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zadhand
23/01/2016, 19h40
A la une/Actualité_Nouveau Port d’El Hamdania (Cherchell)
le 23.01.16 | 10h00


Les dessous d’une superstructure


Pourtant et avant même que le chantier ne soit lancé, il fait déjà polémique.
Au-delà des préoccupations écologiques qui vont de pair avec la réalisation
de ce genre de structures, c’est surtout l’emplacement, l’accomplissement
et le montage financier du projet qui semblent susciter certaines inquiétudes.


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Dimanche, le Groupe national public des services portuaires a signé un protocole d’accord avec les deux compagnies chinoises CSCEC (China State Construction Corporation) qui, rappelons-le, a la charge de la réalisation de la Grande Mosquée d’Alger et CHEC (China Harbour Engineering Company) pour la création d’une société mixte de droit algérien chargée de la réalisation des études et de la construction, ainsi que de l’exploitation du futur port
dont la gestion a été confiée à la compagnie chinoise Shanghai Ports.
La structure, qui devra être réalisée en 2 phases sur 7 ans, sera en eaux profondes avec un tirant d’eau de 20 mètres. Elle disposera également de 3300 mètres linéaires pour 23 quais, lui permettant de devenir un port de transbordement d’une capacité de traitement de 6,5 millions de conteneurs et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises.
Un projet qui a d’ailleurs été bien accueillis par les professionnels du secteur, car il permettra d’alléger la pression sur les ports du centre du pays, à savoir ceux d’Alger et de Ténès. Il permettra aussi de réduire les coûts logistiques, dans la mesure où ces derniers constituent pas moins de 35% du prix d’un produit en Algérie, contre 15% en moyenne mondiale.
Il permettra aussi, selon ses concepteurs, de relancer le transport marchand en Algérie, détenu à 98% par des armateurs étrangers et qui coûte la bagatelle de 4 milliards de dollars par an. Cependant et malgré les attraits d’un projet d’une telle envergure, des interrogations subsistent quant à l’ambition du nouveau port, car il en faut de l’ambition pour tenir tête à des ports d’envergure mondiale, comme celui de Fos-sur-Mer, à Marseille, en France, de Tanger Med,
au Maroc, ou encore le port de transbordement de Malte.
Certains observateurs craignent que l’ambition ne soit revue à la baisse et craignent que l’infrastructure, qui coûtera 3,3 milliards de dollars, financée par endettement, ne finisse par devenir un simple comptoir commercial. Il est vrai que le ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï, avait annoncé dimanche que le nouveau port disposera d’une surface de 2000 hectares devant recevoir des projets industriels. Cependant, nombreux sont ceux qui remettent en cause l’emplacement
d’El Hamdania, emprisonné par le piémont du mont Chenoua.

Ouverture du secteur portuaire au privé
Pour en comprendre les enjeux, il est utile de rappeler certains faits. L’étude initiale menée, à la demande du gouvernement algérien, par cinq bureaux d’étude durant les années 70’ avait conclu que l’emplacement idéal aurait été Cap Djinet. Selon l’expert Farid Bourenani, cette étude se basait sur plusieurs paramètres : à savoir le tirant d’eau, la proximité du chemin de fer et des routes, la proximité du gazoduc 48 pouces qui pourrait acheminer le gaz pour l’industrie à partir de Hassi R’mel, ainsi que l’université de Boumerdès, qui est un véritable vivier de compétences. Un site idoine pour diverses industries, notamment l’automobile. D’ailleurs, ce sont ces facteurs qui ont poussé un groupe privé algérien à reprendre le projet à son compte, avant qu’il ne reçoive une fin de non-recevoir, avec pour argument le fait que les ports sont du domaine stratégique de l’Etat.
Quoi qu’il en soit, les autorités ont décidé de reprendre le projet par le biais du ministère des Travaux publics et celui des Transports. Le projet de nouveau port a ainsi souffert des multiples hésitations quant à l’emplacement idoine qui s’est d’abord fixé à l’ouest de Ténès, puis à l’est de Ténès. A l’époque, cet emplacement avait essuyé certaines critiques, car situé en zone montagneuse. Le choix s’est ensuite porté sur El Hamdania, à l’est de Cherchell, sans que les problématiques majeures ne soient réglées. Et, entre-temps, divers projets d’industrie automobile sont implantés ailleurs, à Oran exactement. Ce qui renseigne sur la faible planification qui mine la politique de développement industriel du pays.

