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zadhand
09/03/2016, 15h28
A la une/Syrie_Handicap International
09.03.2016 13:30

Handicap International contre les bombardements de civils

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Après 30 ans de combat contre les mines antipersonnel et les bombes
à sous-munitions (BASM), qui ont abouti à leur interdiction au travers
des Traités d’Ottawa (1997) et d’Oslo (2008), Handicap International
s’engage aujourd’hui contre les armes explosives. Utilisées massivement
en zones urbaines au cours des derniers conflits armés, elles tuent
et blessent des milliers de civils en Syrie, au Yémen, en Palestine.
Victimes des bombardements, les populations fuient leur pays d'origine
et arrivent en nombre dans les camps de réfugiés et sur les côtes européennes.
Rejoignez le combat contre les bombardements de civils !


Plus de 250.000 enfants en danger de mort

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Depuis plusieurs jours, des bilans de situation établis par des ONG sur la Syrie
démontrent l’ampleur de la misère et du dénuement qui frappent les populations
depuis le début du conflit en 2011. Après le constat alarmant de Handicap International,
l’ONG Save the Children déplore le fait que plus de 250.000 enfants sont pris en otage
dans des localités assiégées par des belligérants. « Au moins 250.000 enfants vivent
en état de siège brutal dans des zones de Syrie qui sont devenues de véritables prisons
à ciel ouvert », indique cette ONG dans un rapport publié mercredi et repris par l’AFP.
Morts de maladies évitables
Se basant sur des témoignages de « personnes vivant et travaillant dans les zones assiégées
de Syrie », l’ONG rapporte que ces enfants « sont coupés du monde extérieur, cernés par
des belligérants qui usent du siège comme d’une arme de guerre (…) ». Le docteur Nizar,
l’un des témoins cités par le rapport, affirme avoir vu des enfants mourir de maladies évitables.
« Certains sont décédés de malnutrition, d’autres du manque de médicaments. Ici,
des enfants sont morts de la rage faute de vaccin », dit-il. « Les maladies cutanées
ou gastriques se répandent car le régime a coupé l’approvisionnement en eau et les gens
se servent des eaux de surface, souvent contaminées par les égouts », ajoute-t-il, déplorant
que les enfants sont particulièrement « touchés par les inflammations et infections pulmonaires
causées par les émanations de fumée des explosions ».
Echec de la communauté internationale
Pour se nourrir, rapporte Save the Children, certains enfants et leurs familles se nourrissent d’herbes
ou d’aliments pour animaux. « Quand on n’avait pas de nourriture, on mangeait de l’herbe.
Je mentais à mes enfants et leur disais que l’herbe était comestible mais ça ne trompait
personne, l’herbe était immangeable »,
raconte Hassan, un père de famille de Deir Ezzor, dans l’est du pays.
L’ONG estime qu’après cinq année de conflit, « la souffrance des communautés assiégées
(…) est sans doute la preuve la plus choquante de l’échec
de la communauté internationale en Syrie ».Plus de 450.000 personnes
sont actuellement assiégées en Syrie, selon le Haut Commissaire de l’ONU aux droits
de l’Homme et le Programme alimentaire mondial indiquait mardi que 150.000
d’entre elles avaient reçu de l’aide depuis la mi-février.


Depuis 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 270.000 morts
et des millions de réfugiés et de déplacés.


M. Nadir