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Voir la version complète : Flash n'aurait plus que deux ans à vivre



ironman
29/01/2016, 10h57
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Après une chute brutale de son utilisation sur le Web, Flash devrait totalement disparaître dans les 24 mois.


Lancée il y a 20 ans, la technologie Flash serait en train de vivre ses derniers jours. Selon le rapport annuel (https://www.encoding.com/files/2016-Global-Media-Formats-Report.pdf) de l'entreprise de stockage Encoding, cette dernière aura totalement disparu d'ici deux ans. Encore très utilisée il y a quelques années, elle a rapidement été dépassée par la gestion de la vidéo de HTML5, notamment grâce à des codecs comme WebM, qui a le mérite d'être open source et qui capte en 2015 12% des flux vidéos.
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Encoding -


De son côté, Flash s'est effondré en un an, passant de 21% en 2014 à seulement 6% en 2015. Une chute qui n'est pas étrangère à la stratégie assumée d'Adobe de ne plus développer cette technologie, d'abord sur le mobile (http://www.01net.com/actualites/adobe-abandonne-flash-sur-mobiles-546162.html) puis sur le desktop. De son côté, le codage H.264 reste solide leader avec 72% de la vidéo en ligne. HEVC, qui est voué à devenir son successeur - et déjà utilisé sur iOS pour FaceTime et par Netflix pour l'Ultra HD (http://www.01net.com/actualites/comment-netflix-augmente-la-qualite-de-ses-videos-en-economisant-votre-bande-passante-937318.html), égale d'ailleurs Flash, avec également 6% des flux.

D'abord créé pour générer des animations, Flash (racheté par Adobe en 2005) s'est rapidement imposé pour la lecture vidéo au début des années 2000, avant de se faire rattraper par d'autres technologies à partir de 2010. Historiquement boudé par Apple sur les iPhone et iPad, le fameux plug-in, désormais tristement célèbre pour ses nombreuses failles de sécurité, ne sera bientôt qu'un vieux souvenir.

ironman
26/07/2017, 18h41
Flash sera mis à mort en 2020 mais continuera à vivre, malgré tout


La fin attendue de Flash a été confirmée par Adobe pour 2020. Cependant, le format continuera à être largement utilisé par les créatifs professionnels qui l’affectionnent toujours.

En avril 2010, Steve Jobs était l’auteur d’une des plus importantes saillies contre Flash. Dix ans après, le souhait de Steve Jobs sera exaucé. Adobe a en effet annoncé ce 25 juillet que son format Flash ne sera plus distribué et ne connaîtra plus de mise à jour à partir de 2020 (https://blogs.adobe.com/conversations/2017/07/adobe-flash-update.html).
La lettre ouverte (https://www.apple.com/hotnews/thoughts-on-flash/) avait été le début de la fin du format animé et interactif d’Adobe, racheté à Macromedia en 2005. Steve Jobs y conspuait le format hérité « de l’ère des PC ». Il s’érigeait en fer de lance d’une certaine partie de l’opinion qui considérait Flash comme pas assez sécurisé, trop lent, trop gourmand en ressources et donc réduisant l’autonomie des appareils mobiles. Certains développeurs attribuaient quant à eux la faute aux plus mauvais d'entre eux qui n’exploitaient pas assez bien les nombreuses ressources du format.
Après la guerre, une transition en douceur

Mais l’influence du patron d'Apple a clairement payé dans cette croisade anti Flash. Au point que le navigateur Safari d’Apple n’a jamais inclus le support de Flash sur iOS. Sur macOS, le plugin n’est plus installé par défaut et une autorisation d’exécution est systématiquement demandée à l’utilisateur qui aurait choisi de l’installer par lui-même.
Des initiatives limitatives avaient également été prises par Google, au point que selon le géant de Mountain View seuls 17 % des utilisateurs de Chrome visitent encore des sites utilisant du Flash, contre 80 % il y encore trois ans.
L’annonce d'hier d’Adobe est accompagnée de déclaration de bonne volonté de la part d’Apple (https://webkit.org/blog/7839/adobe-announces-flash-distribution-and-updates-to-end/), Google (https://www.blog.google/products/chrome/saying-goodbye-flash-chrome/), Facebook (https://developers.facebook.com/blog/post/2017/07/25/Games-Migration-to-Open-Web-Standards/), Microsoft (https://blogs.windows.com/msedgedev/2017/07/25/flash-on-windows-timeline/#u2LGSdDGcMVIlevo.97)et Mozilla (https://blog.mozilla.org/futurereleases/2017/07/25/firefox-roadmap-flash-end-life/). Cela montre que la société veut assurer une transition en douceur dans l’année et demi qui vient. Les navigateurs respectifs de ces éditeurs sont concernés, tout comme les nombreux jeux Facebook, dont le très populaire Candy Crush Saga.
Un format très populaire dans l'animation

S’il le plugin Flash sera définitivement absent de nos ordinateurs d’ici 2020, le format en lui-même ne disparaîtra pas pour autant. Il reste très utilisé par les créatifs en tout genre. « Il faut bien comprendre que Flash est un format transversal, c’est d’ailleurs peut-être pour cela qu’il a souvent été mal perçu », nous explique Wilfrid Pommarat, motion designer et « flasheur » depuis une quinzaine d’années.
« Le Flash ne se limite pas au seul plugin intégré aux navigateurs, il permet aussi à de nombreux créatifs de mettre en forme leurs œuvres », précise-t-il. Qui sait par exemple que le dessin animé Valse avec Bachir ou certains génériques de Pixar sont créés avec Animate CC ? Ce logiciel d’animation d’Adobe (https://www.adobe.com/fr/products/animate.html), basé sur Flash et son langage ActionScript, est en effet une solution très appréciée dans ce métier.
Le Web n'aurait pas été le même sans Flash

Une mise en perspective qui rappelle d’ailleurs les beaux jours du format entre la fin des années 90 et le début des années 2000. Les sites Web statiques et tristes d’alors commencent à intégrer enfin des menus animés. Mais les créations les plus impressionnantes viennent d’artistes numériques qui n’auraient jamais pu créer leurs œuvres sans Flash.
Dans le domaine du dessin animé, les plus anciens d’entre nous se souviennent certainement de la série Happy Tree Friends, créée exclusivement en Flash. YouTube a également pu émerger grâce au support de la vidéo par Flash à partir de 2002.
« Animate CC a clairement le vent en poupe dans le monde créatif. Ce n’est pas un problème si le plugin Flash disparaît, car le logiciel permet d’exporter aussi bien en OpenGL, SVG, HTML5 ou même en vidéo 4K », analyse Wilfrid Pommarat.
S’il tirera bel et bien sa révérence sur nos machines, Flash restera présent encore longtemps dans nos mémoires et surtout sur les ordinateurs des créatifs.