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Voir la version complète : Candidat à la Présidence de la République (Algérie)



zadhand
06/01/2016, 14h53
A la une Actualité_Limitation des Mandats Présidentiels
le 06.01.16 | 10h00



Quand Bouteflika se désavoue

Quatre mandats présidentiels, trois révisions constitutionnelles. C’est unique dans les annales politiques !
Mais le président Abdelaziz Bouteflika l’a fait.
La première fois en 2001 pour constitutionnaliser la langue amazighe comme langue nationale,
la seconde en 2008 pour enlever la limitation des mandats et en briguer autant qu’il le souhaitait,
la troisième pour revenir à l’article 74 de la Constitution de 1996 qui limitait les mandats présidentiels
à un, renouvelable une seule fois. Pourquoi le chef de l’Etat a fait donc tout ce tour pour revenir
enfin à la mouture initiale, en verrouillant définitivement cette disposition ?
Le ministre d’Etat et chef de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, avance un argument farfelu
pour justifier et la révision de la Constitution en 2008 et la reconduction de Abdelaziz Bouteflika pour
un quatrième mandat en 2014 : «En 2008, c’était une demande de la part de la société.
Une personnalité particulière. Après cet amendement, il y a eu beaucoup de protestations.
En 2014, j’avais dit que la candidature de Bouteflika était
un sacrifice de sa part pour éviter au pays de sombrer dans la violence.»
Etonnant mais logique raccourci de la part d’Ahmed Ouyahia. Etonnant parce que la suppression
de la disposition de limitation des mandats en 2008 était, faut-il rappeler, largement contestée.
Abdelaziz Bouteflika n’aurait jamais fait deux autres mandats, s’il n’avait pas révisé la Constitution
en 2008, sans se référer d’ailleurs à l’acceptation par voie référendaire du peuple souverain.
C’est le Parlement réuni en deux Chambres qui l’avait avalisée, alors que les modifications
touchaient l’un des principes de fond de la démocratie le principe cardinal de
l’alternance pacifique au pouvoir.Pourquoi le président Abdelaziz Bouteflika revient aujourd’hui
pour reprendre l’article 74 de la Constitution de 1996 et limiter les mandats présidentiels à
deux seulement ? Le fait-il parce qu’après avoir brigué quatre mandats successifs dans des conditions
très contestées, il veut se racheter auprès de l’opinion publique nationale et internationale ?
Quelle trouvaille d’Ahmed Ouyahia quand il dit que «la candidature de Abdelaziz Bouteflika en 2014
était un sacrifice de sa part pour éviter au pays de sombrer dans la violence» !
Le chef de cabinet de la Présidence, qui s’interrogeait autrefois si «le 4e mandat du Président était
une bonne chose pour l’Algérie», aurait pu chercher d’autres arguments encore plus passables auprès
de l’opinion. Une révision constitutionnelle remettant au goût le principe de la limitation des mandats,
dont les droits d’auteur en Algérie appartiennent exclusivement à l’ancien président de la République,
Liamine Zeroual, et qui interviendrait avant les élections présidentielles d’avril 2014,
aurait certainement gêné sa tenace ambition de briguer un quatrième mandat.

Said Rabia

zadhand
20/06/2016, 16h20
L’article 51 de la Constitution détaillé


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Candidature à la présidence de la République
le 20.06.16 | 10h00