Un comptoir pour le made in China ?
L’autre préoccupation majeure demeure liée au mode de financement de ce projet. Ainsi et après s’être longtemps enfermé dans une approche souverainiste de la gestion des espaces portuaires, le gouvernement algérien, mis à l’épreuve par la crise, décide de recourir au partenariat et d’ouvrir cet espace au privé national et étranger. Bien que la nouvelle approche peut être salutaire dans l’absolu, certains facteurs laissent pantois. Le fait est que la nouvelle structure sera financée sur un crédit accordé par des banques chinoises au profit d’une société de réalisation bien chinoise. Bref, tous les ingrédients d’un crédit concessionnel.
Ce qui ne veut dire qu’une seule chose : un retour à l’endettement externe. D’où l’intérêt de disposer d’une infrastructure compétitive et susceptible d’apporter une plus-value à l’économie nationale. Pour justifier l’opportunité d’un tel projet, les responsables du secteur mettent en avant la position stratégique du port qui constitue une porte d’entrée majeure non seulement vers le marché africain grâce à plusieurs grands projets d’infrastructures comme la Transaharienne, mais aussi vers l’Europe. Et c’est en cela que ce nouveau port sera stratégique, comme le dit si bien le ministre des Transports.
D’où l’appétit des Chinois pour le projet en question et qui ont fini par arracher non seulement la réalisation du projet, mais également son exploitation et sa gestion. Les Chinois, qui ont en outre décidé d’investir pas moins de 60 milliards de dollars dans divers projets d’infrastructures en Afrique, ont déjà fait main basse sur de nombreux ports stratégiques en Afrique de l’Ouest, à l’image de ceux de Nouakchott en Mauritanie, Lomé (Togo) dans le golfe de Guinée, ou celui de Pointe Noire au Congo.
Le nouveau port d’El Hamdania destiné à mieux gérer les marchandises importées mais aussi les exportations et le transbordement de marchandises à réexporter ne risque-t-il pas de devenir un comptoir pour les produits chinois à destination de l’Afrique et de l’Europe ? Il appartient aux autorités de tirer le meilleur parti d’un nouveau rapprochement
de la Chine qui, elle, ne perd pas de vue ses objectifs stratégiques.
Roumadi Melissa

