataille d’Alger de Pontecorvo.
Qu’auront retenu les téléspectateurs de cette propagande ? Pour notre part, c’est d’abord un dégoût
progressif. Un dégoût redoublé par le fait qu’à part quelques modules, la majorité de la programmation
n’était pas inédite. C’est dire ce que l’opinion publique a gobé cette vision durant cinq décennies,
entretenant une désinformation continue, ce que la chaîne Histoire a regroupé en un best-off du pire.

Walid Mebarek

zadhand
15/12/2016, 20h33
La série inédite The Hollow Crown, produite par Sam Mendes
diffusée sur Histoire en 2017


Publié 15/12/2016 11H25

En 2017, communique le groupe TF1, la fiction historique sera plus que jamais
présente sur Histoire, qui proposera la série de prestige inédite « The Hollow Crown »
en VOST à ses téléspectateurs. Produite par Sam Mendes (Les sentiers de la perdition,
Les noces rebelles, Penny Dreadful) pour BBC Two, « The Hollow Crown » propose
l’adaptation des grandes pièces historiques de William Shakespeare Richard II, Henri IV
et Henri V. Démarrant en 1399, la série nous emmène de la Cour de Westminster jusqu’
aux champs de bataille de France et d’Angleterre pendant 16 années de jeux de pouvoirs
politiques et monarchiques. Primée à 4 reprises aux BAFTA Awards (dont le prix du
meilleur acteur et du meilleur second rôle masculin), « The Hollow Crown » s’appuie sur
la fine plume de Shakespeare et est portée par un casting 5 étoiles Jeremy Irons,
Tom Hiddleston, Ben Whishaw, Lambert Wilson, Clémence Poésy pour la première saison.
Diffusée en 2016 sur BBC Two, la saison 2 est, quant à elle, portée par Benedict
Cumberbatch (Sherlock, Docteur Strange ), Judie Dench ou encore Ben Daniels.