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zadhand
10/03/2016, 18h35
Le meurtre d’une écologiste au Honduras suscite l’indignation internationale


Le Monde.fr | 10.03.2016 à 18h33
Par Frédéric Saliba (Mexico, correspondance)

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Des députés européens rendent hommage à la militante écologiste
Berta Cáceres, assassinée au Honduras


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Jusqu’où ira l’affaire Berta Caceres ? Mercredi 9 mars, les trois filles de
la célèbre écologiste hondurienne ont accusé le gouvernement de son pays
d’être responsable de la mort de leur mère, assassinée six jours plus tôt dans
le département de Santa Barbara, dans le nord-ouest du Honduras.
Le meurtre de cette indienne Lenca, qui luttait pour la préservation du
fleuve Gualcarque menacé par un projet hydroélectrique, provoque une vague
d’indignations internationales alors que les incohérences de l’enquête sont montrées du doigt.
Jeudi 3 mars à l’aube, deux hommes encagoulés ont pénétré dans la maison de Berta Caceres
à La Esperanza, une ville à 190 km à l’ouest de la capitale Tegucigalpa. Réveillée par le bruit,
cette femme de 43 ans a tenté en vain de résister à ses agresseurs qui l’ont criblée de balles.
Un ami mexicain, Gustavo Castro Soto, qui dormait dans la chambre à côté, a aussi été pris
pour cible. Blessé à l’oreille et à la main gauche, ce sociologue et écologiste a survécu en faisant
le mort. Depuis, l’unique témoin du crime dénonce son interdiction
de sortie du territoire émise par les autorités.« Groupes industriels en connivence avec le gouvernement »
La famille de Berta Caceres répète que « les responsables de son assassinat sont des
groupes industriels en connivence avec le gouvernement ». Le communiqué publié par
les quatre enfants de la dirigeante et cofondatrice du Conseil civique d’organisations indigènes
et populaires du Honduras (Copinh) accuse la société DESA (Desarrollos Energéticos Sociedad Anonima)
ainsi qui les institutions financières qui soutiennent le projet. Créée en 2008, cette société anonyme
hondurienne est chargée de la construction de la centrale hydroélectrique, Aqua Zarca, sur
le territoire du peuple Lenca. Un projet réalisé en collaboration avec deux fonds d’investissements,
l’un finlandais (Finnfund) et l’autre contrôlé par le gouvernement néerlandais (FMO).