Lako
13/10/2016, 18h52
Port commercial de Cherchell: lancement des travaux en mars 2017Le lancement des travaux de réalisation du nouveau port commercial (Centre) de Hamdania, entre Cherchell et Tipasa, est prévu en mars 2017 une fois terminées les études techniques inhérentes au projet, a annoncé jeudi à Tipasa le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemâa Talai."Le chantier de ce port commercial est programmé au lancement en mars 2017, soit après le parachèvement des études techniques inhérentes au projet, prévu en janvier prochain", a indiqué M. Talai en marge de la signature, au pôle universitaire de Koléa, d’une convention de partenariat entre la Société générale maritime et l’Ecole supérieure de commerce.Cette infrastructure portuaire, destinée au transport de marchandises, est considérée parmi les plus grands projets en cours en Algérie, car devant constituer un pôle de développement économique d’importance, après son raccordement aux réseaux ferroviaire et aux autoroutes l’habilitant ainsi aux échanges commerciaux avec l’Afrique.Un protocole d’accord (sur la base de la règle 51/49) portant réalisation du nouveau port commercial du Centre, prévu sur le site d’El Hamdania à Cherchell (wilaya de Tipasa), a été signé le 17 janvier 2016 à Alger entre le Groupe public national des services portuaires et deux (2) compagnies chinoises.L’accord stipule la création d’une société de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et des deux (2) compagnies chinoises, qui sont CSCEC (China state construction corporation) et CHEC (China harbour engineering company)."Ce projet, dont le coût est estimé à 3,3 milliards de dollars, sera financé dans le cadre d’un crédit chinois à long terme", a fait savoir le directeur des ports au ministère des Transports, Mohamed Benboushaki, lors de la signature de ce mémorandum d’entente, stipulant la réalisation du futur port d’El Hamdania dans un délai de sept (7) ans, parallèlement à sa mise en service progressive, dans quatre (4) ans, avec l’entrée d’une compagnie chinoise, Shanghai Ports, qui assurera son exploitation, selon le même responsable.Le Conseil des ministres avait donné, en décembre 2015, son "feu vert" pour la réalisation de ce port commercial sur le site d'El Hamdania, à l'est de la ville de Cherchell."Cette future structure portuaire constituera un axe principal d'échanges commerciaux à l'echelle territoriale", a-t-on expliqué sur place au ministre.En effet, la structure comptera 23 terminaux, d’une capacité de traitement de près de 6,5 millions de containers/an, avec 25 millions de tonnes/an de marchandises, l’habilitant à devenir un véritable pôle de développement économique, après son raccordement programmé aux réseaux ferroviaire et autoroutier, en plus d’une zone logistique de 2.000 hectares.Durant le Conseil des ministres, le Président de la République avait donné instruction de lancer la mise en úuvre du projet dans le cadre d’un "partenariat" ( basé sur la règle 51/49) entre des entreprises algériennes (publiques et privées) et un partenaire étranger, reconnu et apte à financer et gérer le projet à l’avenir.Selon les prévisions du secteur des Transports, le volume du trafic portuaire de marchandises dans la région Centre du pays devrait atteindre les 35 millions de tonnes de marchandises/an et deux (2) millions de conteneurs de 20 pieds annuellement à l’horizon 2050, contre 10,5 millions de tonnes traités, actuellement par les ports d’Alger et de Ténès (soit un taux de 30 % seulement).


bY R A

Lako
18/10/2016, 11h43
Algérie-Chine:Installation d'un comité de suivi pour accélérer les travaux du Port d'El Hamdania

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemâa Talai, et le vice-ministre chinois du Commerce, Qian Keming, ont convenu lundi à Alger de l'installation d'un comité mixte chargé de l'examen et du suivi du financement de la réalisation du port d'El Hamdania (Tipaza).
L'accord a été conclu lors d'une rencontre au siège du ministère en présence des délégations des deux parties. Plusieurs projets communs ont été évoqués dans le domaine des travaux publics ainsi que les moyens de leur développement, notamment le projet relatif à la réalisation du port d'El Hamdania.
Les deux parties ont convenu de la mise en place d'un comité mixte chargé du suivi des travaux. Ce dernier est composé de représentants des ministères des Travaux publics et des Transports, des Finances et des Affaires étrangères ainsi que de responsables de l'entreprise portuaire, du côté algérien.
Il compte également des représentants du ministère chinois, d'une banque chinoise chargée du financement du projet et de membres de l'ambassade de Chine à Alger.
Le comité sera chargé de l'élaboration d'une feuille de route pour la réalisation et le suivi des travaux sur les plans technique, financier et gestion après la réception du projet.
Cette future infrastructure portuaire sera réalisée par une société de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et de deux compagnies chinoises qui sont CSCEC (China state construction corporation) et CHEC (China harbour engineering company).
M. Keming en visite de trois jours en Algérie à la tête d'une importante délégation a effectué lundi, une visite de terrain au site de réalisation du projet à El Hamdania, où il a reçu les détails techniques et financiers, ainsi que les services qu'offrira le nouveau port, une fois réceptionné.
Au terme de la rencontre, M. Talaï a déclaré que ledit comité devrait assister au coup d'envoi des travaux de réalisation du port en début 2017, dont la gestion pourrait être confiée à une société chinoise, indiquant qu'il sera procédé dans les plus brefs délais à la réalisation du cahier de charges portant gestion des ports, avant le choix de la société chinoise de gestion.
La rencontre avec le ministre a permis de débattre les grands projets d'infrastructures, a affirmé M. Keming, soulignant que la Chine "soutient tous les projets envisagés par le gouvernement algérien dans tous les domaines, notamment le port d'El Hamdania".APS