Selon ce projet de loi, le candidat à la Présidence est tenu de présenter
«une déclaration sur l’honneur» attestant qu’il est «de confession musulmane».
Faisant suite à la promulgation du nouveau texte de la Constitution,
les nouvelles lois organiques commencent à poindre. L’Assemblée populaire
nationale (APN) a été destinataire de nouveaux textes en vue d’examen et
d’adoption. C’est le cas du projet de loi organique portant régime électoral.
C’est en droite ligne de l’application des articles de la «nouvelle» Constitution
que ce texte dont nous avons obtenu une copie a été modifié.
Dans le chapitre consacré aux dispositions d’élection du président de
la République, des modifications ont été introduites, notamment dans
le dossier de candidature à fournir.
Code électoral modifié
Ainsi, selon ce projet de loi, le candidat à la Présidence est tenu de présenter
«une déclaration sur l’honneur attestant que l’intéressé est de confession
musulmane». Une disposition qui n’existait pas dans l’ancien code électoral
modifié déjà en 2012. Autre nouveauté, et en totale conformité avec l’article 51
de la Constitution interdisant aux détenteurs d’une double nationalité de
prétendre au mandat présidentiel, la nouvelle loi organique exige du candidat de
présenter une déclaration sur l’honneur de non possession d’une autre nationalité
que la nationalité algérienne, mais aussi cette déclaration doit comporter
l’affirmation qu’il n’y a jamais eu une autre nationalité étrangère.
C’est-à-dire que même si le candidat a renoncé à une nationalité étrangère,
il demeure inéligible. Le conjoint du candidat est tenu aussi d’être d’origine algérienne
et pas seulement jouir de la nationalité algérienne. Le conjoint doit ainsi fournir une déclaration sur l’honneur d’être d’origine algérienne. Le candidat devra aussi présenter,
et c’est toujours nouveau par rapport à l’ancienne loi, un certificat de nationalité
algérienne d’origine de son père et de sa mère.Ainsi qu’une autre déclaration sur
l’honneur attestant de sa résidence exclusive en Algérie pendant 10 ans sans
interruption, précédant immédiatement le dépôt de candidature de l’intéressé.
Dans les engagements que doit remplir le candidat à la Présidence, le projet de
loi organique exige de ce dernier, en sus des dispositions contenues dans l’ancien
code électoral, d’œuvrer à la «consécration des principes de pacifisme et de
réconciliation nationale». C’est-à-dire d’endosser la loi portant paix et réconciliation nationale.Autre nouveauté dans le projet de loi électorale : l’élargissement de
la procuration de vote pour les étudiants résidant ailleurs que dans leur wilaya
d’origine. Il est question également de l’allégement des procédures relatives à la candidature aux élections locales et législatives avec l’introduction du principe de déclaration, sans exigence de dossier, à l’exception de la justification de la situation
envers le service national ou la présentation du programme électoral pour
les candidats indépendants. Lors de l’élection, la présidence de l’Assemblée
populaire communale revient au candidat tête de liste qui a obtenu la majorité des voix.
Est aussi prévue la réduction du nombre de signatures exigées pour les candidats indépendants. Les dépenses inhérentes à la campagne électorale ont été aussi
révisées à la faveur de cette loi. Si le plafond des dépenses de la campagne à la Présidence était de 60 millions de dinars dans l’ancien code électoral,
il sera de 100 millions. Ce plafond est établi à 1,5 million de dinars
pour chaque candidat aux législatives.
Programme condensé pour l’APN
A noter que c’est dans la précipitation que le gouvernement veut faire adopter
par les deux Chambres du Parlement de nouvelles lois. Instruction a été donnée
à l’APN de réduir les délais d’examen et d’adoption de quatre projets de loi en
une semaine, du 21 au 30 juin. Ainsi, est programmé pour demain (21 juin)
l’examen des projets de loi relatifs au statut particulier des officiers de réserve et
à celui du personnel militaire. Le 22 juin, l’APN abritera l’examen du projet de loi
organique portant organisation de l’Assemblée nationale et du Conseil de la nation.
Le jeudi 23 juin, il sera question du vote de la loi relative à l’organisation de la
profession de commissaire-priseur, le projet de règlement budgétaire de 2013
et les projets de loi pour les officiers de réserve et le personnel militaire.
L’APN reprendra ses travaux le 26 juin pour examiner le projet de loi organique
portant régime électoral et haute instance de surveillance des élections qui sera
votée le 30 juin. Un programme condensé qui, selon des parlementaires,
ne permet pas d’examiner en profondeur tous les projets.

Nadjia Bouaricha

BENT
21/06/2016, 08h01
Bonjour,

Interdire aux séniles , aux (anciens) militaires , les citoyens possédant des biens à l'étranger.

enzo
21/06/2016, 09h48
Le conjoint du candidat est tenu aussi d’être d’origine algérienne

Comme dans preaque tous les pays du monde, normal


Présidence est tenu de présenter
«une déclaration sur l’honneur» attestant qu’il est «de confession musulmane»

Sa par contre c'est plutot original, et j'ajouterai absurde