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zadhand
08/03/2016, 17h24
A la une/International/Amériques/Brésil _Scandale Petrobras
Le Monde.fr avec AFP | 08.03.2016 à 17h12
Mis à jour le 08.03.2016 à 18h29

Petrobras
Entreprise

22115
Petróleo Brasileiro S.A - Petrobras est une entreprise brésilienne de recherche,
d'extraction, de raffinage, de transport et de vente de pétrole. Son siège est
situé à Rio de Janeiro. Elle est la première entreprise du pays.
Cours de l'action : PBR (NYSE) 5,08 $US -0,14 (-2,78 %)
8 mars à 12:53 UTC−5 - Clause de non-responsabilité
PDG : Aldemir Bendine
Fondateur : Getúlio Vargas
Création : 3 octobre 1953
Siège social : Rio de Janeiro, Brésil
Filiales : Transpetro, Petrobras Distribuidora SA, Braskem, Petrobras Energía
Recherc

Un puissant entrepreneur au cœur du scandale Petrobras
condamné à près de vingt ans de prison

Brésil La justice brésilienne a condamné mardi le puissant entrepreneur
du bâtiment Marcelo Odebrecht à près de 20 ans de prison pour corruption dans
le cadre du scandale Petrobras qui a secoué le pays.

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Détenu depuis neuf mois et président jusqu'en décembre du géant de
la construction éponyme, Marcelo Odebrecht, 47 ans, a été condamné
pour "délits de corruption, blanchiment d'argent et association
de malfaiteurs (...) à des peines qui totalisent 19 ans et 4 mois de réclusion",
selon la décision du juge Sergio Moro, en charge du dossier.
"Lavage rapide"
Lancée en 2014, l'enquête "Lavage rapide" sur Petrobras a mis au jour
un système de trucage systématique des marchés passés entre le groupe
pétrolier d'Etat et 16 entreprises, donnant lieu à des commissions de 1 à 3%
sur chaque contrat dont une partie était reversée à des élus de la coalition au pouvoir.
Ces fraudes ont coûté plus de deux milliards de dollars à la compagnie pétrolière publique.
Cartel
Selon la sentence du juge Moro, le groupe Odebrecht et l'entreprise qu'il contrôle,
Construtora Norberto Odebrecht, ont formé avec d'autres entreprises "un cartel
pour passer des accords préalables et truquer systématiquement les appels d'offres
de Petrobras pour obtenir les contrats de grands chantiers à partir de 2006".
Dans le cadre de ce scandale, plusieurs dirigeants de Petrobras et de grandes compagnies
ainsi que des hommes politiques ont déjà été condamnés à de lourdes peines de prison ferme.
Impliqué dans les JO de Rio
Le conglomérat Odebrecht, présent dans plus de 23 pays, réalise plusieurs grands travaux
pour les jeux Olympiques d'août prochain à Rio de Janeiro: la revitalisation de la zone portuaire
de la ville et la construction d'une nouvelle ligne de métro.

zadhand
28/08/2016, 21h21
Lula inculpé au deuxième jour du procès en destitution de Rousseff

