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gfm26
24/01/2013, 08h12
Le taux d’inflation en Algérie est passé pratiquement du simple au double entre 2011 et 2012, frôlant ainsi la barre des 9% à la fin de l’année dernière, contre 4,5% l’exercice précédent, selon les données officielles de l’Office national des statistiques (ONS). D’après l’évaluation de cet organisme, reprise hier par l’APS, les prix à la consommation ont grimpé de 9% en 2012 et le taux annuel de l’inflation s’est situé en conséquence à un niveau de 8,9%, dopé notamment par une flambée de 21% des prix des produits agricoles frais. Globalement, note le même organisme, cette forte tendance inflationniste observée l’année dernière a été le fait d’une hausse «relativement importante» des prix des biens alimentaires, atteignant un niveau de 12,22% en moyenne annuelle, avec notamment 21,37% pour les produits agricoles frais et 4,67% pour les produits alimentaires industriels. En 2012, précise l’ONS, les prix de la pomme de terre ont crû de 36,03%, ceux des autres légumes frais de 14,93%, et ceux des fruits frais de 7,33%. De même, les prix de la viande de mouton ont augmenté de 30,28%, ceux de la viande blanche (volaille) de 20,32% et ceux des poissons frais de 13,35% ; tandis que les prix de la viande de bœuf et ceux de la viande et poissons en conserve ont connu des hausses se situant respectivement à 8,1% et 9,20%. Ces poussées inflationnistes généralisées n’ont par ailleurs pas épargné les produits alimentaires industriels, à commencer notamment par les boissons, dont les prix ont augmenté de 14%, le sucre et produits sucrés à 4,5%, les huiles et graisses à 4%, le café à 4,8% et les laits, fromage et dérivés à 2,4%. De façon générale, souligne l’ONS, les produits du «panier» des biens et services, représentatif de la consommation des ménages en Algérie, ont tous enregistré des hausses, la plus remarquable ayant concerné le groupe «alimentation, boissons» à hauteur de 13%, alors que d’autres produits ont également connu des hausses, bien que de moindre importance, à l’instar notamment du groupe «santé et hygiène» à raison de 5,8%, celui du «transport et communication» à 4,6% et enfin les prix du groupe «éducation, culture et loisirs» qui ont évolué de 3,5%. Après moult tergiversations sur les raisons de ce remarquable retour des poussées inflationnistes en 2012, la Banque d’Algérie et le gouvernement, qui évoquaient tantôt des effets d’inflation importée, tantôt les effets des dernières hausses salariales, annoncent désormais une baisse du taux d’inflation en 2013 pour se situer autour de 4 à 5%. Dans sa toute récente évaluation du risque Algérie, l’organisme français d’assurance du commerce extérieur, Coface, évoquait, pour l’année prochaine, une prévision du taux de l’inflation à 5%. En 2012, le texte de la loi des finances avait annoncé une inflation prévisionnelle de seulement 4%. Elle s’est tout simplement située au-delà du double de ce chiffre à la fin de l’exercice écoulé.