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zadhand
19/01/2016, 17h50
Le (La) correspondant(e) local(e) de presse rend compte de l’actualité
d’une zone géographique auprès de la presse régionale,
une station radio ou une chaîne télévision

A la une/Actualité_Correspondant Local
le 19.01.16 | 14h48


Le correspondant de KBC à Oran intimidé par la police

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Le correspondant d’Oran de la chaîne de télévision privée KBC, Saïd Boudour,
a subi des pressions et des intimidations de la part de policiers et d’agents de la DRS,
alors qu’il était en plein exercice de ses fonctions.


En effet, notre collègue, muni de sa caméra, était lundi dernier aux obsèques
de Boutaleb Hafid, l’homme qui s’est immolé par le feu la semaine dernière
avant de succomber à ses blessures dimanche.
Alors que le cortège funèbre allait démarrer, un homme, se présentant comme
un membre de «la sécurité militaire» s’amène à l’endroit du journaliste,
et le somme «d’éteindre sa caméra et de déguerpir».
Les habitants d’El Hamri sont alors venus à la rescousse du journaliste,
sommant l’agent en question, ainsi que les policiers qui l’entouraient, de le laisser
faire son travail. Ces derniers, ayant peur que la situation ne dégénère, se sont
rétractés subito presto. Un peu plus tard, pendant l’enterrement, nous explique
Saïd Boudour, c’est le chef de sûreté en personne qui l’a hélé. « Il m’a dit
«tu n’as pas honte ! tu veux en faire une affaire d’état !». Mine de rien,
malgré les intimidations, notre collègue a fait son travail comme il se doit,
et son reportage a été diffusé, le soir même, sur la chaîne KBC.
Pour sa part, le bureau d’Oran de la Ligue algérienne des droits de l’homme
s’est fendu d’un communiqué où il a dénoncé ces actes d’intimidations.
«Cette affaire indique que non seulement rien n’a changé, le pouvoir Algérien
refuse la transparence et combat les journalistes, mais aussi que les versions qui
circulent concernant la raison de l’immolation par le feu de la victime semblent
être vraies puisque qu’elles mettraient en cause
une personne des services de sureté qui par son comportement a conduit à une
immolation par le feu devant le siège de sureté de Wilaya». Le communiqué se
termine en indiquant que «la LADDH rendra visite à la famille et suivra de près
l’évolution de l’enquête car il n’est pas question
de laisser le journaliste ou la famille de la victime dans
un face à face inégal avec les autorités ».

Akram El Kébir