Brésil
Rédaction internationale
le 28.08.16 | 10h00

Petrobras
Entreprise

22115

Au deuxième jour du procès en destitution de la présidente du Brésil,
Dilma Rousseff, son mentor politique, Lula, a été inculpé vendredi de
«corruption passive», selon l’AFP.Ce procès historique devrait mettre fin
à 13 ans de gouvernance de gauche dans le géant d’Amérique latine.
La police fédérale a inculpé l’emblématique ex-président
Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) pour «corruption passive» et
«blanchiment d’argent», dans le cadre du scandale de corruption autour du
géant pétrolier Petrobras. Dénonçant une inculpation «politique», ses avocats
ont dit «ne pas accepter comme coïncidence le fait que celle-ci survienne en
plein procès de destitution de la présidente (Rousseff) élue avec le soutien de
Lula». Au Sénat, la deuxième session du procès s’est déroulée dans une ambiance électrique, avec un échange d’insultes entre sénateurs pro et anti-Dilma Rousseff.
Les sénateurs ont entendu deux des six témoins en faveur de la dirigeante de gauche l’économiste et conseiller de la présidente, Luiz Gonzaga Belluzzo, puis le professeur d’économie Geraldo Prato. Devaient ensuite s’exprimer, vendredi ou samedi, deux
anciens ministres de Mme Rousseff Nelson Barbosa (Economie) et Luiz Costa
(Education), et des experts en droit et en économie. «Cette session est une
démonstration (du fait) que la bêtise est infinie», a déclaré le président du Sénat,
Renan Calheiros (PMDB, centre droit), dénonçant un hémicycle transformé en
«asile de fous». Il visait tout particulièrement la sénatrice Gleisi Hoffmann du Parti
des travailleurs (PT) de Mme Rousseff qui a qualifié le procès de «farce». La veille,
elle avait déjà provoqué un tollé en demandant si, compte tenu de sa «morale»,
le Sénat pouvait juger Mme Rousseff, plus de la moitié de ses membres (59%) dont
elle-même étant soupçonnés de corruption ou visés par une enquête. L’issue du
procès, attendue mardi ou mercredi, ne fait guère de doute, une nette tendance se dégageant en faveur de la destitution, qui requiert un vote des deux tiers des
sénateurs, soit 54 sur 81. Dilma Rousseff, 68 ans, première femme élue à la tête du
Brésil, ex-membre de la guérilla, emprisonnée et torturée sous la dictature militaire
(1964-1985), n’assume déjà plus ses fonctions depuis le 12 mai, quand un vote de
plus des deux tiers des sénateurs l’avait suspendue.Son «crime de responsabilité» ?
Selon ses détracteurs, c’est d’avoir maquillé les comptes publics pour camoufler un
déficit trop important et signé des décrets engageant des dépenses imprévues
sans l’accord préalable du Parlement, pratique à laquelle ses prédécesseurs ont
tous eu recours.«Coup d’état» institutionnel .La Présidente, qui a promis de se
battre «avec la même force» que quand elle combattait la dictature militaire, dénonce
un «coup d’Etat» institutionnel ourdi par le principal bénéficiaire de la manœuvre
Michel Temer, 75 ans, son ancien vice-président devenu son rival.
Tout aussi impopulaire qu’elle, l’homme fort du PMDB exerce déjà la Présidence par intérim et restera aux manettes jusqu’aux prochaines élections présidentielle et
législatives, fin 2018, si elle est destituée. Dilma Rousseff, qui clame son innocence
depuis des mois, se défendra en personne demain devant le Sénat. Selon les experts,
elle s’adressera plus à la nation pour défendre son gouvernement et son image que
pour convaincre les sénateurs qui se sont déjà fait leur idée. Lula l’accompagnera
pour la soutenir, même si son image a été écornée par son inculpation dans le scandale Petrobras, une affaire qui éclabousse tout autant le PT que le parti de Michel Temer et
la majeure partie de l’élite politique brésilienne. Si Mme Rousseff a appelé ses partisans
à «garder espoir», elle semble bien isolée, même dans son propre camp.

zadhand
16/09/2016, 22h06
Le parquet accuse Lula de corruption dans l’affaire Petrobas

Brésil
le 16.09.16 | 10h00


Luiz Inacio Lula da Silva, l’ancien chef de l’Etat brésilien de gauche, est accusé d’avoir
«joué un rôle central» dans le scandale de corruption autour du groupe pétrolier Petrobras.
Un lourd dossier a été remis au juge par le parquet.


