PDA

Voir la version complète : Confédération Générale des Entreprises Algériennes (CGEA)



zadhand
21/01/2016, 22h50
A la une/Actualité_Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA)
21.01.2016 20:00


Habib Yousfi
«Y a-t-il un gouvernement officiel en Algérie?»

Le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Habib Yousfi,
estime que le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, a «échoué».
Il s’interroge sur les raisons qui ont poussé l’Etat à aider spécialement ce patron et pas les autres.

21019

Habib Yousfi, qui s’exprimait mercredi 20 janvier à Oran, à l’occasion d’un forum organisé
par le journal régional «Echabab Al-Jadid», a appelé le gouvernement à dire la vérité
aux Algériens au sujet de l’ampleur de la crise économique que traverse le pays, et ce,
précise-t-il, afin d’éviter une «insurrection populaire».Le patron de CGEA pose la question crue
«Est-ce qu’il y a un gouvernement officiel en Algérie?». En ajoutant sur la même lancée
«Qui est le un chef de gouvernement? Ali Haddad ou quelqu’un d’autre?».
Yousfi appelle le gouvernement à ouvrir les opportunités aux investisseurs autres que ceux
du FCE, tout en lui demandant d’ouvrir une enquête sur des concessionnaires automobiles qui
détiendraient des actions dans des usines de construction auto, à partir desquelles
ils importent en Algérie afin de multiplier leurs bénéfices.
A la même occasion, Saïda Neghza, vice-présidente de la CGEA, a exprimé ses appréhensions
quant aux retombées de la loi de finances 2016 sur le pouvoir d’achat des ménages. Elle dira
que les premiers effets seront constatés d’ici avril prochain dans les factures d’électricité, du gaz et de l’eau.
La vice-présidente de la CGEA fait incomber la responsabilité de la crise que vit aujourd’hui le pays
à tous les gouvernements qui se sont succédé depuis l’Indépendance. Elle appelle le président Bouteflika
à relever de leurs fonctions certains ministres et d’autres hauts responsables, en leur demandant des comptes.
S’agissant de la loi de finances 2016, le président de la CGEA a déjà exprimé ses réticences en décembre dernier,
en déclarant au site TSA: «Nous n’avons pas participé à son élaboration et nous n’avons pas été consultés.
Je ne connais pas les tenants et les aboutissants des paramètres qui ont poussé ces personnes à élaborer
certaines dispositions […] Le problème principal est que cette loi de finances ne contient pas des
dispositions qui permettent d’aller vers la croissance. Elle reflète exclusivement la possibilité de
mettre fin au déficit budgétaire. On aurait voulu une loi de finances qui permette de se battre
et d’aller vers la croissance. Où sont ces dispositions ?».