Le parquet a demandé mercredi à un juge d’inculper l’ancien président
brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour «corruption», accusant cette icône
de la gauche d’avoir été le «chef suprême» du réseau de malversations
au sein du groupe public pétrolier Petrobas. Malgré les accusations portées
contre lui et contre le Parti des travailleurs qu’il a créé, l’ancien chef d’Etat
le plus populaire du pays (2003-2010) n’avait pas encore été inculpé jusqu’à
présent pour corruption dans l’affaire Petrobas,mais pour «tentative d’entrave
à la justice».Il devait donner une conférence de presse, hier à 16h GMT à
Sao Paulo (sud). «Lula se trouvait en haut de la pyramide et, sans son pouvoir
de décision, ce réseau de corruption aurait été impossible», a déclaré mercredi
le procureur Deltan Dallagnol lors d’une conférence de presse à Curitiba
(Parana, sud), des accusations que l’avocat de l’ex-Président a aussitôt qualifiées
de «farce».Le procureur a transmis au juge Sergio Moro, de cette même ville de
Curitiba, le dossier d’inculpation de Lula pour «corruption»et«blanchiment d’argent».
C’est à ce juge, chargé du dossier sur les enquêtes de «l’opération lavage rapide»
(portant sur le scandale Petrobras), qu’il revient de décider s’il accepte ou non
l’inculpation de Lula, 70 ans, icône de la gauche brésilienne.Le procureur a souligné
que le réseau de corruption ne se limitait pas à Petrobras mais touchait sa filiale Eletrobras, les ministères de la Planification et de la Santé, la banque d’Etat Caixa Econômica et probablement d’autres organismes publics.M. Dallagnol a affirmé que
dans le cadre de cette affaire qui constitue «le plus grand scandale de corruption de l’histoire du Brésil», Lula avait reçu quelque 3,7 millions de réais (1,1 million de
dollars au taux de change actuel) sous forme de «pots-de-vin» versés par l’entreprise
de BTP OAS. OAS est l’une des principales entreprises impliquées dans le réseau de corruption. Elle aurait octroyé des avantages en nature à l’ancien Président par le
biais, entre autres, de travaux en vue de refaire un triplex.
Coïncidence
Lula a toujours rejeté les accusations à son encontre, affirmant notamment ne jamais
avoir été propriétaire de cet appartement. Mercredi, il a précisé sur sa page facebook
qu’il s’était rendu «une fois» dans ce triplex de Guaruja (littoral de Sao Paulo, sud)
quand il avait envisagé de l’acheter. Son avocat, Cristiano Zanin Marins, a déclaré
que l’accusation du procureur Dallagnol, qui manque de preuves, s’était «perdue dans
un déplorable spectacle». «C’est une accusation de nature politique dont la finalité est d’imposer une condamnation indue et injuste contre Lula», a-t-il lancé.La femme de
l’ex-président, Maria Leticia, et six autres personnes dont Leo Pinheiro
(ex-patron d’OAS) et le président de l’Institut Lula, Paulo Okamoto, font également
l’objet d’une inculpation. Lula est visé par trois enquêtes dans le cadre du scandale Petrobras, une affaire qui a coûté plus de deux milliards de dollars à la
compagnie-phare du Brésil et bénéficié à des dizaines d’hommes politiques de divers partis, à des entrepreneurs du BTP et à des directeurs de Petrobras. Il avait déjà été inculpé le 29 juillet de «tentative d’entrave à la justice».C’était la première fois que l’emblématique ex-Président était appelé à rendre des comptes devant un tribunal
en liaison avec cette affaire. Le 26 août, la police brésilienne avait formulé à son
encontre, toujours dans ce dossier, des accusations de «corruption passive»
et de «blanchiment d’argent», en plein procès en destitution au Sénat de sa
dauphine politique Dilma Rousseff. Ses avocats avaient alors dénoncé une
accusation «politique»,ne croyant pas à une «coïncidence».Si Lula était condamné,
il ne sera plus en mesure de se présenter à un troisième mandat en 2018.
Fin juillet, il avait déposé une requête auprès du Comité des droits de l’homme
de l’ONU à Genève contre les «abus de pouvoir» dont il se disait victime.
Ses ennuis judiciaires représentent un nouveau coup dur pour la gauche brésilienne,
après la destitution par les sénateurs, pour maquillage des comptes publics,
de Dilma Rousseff, remplacée le 31 août par son ancien vice-président Michel Temer, l’homme fort du PMDB (centre droit), jusqu’à la fin de son mandat, fin 2018.

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